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Aprilynne Beaufort
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Mar 13 Fév - 0:57
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TW : mention de meurtre, brûlure

Il est temps de te reprendre en main. Dans ton chagrin, tu as laissé de nombreuses choses passer. Tu as perdu beaucoup, mais si tu continues de te concentrer sur la peine qui t’enveloppes jour et nuit comme une seconde peau, tu vas juste vriller. Perdre de vue ce qui importe. Alors tu as fait une liste.

Premier ordre de business, changer quelque chose à ton physique. L’hésitation était étouffante quand tu t’es plantée devant ton miroir pour décider de ce que tu allais modifier. La longueur de tes cheveux ? certainement pas, tu as peiné à les faire pousser et à les entretenir malgré les colorations, il est hors de question que tout ton dur labeur soit réduit à néant à cause d’une rupture. Même si, bien sûr, c’est bien plus qu’une simple rupture. La couleur ? hors de question de revenir à ton roux naturel, l’idée est si odieuse que tu ne l’envisages même pas. Tu aimes le rose et tu as peur d’un changement trop important. Mais le bleu… tu as décidé de le modifier légèrement, de faire du bleu ciel un vert menthe. C’est subtil, mais chaque fois que tu passes devant un miroir, tu t’ancres un peu plus dans la réalité de ta situation : les choses ont changées. Pas pour le mieux, malheureusement, mais elles ont changé quoi qu’il en soit. Et tu dois faire avec. Changer avec. Accepter.  

Second ordre de business : un véritable plan d’action pour la revanche que tu imagines depuis des années. En écrivant des idées sur papier, tu as eu l’impression infantile de te venger contre Saphirre en allant contre sa volonté. Parce que le plan qui consistait à les faire tomber et devenu plan consistant à les faire brûler. Ils avaient peur de toi, du feu qui émanait de toi ? Ils vont découvrir ce qu’est la peur du feu. La vraie. Celle qui ne se solde que par des hurlements et une odeur insupportable de chair brulée. Ton plan est encore très rudimentaire, et tu as des retouches à faire, des choses à vérifier. Tu ne pourras pas l’appliquer tant que tu seras à Leoska alors tu te contentes de planifier différents scénarios, tu noircis des pages et des pages de carnets, continues tant que tout n’est pas parfait.

Le troisième ordre de business est différent, il concerne un futur lointain où tu auras fait la paix avec ton passé. Mais tu sais pertinemment qu’il faut que tu commences à t’y préparer dès maintenant. Alors tu as pris rendez-vous avec une des patrouilleuses de Leoska, pour lui poser des questions pratico-pratiques sur son travail, et sur ce qu’elle faisait avant d’arriver à Leoska. Les brigades de libération. Un rêve que tu as brièvement partagé avec Saph. Qui ne te donne plus de cours pour que tu apprennes à te battre, pour des raisons évidentes de trahison, peine de cœur et autres joyeusetés. Tu ne peux pas faire une croix sur ton futur sous prétexte que ton ex (ton ex ? comment un mot si court peut représenter tout le poids de ce que tu as ressenti pour Saphirre ? ça ne suffit pas, ça ne marche pas. Il va falloir que tu le fasses marcher, au moins le temps de trouver mieux. Ce n’est pas l’heure de la philologie ou de la linguistique.) veut participer aux raids comme toi. Ton pouvoir, une fois qu’il sera bien maitrisé, pourrait être ravageur et très utile. Tu peux être très utile. Ce serait un changement appréciable.

Devant la porte, tu regardes ta montre, lisses des plis invisibles sur ton pantalon en lin et sur ton chemisier, deux nuances différentes de vert clair, avec des chaussures à talons pour paraitre plus grande. Tu regardes ta montre. Tu regardes ta montre. A l’instant où l’aiguille se place sur le 6, tu frappes à la porte. Une voix provenant de derrière la porte t’invite à entrer, et tu inspires profondément, avant de pousser ladite porte. Tu te présentes immédiatement, pour ne faire perdre de temps à personne, récite avec les intonations appropriées le script que tu as écrit dans ta tête dès que tu as pris rendez vous avec elle.

- Bonjour Madame, je mappelle Aprilynne Beaufort, jai pris rendez-vous avec vous pour vous poser des questions sur les raids de libération des camps. Jaimerais faire partie des brigades quand je sortirai de lAcadémie, et jaurais besoin dindications sur ce en quoi ça consiste exactement, et sur ce que je devrai faire pour être une candidate viable pour y participer.

Tu reprends ta respiration. Ça va bien se passer.
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Joséphine Chovet
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Mer 14 Fév - 17:21

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L’académie est le théâtre d’un beau bordel ces derniers jours. Une ptite conne a cru drôle de pousser un élève à révéler son passé anti-mage en live, c’qui a perturbé l’équilibre de plein de gamins ensuite. Le gamin anti-mage, bon, c’est nul mais s’il est là c’est pas pour rien. L’autre bouffonne, j’aurais été Glace j’lui aurais fait manger du sable j’pense. C’est pas pro mais c’était méga bâtard comme geste. Je sais bien qu’il y en a d’autres des bâtards, mais ils ont l’air d’avoir vachement évolué. Suffit de voir Saph. C’est un débile adorable. Elarielle c’est… Ouais bon, je m’y suis attachée aussi et elle peut progresser un jour. La Muse là, elle est pas nette. Je souhaite à ma bg d’partenaire de réussir à manoeuvrer la petite comme il faut. Pas en l’encastrant dans un mur quoi. Fin bref, moi je m’occupe surtout de Saph et Elarielle. Liam aussi mais il a l’air moins impacté. Le reste j’essaie de m’en foutre et de faire mon taff comme il faut.

En parlant boulot, je reçois une jeune fille pour parler des raids contre les camps. On va pas se mentir, je m’attendais pas à ça quand elle a frappé à ma porte. J’sais pas, je voyais une meuf plus grande, plus baraque. Pas aussi propre sur elle. J’veux pas dire que les militants sont des crados hein, mais en général on a pas l’air de sortir des galeries Lafayette avec 500 balles de shopping dans les bras. Elle arrive pile à l’heure et me débite son texte comme si on démarrait un entretien vla sérieux à la banque. Je lui indique qu’elle peut s’asseoir d’un geste de la main, amusée par sa rigidité.

« Hey relax gamine. T’arrives ici comme si tout se jouait maintenant et que j’allais te jeter dans les hunger games. On en est pas là hein, pour l’instant on va papoter tranquillou. T’as soif ? »

A sa réponse, je prépare la boisson pour la lui donner. Perso, je me sers du Perrier.

« Je peux te dire le plus évident pour l’instant : faut faire du sport, muscler tout ça. C’est pas qu’t’es pas viable sans ça, juste que c’est beaucoup plus galère si t’es pas en bonne forme physique. »

Elle peut pas assommer des gardes en étant belle, propre et polie. On s’en carre de ça en fait.

« Pourquoi tu veux faire partie des brigades ? »
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Aprilynne Beaufort
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Jeu 15 Fév - 1:34
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TW & CW : relation à la nourriture

Tout ne va pas bien se passer du tout. Depuis l’ « incident » avec Mordred et Saph, tu n’as plus aucune assurance, plus aucune confiance en toi. Tu es apprêtée, tu as prévu ce que tu allais dire et tu fais de ton mieux pour te tenir droite, mais quelque chose a changé. Elle te dit de te relaxer, et tu sais immédiatement que les choses vont être compliquées. Tu t’en sors bien avec les personnes formelles, professionnelles. Pas qu’elle ne soit pas professionnelle, tu n’en sais rien. Mais elle n’a pas une attitude qui indique que ta rigueur sera appréciée. Et elle te parle d’un truc dont tu n’as aucune idée de ce que c’est. Ça n’aide pas. Généralement… mh, généralement, quand quelqu’un mentionne des choses qui te dépassent, qui ne font pas partie de ta culture générale, tu demandes à Mordred ou Saphirre d’expliciter les choses. Plus maintenant. Tu fais mine d’avoir compris de quoi elle parlait, accepte le verre d’eau qu’elle te tend, plus par besoin d’avoir quelque chose à quoi t’accrocher que par véritable soif. Tu t’es assise, tu as croisé tes chevilles et tu tiens ton verre comme s’il s’agissait d’un ballon d’oxygène. Toi que l’eau met si inconfortable, c’est plutôt ironique.

Elle commence par te présenter une évidence, et tu avais beau t’y attendre, tu es frappée encore une fois par le retard que tu as, physiquement. Tu es sortie des camps depuis assez longtemps pour que ton corps se soit remplumé, mais ta relation à la nourriture est si difficile que tu ne fais définitivement pas ton poids de forme. Comme tu ne manges pas suffisamment, tu ne t’en sors pas en ce qu’il s’agit du sport. Quand tu t’entrainais avec Saphirre, les choses semblaient plus simples, mais tu te retrouves à nouveau à la case départ : tu ne sais pas te battre, tu ne sais pas comment entrainer ton corps pour le faire prendre du muscle, gagner en force, en agilité et en solidité. Et seule, le travail semble impossible, infranchissable. En plus, tu as peur de croiser Saph en allant dans le gymnase, ce qui n’irait pas avec ta stratégie d’évitement – ta lâcheté, comme tu l’appelles intérieurement – alors tu as complétement cessé le sport. Tu n’as pas la force de faire des pompes de ton côté, et tu n’as pas connaissance du concept de chaîne YouTube, tu ne sais pas que tu pourrais te débrouiller en partie toute seule, pour ce qui est de la remise en forme au moins. Tu hoches quand même la tête, et résistes à l’envie de te mordre les ongles, de poser ton verre pour essayer de les ronger, ou pour les arracher avec tes doigts. Tu n'étais pas prête pour ce rendez-vous. Tu as dit que tu avais besoin de remettre ta vie sur les rails, de faire comme si de rien n’était, de juste oublier, effacer tout ça de ta tête, mais chaque bouffée d’air que tu prends te rends plus inconfortable. Tu n’es pas inconfortable. Tu es calme et maintenue, tu sais comment parler aux adultes de l’Académie. Tu sais comment t’exprimer et ce qu’il faut dire pour que la conversation avancent dans le sens que tu veux lui donner. La conversation n’avance pas dans le sens que tu veux lui donner. Elle a plutôt pris la direction 11 septembre, et tout s’écroule autour de toi. Tu ne sais pas comment t’adresser à cette femme qui a l’air parfaitement sympathique, tu ne sais pas comment montrer que tu n’es pas juste ton apparence physique, que tu n’es pas une petite fragile ou une petite bourgeoise, même si tu es les deux, au moins en partie. Tu sais ce que tu renvoies, et si c’est habituellement une bonne chose, ça n’a pas l’air d’être le cas ici. Elle n’est pas conquise par l’efficacité de ta tirade de présentation, et elle te sort des évidences ; ça t’inquiète, parce que tu as peur qu’elle te voie juste comme une gamine qui a décidé de son choix d’avenir à la va-vite et à qui il faut rappeler la dure réalité. La dure réalité, tu la connais, tu l’as plus ou moins vécue, tu ne sors pas ce choix d’avenir de ton chapeau. Tu sais que tu as besoin de prendre du poids, des muscles, de dégager plus d’assurance que de fragile élégance. Tu pourrais en pleurer. Tu ne vas pas pleurer, ce n’est pas le moment. Tu ne peux pas t’effondrer devant cette femme alors qu’elle n’a prononcé qu’une dizaine de phrases et ne t’a pas envoyée bouler. Tu te mords l’intérieur de la joue, mais arrêtes vite une fois que le gout du sang se répand dans ta bouche, sur ta langue, dans ta gorge. Merde. Tu n’aurais pas du venir aujourd’hui, tu aurais du rester chez toi, dans ton cocon de pseudo-sécurité. Tu portes le verre à tes lèvres, bois, pour te donner une contenance. La question fait mal, parce que tu avais beau savoir qu’elle arriverait, qu’elle arriverait forcément, tu as perdu la réponse toute prête que tu t’étais entêtée à apprendre par cœur. Parce que la réponse sincère, honnête, tu la connais et tu sais que c’est la mauvaise réponse. Que ça peut pas être suffisant comme raison, que tu vas te prendre un mur. Qu’elle va te dire d’aller voir um psy plutôt que de construire des châteaux dans le sable. Mais tu es coincée, tu n’as que cette réponse à lui donner. Ce n’est peut-être pas plus mal, tu vas avoir besoin d’être honnête avec toi-même et avec les autres, ce sera essentiel dans ton projet. Mais c’est dur. Ça faisait longtemps que ça n’avait pas été aussi dur de sortir ces mots de ta gorge. Tu poses le verre sur son bureau, l’observes brièvement pour t’assurer qu’elle ne s’en formalise pas et, dès que tu as les mains libres, les lies pour tirer sur tes doigts, jouer avec tes bagues. Faire quelque chose pour t’ancrer dans le moment, au lieu de repartir dans tes souvenirs. Tu ne sais pas où ils pourraient t’emmener, alors tu as besoin de rester dans le présent. Tu inspires.

- Jai été en camps. Dix ans. Cest un raid qui ma permis darriver ici. Je leur dois ma vie. Et je sais à quoi ressemblent les camps, chaque instant que je vis à Leoska, dautres mages le passent là-bas. Personne nest libre si tout le monde ne lest pas, et les raids cest le seul moyen de sassurer que les mages seront libérés. Si jaide à libérer dautres mages, alors ça en vaudra la peine.

Ça, ou le fait d’être en vie probablement alors que d’autres sont mort.es pour vous aider à vous enfuir, ou pendant qu’iels s’enfuyaient elleux-mêmes. Tu commences à coincer un de tes ongles contre un autre, prête à creuser la kératine et tirer pour arracher ce qui dépasse, et tant pis pour ta manucure. Tu as envie de vomir et de pleurer. Tu aurais du rester chez toi. Qu’est-ce que tu fais là.

- Je sais que ça Jai bien conscience que ça neffacera rien et que jai besoin de suivre une thérapie, que ça paraît naïf, surtout vu ma

Tu agites une main pour désigner ta carrure, poursuis :

- Je sais que je nai pas le physique. Et que jai surement lair de débarquer. Mais jy ai pensé, et jai commencé à mentrainer pour me renforcer. Je veux vraiment le faire, cest une décision réfléchie. Vraiment.

Tu es là, à essayer de convaincre une inconnue de la légitimité de ton entreprise. Tu ne mentionnes pas le fait que tu n’aies pas enfilé un jogging ou une brassière de sport dans l’optique de bouger ton corps et de réveiller tes muscles depuis que tu as appris pour Mordred. Tu te dis que si tu libérais des mages, peut-être que ça compenserait ce qu’il a fait, que tu pourrais…non. Tu vas devoir convaincre cette femme que tu sais ce que tu veux faire, et tu ne peux pas penser à elleux maintenant. Tu relâches la pression sur tes ongles, reprends ton verre et bois un coup. La fraicheur de l’eau aide un peu.
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Joséphine Chovet
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Jeu 15 Fév - 11:54

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Elle me cause comme si j’étais pas du tout convaincue par son projet. Comme si j’m’étais arrêtée à sa carrure frêle pour décider qu’elle a pas sa place dans les raids. C’est pas le cas. J’la connais pas cte gamine et pour ce que j’en sais, elle peut faire tout ce qu’elle veut en faisant les efforts adéquats. Elle est réaliste sur sa situation et ça me plaît. J’aime pas les clampins qui pensent que tout est facile. Ça l’est pas. Surtout quand on souhaite militer pour la libération des mages.

Je lui fais un sourire apaisé pour la mettre en confiance. Elle a l’air méga tendu, j’suis presque tentée de lui proposer du rhum. Mais faut pas, c’est sérieux aujourd’hui.

« Ok. Te bile pas pour ça. T’sais, c’est pas parce que t’as pas la carrure maintenant que tout est perdu. T’as quoi… 20 ans ? T’es encore jeune. Puis un corps, ça évolue. Ok t’as l’air d’un cornichon maintenant mais de un, on te refusera pas les raids, et de deux, tu seras pas complètement inutile. Y’a des gens à l’arrière, d’autre au front. Les positions évoluent hein. »

Le physique ça s’entretient, tout comme le mental. Or, ce deuxième est plus difficile à gérer et participer aux raids amène son lot de traumas.

« T’as bien fait de parler de suivi thérapeutique. C’est absolument indispensable pour conserver une bonne santé. Surtout pour les raids, faut être solide mentalement… T’étais en camp, tu sais c’qu’on peut y trouver. T’as déjà un suivi ? Si tu t’engages sur cette voie, faudra bien le garder. Même moi j’vais voir quelqu’un. Parce qu’on ramasse des casseroles en plus de celles de départ quand on milite. »

Y’en a combien qui craque complet au bout d’un moment, parce qu’on en voit jamais le bout et que l’horreur est toujours plus grande… Je ris en reprenant.

« Tu dis que c’est naïf mais eh, sans ça y’a pas de progrès. T’imagine un peu si on se disait tous « c’est comme ça, c’est la réalité ». Bah ouais c’est la réalité mais sans naïveté et volonté on peut pas la changer. Sans un peu de violence aussi bien sûr. Bref, j’préfère que tu sois utopiste quitte à tomber de haut que pessimiste et ne jamais avancer. Ça va mieux ? »
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Aprilynne Beaufort
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Ven 16 Fév - 1:56
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Bon. Respire. Peut-être que tout n’est pas perdu. Tu n’es pas cent pourcent sure de l’appellation « cornichon », mais ça se mérite, alors tu ne prends pas la mouche. Elle a l’air assez franche et directe, peut-être que tu vas te prendre des balles perdues mais ça n’a pas l’air d’être dit dans l’objectif de te rabaisser. Tu te détends imperceptiblement, la prise que tu avais sur ton verre d’eau se relâche un peu et tes mains cessent d’être blanches sous l’effort et la crispation. On progresse, petit pas par petit pas. Le fait qu’elle te confirme explicitement que tout n’est pas bon à jeter dans ta candidature te rassure. Elle a raison, ce n’est pas pour maintenant, mais l’entendre dire qu’un gabarit comme le tien ne sera pas refusé pour autant est un soulagement. Bien sûr, il y a différents rôles à pourvoir dans les brigades, tout le monde ne fonce pas dans le tas, mais avoir des bras de fragile et pas la capacité de courir pour sauver ta peau, ça reste quelque chose qui t’inquiète. Résultat, tu ne fais pas de sport parce que tu es trop dans le mal par rapport à ta rupture, mais tu es aussi dans le mal parce que tu ne fais pas de sport et que ça te donne l’impression de t’éloigner de ton objectif. Pour l’instant, la peine est trop intense, surtout quand chacun des espaces dédiés au sport à Leoska te rappellent les cours que Saphirre avait accepté de te donner.

- Justement, je me demandais si vous pourriez men dire un peu plus sur les différentes positions. Parce que je ne me fais pas trop dillusions, même si je prends du muscle, je sais que ma croissance a été bien freinée par la malnutrition, donc je naurai jamais le physique idéal. A pleine capacité mon pouvoir peut être puissant et compenser mais je ne peux pas non plus trop mappuyer dessus. Donc je ne pourrai pas forcément être directement sur le front, effectivement. Même si dans lidéal je préférerais y parvenir.

Tu as parlé de suivi thérapeutique et visiblement c’était un bon point. Malheureusement, tu n’as pas présentement de suivi thérapeutique. Tu en aurais grand besoin, aucun doute à ce sujet, mais tu n’as pas réussi à franchir le pas. Tu t’es laissée croire que tu pourrais gérer la situation de ton côté, et même si tu es allé progressivement mieux après quelque temps passé à Leoska et la découverte de l’amitié, ce genre de choses, ont eu un effet très positif sur toi, force est de constater que la moindre rupture t’a mise dans un état lamentable et que tu es loin, très loin d’une quelconque stabilité émotionnelle. Ce qui sera essentiel, peut-être plus que ton état physique. Tu ne sais pas si tu serais capable de parler de tout ce qu’il se passe dans ta tête, et encore moins de tout ce que tu as vécu. Tu n’as pas envie de déterrer les souvenirs que tu te bats pour garder enfouis. Tu hoches la tête à ses paroles et réprimes une grimace. Ça, ce n’est pas un ordre de business que tu as envie de poursuivre. Mais si elle pense que c’est nécessaire, elle s’y connait plus que toi.

- Pas encore. Cest compliqué, de parler à quelquun de tout ça. Mais cest prévu. Il faut juste que je passe le cap.

Prendre rendez-vous. Aller au rendez-vous. Ne pas envoyer paitre la personne qui t’accompagnera dès qu’iel posera une question personnelle, qui fait mal. Tu ne te vois pas en parler à Madame Chovet, déjà parce que tu n’es pas là pour ça, mais en plus parce qu’en parler s’assimile à remplir ton œsophage d’acide. Toutefois, c’était plus facile d’être honnête par rapport à ton séjour en usines à mages, parce qu’elle en a vues et que c’est étonnamment plus simple de le mentionner face à quelqu’un qui te regardera avec une pleine compréhension de ce que c’est, et sans pitié. Elle n’a pas l’air du genre à prendre les gens en pitié. C’est un point très positif, tu n’es pas là pour qu’on te tapote la tête. Si tu avais besoin que quelqu’un te pince les joues, tu aurais été mettre le feu au salon de Lucas. Qui est la seule personne à qui tu puisses parler ouvertement de ce que tu as vécu, parce que l’objectif n’est pas le même : dans son cas, tu cherches surtout à le blesser en lui rappelant qu’il est responsable de toutes les souffrances que tu as endurées durant ton incarcération. Tout ça pour dire que tu vas devoir prendre sur toi pour n’insulter personne. Et que l’idée de provoquer volontairement des crises d’angoisse, assez régulièrement en plus de ça, te donne assez peu envie de te plonger dans une thérapie. Les cauchemars qui en ressortent quand tu en parles. Et il faudra aussi adresser le problème « Mordred », et par la même occasion le problème « Saphirre » légèrement différent. Beaucoup de problèmes. Pas les mêmes implications, pas les mêmes sensations, pas les mêmes réactions.

Tu hoches la tête à sa question. Oui, étrangement, ça va mieux. Elle t’a fait très peur en arrivant, mais ce qu’elle dit fait sens et elle est rassurante. Elle n’est pas en train de te dire que tu fais pitié avec ton physique de grosse fragile, que tu n’arriveras jamais à rien dans la vie et que tu dois te dépêcher de grandir. Elle ne dit pas que ce sera facile pour autant, ce qui est aussi un point positif, parce que tu n’y croirais pas une seconde. Tu as l’impression que peut-être, ça va le faire. Peut-être que tu as bien fait de sortir de ton lit et de te préparer pour venir. Si elle peut te donner des informations sur les différents rôles possibles dans les brigades, ça t’en apprendrait déjà beaucoup. Ça rendrait ton projet plus concret. Plus facile à préparer.

- Oui, merci. Désolée, javais des appréhensions.

Tu vois facilement le verre à moitié vide en ce moment, pour des raisons évidentes. Tu sais l’image que tu renvoies. Tu sais qu’elle ne correspond pas à ce qu’on recherche chez un membre des brigades. Un peu plus quand tu fais monter la température d’une pièce très rapidement et que ta peau se recouvre de flammes. Mais tu restes… frêle, et rose. Tu ne dégages pas la même chose que Saph, par exemple. Tu as peur qu’on ne te prenne pas au sérieux. Ça n’a pas l’air d’être un problème ici.
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Ven 16 Fév - 11:22

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TW : mention de meurtre, viol, traumas.

Elle va mieux. Cool. Pas que j’avais peur de trop la bousculer mais bourrue comme j’suis, je sais pas si ma prise en charge d’un état pas ouf aurait suffi. De ce que je vois, être franche et la secouer un peu est la façon correcte de lui répondre. Elle se détend, se brusque pas face à la réalité. Ça m’indique qu’on pourra bosser ensemble si elle souhaite se remplumer et mieux comprendre l’organisation des brigades. Y’a juste un point hyper important, possiblement rédhibitoire si elle s’y met pas.

« Avant de t’expliquer tout le barda faut qu’on mette un truc au clair. T’es pleine de bonne volonté et t’es prête à bosser, c’est super. Le couac c’est qu’t’as pas de suivi psy. Avant même de s’entraîner physiquement et de se confronter à la réalité du terrain, faut être ok là-d’dans. »

Je tapote ma tempe droite.

« On a tous nos traumas. Certains plus que d’autres. Mais traumas ou pas, si t’es sur le terrain tu dois être solide. Imaginons… J’sais pas, t’es claustrophobe. On peut pas se permettre de trimballer une nenette qui risque la crise d’angoisse au premier placard dans lequel on s’cache. Ou alors, t’es à l’arrière poste et tu te dis que c’est tranquille. Puis là, t’assistes à la mort d’un pélo sur les caméras de surveillance que t’as piraté. Ou j’sais pas, tu vois un gamin se faire violer et t’as aucun moyen d’agir parce que t’es pas sur le terrain. Imaginons que ça résonne avec ton expérience perso. Imaginons que ça fait foirer le plan parce que tu arrives pas à te détacher de ce que tu vois. Ça peut tuer des gens. Tu suis ? »

Je m’en fous que ce soit prévu, je crois qu’aux actions.

« Même en étant à l’arrière, parmi le personnel médical, tu verras des horreurs. Tu t’y feras pas. Ou peu. Tout ce que tu peux faire c’est consolider ta psyché pour te protéger un minimum de ce que tu verras. »

Et même avec des barrières solides, on sombre indéniablement dans une foutue dépression à force de côtoyer toutes ces horreurs. J’ai beau vanter une solidité mentale, j’dois admettre être soulagée d’avoir pris ma retraite et d’avoir un boulot plus tranquille. L’adrénaline me manque mais pour ça j’ai les cauchemars ou le stress post-traumatique. Aider aussi, mais là encore j’ai troqué des actions désespérées pour quelque chose de plus light, avec des gamins sympas qui ont besoin d’aide.

« Je sais que c’est compliqué de parler de tout ça, que tu veux pas le revivre… Est-ce que t’as des potes qui ont vécu la même chose que toi ? Tu peux déjà échanger avec eux dans un premier temps avant de passer aux psys. »
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Aprilynne Beaufort
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Jeu 22 Fév - 21:59
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TW : mention de viol

Vous restez sur le sujet du suivi psychologique. Pile ce qui te fait le plus peur par rapport à ton projet d’avenir, l’idée qu’en mission tu puisses être prise d’une crise à cause de ton sérieux stress post-traumatique et que tu fasses foirer quelque chose d’important. Que d’autres gens perdent la vie ou la liberté ou l’usage d’un membre, bref, que ça capote. Parce que tu sais qu’à l’heure actuelle tu ne peux pas participer aux raids. Même pas pour des raisons physiques liées aux brindilles qui te servent de bras. Juste parce que parfois, un contact dans les couloirs te met dans un état de stress sévère et que tu ne réussis pas toujours à le faire redescendre correctement. Tu n’as pas les outils. Um psy pourrait t’aider pour ça, mais tant que tu n’en vois pas, tu ne vas pas pouvoir avancer. Tu grimaces à ses propos. Evidemment, elle a participé aux raids, elle sait à quoi ressemble la vie dans les camps. Ses exemples sont ciblés. Tu comprends exactement ce qu’elle dit et en toute franchise, même si tu n’aimes pas ça, tu ne peux qu’acquiescer. Tu aimerais être plus forte que ça. Tu aimerais que ces années t’aient rendue plus forte, plutôt que de te briser en morceaux. Tu aimerais être au dessus de tout ça. Tu ne l’es pas. Elle a raison. L’idée de voir d’autres mages vivre ce que tu as vécu sans avoir la possibilité immédiate de faire quoi que ce soit… Ce n’est pas possible pour l’instant. Ce n’est pas réaliste. Et ça ne le sera pas tant que tu n’auras pas appris comment compartimenter. Tu inspires profondément. Prends une longue gorgée d’eau. Venir n’était peut-être pas une si grande erreur, mais tu n’es toujours pas sûre d’être capable de suivre une thérapie. Tu as trop de choses à dire. Et pas la moindre envie de le faire. Peut-être même pas la force, pour l’instant. Mais lui dire ça serait un peu comme lui annoncer que tu lui fais perdre son temps. Tu n’as pas envie de lui faire perdre son temps.

- Je suis. Je prendrai rendez-vous pour un suivi à lAcadémie dès que je men sentirai capable. Mais vous parlez dun suivi sur la durée. Vous avez eu accès à quelque chose qui fasse office de thérapie en dehors de Leoska ? parce que même si je réglais hypothétiquement tous mes traumatismes, une fois que jy serai à nouveau confrontée, je pense que je vais de nouveau développer des mécanismes toxiques et que lanxiété et les troubles reviendront. Peut-être pas au début, mais au bout dun moment. Je ne vois pas comment ce serait possible autrement.

C’est juste du réalisme. Même si tu fais des efforts, que tu t’impliques et que tu fais de ton mieux pour sortir de ta zone de confort, apprendre de nouveaux mécanismes sains et une façon d’appréhender tes traumas qui soit plus saine, le viol, les violences, la mort resteront des déclencheurs et tu auras besoin de réactualiser ce que tu auras appris en thérapie ici. Et même en plus de ça, juste parler. Tu grimaces à sa question, la fatigue et la nervosité abimant ton masque habituel et provoquant ce genre de petits dérapages. Des amis. Hahaha. Tu écartes les images mentales de Mordred et Saphirre à qui tu aurais pu parler de tout ça, et le tableau du nombre de tes ami.es s’écroule. Aller, même en rajoutant Scout dans la balance… non, iel ne sait rien sur toi, et c’est très bien comme ça. Vous ne parlez pas de ça, et tu n’as pas l’impression qu’iel ait vécu les mêmes choses que toi. Il ne reste que… Eizh ? Ce n’est pas un ami, la dernière fois que tu l’as vu, son petit-ami – le petit-ami de Saphirre – a redonné vie au bois de ton plancher et a essayé d’étouffer Mordred dans le coton de son pull. Et même avant tout ça, ce n’était que ton colocataire. Il était un peu collant mais tu n’avais rien à lui dire. Vu comme tu lui as parlé, tu doutes qu’il ait envie de déballer son passé traumatique devant toi et de t’écouter faire de même. Et tu ne peux pas prendre le risque qu’il aille raconter ça à d’autres gens. A son copain, notamment, qui ne t’apprécie vraiment pas en raison d’une vengeance de mauvais gout qui a failli se retourner contre les gens que tu aimes. Aim—ais.

- Personne de confiance, malheureusement. Je ne connais pas beaucoup détudiants qui soient allés en camps et en parlent ouvertement.
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Joséphine Chovet
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Ven 23 Fév - 14:52

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TW : mention de suicide, mort.

Hahahaha elle est marrante elle. Un suivi en dehors de Leoska, quand on passe son temps à bouger et qu’on a aucune stabilité. Alors j’veux bien lui avoir vendu mon speech en mode « les psys c’est important », mais ouais ça se trouve pas à tous les coins de rue. D’où la nécessité d’être ok du ciboulot pour pas sombrer. Et d’avoir une bonne défense. Sinon on s’suicide et là on sert plus à rien. On est plus qu’un cadavre que les potes doivent enterrer à la va vite avant de continuer leur vie. Selon la situation, y’a pas de dignité dans le traitement de la mort ouais, mais la gamine a pas besoin de le savoir maintenant. On va se concentrer d’abord sur le sujet de la santé mentale avant de lui dire qu’elle verra ses camarades tomber comme des mouches s’ils se sortent pas les doigts.

« Nan, aucun. Mais j’avais la tête dure et mes astuces perso pour pas m’apitoyer sur mon sort. Le suivi, il s’est fait sans régularité en dehors de l’académie, et j’en ai un solide seulement depuis que j’suis là. Si je te parle d’avoir un suivi dès maintenant, c’est pour avoir de bonnes bases avant de te jeter à l’eau. Moi, j’étais ok en me lançant. Je pensais que j’avais pas besoin de ça. Mais en fait, avec le temps, on développe des trucs pas ouf. Toi, tu les as déjà. T’as pas le luxe de t’appuyer sur un join de temps en temps et d’en être satisfaite. »

Parce que si elle s’occupe pas de ses traumas et qu’elle teste la drogue, elle aura une cons’ hyper élevée.

« Forcément les mécanismes peuvent pas toujours être au top. Le but c’est de pas toucher le fond. »

Perso je m’en tire bien avec l’alcool, un peu de drogue et um psy.
Elle dit n’avoir personne et je fais la moue. Personne de confiance alors qu’une bonne partie sort de camps ? Y’a deux choses à noter là-dedans : elle accorde pas sa confiance facilement et elle est probablement pas sociable. Ne pas être sociable c’est un peu chiant quand faut travailler en équipe.

« Bah, si t’as personne on peut en parler ensemble. J’cause pas de ce qui s’passe ici dehors. J’suis pas psy ni élève, juste une meuf qui comprendra ce que tu racontes. Y’a aucun jugement et aucune pression. »

Je m’attends pas à ce qu’elle me raconte sa vie là tout de suite.
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Aprilynne Beaufort
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Sam 24 Fév - 0:37
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TW : mention de drogues, de traitement contre la dépression et l’anxiété

C’était à prévoir. Ce serait quelque chose de pertinent à essayer d’organiser, des gens calés en psychologie qui fassent un travail de soutien pour ceux qui vont au front. Tu n’es pas là pour lui faire part de cette remarque qu’elle s’est, de toute façon, très probablement déjà faite. Sa réponse, bien que prévisible, reste inquiétante, parce que tu fais l’autruche depuis que tu es arrivée et que tu as formulé la décision de faire partie des brigades de libération, et qu’elle te confronte au temps qui s’écoule et au fait que tu n’as toujours pas commencé à réellement aller mieux. Si tu allais réellement mieux, la rupture avec laquelle tu es en train d’essayer d’apprendre à vivre ne te mettrait pas dans un tel état. Cette relation était un pansement, certes, mais posé à la va-vite sur une plaie ouverte. Tu le savais déjà. Tu ne l’avais juste pas réalisé. Ça ne veut pas dire qu’elle était moins forte ou réelle. Juste qu’elle n’aurait pas pu te sauver quoi qu’il arrive. Tu vas devoir te recoudre toute seule, avec la supervision d’um professionnel.le. Joie, joie. Tu soupires, t’accroches à nouveau à ton verre. Tu n’as pas envie de parler des camps. Pas de ton expérience dans les camps. Mais elle est très claire, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité. A toi de voir si ta zone de confort et ton entêtement seront plus forts que tes ambitions et projets. Tu espères que non. Tu espères que ton ambition l’emportera. Tu espères qu’elle l’emportera vite. Parce que si tu l’écoutes, ton temps est compté, tic-toc, tu vas devoir faire quelque chose d’extrêmement inconfortable, si ce n’est douloureux.

En plus, si sa solution c’était le cannabis, tu n’es pas sûre d’avoir cette possibilité. Avec tes traumatismes, tu as peur d’être un terrain propice aux addictions. Tu n’as pas envie d’avoir ce problème en plus. Ou de passer à une drogue plus forte dans l’espoir de soulager quelque chose qui ne pourra pas l’être, pas comme ça. Tu ne consommes que des anxiolytiques, quand tu fais des crises de panique. Tu ne doutes pas qu’après avoir entamé une thérapie, te seront prescrites d’autres molécules, des anti-dépresseurs, possiblement d’autres anxiolytiques. Tant que tu seras à Leoska tu auras un suivi régulier et les médicaments te seront fournis. Quand tu sortiras de Leoska… tu n’auras plus ni l’un ni l’autre. Ce qui signifie que tu devras avoir réglé tes problèmes et t’être sevrée avant de quitter l’Académie. Ce qui implique, encore une fois, de commencer sérieusement à travailler là-dessus.

Tu retiens sa proposition de parler. Tu ne sais pas si tu en tireras profit. C’est vraiment quelque chose de compliqué. Pour aujourd’hui, ce n’est pas possible. Tu ne t’es pas préparée psychologiquement à ça, et tes émotions font assez de tours de montagnes russes pour l’instant. Peut-être qu’elle pourra toutefois servir de tremplin : d’abord Mme Chovet, juste en parler, ensuite um psy, et travailler activement sur les problèmes. L’un est beaucoup moins passif que l’autre, mais l’autre est un bon début. Son « si t’as personne » fait un peu mal. Mais dans les faits… tu n’as vraiment personne pour l’instant. A qui tu irais en parler, Kira ? ha-ha. Scout est sympathique et faire les boutiques à ses côtés et apprendre sa langue sont une chose, mais tu sais qu’iel aime commérer. Avec ce qu’il s’est passé avec Mordred, tu es moins invisible que tu le souhaitais, et il peut t’utiliser comme sujet de conversation. Ce n’est pas une perspective acceptable. Tu n’as rien à dire à Eizh, et tu doutes qu’il accepterait de toute façon de te parler, au vu de l’état de la penderie de son partenaire. Tu peux discuter avec Ilenor, elle te l’a proposé et elle semble déterminée à être un soutien pour toi. Il faut juste que tu acceptes de lui faire confiance. Ce qui n’est pas donné, les dernières personnes à qui tu as accordé ta confiance l’ont trahie de toutes les façons possibles. Ça ne donne pas envie de retenter l’expérience. Tu poses ton verre sur le bord du bureau de Mme Chovet, et serres tes bras l’un contre l’autre sur ta poitrine.

- Daccord merci. Je retiens la proposition. Tout de suite je ne suis pas prête, mais peut-être prochainement. Si vous êtes disponibles, je ne veux surtout pas être une gêne.

Tu grimaces intérieurement à la dernière partie de ta phrase. On est loin de la confiance avec laquelle tu te comportais jusqu’à il y a peu vis-à-vis des autres élèves. Tu n’es pas loin de t’excuser d’exister, c’est un vrai problème que tu vas devoir apprendre à gérer également. Tu cherches quelque chose pour reprendre un peu le contrôle, faire diversion pour ne pas qu’elle s’appesantisse sur ta glissade direction l’autoflagellation.

- Donc en priorité, je dois faire du sport pour me muscler, et franchir le pas en direction du suivi psychiatrique et psychologique. Est-ce quil y a dautres prérequis, des talents à développer pour être la plus efficace possible quand je pourrais participer ?

Le parkour, que Saphirre a essayé de vous enseigner à toi et Mordred, par exemple. Pouvoir s’enfuir en mettant à contribution les bâtiments, ça semble utile. Tu serres les dents. Non seulement tout te ramène à elleux dans le quotidien, mais en plus, en ce qui concerne les brigades, Saph est invariablement présent.e dans tes pensées, puisque vous aviez commencé à faire du sport ensemble. Enfin. Iel te faisait faire du sport. Dans l’optique d’apprendre à te battre, et un peu pour développer ta force physique. Ta mine s’assombrit sans que tu y fasses attention, parce que tu es trop occupée à essayer d’étouffer ces souvenirs pour ne pas qu’ils prennent trop de place.
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Joséphine Chovet
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Sam 24 Fév - 14:12

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TW : mention de blessure.

Je hoche la tête sans insister. Elle a pas à parler maintenant, comme j’l’ai dit. Pas de pression. Faudrait qu’elle soit prête mentalement à s’ouvrir un peu à quelqu’un. Probablement qu’elle prépare ce qu’elle veut dire pour orienter la conversation. Perso, je soutiendrai avec ma propre expérience sans en dire trop, l’objectif de la proposition étant qu’elle se vide la tête. Perso je gère déjà mon vécu comme une grande. En quelque sorte.

« Tu gêneras pas puisque je te propose. Si ça me faisait chier j’aurais rien dit hein, je rends pas service si j’en ai pas envie. »

C’est comme la bouffe. Si je veux pas partager, je propose rien.
Je réfléchis à sa deuxième question en listant sur mes doigts les compétences utiles lors des raids. Y’en a des tas, ça va vraiment dépendre de ses capacités et de ses goûts. Même si, une fois sur le terrain, on est amené à prendre la place d’un autre en cas de pépin. Les rôles ne sont bien délimités que si tout se passe bien, et pour que tout se passe bien il faut garder son rôle. C’est un beau bordel.

« Développer tes réflexes, l’observation, les capacités d’analyse. En gros, entraîne toi à savoir réagir en toutes circonstances, avec les bons gestes, pour produire le meilleur plan. Même si t’as toujours un dude pour le faire, tu sais jamais ce qui va se passer quand tu seras seule. Hm… Les compétences numériques et électroniques sont importantes. Faut au moins avoir les bases. Connaître les premiers secours aussi, ça c’est indispensable. Tu peux pas aller sur le terrain si tu connais pas ça, c’est un coup à devoir abandonner quelqu’un ou te faire encore plus de mal. »

Les ressources manquent souvent cruellement mais…

« Ah ouais du coup. Apprends à improviser avec c’que t’as. Mes cours peuvent être utile pour ça. Il t’arrivera forcément la situation suivante : t’es face à une personne blessée mais t’as pas de quoi la soigner. On va dire, elle a une grosse plaie faite à l’arme blanche sur le bras et elle a du mal à se déplacer. Qu’est-ce que tu fais si c’est le cas ? »
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Aprilynne Beaufort
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Sam 24 Fév - 17:37
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TW : mention de blessures physique, sang

Tu hoches la tête, un peu rassurée par sa réponse et la remarque qui suit. Elle n’a pas l’air du genre à mentir pour épargner tes sentiments, alors tu la crois sur parole. Quand tu seras prête à parler, tu iras la voir. Ce sera un bon premier pas dans la bonne direction.

Tu fais bien attention à ce qu’elle te dit ensuite, parce que c’est vraiment important, et ranges ces informations précieuses dans un coin de ta tête où tu sais que tu pourras les retrouver. Elle te liste des compétences à acquérir et appuies sur l’importance de pouvoir faire les choses toi-même au cas où tu dois seule. Avoir les bases, ça implique de prendre d’autres cours en plus de ta formation littéraire qui n’aura aucune utilité une fois les brigades intégrées. Peut-être commencer par s’inscrire à ses cours, d’ailleurs. Ce serait pertinent. Les premiers secours, c’était tellement évident que tu n’avais même pas formulé cette pensée. Il va falloir que tu prennes des cours parce qu’au-delà de ta logique, tu ne sais pas ce qu’il faut faire en cas de blessure, et selon le type de blessures. Tu sais qu’on enlève une balle, mais pas un couteau planté ou tout autre objet qui pourrait provoquer une hémorragie en étant retiré sur le terrain, parce que tu as lu assez de livres où des personnages étaient blessés de cette manière pour connaître ces éléments. Mais pour ce qui est du reste… Sa question te prend légèrement de cours, parce que tu ne t’attendais pas à ce qu’on t’en pose de telle, alors tu dois te concentrer. Sur le terrain, tu n’aurais pas le temps de réfléchir, il faudrait réagir immédiatement. Tu ne sais pas s’il vaut mieux répondre lentement, mais intelligemment, ou du tac au tac, mais risquer de dire quelque chose de faux. Ou de stupide. Une plaie faite à l’arme blanche. Difficultés à se déplacer. Tu n’as pas la force physique pour porter quelqu’un sur de longues distances. Courtes, une fois que tu te seras musclée, peut-être, mais ta carrure reste insuffisante pour fonctionner comme ça sur la longueur. Il faut que la personne puisse se déplacer, mais elle n’a pas précisé pour quelles raisons elle aurait du mal. Tu te passes une main sur le visage. Tu es seule, personne dans la salle pour donner la réponse correcte à ta place. Tu vas être obligée de tenter quelque chose, et tant pis si tu te ridiculises. Tu es là pour apprendre, après tout, tu espères juste qu’elle ne décidera pas que tu es trop stupide pour ça et au-delà de toute amélioration en raison de ce que tu lui répondras.

- Pour ce qui est de la plaie à larme blanche je fais un garrot pour éviter quelle perde trop de sang. Pour ce qui est du déplacement je doute que la cacher dans un buisson le temps de revenir avec de laide suffise alors je cherche quelque chose pour faire une béquille ou de quoi faire une attelle ? il peut y avoir plusieurs causes pour quelle ait du mal à bouger, je dois commencer par trouver ce qui est cassé ou déchiré ?

Et ça, tu es bien embêtée car tu n’as aucune idée de comment le faire. Evaluer la situation sera compliqué. Bien sûr, quand le moment arrivera où tu seras dans cette situation, tu auras les informations nécessaires pour réagir de façon appropriée, mais pour l’instant, tu ne sais pas encore si ta réponse est correcte, ou satisfaisante, ou même suffisante.

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Lun 26 Fév - 10:00

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TW : mention de blessure, sang.

Ouais j’sais c’est pas facile de répondre à une question aussi floue. Le truc, c’est que sur le terrain on peut être paumé comme jamais. On loupe un détail, en interprète d’autre… On saute les étapes pour aller droit vers des conclusions pas toujours correctes. J’ai envie de voir comment elle se débrouille avec peu, sans m’attendre à ce que ce soit topissime dès le début. Sa réponse n’est pas très assurée et je lui en tiens pas rigueur. Au moins elle essaie de répondre, elle se plaint pas parce qu’elle sait pas. Ça me dit qu’elle est du genre à réfléchir sans se reposer sur de possibles faiblesses ou lacunes. La proposition du buisson me fait marrer.

« Ouais nan. Abandonner quelqu’un dans un buisson ça veut dire que tu le laisses crever. L’option « je reviendrai le chercher plus tard » fonctionne pas dans ce cas là. »

M’enfin, ça arrive de devoir abandonner des gens. C’est un sacrifice pour en sauver d’autres. C’est ignoble, ça fait mal, mais ça arrive.

« Le reste est plutôt ok. Juste, avant de déplacer quelqu’un c’est mieux de vérifier vite fait la cause de la blessure. Bouger quelqu’un sans savoir ce qu’il a c’est un coup à lui péter encore plus de trucs. Le garrot fonctionne mais faut faire gaffe à pas le laisser trop longtemps. Le mieux serait d’arrêter l’hémorragie par pression au dessus de la plaie, puis chiffons et tout le barba pour bloquer l’écoulement. »

Dans les faits on a pas toujours le temps ni les ressources pour faire ça. Faut se démerder.

« Qu’est-ce que tu utilises pour faire tout ça ? Tu peux me lister les objets qui te viennent en tête ? Le quelque chose pour faire une béquille, ça peut être quoi ? »

J’aurais bien aimé préciser la description du lieu, mais ça risquerait de la trigger.

« Je te laisse choisir où tu te trouves, et donc les objets à ta disposition. »
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Aprilynne Beaufort
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Mar 27 Fév - 21:58
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TW : mention de blessures physique, sang, crise de panique

Tu hoches la tête. Ça parait assez évident, quand il y a des attaques, que ce soit dans un camp directement ou dans un convoi de prisonniers, les lieux doivent être passés au peigne fin par les autorités, et le buisson n’est pas une option particulièrement discrète. Au mieux la personne meurt effectivement, au pire elle est enfermée dans le camp qu’elle a essayé d’atteindre pour libérer d’autres mages. C’est une perspective terrifiante. Tu es assez pessimiste ces derniers temps, pour des raisons évidentes, et imaginer être à nouveau prisonnière te donne envie de te faire du mal. Quand tu feras partie des brigades de libération, tu devras t’approcher des camps à nouveau, et des anti-mages. C’est effrayant pour l’instant, ça le sera surement bien plus sur le moment. Tu ne connais pas les pourcentages de chances d’être capturée ou d’y passer ; les connaitre ne changerait rien à ton projet, même s’ils étaient largement défavorables aux mages, alors tu ne prends pas la peine de les demander pour l’instant. Tu doutes de toute façon que Mme Chovet puisse te donner des chiffres précis. Ceux des autorités sont surement complètement fabriqués, et pour ce qui est des brigades, tu ne sais pas si elles sont organisées de façon verticale, avec une entité qui fait ce genre de calculs.

Tu réfléchis à sa nouvelle question. Elle te prend de court, tu n’avais pas prévu d’être interrogée sur ça, et tu essaies de ne pas paniquer. Elle ne va pas te virer de son bureau juste pour une mauvaise réponse.

- Pour ce qui est des chiffons ou de quoi faire un garrot, des morceaux de vêtements quon aura sur nous. Je ne sais pas si quelquun soccupe de transporter une trousse de secours dans léventualité dune quelconque blessure trop handicapante ou dangereuse, avec de la gaze et des chiffons, des ciseaux, ce genre de choses ? ça peut être pratique, mais ça peut aussi être encombrant, donc je ne sais pas si vous en aviez sur vous ?

Elle te laisse choisir et tu te bases sur ton expérience, aussi encombrante soit-elle : ta poitrine se serre et la bile te remonte dans la gorge, mais tu n’as aucun problème pour visualiser une scène. Dans la forêt près du camp dont tu viens. Des arbres, des barbelés et des lieux probablement aussi piégés que l’enceinte de Leoska, des baraquements. Quelques véhicules à l’arrêt. Une foule de mages libérés hésitants entre la terreur et l’espoir. Des sirènes, des cris.

Tu te rends compte que ta respiration se fait superficielle et tes inspirations trop rapides pour t’apporter assez d’air. Tu n’as pas réussi à te concentrer sur les possibles ressources à ta disposition. Tu essaies de focaliser ton attention sur les lieux, mais ton angoisse a recommencé à t’étouffer. Ta peau commence à te picoter, signe qu’il faut que tu reprennes le contrôle avant de libérer une vague de chaleur. Béquille. De quoi tu peux te servir ? Des branches ? c’est bien gentil mais il faut qu’il y en ait par terre, ou que l’un d’entre vous ait pris de quoi en couper, et encore une fois, encombrant. Vous n’aurez pas le temps de scier une branche. Tu peux sentir les corps qui se percutent, les voix qui se cognent les unes aux autres, l’angoisse qui enfle. Tu aimerais demander à Mme Chovet comment les choses se passent, si quelqu’un est spécialement présent pour porter du matériel de premier secours, de quoi fabriquer des atèles et des béquilles, mais ta voix se brise au premier « est-ce que… » et tu es coincée avec ta respiration foireuse et ta crise. Tu lui fais un signe pour lui indiquer que ta voix ne fonctionne plus et que tu vas avoir besoin de temps pour formuler une réponse. Tu ne peux pas utiliser ce temps pour réfléchir à sa question, parce que les images et les sons se bousculent. Tu as voulu faire l’exercice intelligemment, et tu as juste déclenché une crise. Tu essaies de fouiller dans ton sac pour y trouver ton pilulier, mais ta vision s’obscurcit et les larmes qui montent et menacent de couleur la rend distordue, et tu ne parviens pas à mettre la main dessus. Tu détestes la réaction de ton corps à ce souvenir, elle empire tout et te rappelle à quel point tu es coincée dans le passé. Et tu n’as pas envie de faire preuve de faiblesse devant la formatrice, tu ne veux pas qu’elle te voie comme ça : tu viens lui dire vouloir faire partie des brigades, un groupe de personnes braves et courageuses, et prouves que tu n’as pas ce qu’il faut en paniquant parce que tu as essayé de planter le décors dans ton esprit et que tu as immédiatement déclenché une crise. Elle va voir que tu n’es pas capable, se dire que tu ne pourras jamais t’améliorer et ne prendra pas la peine de t’apprendre quoi que ce soit parce que ce serait une perte de temps. Etonnamment, ces pensées ne font qu’empirer ta situation. La seule chose qui te rassure c’est que même si tu ne parviens pas à maitriser ta respiration, tu réussis à contrôler ton pouvoir pour ne pas qu’il se déclenche sans ton consentement. C’est un bon point, allons nous dire.
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Joséphine Chovet
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Mer 28 Fév - 9:14

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Mes questions sont pas un cadeau, j’en ai bien conscience. Le truc, c’est que je peux ni l’encourager ni la décourager sans mieux la connaître. Sans voir un peu comment elle réfléchit face à ce genre d’énoncé. J’ai pigé qu’il lui reste des traumas et qu’elle s’en occupe pas. Donc déjà, c’est mal barré. C’est pas mort. Ça prendra juste plus de temps pour arriver aux brigades. En dehors de sa santé fragile, elle pourrait être un bon élément.

« On avait une mini trousse ouais. Le plus gros était avec les médics. Nous on pouvait dépanner, soutenir, mais ça a ses limites. »

Elle réfléchit ensuite au lieu. C’est sûrement ça, mais j’suis pas dans sa tête pour en être certaine. Là où mes doutes se confirment, c’est quand elle commence une crise de panique. Ptn, c’était bien la peine d’éviter de la trigger si elle le fait toute seule. Je sais bien que mes questions sont compliquées cela dit. J’ai mes responsabilités dans son état préoccupant.

Je me lève directement pour l’aider à récupérer ce qu’elle cherche, me doutant qu’il s’agit d’anxiolytiques pour apaiser la crise. Tout en cherchant, je lui parle avec une voix calme et douce.

« Hey Aprilynne, on va respirer ensemble si ça te va. On inspire sur 4, retient 4, expire sur 4, retient 4. Ok ? C’est parti. »

Je compte pour la guider et, quand je mets enfin la main sur un pilulier, je le lui donne immédiatement. Je m’éloigne pour choper une éco-cup que je remplis d’eau avant de lui donner.

« Tiens, vlà de l’eau si t’as besoin. T’as quoi comme exercice pour t’apaiser ? »

J’en ai des tas dans la caboche si besoin, mais pt-être qu’elle préfère en choisir un qu’elle sait efficace sur elle. En attendant, je reprends les comptes en respirant avec elle.
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Aprilynne Beaufort
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Jeu 29 Fév - 23:35
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TW : crise de panique, Xanax

Merde, merde, merde. C’est pas le moment. Ta respiration fait n’importe quoi et il y a des étoiles sur les bords de ton champ de vision. Tu essaies de dissocier les souvenirs de ce que tu es en train de vivre. Te rappeler que tu es à Leoska, en sécurité, et dans la présence d’une adulte. Une adulte dont l’opinion t’importe énormément sur le moment, et à qui tu veux prouver que tu peux te sortir d’un mauvais moment comme celui-ci. Malheureusement, tu n’es présentement pas en contrôle de tes réactions. L’aide qu’elle t’apporte pour retrouver ton pilulier est appréciée, et tu commences par avaler le médicament avec une gorgée d’eau que tu as très envie de recracher avant qu’elle ne pèse le triple de son poids dans ton estomac. Ensuite, tu essaies de suivre son exercice de respiration, mais c’est plus compliqué que prévu, parce que, comme dit précédemment, ta respiration fait n’importe quoi. En principe, le Xanax fait effet en un quart d’heure au maximum, donc la crise va s’estomper progressivement, mais pour l’instant, tu dois faire ce que tu peux pour reprendre le contrôle de tes inspirations et prouver à Madame Chovet que tu es capable de gérer une crise, avec ou sans thérapie. Les exercices que tu utilises habituellement ne sont pas aussi efficaces que le médicament que tu viens de prendre, mais ils peuvent faire passer la crise un peu plus vite. Tu ne veux surtout pas avoir l’air passive dans cette situation. Tu comptes tes inspirations maladroites sur tes doigts et fais de même pour chaque moment d’expiration et de retenue.

- Des exercices sensoriels. Trouver des couleurs, et des sensations. Compter. - Des exercices sensoriels. Trouver des couleurs, et des sensations. Compter.

Tu détestes ces exercices. Tu as l’impression qu’ils ne t’apportent rien, et que le problème reste là, planté devant tes rétines, les flashs de moments particulièrement violents ancrés dans ton esprits, qui se rejouent en boucle pendant que tu essaies inutilement de cataloguer cinq choses qui sont bleues, ou quels éléments tes sens sont en train d’analyser. Mais tu n’as pas la voix nécessaire pour proclamer ta haine de cinq choses qui sont bleues, et tu n’es de toute façon pas sûre que les déclamer à Madame Chovet change quoi que ce soit. Alors tu ravales tes commentaires pessimistes, qui n’aident pas la crise. Tu inspires, quatre temps. Pause, quatre temps. Expire, quatre temps. Pause, quatre temps. Quelque chose de bleu.

- Je dois les dire à voix haute ?

Quelle angoisse. En plus de l’angoisse que tu ressens déjà. Tu t’accroches à l’écocup qu’elle t’a donnée de toutes tes forces. Ah, tiens, du bleu.
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Joséphine Chovet
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Lun 4 Mar - 15:51

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Ouais ok, le truc des couleurs et des sensations. C’est un exercice comme un autre. J’sais que je dois l’aider à faire passer la crise plus vite mais j’ai une nature plutôt défaitiste à ce sujet. Un peu à la chacun pour soi, chacun ses techniques et ses actions doudou. J’ai toujours l’impression de brasser de l’air en aidant les autres. Ou de leur foutre une grosse tape métaphorique dans le dos, comme um personne giga validiste. En mode « tu es triste ? Arrête. ». Je me l’applique à moi-même quand il faut donc parfois ça dérape sur les autres, mais actuellement on est pas dans une situation de marche ou crève. Donc on va lui éviter de décéder de panique dans mon bureau.

« Ouais, ça peut t’aider de les énoncer à voix haute. Sinon t’as aussi le truc de compter de 100 à 0 à l’envers. Ou de 27 à 0 à l’envers. J’aime bien cette technique avant de dormir mais même éveillée et en crise ça a son utilité. »

A deux doigts de lui demander si c’est good. Mais j’peux pas. J’aurais l’air de quoi à lui donner des conseils si mon accompagnement est autant éclaté au sol.

« Tu peux faire tout ce que tu veux tant que tu te blesses pas. Tiens, j’ai des stim toys. »

J’en pose quelques uns sur le bureau (des balles, des dés, des tangle). C’est pour m’occuper les mains quand je bosse sur des trucs chiants à mourir.
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Aprilynne Beaufort
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Aprilynne Beaufort
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Mar 5 Mar - 23:26
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Compter de 100 à 0, c’est nouveau, ça se tente, parce que le truc des couleurs n’a jamais vraiment fonctionné sur toi. Sauf que c’est toujours le premier et seul qui te vient en tête dans ce genre de situations. Les respirations c’est bien, mais tu es incapable de les surveiller quand tu dois aussi repousser de toutes tes forces les souvenirs qui te noient. Compter, tu le fais beaucoup pour t’endormir, en rythme avec un mouvement de balancier ou statique. Lentement ou rapidement. Tu n’as jamais essayé à l’envers, par contre, ça ne doit pas être si dur que ça. Tu hoches la tête, et t’y mets studieusement, le temps que l’anxiolytique se décompose et pénètre dans ton système.

- 100 99 98 97 96 95 94 93 92 91 90 89

Tu y vas lentement, essaies de respirer correctement. Essaie de fuir les camps. Tu as une légère hésitation sur le passage entre 90 et 89, ne le trouves pas instinctif, mais poursuis sans te décourager pour la suite. L’angoisse te colle toujours à la peau et te bloque la gorge, mais tu fais de ton mieux pour continuer à respirer sans hyperventiler.

- 88 87 86 85 84 83 82 81 80 79

C’est moins angoissant que la technique des couleurs. Pas de pression. Tu peux prendre le temps de réfléchir au chiffre suivant. Tu te demandes brièvement si tu n’aurais pas du choisir de commencer à 27, parce que la formatrice qui t’a donné l’exercice doit s’ennuyer à mourir à regarder une pauvre fille qui est venue lui demander de faire partie des brigades de libération des camps faire une crise d’angoisse à la première mention desdits camps. En plus de te trouver complètement ridicule. Ces pensées n’aident pas. Elles t’éloignent certes des camps, mais te ramènent à ton anxiété sociale, et ça n’est pas bon pour ta crise non plus.

- 78 77 76 75 74 73 72 71 70 60 69

Tu fronces les sourcils. Bravo, maintenant en plus d’être psychologiquement trop fragile pour être une candidate viable pour les brigades, tu n’arrives pas non plus à compter. L’agacement prend légèrement le pas sur ton angoisse. Tu as envie de prouver que tu es capable, mais tout ce que tu as fait aujourd’hui n’a servi qu’à prouver le contraire.

- 68 67 66 65 64 63 62 61 60 59

Tu arrives à compter légèrement plus vite, sans avoir trop besoin de surveiller tes respirations. Tu prends un des stim toys qu’elle te tend, celui à la forme la plus originale, et comprends vite que l’objectif est de le tordre et de l’emmêler et le démêler. Tes sourcils se rapprochent légèrement à cause de la concentration, entre ton décompte et l’objet dans tes mains.

- 58 57 56 55 54 53 52 51 50 49

C’est long. La bonne nouvelle, c’est que tu ne t’accroches plus aux chiffres comme à une bouée de sauvetage, tu essaies juste de les décompter assez rapidement pour passer à autre chose. Tu n’es pas sûre que la crise ne repartira pas de plus belle quand tu auras fini l’exercice, mais pour l’instant les images et les sons des camps se sont apaisés et il ne reste plus que ton cœur qui bat la chamade et la nausée qui est une constante dans toutes tes crises d’angoisse.

- 48 47 46 45 44 43 42 41 40 39

D’une main, tu dégages tes cheveux de ton visage, les ramènes vers l’arrière. Tu recommences à malaxer le stim toy, en te demandant si tu te sentirais de la même façon si tu te contentais de planter des ongles quelques part. La sensation de l’angoisse débordante est toujours là, mais te concentrer sur quelque chose aide, puisque les camps ont reculé, tu ne sais juste pas si cette amélioration provient du compte à rebours, du jouet sensoriel ou d’un autre facteur.

- 38, 37, 36, 35, 34, 33, 32, 31, 30, 29

Tu augmentes le rythme, maintenant que ta respiration est plus stable. Tu sens ton cœur battre contre tes tempes, mais tu respires mieux, et tu as l’esprit plus clair. Les angoisses ont été remplacées par de l’agacement, puis par une sorte d’ennui, et même si les effets physiques de la crise sont toujours présents, ils sont gérables. Ils vont s’atténuer d’eux-mêmes avec l’anxiolytique que tu as pris.

- 28, 27, 26, 25, 24, 23, 22, 21, 20, 19

Tu en profites pour essayer de réfléchir à la question qu’elle t’a posée, en prenant garde de ne pas visualiser les abords des camps, mais une forêt quelconque. Tu n’as pas été jouer dans la forêt quand tu étais petite, c’était strictement interdit, et tu n’as pas non plus l’habitude d’y passer du temps depuis que tu es à Leoska, alors ça te demande un peu de concentration. A vrai dire, peu de choses te viennent en tête quand tu réfléchis à tout ça. Tu as déjà cité ce que tu utiliserais pour faire un garrot, ou pour endiguer l’hémorragie.

- 18, 17, 16, 15, 14, 13, 12, 11, 10, 9

Aux alentours des bois, il y a parfois des champs, mais tu doutes que ce soit le cas autour des camps. Il te semble que les brigades arrêtent parfois des convois de prisonniers sur le chemin, au lieu de s’en prendre directement aux usines qui sont très sécurisées et dont l’accès est particulièrement compliqué. Une route de campagne ne te parait toutefois pas plus riche en matériaux pour bricoler de quoi aider quelqu’un à marcher.

- —8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0. Je pense qu’à part des bouts de bois de taille variée et éventuellement du lierre, je ne sais pas ce que je pourrais utiliser dans une forêt, par exemple. Je ne connais pas les propriétés de plantes. Je sais que je peux cautériser une plaie si il y en a besoin, mais ça peut attirer l’attention… est-ce que vous avez une bassine ? quand je fais des crises, j’ai la nausée… je ne pense pas vomir, mais sait-on jamais…
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Joséphine Chovet
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Mer 6 Mar - 9:04

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Le temps qu’elle compte aussi longtemps que de 100 à 0, je chope un stim toy pour m’occuper les mains. J’ai envie de fumer une clope mais l’odeur et la fumée risquerait de déranger la gamine. Ce serait con de gâcher ses efforts alors qu’elle avance petit à petit vers un état plus calme. Je la regarde pas forcément pendant tout ce temps. Imaginez un peu comme ce serait gênant. Elle qui compte et moi qui la fixe droit dans les yeux sans jamais la lâcher. Ça ferait un sacré concours de regard. Mais c’pas le moment. On est pas trop dans un moment de fun ultime quoi.

Elle finit de compter et m’offre une réponse à ma question. Étonnée, je fronce légèrement les sourcils, ma mine perplexe face à sa ténacité. Ouais bon, on va se calmos hein, l’exercice est fini. Je vais chercher une bassine, un vieux machin que j’utilise comme cendar à l’occasion. Parfois j’ai qu’ça sous la main.

« Tiens. On va s’arrêter là pour aujourd’hui. Tu peux garder la bassine, tu me la rendras la prochaine fois qu’on se voit. »

J’attrape ensuite un papier pour le poser devant elle avec un stylo. J’en pose un autre avec mes coordonnées pour qu’elle le garde.

« Note ton mail et ton num steuplaît, ça me permettra de te contacter pour te proposer d’autres exercices. Aujourd’hui ça comptait pas, c’était juste pour faire connaissance et voir un peu c’que t’as dans la tête. »

Je souris.

« C’est déjà pas mal en tout cas. Allez hop, file maintenant. »

J’suis à peu près sûre d’oublier mon prochain rdv. Je regarde sur mon agenda.

« J’attends quelqu’un d’autre en plus, j’avais zappé. A plus ! »
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