Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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 :: Académie Leoska :: L'aile est :: Bureaux du personnel :: Bureau de Glace Martinsen Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Everything happens for a reason. Sometimes the reason is you’re dumb and make bad decisions – ft Muse
Glace Martinsen
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Glace Martinsen
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Lun 29 Jan - 23:32
Everything happens for a reason. Sometimes the reason is
you’re dumb and make bad decisions
en compagnie de Muse Duprat
On t’a refilé un dossier bien salé, et tu te rends un peu compte que t’as jamais géré ce genre de situations avant aujourd’hui. C’est pas un problème, hein, tu vas gérer, mais tu te demandes juste comment procéder. Déjà, t’as lu ledit dossier une bonne quinzaine de fois pour bien saisir ce qu’il s’est passé dans tous les détails. Des détails bien pourris. Pour un havre de paix, Leoska est le théâtre d’un certain nombre de dramas un peu violents. Un gamin provenant d’une famille anti-mages et qui en a dénoncés dans sa jeunesse avant de découvrir ses propres pouvoirs. Déjà, tu trouves que ça craint pour lui parce que vivre avec ce genre de casseroles derrière soi, surtout à son âge, ça doit vraiment pas être facile. Est-ce que c’était une ordure d’avoir fait ça ? ouais. Il aurait surement continué sur cette voix bien merdique s’il s’était pas rendu compte de ses propres pouvoirs, mais le fait est qu’il a évolué, pas le choix, et que c’était un gosse. Ça tend à te faire voir les choses pas trop en noir et blanc. C’était un gosse, avec une situation bien particulière. Il a apparemment un sale casier dans l’Académie, un bon nombre de conneries pas très drôles, et une fâcheuse tendance à utiliser ses pouvoirs sur ses petits camarades, entre autres. Mais en ce qui te concerne c’est pas lui, le problème ici. Le problème, il vient d’une autre gamine qui s’est dit que ce serait pertinent de lui faire avouer ça en live devant une bonne partie de l’Académie. T’as eu les détails des dossiers des intéressés pour voir un peu comment gérer la gosse qui a foutu le bordel en direct, Muse. Tu t’es pas mal demandé comment t’allais procéder, parce que c’est tout nouveau pour toi, gérer ce genre de situations. Quand on t’a assigné ce boulot tu l’as accepté direct, parce que tu veux te rendre utile, et parce que t’as la patience avec les gamins de l’Académie. Parce que ouais, c’est des gamins, même s’ils font ce genre de grosses conneries. Même s’ils mettent activement leurs petits camarades en danger avec ce genre de plans foireux. Leur cerveau est pas complètement formé, et faut dire que avec le monde dans lequel ils vivent, ils sont pas aidés. Donc t’es contente de pouvoir être là pour donner un coup de main, et avec un peu de chance, redresser la situation. Parce que ouais, va y avoir du redressement à faire.

Pour l’instant, tu regardes l’horloge installée en face de ton bureau, t’attends de voir si Muse sera à l’heure ou pas. Ton bureau est p’t’être pas l’endroit le plus cozy de l’Académie, il y a du bordel un peu partout, un cendrier qui déborde, et pas mal de papier dans le bac de tri. Mais il y a de quoi faire du thé et du café, même si le café en question est instantané et profondément dégueulasse, et y a surement une boite de biscuits qui traine dans un tiroir, si tu cherches bien. Pas sûr que l’ambiance soit hyper encourageante, faudrait que tu retravailles un peu ça, mais pour l’instant le plus important c’est pas les meubles, c’est ce qu’elle va te raconter, et ce que tu vas lui répondre en retour. Ta façon de gérer la situation. Lui apporter des conseils pour éviter d’être une grosse connasse à l’avenir. Voir déjà si elle essaie de se foutre de ta gueule, ou si elle a l’intention de s’améliorer un peu. Si elle se rend compte de ce qu’elle a fait, de l’ampleur de ce qu’elle a fait, et si elle en a quelque chose à foutre. Un délire, quoi. Tu fourres le dossier dans un tiroir de ton bureau, celui sans petits gâteaux, histoire qu’elle soit pas tentée de mettre la main dessus, on sait jamais.

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Muse Duprat
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Muse Duprat
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Ven 9 Fév - 11:19

Everything happens for a reason.

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Quel merveilleux concept que le temps. Difficile à caractériser si l’on veut en cerner la globalité, mais, dans le cas présent, c’est la subtilité de certaines de ses définitions qui nous intéresse. Le fait qu’il permet de chiffrer la succession des événements, de se les figurer dans sa conscience pour mieux en calculer la suite. Et le fait que sa mesure définisse un avant un et après.

C’est amusant. J’ai déjà connu ça. Il y a eu un avant mon ex-toxique, qui a défini un après bien plus méticuleux dans le choix de mes relations. Un avant la rafle qui amène à un après ici. Les âpres nécessitent souvent des reconstructions soignées, un tissage élaboré consolidé par les erreurs de l’avant.

Il y aura… Non, il y a un avant et un après à ce scandale. Des mouvements d’alliée et de nouveaux ennemis. Le développement d’une réputation à l’image d’une tour auquel j’ai ajouté brutalement une dizaine d’étages ; plus grande, plus impressionnante, mais à l’équilibre de plus en plus précaire.

En bref, le chantier de l'après scandale doit être particulièrement méthodique pour que la balance des événements penche en ma faveur.

C’est aussi pour cela que j’ai demandé à passer plus de temps que nécessaire à l’infirmerie. L’utilisation de mon pouvoir m’a complètement abrutie, et il aurait été irresponsable de jouer avec le feu alors que je peinais à en percevoir le danger ; heureusement, mes réponses étaient bien trop incohérentes pour que l'on m'interroge.

J’ai besoin d’être en possession de mes moyens pour estimer les résultats et calculer la suite. Les résultats, parlons-en.

Une véritable réussite au niveau des élèves ; mon nom est sur toute les lèvres (bien que partagé avec celui de Mordred), et mon visage se grave dans les souvenirs. Je suis connu. En bien comme en mal. Les réactions sont variées ; crainte, admiration, amusement, reconnaissance, colère, dégoût. Parfait. Le but premier était frappé fort, marqué les esprits de tous pour avoir ma place à l'intérieur. Sculpter l’image que je souhaite laisser n’est que la seconde étape. Il suffira d’orienter le discours pour réduire les réactions indésirables et propager les positives. Ça ne devrait pas être si complexe de se positionner en héroïne. Ou en victime. Si la première option m’est plus agréable, mais la seconde n’est pas à exclure en cas de… nécessité.

Nécessité pour limiter les conséquences les plus négatives qui viendraient de plus gros que moi ; le personnel de l’école. Adultes dont je dépends et dont la réaction à mon égard est bien moins positive. La situation est prévisible, mais les obstacles en eux-mêmes restent difficiles à anticiper.

Les pions c’était simple, j’étais sonné quand ils m’ont interpellé. Le rendez-vous d’aujourd’hui, lui, est décisif. Il va falloir être habile si je ne veux pas finir avec un dossier aussi grossièrement encrassé d’erreur que celui de ma victime. Glace Martinsen, hein ? Professeure, apparemment. Que je n’ai jamais eu. Les rumeurs la présentent comme très pro, mais je n’ai pas trouvé d’information vraiment utile à son sujet. Si ce n’est les matières qu’elle enseigne. L’étude des camps. Il y a peut-être une corde à tirer à ce propos aux vues des paramètres de “l’incident”.

Je me présente à sa porte, à l’heure. Pas avant, pas après. Mon attitude est composée pour être celle d’une élève sérieuse, peu être un peu nerveuse à l’idée de ce rendez-vous. Mais trop, pour rester cohérente avec l'image publique renvoyer par le live. Ma tenue est pensée pour être classe, mais simple pour ne pas présenter plus que nécessaire. Je toque à la porte. Entre lorsqu’on m’y invite.

« Bonjour Mme Martinsen. »

Je m’approche de quelques pas et désigne une chaise avec un sourire réservé et poli, une jolie façade ingénue. Mieux vaut avoir l’air plus stupide et inoffensive qu’on en à l’air, ça aura l’air plus crédible si je joue les pauvres filles qui n’avais aucune idée de ce qu’elle faisait.

« Je peux m’asseoir ici ? »


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Glace Martinsen
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Glace Martinsen
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Mar 13 Fév - 1:44
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Elle est ponctuelle. Elle a plutôt intérêt, remarque, sa situation à l’Académie pourrait être beaucoup moins confortable qu’elle ne l’est présentement, à l’issue de ce rendez-vous. Tu hoches la tête, accompagnes le geste d’un « Mh-hm » et poses les coudes sur ton bureau, le menton dans une main, l’observes. Elle présente bien. Elle a l’air nerveuse. A voir si c’est une réalité ou une façade pour se faire bien voir. Tu lui accordes plus de crédit que l’image bien polie et travaillée qu’elle a décidé de renvoyer. Elle est maligne. A ne pas sous-estimer. Se méfier de chacune de ses paroles. L’avantage, c’est que tu sauras immédiatement si elle essaie de te mentir, et à partir de cette information tu pourras rédiger un rapport et encourager des actions prises pour la suite du bordel. Des actions disciplinaires, notamment. Voir comment la gérer. Si elle est dangereuse pour les autres étudiant.es, par exemple. Si elle serait tentée de recommencer ses conneries avec um autre étudiant.e, ou même avec un membre du personnel.

- Bonjour, Muse. Je peux t’appeler par ton prénom et te tutoyer ? tu peux m’appeler Glace, et me tutoyer, si tu es à l’aise avec ça.

Tu te redresses, fais craquer ta nuque et désignes la théière d’un geste vague de la main. Tes bagues accrochent brièvement la lumière qui émane de la fenêtre et des LED au-dessus de ton bureau. Tu as envisagé la possibilité de paraître moins menaçante, de débarrasser tes doigts des crânes argentés et dorés, et des bagues épaisses qui les ornent. Tu l’as rejetée. Elles sont très bien où elles sont, et tu n’es pas là pour avoir l’air d’une gentille. Tu es là pour avoir l’air responsable, et pour exercer ton autorité si besoin est. Toute armure est bonne à prendre, et ici c’est ta tenue qui commence le taff. Tout en noir, chemisier et jean taille haute de la même teinte, un sweatshirt SYSTEM OF A DOWN trois tailles trop grand pour toi, usé et qui tire sur le gris anthracite. Des bagues à tous les doigts. Un air pas si amical pour l’instant. Tu lui laisses la possibilité de te tutoyer, mais tu n’essaies pas de prétendre que tu veux que vous soyez amies. T’es pas là pour ça, elle non plus, et vous le savez très bien. Elle a merdé, tu vas pas lui coller le nez dans ses conneries mais tu vas quand même les lui rappeler, et tu vas les décortiquer avec elle. Pas la peine de forcer l’amabilité pour l’instant.

- Thé ? café ? on risque d’être là un bon moment, alors si t’as soif n’hésite pas. Le café est immonde, mais il fait le taff.

Tu sors un calepin, le feuillettes jusqu’à trouver une section vierge dans laquelle tu pourras consigner tes observations, et déplaces des feuilles pour trouver un stylo. Tu lances la bouilloire, mais n’attends pas qu’elle ait fini son boulot pour écrire. Son prénom et son nom. La date. Tu la regardes fixement, puis fonces dans le tas :

- Tu peux me dire ce qu’il s’est passé ? de manière chronologique, de préférence. En détails. M’expliquer comment un simple live sur le channel de l’Académie s’est transformé en un clusterfuck de cette ampleur, et m’expliquer pourquoi tu as agi de la sorte. J’ai besoin de comprendre ce qui t’a poussée à faire ce que tu as fait, et si tu es dangereuse pour tes petits camarades. Sans me prendre pour une conne, de préférence.

Tu sauras, si elle ment. Mais tu ne vas pas le lui dire. Déjà, parce qu’elle pourrait essayer de contourner le détecteur de mensonges en faisant des phrases convolutées. Mais surtout parce que tu veux voir qui elle est. Lui laisser la possibilité de te mentir pour voir si elle le fera est aussi intéressant que la vérité qu’elle dira. Tu fais cliquer ton stylo trois fois, attends sa réponse.


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Muse Duprat
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Ven 23 Fév - 12:08

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C’est donc elle qui va se charger de tailler mon procès ?

Bien. Chaque détail à son importance. Cet entretien est déterminant, et la décision qui en découlera, péremptoire. Décision dont, elle, Glace Martinsen, représente plus de la moitié des facteurs. Sa personne, ses opinions, ce qu’elle incarne, respecte, ce qu’elle juge juste ou inepte va forcément faire penché la balance d’un côté comme de l’autre.

Le fonctionnement de cette école semble millimétré sur bien des points (sinon, comment faire tenir un refuge de cette ampleur jusqu’ici ?), alors je me doute qu’après un pareil coup de pied dans la fourmilière, ils n’auraient pas fait l’erreur de confier mon cas à n’importe qui. Par défaut, je la considère comme une menace, le garde en haute estime pour ne m’autoriser à avancer qu’avec prudence et doigté. Ce n’est pas difficile de se mettre dans se mindset face à son attitude intimidante ; regard perçant, ton aussi polaire et impassible que son prénom l’annonce, professionnel, probablement très intelligente et hiérarchiquement bien au-dessus de moi.

« Je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous me tutoyez, et je veux bien un thé s’il vous plaît. »


Pour ma part, le vouvoiement est important. Il fait partie du personnage et de la déférence de respect qui va avec. Je regarde mes mains et joue légèrement avec mes bagues tirant sur la corde de la gêne et de la crainte. Je suis une élève convoquée dans le bureau d’une professeure de l’école, mon avenir est en jeu ; ce qui est vrai. C’est le reste qui appartient au domaine de la comédie. Je suis chamboulé et effrayé par les conséquences de mes actes ; pas satisfaite du résultat et calculatrice quant à l'optimisation des issus. Je dois en faire ma vérité pour qu’on y croie.

Son discours est décortiqué méthodiquement, pièce par pièce pour comprendre le fonctionnement de la machine. "...Clusterfuck de cette ampleur", "...qu’est ce qui t’a poussée à faire...", "... si tu es dangereuse pour tes petits camarades". Le ton est à l’accusation, à constater à quel point je suis coupable, la balance, oscillant godiche du siècle à danger. Bien. Charmant. Mais utile pour orienter la suite en tirant les bonnes conclusions de sa posture. On ne va donc certainement pas jouer les grandes sauveuses dénonciatrices devant elle pour les raisons suivantes ;

1. L’école a le passif de Mordred dans son dossier. C’est comme ça que j’ai récupéré l’information chez l’infirmière la plus naïve du secteur ; et si Glace est une enseignante amenée à être chargé de cas disciplinaire complexe, il ne serait pas étonnant qu’elle soit parfaitement au courant par le biais des dossiers, de la présence d’ancien anti-mage dans l’établissement.

2. Ce qui signifie qu’elle était OK avec cette idée, tout en étant professeur d’étude des camps qui sait probablement très bien de quoi elle parle. Faire la maligne sur le sujet devant elle, reviendrais à creuser son propre trou.

Par conséquent, ma meilleure option, pour ne pas être classé comme un danger, c’est bel et bien de passé pour une pauvre gourde plus bête que méchante.

« Et bien… Par où commencer ? J’ai… J’avais entendu des rumeurs sur Mordred, rien de particulièrement précis, juste qu’il avait des choses très intéressantes à cacher. Ça faisait un moment que je chercher un scoop pour la gazette – vous l’avez probablement remarqué vous-même- mais on est assez tourné potins. Un truc plutôt bonne ambiance en principe avec un ton léger… »


Je pars sur une stratégie assez simple ; partir sur la version connu d’Aelig. Iel est la personne la plus au courant de l’histoire, mais je lui ait déjà servis une version édulcorée des faits pour nous éviter les problémes ; une version ou je n’étais prétendument pas au courant pour Mordred, et où je n’ai certainement pas mis mon nez dans des dossiers confidentiels. Non, juste ce qu’il faut pour que l’histoire soit crédible, moins incriminantes, et ne puisse pas être démentie s’ils leurs viendrait l’idée d’interroger maon camarade. On ne rend pas un plat meilleur en versant le pot d’épice dedans ; on l’assaisonne savamment. C’est ce que je fais, je mens avec soin et parcimonie.

« Sauf que Mordred est quand même quelqu’un de très fermé, assez secret. C’est vraiment difficile d’apprendre des choses sur lui, alors… »


Je grimace. Comme si je me soucier vraiment de l’éthique de mon choix. Comme si ce même choix était le coup de tête irréfléchi d’une cruche impulsive. Comme si je tirais de la honte de cette histoire et non une immense satisfaction. Comme si j’en avais quelque chose à foutre d’avoir détruit sa vie.

Je trébuche sur les mots, la voix légèrement tremblotante. Légèrement. Une élève trop stressée, sensible, tendue, qui cherche ses mots. Pas non plus une attitude complètement apitoyante qui me ferait perdre en crédibilité.

« … J’ai… J’ai pensé à utiliser mon pouvoir. Je sais que je n’aurais pas dû, maintenant je regrette. Mais ça m’a paru être la seule solution pour savoir de quoi il s’agissait. »


Je plante mes dents dans ma lèvre inférieure, le regard rivé sur le bureau. Elle m’a demandé tout le dérouler de l’histoire, et il me manque encore la justification du live.

« En cherchant des informations sur lui, tout ce que j’ai appris c’est qu’il avait accumulé un certain nombre d’écarts peu reluisant à son actif et surtout qu’il s’en était ouvertement pris à des élèves. »
Soupire avant de mettre l’emphase sur la suite avec un geste de main qui traduit l’importance que j’accorde au danger que pourrait représenter Mordred « C’est genre… le major de promo des mages noirs. J’aurais été bien incapable de me défendre s’il décidait de s’en prendre à moi, c’est ce qui m’a donné l’idée du live. Je me suis dit que… comme ça il ne pourrait pas démentir le scoop, et qu’il n’oserait peut-être pas me faire du mal devant toute l’école si c’était filmé ? »

Je triture de nouveau mes mains et lève les yeux un instant vers elle avec un regard bref, humble, sincère.

« Je suis désolé que ça ait autant dégénéré. Je m’attendais à ce que ce soit juste une affaire de gros ragot, quelque chose d’assez inoffensif. Pas… ça. »

Si le mensonge est bel est bien un fil blanc, la toile que j’ai tissée jusqu’à présent était un tableau complexe aux coloris délicats dans lequel le blanc était certes, présent, mais subtil. Des mises en lumières, des motifs, des sophistications enjoliveuses pour donner corps à la pièce composée par les morceaux de réalité.

Mais cette dernière phrase ? C’est une bordure blanche épaisse, grossière, mais nécessaire pour protéger le reste de la pièce du tissu. Je n’en pense pas un mot, mais il faut que je montre de l’empathie, de la culpabilité, des remords, un énorme manque de jugeote. C’est ce qu’ils attendent non ? De toute façon, cette affirmation-là ne peut être démentie par personne puisqu’elle est entre moi et moi. Le jeu d’actrice est travaillé, façonné, soigné, mais reste à voir s’il est suffisant avec elle.

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Glace Martinsen
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Ven 23 Fév - 21:43
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Tu remplis une tasse d’eau bouillante et la lui tends d’une main, un assortiment de thés lipton dans l’autre. Ouais, le café est dégueu et le thé est pas mieux mais flemme de nettoyer des infuseurs à chaque fois que quelqu’un se pointe pour un rendez-vous ou juste pour discuter. C’est pas l’élément fondamental de cette rencontre, elle va devoir faire avec. De toute façon, vous êtes logées à la même enseigne parce que t’as pioché un sachet de thé à la mûre qui a un gout de savon mais qui fait le taff. Ensuite, les choses sérieuses.

Et. Bon. Donc elle veut la jouer comme ça. Ton objectif est de démêler le vrai du faux dans ses paroles, de déblayer tout ce qui est façade, pour ne garder que la vérité, objective, irréfutable, afin que d’autres puissent prendre une décision éclairée en suivant tes propres recommandations. Tu as donc un objet magique d’une valeur inestimable au doigt, une bague d’apparence totalement innocente, et qui renvoie de la chaleur à l’intensité plus ou moins forte selon le degré d’hypocrisie et de malhonnêteté de la personne à qui on s’adresse. Autant dire que tu vas choper des cloques. Par contre, tu as eu beau dire que ça allait prendre du temps, il vaudrait mieux que l’entretien soit assez rapide. L’objet consomme beaucoup de magie et ses batteries métaphoriques ne sont pas très performantes, il faut donc le recharger régulièrement. Et difficile de dire à Muse de repasser dans deux heures le temps que tu refasses fonctionner ton détecteur de mensonge infaillible. Non, il faudra être assez efficace, ne pas te laisser entrainer dans des explications convolutées, insincères et longues. Mener l’entretien.

Au-delà de la sensation de chaleur qui se diffuse dans ta main droite, ses mots ne collent pas entièrement avec ce qu’il s’est passé. Tu as regardé le live à plusieurs reprises pour bien comprendre comment les choses ont évolué si rapidement pour passer d’une discussion peu intéressante mais somme tout bénigne à… ça. Et tu te souviens bien des mots de chacun des deux participants. Les siens étaient loin du « potin », de la « bonne ambiance », du « ton léger ». Ou alors t’as pas la même conception des choses qu’elle, mais t’es presque sûre que demander à quelqu’un de révéler sous contrainte magique son « plus grand secret », tel qu’elle lui a demandé, celui dont il voudrait que personne dans l’école ne le sache… bah ça rentre difficilement dans la case bon-enfant qu’elle essaie de te fabriquer. Tu laisses couler, te contentes de prendre en note ce qu’elle dit puis de gribouiller tes propres observations dans la marge. Le taux d’intensité de la chaleur à quels mots. C’est plus compliqué quand son discours complet est enrobé d’une couche de miel particulièrement indigeste et que la bague chauffe en continu. A son « je regrette », tu laisses la mine de ton stylo creuser le bloc de papier l’espace d’une milliseconde, le temps d’encaisser la brûlure. C’est pas bon pour son dossier ça. Ou pour son état mental, d’ailleurs. Tu soulignes trois fois les mots « pas de regrets ». Ses mimiques t’agacent d’autant plus qu’elles sont évidentes une fois que tu as de quoi t’aiguiller sur sa sincérité : dans un autre contexte, elle aurait très bien pu te mener en bateau. Va falloir que les gens soient prudents avec celle-là. Pas de conscience alors qu’elle a mis un élève en danger et elle est manipulatrice. Puisque tu vois les fils qui maintiennent son mensonge, il paraît évident. Mais son attitude est savamment maîtrisée. Elle ne tremble pas comme une feuille, mais elle a l’air penaud. Coupable et innocente à la fois. Elle sait où elle va et où elle pense te mener. Pour l’instant, tu fais mine de suivre.

Sa justification pour le live est cohérente. Et un mensonge. Ses excuses brûlent aussi fort que ce à quoi elle s’attendait soi-disant. Donc elle savait déjà ce qui allait être dit. A voir comment elle a appris ça alors que c’est seulement écrit dans les dossiers des élèves. Qui ne sont pas censés être accessibles. C’est une information dont tu vas avoir besoin. Tu écris :

« Pas de remords, essaie de me manipuler, savait ce que M. allait répondre. Savait pertinemment ce qu’elle faisait. »

Elle a finit de parler. Tu tires un trait sous tes notes, pour indiquer que tu passes à la partie où vous allez échanger. Enfin, où tu vas essayer de pas trop la pourrir et d’obtenir des réponses un peu plus sincères, surtout. Tu fais craquer ta nuque.

- OK. J’ai des observations à faire, elles seront dans l’ordre qui me vient, hésites pas à réagir si tu vois quelque chose à éclaircir, à ajouter, à démentir. Premièrement : j’ai bredouillé quand je t’ai demandé de ne pas me prendre pour une conne ?

Ton assez dur, pas glacial mais pas non plus hyper chill. Tu lui as donné une chance d’être honnête et elle s’est foutue de toi, donc vous allez revenir au point de départ avec, avec un peu de chance, un peu plus de sincérité. Tu la regardes dans les yeux, avec l’espoir d'y trouver de la gêne ou, mieux, des remords, quelque chose qui prouve que tout chez elle n’est pas à mettre au compost. Ensuite, tu poursuis, comme si tu ne venais pas de mettre un grand coup de pied métaphorique dans la fourmilière tout aussi métaphorique de sa justification.

- Plus sérieusement : quelque chose me dit que tu savais déjà ce qu’il allait répondre. Plusieurs questions : tu l’as su avant ou après avoir manigancé ce live pour lui faire révéler ça en public ? Pourquoi tu l’as pris personnellement pour cible ? parce que tu me dis que tu as entendu des trucs sur lui, OK mais c’est pas une justification ça. J’entends des rumeurs sur mes collègues tout le temps et tu me vois pas en train de les afficher sur le tableau d’informations à l’entrée de l’Académie pour autant. Donc pourquoi lui en particulier ? Et ensuite, comment est-ce que tu as appris qu’il avait un passif anti-mages ? ça m’intéresse particulièrement.

Parce que la question se pose, et sérieusement en plus de ça. Parce que ça veut dire qu’il y a eu une faille dans le système. Hell, toute cette affaire est une immense faille dans le système. Elle a réussi à l’exploiter et si elle en est capable d’autres le feront aussi à un moment ou un autre. Va falloir colmater la fuite. Tu la regardes assez intensément, essaies de lui faire comprendre qu’elle a tout intérêt à commencer à raconter la vérité si elle veut pas que les problèmes s’accumulent pour elle.

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Muse Duprat
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Muse Duprat
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Mer 6 Mar - 14:15

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Son regard se fait intense, elle me sonde, m’accule, mais ça ne prend pas sur le masque. Je ne peux pas me permettre de tout laisser tomber sur une simple histoire de risque, je ne suis pas stupide, ce genre de plan doit se baser sur des certitudes.

Je baisse les yeux cette peine, cette angoisse toutes relatives aux victimes. C’est ça. Une pauvre meuf bolossé par sa propre bêtise. Quoi qu’elle en dise. Ça ne doit pas changer sous prétexte de quelques accusations sinon je vais me griller trop vite, et là, j’ai besoin d’info. Parce que c’était ÉVIDENT, que ça aller pas être aussi facile que ça. Je m’y attendais. Le problème c’est qu’il me manque une pièce capitale, un truc qui empêche la machine de rouler. Je sais pas si quelque chose bloque ou si elle bluff juste très bien. Merde. Merde, merde, merde.

Trois hypothèses. Un, elle a effectivement de quoi me percer à jours — rien d’impossible à Leoska j’imagine — et je suis complètement baisé. Deux, elle a vraiment obtenu des infos qui contredise les miennes et je suis baisé aussi. Trois, elle doute juste de mes propos et elle le joue juste au bluff et à l’intimidation et auquel cas, je suis… gentiment baisé.

Conclusion ; c’est sûr que je suis dans la merde, la question c’est juste à quel point je suis enfoncé dedans.

Et une chose est sûre, c’est que la vérité pourra que finir de m’enterrer. S’en prendre gratuitement à un élève pour son propre (plaisir ?) profit ? Foutre volontairement l’école à l’envers pour en trouver les failles ? Utiliser son pouvoir sur l’infirmière ? Oh, non, Glace, c’est adorable de ta part de me parler de vérité, mais ce n’est pas vraiment une option quand il n’y a aucune possibilité que l’honnêteté n’allège ne serait-ce qu’un peu mon cas. Une carotte aurait pu marcher. Une impasse aussi. Pas une menace. On avoue que si on est sûr d’avoir à y gagner.


« Qu’est-ce qui vous laisse croire ça… ? Je… J’ai déjà répondu à vos questions… Franchement, Mme Martisen ; quel intérêt j’aurais eu à rendre publique une information aussi grave et problématique, si je l’avais su ? »
J’hausse les épaules d’un air choqué « À aucun moment j’aurais voulu mettre un bordel pareil… J’aime juste les ragots, OK ? C’est ridicule, et immature, je le sais et c’est peut-être pour cela que la situation vous paraît aussi surréaliste. Bien sûr que vous n’afficheriez pas vos collègues, mais vous êtes prof, et vous savez que le cadre scolaire c’est… Un écosystème un peu particulier. Pas forcément en bien. »

Un écosystème que je connais très bien et que je me plais à exploiter, oui. Ça m’étonnerait qu’elle sous-estime à ce point le poids que peuvent avoir des histoires de ce type dans les jeux de popularité, si ?

Je soupire d’un air contrit et resserre mes mains autour de ma tasse, profite de sa chaleur diffuse.

« C’est à cause de ce genre de connerie que je vraiment choisie Mordred. Vous savez, ça parle beaucoup de lui dans les couloirs ? Parce qu’il est major de promo, parce qu’il a… une personnalité bien à lui, bref. Je savais que l’inviter ferait beaucoup d’audimat, et je m’attendais à ce que son secret tienne vraiment de… du genre de rumeur qui traine sur lui, sur des écarts dans l’école. Y’en as qui pense que c’était lui les histoires qui date un peu de potion dans la piscine par exemple, ça aurait été… bon pas un super exemple, mais à minima assez drôle et en contraste avec son image de premier de la classe. Rien de complètement dramatique… »


Tu as tort, Glace, de croire que je te prends pour une conne. C’est précisément parce que je vois bien que tu es dangereuse que je suis contrainte de mettre toute cette comédie en place. Je relève les yeux vers elle. Un regard blanc adouci par l’inquiétude.

« Je ne recommencerais pas, évidemment. J’ai compris à quel point c’était irresponsable en constatant les conséquences, et, bien sûr, je sais que ça mérite quand même une sanction disciplinaire alors… Est-ce que vous pourriez m’expliquer ce je risque après ça ? »


Allez. Éclaire-moi un peu ; à quel point t’y vois clair dans cette histoire ? Jouer en étant la seule à ne pas connaître les règles n’a rien d’amusant. Ça a assez durée. J’ai besoin de voir à quoi je m’expose vraiment.


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Glace Martinsen
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Jeu 7 Mar - 12:34
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Tu te passes une main sur le front, puis sur le reste du visage, tant pis pour le khôl et merci pour le rouge à lèvres qui une fois sec ne s’étale pas. Reprenons. Phrase par phrase, mensonge par mensonge.

- Tu as répondu à mes questions, oui, mais j’avais l’espoir que tu le fasses sincèrement. Histoire que ça nous prenne pas toute la journée et qu’on n’ait pas besoin de déterrer un détecteur de mensonges du bureau de la directrice pour constater que tu te fous effectivement de ma gueule. Commences par arrêter de me dire que tu es désolée, c’est pas le plus important pour l’instant.

T’as envie de lui balancer ton pot à crayon au visage, quelque chose qui la secouerait assez pour créer un bug dans la matrice, la décontenancer et éventuellement la pousser sur le chemin de l’honnêteté. Mais bon, t’as pas le droit, t’es pas pour la violence à l’encontre des jeunes, même quand c’est des pestes pareilles, et de toute façon t’es même pas sûre que ça marcherait. Elle a l’air trop fine pour se laisser avoir par le verre d’eau glacée salvateur. Va falloir trouver autre chose. Peut-être décortiquer ses conneries avec elle. En détail. Vous allez y passer du temps, ça va très vite te saouler. Elle ment comme un arracheur de dents, elle fait l’innocente et t’as juste envie de lui dire que tu peux littéralement ressentir ses mensonges, qu’ils vous font perdre du temps et qu’ils tirent carrément sur ta patience. Pour l’instant, tu t’accroches à ladite patience avec l’énergie du désespoir.

- C’est bien ce que je me demande, Muse, qu’est-ce que tu avais à gagner à balancer ton petit camarade ? si tu jouais la carte de la lanceuse d’alerte, je trouverais ça immature de pas t’être dit que l’Académie avait passé son dossier à la loupe avant de l’accepter et donc de définir qu’il a sa place ici. Mais ça ferait sens. Te faire passer pour une idiote, ça marche moins bien, malheureusement. J’ai assez de bouteille pour savoir quand on essaie de me la jouer à l’envers. Et ça commence à me fatiguer.

Tu fermes les yeux, soupires sur quelques secondes, les rouvres et reprends :

- J’ai conscience que tu essaies de sauver les meubles. Forcément. T’as merdé, et pas qu’un peu. Comme tu l’as dit, l’Académie est un écosystème, et tu as gentiment ouvert un bidon d’acide dans ses… récifs de coraux. L’exemple est pas si bon, parce qu’à l’heure actuelle on laisse les gros pollueurs polluer tant qu’il leur plaira. A l’Académie, on est un peu moins cons, on laisse pas passer ce genre de choses. Et on a un peu peur que tu aies d’autres bidons d’acide en réserve. Je laisse tomber la métaphore, mais tu m’as comprise. Tu as tout intérêt à commencer à être sincère, parce que si ce n’est pas le cas, je vais juste m’imaginer le pire et faire des recommandations pas hyper encourageantes pour ta présence ici.

Tu la regardes, essaies de jauger sa réaction. C’est une menace même pas voilée et tu ne sais pas l’effet qu’elle aura. Pour l’instant, ses motifs pour foutre un tel bordel vont d’un conflit quelconque à un potentiel partenariat avec des anti-mages. T’as de fondement ni pour l’un, ni pour l’autre, ni pour tous ceux inbetween, mais tu as pas le choix, il te faut des hypothèses puisqu’elle ne te donne pas la réponse.

Elle te donne une raison. Et la bague continue d’émettre sa chaleur, à l’intensité pas particulièrement modérée. Tu aurais préféré un autre moyen de montrer l’intensité de l’insincérité : par exemple, jouer le générique des Télétubbies dans ta tête de plus en plus vite à chaque mensonge. Chiant, désagréable, mais pas douloureux. Ça aide pas ton humeur en plus.

- OK donc je ne vais pas écrire ce que tu viens de dire, parce que c’est des conneries et qu’on est toutes les deux au courant du fait que c’est des conneries. La question c’est : qu’est ce que j’écris à la place ? que tu me prends pour une truffe, malgré mes demandes répétées pour que tu arrêtes de me prendre pour une truffe ? ou que tu as un truc à cacher à l’Académie et que la meilleure chose à faire serait de te renvoyer d’où tu viens avec un lavage de cerveau pour s’assurer que tu sois un danger pour personne ici ? Personne d’autre, parce qu’en ce qui concerne Mordred, c’est déjà plutôt mal parti. Mais t’es au courant. Et t’es pas désolée, quoi que t’en dises. Bref, je vais encore avoir besoin de ton aide, là, parce qu’il me manque pas mal de pièces. Mais si tu t’amuses à les bouffer au lieu de me les filer pour que je puisse recomposer le puzzle, je peux juste dessiner des bonhommes bâtons dans des scènes bien trash et dire dans mon rapport que c’est globalement ce qui risque d’arriver à tes petits camarades si on te laisse sans surveillance. Au moins ce sera distrayant pour moi.

La bonne, l’unique bonne nouvelle dans toute cette sombre affaire, c’est qu’elle est (enfin !!!!!!!!!!!) sincère quand elle dit qu’elle ne recommencera pas. C’est subtil, parce que la bague arrête de chauffer quand elle dit qu’elle ne recommencera pas, et s’y remet immédiatement quand elle dit que les conséquences sont trop graves. Tu écris quand même « n’a pas l’air décidée à remettre ça pr l’instant. » parce que au moins l’une d’entre vous est honnête.

- Oui, voilà, t’es désolée j’ai bien compris, et assez mature pour savoir que tu seras punie. Bon, déjà, la punition elle n’aura pas pour but de juste te faire subir ce que Mordred est actuellement en train de subir façon œil pour œil, dent pour dent. L’objectif sera de contenir le problème, de te faire comprendre et de faire comprendre à tous tes autres camarades que ce genre d’actions est strictement prohibé parce que dangereux pour l’équilibre de l’école – en plus d’être tu m’excuseras pour mon langage, mais alors complètement con – et ça aura un lien avec la connerie que t’as faite. Donc peut-être que tu devras donner un coup de main dans l’Académie. Ou être suivie par un membre du personnel pour s’assurer que tu retournes dans le droit chemin. Ou peut-être, comme mentionné précédemment, qu’on envisagera juste l’expulsion. La délation c’est pas joli, mais je suis pas partisane d’une mesure aussi extrême. Pas pour l’instant en tout cas, si tu te tiens à carreau et que tu montres que tu regrettes pour de vrai, y a pas de raison qu’on te considère comme un danger. Ça va dépendre de, genre, ta capacité à me dire la vérité sur ce qu’il s’est vraiment passé. Tu te sens prête à ça ?

Aller, qu’on en finisse.

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Muse Duprat
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Ven 8 Mar - 17:44

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And sometime the reason is just that this is what I wanted.

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Bien. Ça ne sert plus à rien d’interpréter les mijaurées, ça signe le moment de laisser tomber cette attitude pour consacrer mon énergie à autre chose. Comme le véritable corps de cette conversation par exemple, puisqu’on à chacune décidé de dévoiler la moitié de notre jeu. Elle est en capacité de me percer à jours d’une façon ou d’une autre. Et je ne suis pas une pauvre petite cruche qui ne sais pas ce qu’elle fait.

C’est maintenant que la partie commence.

Les questions évoluent.

Pour sa part ; puisque je ne suis pas une quiche quel genre de connasse irresponsable je suis et à quel point je peux être dangereuse ?

Pour ma part ; dans quelle mesure elle peut démêler le vrai du faux ?

Y’a quelque chose. Elle ne tiendrait pas ces propos si elle n’était pas absolument certaine que je mens, sa stratégie pour me faire parler serait autre. Alors quoi ? Je sais pas. Peut-être que dans une certaine mesure elle voit mes émotions, mes pensées, ou la vérité tout simplement. Peut-être qu’elle a été capable au travers de la mémoire d’une pièce, d’une personne, d’avoir la preuve d’élément contradictoire. Des témoignages seraient étonnants, j’ai été discrète. Ou juste… un détecteur de mensonges du bureau de la directrice, comme elle le dit si bien. On est dans une école de magie, après tout. Bref. La méthode se clarifiera peut-être selon la suite des échanges, si j'ai raison.

De mon côté il va falloir que je lui sorte quelque chose.

Je ris légèrement.

« Oh, s'il-vous-plaît, ne posez pas la question comme si c’était vraiment un choix. »

Ce serait adorable de ne pas m’infantiliser de la sorte.

« Très bien. Je vais être sincère. »
Ma posture change, penchée en avant, dans sa direction, les yeux plongés dans les siens « Je n’ai pas envie de répondre aux détails de vos questions parce que je n’ai concrètement rien à y gagner, c’est aussi simple que ça. Ne prétendez pas que ça va adoucir ma sanction ou le rapport que vous allez faire remonter. Je sais que ce n’est pas le cas, ou alors dans une mesure si infime qu’elle est complètement négligeable. »

Contrairement aux avantages que me confère la rétention d’information.

Joli sourire.

Je ne suis pas une truffe non plus, Glace. Je connais les événements et je sais ce que j’ai à perdre. Tout avouer aurait pu être une bonne stratégie si j’étais certaine que tu n’avais aucun moyen d’être au fait mon état d’esprit. J'aurais pu m’effondrer de culpabilité face à l’horreur immorale de mes actions, quelle tragédie, vraiment, j’ai été si inconsciente…. Haha. À d’autres. Tu es capable de dire que je ne suis pas désolé. Je suis capable de dire que cette info condamne toutes les vérités que je pourrais t’avancer, car tu sais désormais que je ne regrette aucune de ces actions.

« Je peux cependant vous donner des renseignements intéressants dans le cadre de votre rapport, de quoi vous éviter d’imaginer le pire et de vous épargner les dessins de bonhomme trash : je ne suis pas une menace pour l’école, je n’en étais une pour son équilibre que dans cette affaire autour de Mordred Arraw. C’est tout. Je n’ai pas non plus l’intention d’être un danger pour mes petits camarades, à l’avenir, comme pour le personnel de l’école. Je n’ai aucun intérêt à récidiver ou à mettre davantage en défaut le bon fonctionnement de Leoska alors que c’est un refuge pour moi aussi et que je n’aurais de toute évidence, aucune chance à l’extérieure. »


J’hausse un sourcil entendu. On fait difficilement plus relié à des mages, comme apparence. Je ne pourrais jamais me fondre dans le décor.  

« Mais entre nous, vous n’allez pas me virer n’est-ce pas ? J’ai cru comprendre qu’il en fallait beaucoup plus que ça pour que des élèves se fassent exclure. »


Mon sourire s’élargit encore. Elle sait que je sais. Je garde juste des formulations cryptiques pour ne pas étaler à voix hautes ce qui pourrait être utilisé contre moi, mais on est entre nous… Cet abruti au passif anti-mage gaze ses petits camarades et ne se fait pas virer ? Alors qu’est-ce que je risque, hein ? Bien sûr, cette question est une grossière erreur stratégique de ma part, car elle expose à quel point, j’en sais.

Mais, ahah, c’est plus fort que moi vous voyez ?

J’ai un léger péché de gourmandise pour la consommation de certaines sensations. C’est ce même appétit qui m’a poussé à foutre le bordel dans l’académie et dans la vie de tous ceux qui y grouillent. La provocation. L’attrait magnétique du contrôle, de la position de force et de son goût si doux, aussi éphémère et illusoire soit-il. Aah. C’est faible de ma part.


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Glace Martinsen
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Mer 20 Mar - 1:36
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Dieux du ciel, il était temps. Tu pourrais pousser un soupir de soulagement et lui tapoter le crâne pour la remercier de son honnêteté. Et après tu pourrais envisager de lui balancer ton pot à crayon dans la gueule à nouveau, une fantaisie qui, semble-t-il, t’accompagnera tout au long de ce charmant tête à tête. Elle se redresse. Arrête de fuir ton regard. Parle franchement. Et putain, ça a beau être une plaie, qu’est-ce que ça fait du bien. Quelque chose dans ta poitrine se desserre et tu peux respirer plus amplement, plus librement. Et après, elle rit, et le pot à crayon. Tu le prends, te retournes pour le placer loin de ta portée, et lui fais à nouveau face. Sauf qu’il y a plein de potentiels suppléants au pot à crayon. Tu décides de froisser une feuille de brouillon sur laquelle tu as dessiné un dragon en train de détruire une ville, en fais une boulle, et la jette mollement sur ton interlocutrice. C’est plus doux que le pot à crayon, mais le geste demeure.

- J’aurais du me douter que ça partirait dans cette direction au moment où tu as commencé à jouer la comédie. Bon. C’est chiant, mais beaucoup moins que quand tu faisais l’innocente donc je vais considérer ce changement comme bienvenu. Libre à toi de me prouver que j’ai effectivement raison. Ce serait tip top la compote, vraiment. On va reprendre ensemble. Tu n’as rien à y gagner ? crois moi, c’est tout le contraire. Plus tu seras honnête avec moi et moins mes collègues auront besoin d’utiliser la magie pour fouiller ton petit cerveau d’amphibien et récupérer les détails de tes exactions. Comme c’est toujours un peu chiant et pas hyper éthique d’utiliser la magie dans ces cas-là, on préfère commencer par un interrogatoire en bonne et due forme. Après si tu fais de la rétention d’information, on se démerdera pour extraire les données d’une manière ou d’une autre, hein. Ce serait juste peachy si tu pouvais nous éviter ce travail. Comme tu l’as dit, d’une façon ou d’une autre on aura les infos. Tu préfères le siphonage magique ou la conversation posée entre adultes ? je te donne encore la possibilité d’être mature. Je t’avoue que tu commences à me taper sur les nerfs par contre donc il est possible que ce soit une de tes dernières chances avant que je me lave les mains de l’affaire et que je te refile à mes collègues comme un rat de laboratoire prêt pour la trépanation. La balle est dans ton camp, comme diraient les conseillers d’orientation et autres conneries. Ton choix.

Ouais, parce que ta patience est… bah, elle est ce qu’elle est, c’est-à-dire un peu limitée, pour ce genre de conneries. La gamine a foutu un bordel monstre dans l’Académie, elle a mis des élèves, pas juste un, dans des situations très compliquées. Pas pour rien que l’info avait pas circulé avant, c’est pas possible de demander à des rescapés des camps de vivre avec d’ex collabo. Dans la vraie vie, ils seront forcés de le faire, mais Leoska est censé être un havre de paix, difficile d’accepter qu’on existe dans le même environnement que quelqu’un qui a dénoncé des mages. Bien sûr, le cas est plus complexe que ça, et le gamin concerné est un ex collabo, justement, pas un present collabo. Ça change beaucoup de choses, surtout pour un gosse de son âge, on peut comprendre pas mal de choses à son sujet. Bref, elle a foutu les pieds là où elle aurait jamais dû se fourrer, elle sait qu’elle a fait quelque chose de mal, elle est pas désolée, elle est manipulatrice et plutôt bonne actrice, ment comme un arracheur de dents, la sanction devra être suffisante pour éviter que d’autres tentent le même genre de conneries. Et vous avez besoin de savoir comment elle a eu accès aux dossiers des élèves. Deux mots d’ordre, donc : 1. Comprendre comment elle s’est procuré toutes ces informations compromettantes et éviter que quelqu’un d’autre emprunte le même chemin, quel qu’il soit, et 2. Trouver une punition à la hauteur de la connerie pour lui faire comprendre qu’elle a merdé, qu’elle est on thin fucking ice et surtout pour éviter à ses petits copains d’essayer de nous faire le même coup à nouveau. Bref, tout un programme et t’es même pas encore sûre qu’elle va effectivement commencer à chanter. Elle poursuit son petit speach et la bague reste poliment neutre, pas de brulure au troisième degré en vue. Bah putain. Chapeau l’artiste parce qu’après tous les petits mensonges qu’elle a accumulé, tu t’attendais pas à ce qu’elle soit sincère. Est-ce qu’elle a enfin compris que l’Académie équipait les membres du personnel d’objets magiques dans ce genre de situation, ou est-ce qu’elle est juste fatiguée de tisser la toile de toutes ses conneries pour en faire une jolie tapisserie ?

Tu la toises. Tu lui as déjà jeté du papier dessus, tu vas pas recommencer. Elle sait se servir de son cerveau pour obtenir des informations, en distiller et en truquer, mais visiblement pas assez pour savoir que dans sa situation, fanfaronner n’est pas la meilleure des idées. Tu lèves les yeux au ciel, mais souris, faussement co-conspiratrice.

- Non, on ne va probablement pas te virer. Mais on peut te faire intégrer le cursus des classes d’aide, et alors là tu pourras dire adieu à ton passe temps journalistique à la con, parce que tu seras coincée et bye-bye le reste de l’Académie, tes petit.es ami.es, et tes occupations. Bonjour counceling aussi, et je suis pas sûre que ce serait trop ton truc, des rencontres régulières pour parler de ce qu’il se passe dans ton cerveau. Avec des adultes que tu seras pas en capacité de tromper avec de jolies apparences, des manières et des phrases bien tournées. T’es peut-être maline, je me fais aucun doute là-dessus, mais on a l’expérience derrière nous. Dis toi bien que tout ce que tu as l’impression de faire de novateur et de malin, d’autres élèves l’ont fait avant toi et en mieux, et que le personnel est capable de reconnaitre tes conneries pour ce qu’elles sont. Avant ton tour de maitre tu aurais pu faire croire que ta façade était la réalité, mais maintenant que t’as merdé, c’est foutu. Tout le monde sait qui t’es, tout le monde se méfie. Je dis ça, ça te fait surement plaisir, mais oublies pas que ça veut dire que tu peux plus jouer la comédie. T’as présenté toutes tes cartes. Et malgré ton talent pour le jeu, ce sera toujours l’Académie qui aura les meilleures cartes.

Des punitions pourries qui pourraient la faire profondément chier, y en a un paquet et elles ont pas besoin d’être en rapport avec son petit tour de magie pour fonctionner. Le but c’est de lui apprendre l’importance de la communauté et de son bon fonctionnement, ya tout un tas de tâches qui pourraient lui être confiées qui seraient bien chiantes, et qu’elle pourrait être forcée de réaliser. En plus, ça peut durer longtemps, il peut y en avoir assez pour pas lui laisser beaucoup de temps perso. Bref, même si elle se fait pas virer, son séjour peut devenir moins fun très vite et très longtemps. Faudrait qu’elle se mette ça dans le crâne au lieu de croire que votre entrevue est un jeu et qu’elle est capable de le gagner. Parce que MDR, vraiment. C’est mignon d’être à la fois aussi smart et naïve. Comme quoi, les jeunes ça surprend toujours.

- Donc, dernière chance : comment tu as eu accès aux dossiers des élèves ?


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Muse Duprat
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Mar 26 Mar - 15:58

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TW : Psychophobie

J’attrape la boule de feuille de brouillon qu’elle m’a jetée dessus. Le geste raconte que je l’agace. Le dessin, que je l’agace, mais plus fort. Je souris, amusé. Sourire qui se fige à mesure qu’elle développe son point.

J’aurais dû m’en douter. J’ai été bêtement optimiste en misant sur l’éthique de l’établissement. Mais c’est un camp de réfugier, mage, déconnecté du reste du monde et régit par ses propres lois. La première règle étant une priorité absolue pour la protection de cet abri, quelqu’en soit le prix moral. Récupérer sans son accord les mémoires de n’importe quelle fouteuse de merde pour identifier une faille de sécurité n’est donc pas un obstacle pour eux. Compréhensible. Horripilant quand on en est la cible, mais compréhensible. Après tout, ma propre survie dépend aussi de ce système.

How surprising
, ils ne vont pas me virer. Je me demande quelles sont leurs limites avant de foutre les problèmes dehors, ils doivent vraiment avoir le goût des cas désespérés. (Là encore, logique vue la gueule des bagages psychologiques de la plupart des élèves. Les dossiers que j’ai volés en sont les cas d’écoles). Pas l’important.

L’important ça serait d’éviter de se retrouver définitivement en classe d’aide. Je me fiche bien du suivi qui va avec ; j’ai vu des notes de ce à quoi ça ressemble dans les dossiers que j’ai volés. Alors quoi, on va décortiquer ma fascinante psyché pièce par pièce pour comprendre pourquoi je suis une connasse ? Remonter mes souvenirs en me tenant par la main et me dire que mon manque d’empathie viendrait du trauma de la perte de ma famille ? Ah non pardon, j’ai vraiment pas attendus d’en arriver là pour saisir tout l’intérêt de l’opportunisme. Des détails. Anyway. Ce serait absolument tordant de constater les hypothèses sur mon comportement que délivreraient des professionnels.

Ce qui serait pénible en revanche, c’est que j’ai activement commencé à me tailler une reput’ et de relation ici. J’ai la flemme de me retrouver cloitrer avec tous les plus grand.e demeurés de l’école pour les 5 prochaines années. Il va falloir limiter les dégâts. L’académie aura toujours un meilleur jeu que moi je veux bien le croire, mais ça n’empêche de choisir la main la plus appropriée avec ce qui reste à ma disposition. Je les étudie. Et constaté. Pas grand-chose pour me rattraper maintenant, hein ? Un léger rire m’échappe, suivis d’un soupire amusée. Perdu Muse, perdu.

Je lisse les plies du dessin que je tiens toujours dans mes mains et le pose à plat sur le bureau, toujours avec le sourire.

« Charmante patte artistique. »



Pleine du même charme subtil que l’on retrouve dans tes œuvres verbales.

Je m’appuie contre le dossier de ma chaise, pensive. Comment aborder la suite ? J’ai encore le luxe de donner une version de fait ou certains détails pourraient manquer, ce qui ne marchera plus vraiment si le personnel de l’académie décide de visiter mes souvenirs. Ah... Vraiment pénible.

« Et bien… On peut dire que vous savez vous montrer convaincante. »


Je cale mon dos contre le dossier de ma chaise dans une posture plus détendu, la joue appuyée contre ma main.

« J’ai accédé à ces documents via le bureau de Madame Dulac. Elle est de bonne volonté et naïve, ce n’est pas difficile de reporté son attention suffisamment longtemps pour pouvoir accéder à ses dossiers. »


Réflexe ; appuyer la naïveté de l’infirmière pour pouvoir prétendre à de la simple manipulation.

Problème ; mon interlocutrice n’est effectivement pas une truffe et Mme Dulac est crédule, mais compétente. Elle ne laisserait pas son bureau sans surveillance, certainement pas avec une élève dedans. Et Glace connaît mon pouvoir. Tiens, comment une élève aurait-elle pu pousser Madame Dulac à la laissé seule et sans surveillance dans son bureau ? La déduction n’est pas difficile à faire, et la question sera impossible à éviter. Autant donner la réponse d’une façon plus flatteuse de coopération.

Soupire.

« Pas avec un pouvoir comme le mien en tout cas. »


Je ne fanfaronne pas particulièrement, c’est simplement… factuel. Ah. Ça m’arrache la gorge de rentrée dans les détails, mais je continue ; plus je serais précise, moins j’aurais de questions.

« Il m’a suffi de faire semblant d’être en pleine crise d’angoisse pour justifier une utilisation accidentelle de mon pouvoir sur elle. Elle n’a pas questionné ce qui s’est produit en son absence puisque je simulais toujours ladite crise à son retour. Entre-temps, j’ai pris les dossiers en photo. Photo aujourd’hui supprimé pour éviter de se faire choper avec. »


Là encore cette histoire ne dépeint pas mon portrait le plus positif, mais toute manière l’école connais désormais ma capacité à jouer un jeu qui n’est pas le mien. Il faudra que je me montre infiniment plus subtile si je veux être convaincante à l’avenir. Ça ne me dérange pas ; c’est pénible à la longue de jouer à la plus conne et je n’ai rien contre un peu de défaits en termes d’acting et de manipulation. Non, c’est certain que ce n’est pas d’avoir grillé ma couverture qui me pose problème. C’est autre chose.


Bon. J’hausse un sourcil interrogateur, le ton neutre.

« Satisfaite ? »


Ce sourire-là dissimule un goût amer. Je pensais n’en avoir rien à foutre, mais il faut croire que la défaite m’est vraiment plus difficile à supporter que prévu. Je n’ai rien pu faire d’autre que de me retrouver stupidement acculé face à la vérité et c’est… humiliant. Et je n’aime pas, qu’on m’humilie. Vraiment pas.


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Glace Martinsen
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Jeu 28 Mar - 23:13
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Tu auras surement besoin d’un verre ce soir, ou d’aller t’épuiser en frappant dans un sac, quelque chose pour libérer la tension. En attendant, tu ne peux que constater que l’élève en face de toi ne sera une partie de plaisir pour personne quand il s’agira de l’accompagner. Et qu’il y a de fortes chances que la tâche t’incombe, puisque tu sembles sur le bon chemin pour lui extirper des confessions. Tu as confiance en les capacités pédagogiques de tes collègues, mais le cas de Muse semble particulièrement difficile, et si elle a réussi à berner tout le monde jusqu’ici, il faudra peut-être la coller dans les pattes de quelqu’un.e qui a entièrement conscience de son comportement, de ses manigances et de son jeu d’actrice. Il y a surement du monde pour ça, t’es pas la seule à être un peu perspicace – et de toute façon tout ça n’aurait sans doute pas été possible sans la bague, tu n’aurais probablement pas pu définir où commençait la comédie et s’arrêtait la vérité – mais tu l’as rencontrée, tu as réussi à la gérer donc l’administration jugera peut-être que tu seras la plus à même de la suivre, au moins pour un temps.

Tu recommences à prendre des notes quand elle te fait part de la façon dont elle a mis la main sur le dossier de Mordred. C’est pas bon. Il va surement falloir trouver un moyen d’empêcher que ça se reproduise, peut-être en restreignant l’utilisation de la magie dans le bureau de l’infirmière. Pour ça, c’est pas ton taff de prendre de décisions, tu t’avances juste, ne notes rien d’autre que ce qu’elle te raconte et la façon dont elle s’exprime. Cliniquement. Précisément. Tu te passes une main sur le front, la laisses glisser sur tes yeux, tes joues, ton menton. Le geste contribue à étaler le khôl un peu plus mais tu n’es déjà plus présentable alors tu ne t’en inquiètes pas plus que ça. Te concentres plutôt sur le merdier qu’elle est en train de te raconter. Sur le silence de la bague quand elle dit avoir supprimé les photos. Bien. C’est déjà un risque en moins pour la sécurité, même s’il faudra peut-être qu’ils réquisitionnent son téléphone. Au cas où y ait des traces. T’as jamais bien compris ce que les smartphones peuvent et ne peuvent pas faire. Ça fait plaisir de constater qu’elle a pas été assez conne pour les diffuser en tout cas. Un problème en moins.

Tu termines de recopier ses paroles et tes analyses, vite fait, cliques sur ton stylo bille pour faire rentrer la mine dans sa cage de plastique et la regardes posément.

- Franchement ? bof. Ça aurait pu tenir dans un mail. Mais bon. Maintenant qu’on a toutes les deux perdu notre matinée…

Tu regardes ta tasse, es satisfaite de constater qu’il reste un fond de thé même plus tiède au fond, et le bois après avoir mimé le geste de trinquer dans le vide. Il reste des questions en suspens, pourquoi Mordred spécifiquement, notamment.

- Tu as manipulé Mme Dulac pour obtenir ces informations. Tu cherchais quelque chose à utiliser contre Mordred ; pour quelle raison ? il t’a fait quelque chose en particulier que l’Académie devrait savoir ?

Le gamin a fait un paquet de conneries, et il est surveillé depuis et semble plus ou moins s’être calmé, mais c’est un cas compliqué que l’Académie garde à l’œil. Il ne devrait pas avoir pu faire quoi que ce soit de grave contre elle sans avoir été repéré. Mais elle ne devait pas avoir pu utiliser son pouvoir sur Balzamina Dulac et s’en être sortie avec les dossiers en poche. Alors tu pars du principe que les choses peuvent vous passer sous le nez parfois. T’as eu leur âge, t’as fait des conneries à ta manière et tu as souvent réussi à éluder les figures d’autorités. C’est plus difficile ici, mais pas impossible, puisqu’elle a plus ou moins réussi à le faire. Partiellement, en tout cas. Vous seriez pas là sinon. Et ce serait bien que vous soyez au courant si c’est le cas. En plus, si elle te dit pourquoi elle a ciblé Mordred en particulier, ça peut te donner un peu plus une idée de qui elle est et de ce qui la motive. Pas sûre qu’elle ait envie que tu aies accès à ces données précises, mais vous en seriez pas là si t’étais du genre à abandonner.

cactus


Everything happens for a reason. Sometimes the reason is you’re dumb and make bad decisions – ft Muse 110
Everything happens for a reason. Sometimes the reason is you’re dumb and make bad decisions – ft Muse 210  Everything happens for a reason. Sometimes the reason is you’re dumb and make bad decisions – ft Muse 310  Everything happens for a reason. Sometimes the reason is you’re dumb and make bad decisions – ft Muse 410

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