Afin de tester un peu l'atmosphère des lieux et surtout des personnes, rien ne vaut les activités de groupe. Même si le dernier gros groupe auquel Rhunki à été confronté n'était pas des plus amical, il va falloir vite se remettre en selle si il doit affronter les salles de classe. Première opportunité qui passe: Atelier poterie dans une sorte de véranda-serre dont le sol rappel qu'il ne s'agit pas de la première occurrence de l'activité sous le toit de verre.
Profitant que chacun est occupé à bavarder enter amis, le jeune homme prends le temps d'entrer doucement dans l'espace, se dirigeant vers une place vide près d'un mur. Voir du nouveau monde oui, prends des risques idiots non. Même si une petite voix ricanante te souffle que l'atelier est le véritable risque en soi pour commencer.

Les échangent tournent aux murmures alors qu'un jeune homme à la tenue hétéroclite entre, les mains chargé de sac de glaise qui sont bien vite distribués à la ronde.
Lorsqu'il se tourne pour revenir au pupitre central, le jeune Smednir à un doute. Elle? Il? Une histoire était parvenu aux oreilles des habitants de Skjoldhavn sur ce principe d'identité de genre, mais si il avait compris la teneur théorique, voilà bien la première fois qu'il rencontrais quelqu'un qui lui mettait un tel doute en la matière. La voix qui s'éleva pour présenter l'atelier ne l'aidant pas à trancher, il préféra faire profil bas et attendre qu'un habitué le renseigne par accident.

C'est lorsqu'il allait s'attaquer à la glaise qu'une voix s'éleva cette fois juste à côté de lui. Sursaut. Ombre de la glaise voisine qui s'allonge un instant sous le regard étonné d'un blondin qui lève un regard curieux vers le ciel. Retour à la normal.
-Si on est confiant, sinon il vaut mieux commencer par une forme simple comme un pot ou un gobelet.

Rhunki regarde son pot qui prend des airs d'assiette à soupe.
-Je pense que non, je suppose. Et moi c'est Rhunki, t'en fais pas c'est moi qui a pas fais attention.

Perdu pour perdu, l'adolescent s'amuse à faire des motifs qui lui rappelles la vaisselle de chez lui. Un peu d'eau viens perturber ce qui se voulait une arabesque, mais tenait plutôt du pittoresque.
-Aah, pardon ! T’es pas trempé ?
-Un peu, mais je suis aussi un peu sale donc ça équilibre.
Tentative d'humour. Flow de parole fluide. Rhunki maitrise bien mieux qu'il pens- l'assiette à une tranché digne d'un petit château fort. Bon matcher la concentration manuelle et intellectuelle c'est pas encore ça, mais on va y arriver avec un peu d'effort.

Par contre la sculpture ne ressemble plus à rien, retour à la case malaxage. Du coup sur quoi partir? Un épi de blé. l'enfant de ferme connais bien la tête que ça a ça tiens.

Petit rire qui fait vaciller la forme allongée. Redresse, redreeeeeeesse, c'est bon. Arrêt sur image tandis que l'épi tourne paresseusement devant lui.
- Il y a un an j'aurais répondu le hibou ou la chouette. Mais je découvre pas mal d'animaux depuis donc j'attends de voir...

Wow, il est un peu gros ce grain de blé. on va réduire un peu, même avec une bonne récolte c'est pas faisable.
Le jeune Smednir secoue la tête avant de se dire que peut-être Eizh est aussi concentré sur son modelage:
- Depuis 3 jours seulement, et toi? Tu connais beaucoup de monde ici?

Bon l'épi de blé est vraiment pas digne, mais au moins on tiens un début de quelque chose. Vaguement. Très vaguement. Trop même peut-être. Tant pis.
au moins essayer de faire une base qui ressemble pas au purin que son grand père aime utiliser pour fertiliser les champs.

Une mission? Question de point de vue où il était engagé par un organisme externe pour un genre d'échange culturel? Peut-être une autre école.
Rhunki hoche la tête à la réponse de Eizh, connaitre les gens ne demande pas forcément une énergie phénoménale, mais ça fatigue un peu, lorsque les pouvoirs entre dans la balance, il y a fort à parier que la tâche est d'une toute autre ampleur.

Le pied qui soutient l'épi ne ressemble à rien de défini, mais à l'avantage de ne pas ressembler à un tas d'excrément ce qui est toujours ça de gagné quelque part.
L'ensemble tourne paresseusement un instant tandis que le norvégien réfléchit.

-En seconde, j'ai juste rencontré la prof qui m'a accueillie et ma camarade de chambre. Pas encore vu, malgré quelques déambulations, Leoska est tellement grande que j'ai pas pu encore tout voir.
Mouvement large de recul. Pas tout a fait une télécommande, pas franchement un épi de mais non plus très clairement. Petit rire amer.
-Disons que c'est une œuvre abstraite inspirée d'un épi de mais, tu t'en sort mieux?
L'idée d'une télécommande de mais est assez amusante aussi cela dit.

-Je suis preneur d'un guide oui, je me suis perdu au moins trois fois la première fois que j'ai voulu venir à ce cours, j'ai finit par abandonner et le louper. On se lance juste après ce concours d'affreux? Ou tu as peut-être quelque chose de prévu?

Petit visage souriant sur un grain de mais. un autre triste sur le suivant. Loin d'avoir un don pour l'art, au moins Rhunki s'amuse. Une tentative de redresser l'épicommande ne fait qu'aggraver l'inclinaison de l'ensemble.
-Je t'avoue que je n'en sais fichtrement rien, peut-être que la magie de l'école veut me servir de troisième bras?

Il replit son bras valide pour agiter ensuite ce qui semble être deux ailerons peu convaincant dans le domaine aéronautique. Il reprends son sérieux un instant pour enchainer:
-Je vis dans une ferme depuis toujours et j'aide au champs depuis que je suis capable de refermer mes mains, au bout d'un moment ne pas savoir a quoi ressemble un plant deviens presque criminel... Et en parlant de crime, je crois que ta roussette s'est pris un coup de gourdin! finit-il avec un sourire goguenard.
Rhunki repars bien vite à tenter de sauver son épi qui manque de tomber du support rotatif.

Un bras magique supplémentaire, en voilà une idée incroyable! Bien que...
-...le contrecoup serait probablement violent à la longue...
Mince ça a filtré, bon tant pis, c'était pas non plus incroyable dans la conversation.

Il laisse également filtrer un éclat de rire qu'il couvre bien vite dans son coude. Les crimes aux gourdins à la ferme peuvent être nombreux comme insignifiant selon le type de crime dont on parle.
-Pardon! lance-t-il alentours avant de reprendre: Non pas vraiment, du moins j'en ai rarement entendu parler. Mes parents voulaient ptet pas m'embarquer dans ce genre de discussion remarque.
Un petit pincement au coeur lui viens, l'espoir que tout va bien et que Lokrhuna se remet de ce qui s'est passé.

Parlant d'agité du sabot, Eizh semble avoir autant de mal à rester sur sa chaise que sa soeur. Un regard à ce qui peut éventuellement être une coque épi de mais sur une télécommande achève la prise de décision: La poterie à une main et demie c'est vraiment pas adapté.
Les deux garçons nettoient rapidement leur poste de travail avant de franchir la porte de la salle de poterie. En route pour l'aventure!

La présentation du placard est on ne peu plus sérieuse et si les ombres semblent vaguement l'y inviter, l'absence de contrecoup laisser planer un doute.
- J'évite de me cacher dans l'ombre ces derniers temps si je le peut, pour pas faire de bêtise avec. Mais je note si jamais j'ai une lampe et peu de choix!

Rhunki fait un tour sur lui-même pour tenter de trouver des marqueurs qui peuvent l'aider à retrouver l'endroit si besoin. La proximité de l'atelier poterie étant certes peu ratable, mais instable dans le lieu employé selon les dires de cellui -le jeune Smednir n'avait pas réussi à savoir au final- qui l'animait.

La question de Eizh ramena son attention au niveau du sol:
- M'dame Chovet m'avait montré une biblio mais j'arrive pas à remettre le coude dessus, je sais pas si y'a une sorte de salle principale ou tout le monde se pose chez moi la place du village était toujours pas mal animée. Si t'as des endroits marrants ou un peu exotiques aussi je suis preneur.

Le garçon marche sans vraiment surveiller les alentours en réfléchissant:
- Y'avais une histoire de club je crois aussi? Y'en a pour tout? On les rejoins comment?