De ses origines russes qu’il aurait du mal à taire, Mitre a gardé nombre caractéristiques physiques : Ses traits androgynes, qu’il cultive en prettant une attention particulière à son maintien et à son apparence ; son teint diaphane, qui laisse percevoir des veines entrelacées aux zones les plus délicates de son corps ; ses yeux vert clairs ; sa chevelure d’un blanc presque artificiel (résultat d’une couleur naturellement pâle et de lotion bleue) qu’il porte longue…
Il joue consciemment sur les aspects qui contribuent à rendre floue son identité de genre, et n’est pas troublé par ceux qui se tromperaient – volontairement ou non – de pronoms à son sujet ; il aime porter des chaussures à talon qui mettent en valeur sa silhouette élancée, et accentuent sa taille : il a gardé les signes d’une croissance brutale et fulgurante, avec sa morphologie ectomorphe et ses membres délicats.
Au maquillage il préfère les crèmes hydratantes, l’hydratation et un sommeil réparateur, pour la simple raison qu’il ne trouve jamais de fond de teint s’accordant à sa complexion, ou de couleurs qui pourraient mettre en avant ses yeux ; il apprécie les rouges à lèvres neutres ou pâles, mais privilégie les baumes à lèvres colorés qui permettent à sa peau de respirer, et ne contrastent pas trop violemment avec le reste de son visage.
Il aime porter des couleurs sombres, et mélanger les pièces cintrées et les vêtements amples ; il a une préférence pour les gros pulls trop longs et les perfectos en cuir synthétique, les grosses rangers ou les bottines à talons, le streetwear à partir du moment qu’il est noir, et les chemises blanches et amples sous un haut de tailleur bien coupé. Toujours parfaitement apprêté, il prend également soin de ses ongles, qu’il peint souvent en noir et garde longs. Il aime également charger ses doigts de bagues, et ses poignets de bracelets (en métaux et en cuir) et porte quelques colliers lorsque ses vêtements s'y prêtent. Le seul Bémol à ce combo de classe est un sac à dos qu’il garde en permanence avec lui, noir, avec un hublot énorme, et dans lequel il transporte des animaux en tout genre, mais principalement un raton laveur un peu gros.
Il a des traits fins, délicats, et une moue sans cesse ennuyée. Les lèvres pincées – boudeuses, le regard lointain et les sourcils parfaitement droits, parfaitement symétriques qui lui donnent l’air de continuellement mourir à l’intérieur. Ce n’est pas qu’une impression. Il semble fatigué en permanence au contact des autres et ne cherche pas à le leur cacher ; au contraire, si appuyer sur son ennui le tire de situations dans lesquelles il a besoin de faire preuve de sociabilité, il n’hésite pas à se coller un air épuisé, un regard perdu et des bâillements près à lui déboiter la mâchoire. Dans les rares occasions où il porte assez attention à quelqu’un pour rire, on peut apercevoir un piercing argenté au bout de sa langue, et un autre en travers du frein de la lèvre supérieure. Le reste du temps, on ne voit que les snakebites qui bordent sa lèvre inférieure, qu’il orne d’anneaux ou de pics noirs.
Son affinité avec les plantes et les animaux est facilement remarquable : la mousse, les bourgeons, les petites branches presque mortes aiment se lover contre sa peau, ses vêtements, ou s’emmêler dans sa chevelure et lui emprunter sa force vitale pour guérir et grandir ; comme il apprécie leur proximité et leur murmure, il ne les déloge que lorsqu’il quitte ses vêtements ou brosse ses cheveux, et les libères dans un espace où ils pourront continuer de pousser.
Le temps qu’il passe entouré de plantes lui fait souvent oublier d’activer un filtre, et il a tendance à être trop honnête, voire à manquer de tact. Il dit les choses telles qu’elles lui viennent, et sans détours ; de cette façon, il n’aime pas parler aux autres, car ils réagissent généralement mal à sa sincérité, et se fait plus d’ennemis que d’amis. Il ne ment que lorsqu’il cherche à obtenir quelque chose, et est d’assez mauvaise foi pour ne pas comprendre que les autres choisissent de mentir.
La majorité de ses qualités sont destinées aux plantes et aux animaux qui l’entourent plus qu’aux autres êtres humains, puisqu’il a énormément de mal d’entrer durablement et effectivement en contact avec eux (sans entrer physiquement en contact, en se prenant des baffes, ce qui arrive assez souvent). Il est capable de bienveillance et d’empathie, lorsqu’il comprend les situations (ce qui est rare) et qu’elles entrent en résonance avec sa propre expérience.