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N'est pas aventurier qui veut [PV Phil] - FINI
Eizh
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Eizh
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Dim 3 Sep - 15:27

N'est pas aventurier qui veut [PV Phil] - FINI 79et

N'est pas aventurier qui veut

Feat Phil • Couleur dialogues : #0DBB9C

J’ai hâte de rentreeeer. Les cours sont infiniment longs et ma concentration complètement inexistante après 5 minutes à écouter. Faire des efforts est un objectif, mais je n’y arrive pas tous les jours. J’ai donc super hâte de rentrer, bouger, manger. Tout sauf être assis à un bureau à rien comprendre de ma vie. Mon premier réflexe en arrivant à l’appart, c’est d’embrasser Phil. Je remarque le matériel de camping qui l’entoure seulement après.

« Oh!! Pourquoi c'est là ? »

Il me désigne le tas d’un air super ravi.

« Qu'est-ce que tu penserais d'une escapade survie en forêt ? Tous les deux avec Plou ? »

Je touche à tout, trop excité par l’idée.

« C'est une idée merveilleuse ! On part quand ?? Faut préparer quoi ? »

Ses yeux pétillent quand il me répond.

« Et ben on a juste un peu de nourriture à prendre et on s'en va ! »

Puisque ce n’est que ça, je m’active pour choper un sac et y jeter de la nourriture. Phil ne vérifie pas. Il boucle les sacs et en passe un sur son épaule.

« C'est bon on est paré alors !
-Impeccable, on est parti !! »

Il enfile une casquette et de mon côté j’attrape des sacs. Pas beaucoup, mais c’est mieux que rien. Je le suis à l’extérieur.

« On va où ?
-Je me disais qu'on pouvait aller en forêt mais en forêt loin pour qu'on soit vraiment loin de toute civilisation. Comme ça on s'habitue au mode ermite. Ça te va ?
-Oui!! On part à l'aventure, j'adore !
-Exactement ! »

Mon pas est sautillant tant je suis pressé d’arriver à la forêt. Aucune question de logistique ou d’orientation ne me vient, ma confiance reposant entièrement sur Phil. Et puis, il suffit de marcher dans la forêt pour s’y retrouver et savoir où s’installer, je pense ! Phil marche tranquillement à côté de moi. Après un bon moment, je ralentis.

« Comment on sait quand s'installer? »

Phil, qui était en train de contempler les arbres, me regarde avec un air incertain.

« Oh c'est une bonne question. C'est vrai qu'on marche depuis un moment on peut regarder si on se trouve un coin sympa pour monter la tente. »

Son aura montre de l’incertitude, et après vérification, sa tête aussi.

«  Un peu éloigné des sentiers ? »

Je ne me pose pas de questions sur notre emplacement quand on croise des gens que je n’ai jamais vu.

« Oui c'est mieux comme ça on ne sera pas trop dérangés par les gens. »

Il saute dans l'herbe côté du chemin pour partir s'enfoncer dans la forêt. Je le suis en essayant de retenir la route mais c’est dur, je l’oublie à chaque distraction.

« Oui ! Tu connais les gens qu'on vient de voir, d'ailleurs ?
-Non pas du tout je me suis dis que ça devait être des nouveaux. Tu ne les connais pas non plus c'est ça ? »

C’est galère d’avancer dans la broussaille. Phil ralentit en voyant mon avancée compliquée.

« Pareil, de toute façon je connais pas tant que ça de monde à l'académie. Ce serait génial qu'on trouve un cours d'eau pour s'installer !
- Après on a pas besoin de connaître tout le monde de toute façon. Je suis d'accord pour le cours d'eau ! »

Il s'arrête pour essayer de voir s'il entend quelque chose. Je suis le mouvement, mais au lieu d’écouter je joue avec Plou.

« On peut essayer de dormir à la belle étoile ou c'est une mauvaise idée ? »

Phil repart en direction de ce qu'il pense avoir reconnu comme étant de l'eau.

« On peut essayer s'il fait beau, en plus on verra bien les étoiles comme ça !
-Ouii ! On pourra s'en inspirer pour continuer à décorer notre plafond ! »

Je ramasse un bâton avant de trottiner derrière lui. Arrivé à sa hauteur, je jette le bout de bois pour que Plou aille le chercher.

« Oui ça va être vraiment trop beau ! »

Il regarde Plou courir après le bâton puis disparaître d'un coup derrière les arbres.

« Hé ! Plou ! »

Il accélère avant qu’un gros plouf nous parvienne. Je ne peux pas suivre l’accélération, sinon ça me fatiguera trop et je ne finirai jamais la balade. Je rejoins Phil après. C’était facile mais le perdre de vue m’a angoissé. J’aime pas être seul en forêt. Perdu. Si on était pas à Leoska j’aurais paniqué. Le coin paisible qu’on a trouvé m’émerveille quand j’y arrive. On dira un endroit magique, avec des fées et tout !

« C'est trop joli ! »

Phil regarde Plou qui vit sa meilleure vie dans l'eau. Il adore l'endroit et finit par laisser glisser le sac de ses épaules.

« Je trouve aussi. Ça me paraît bien si on reste là non ?
-Moi aussi ! »

J’abandonne mes affaires, vêtements compris, pour sauter dans l'eau et rejoindre le chien. Je reste quand même où j’ai pied.

« Elle est gelée !! »

Phil rit et en profite pour me regarder d'un air amoureux. Je l’aime. Il finit par me rejoindre dans l'eau après s'être déshabillé.

« Effectivement elle est pas chaude du tout ! »

Il fait des ronds pour essayer de se réchauffer, et j’attends de pouvoir lui faire un câlin pour le réchauffer. Plou débarque alors et nous arrose comme un bourrin en s’agitant à côté de nous. Ça me fait rire. Cela dit, soyons sérieux deux secondes. Il est bizarre ce cours d’eau.

«  C'est marrant quand même, ce cours d'eau a rien à voir avec la rivière qu'on a trouvé l'autre coup »

Phil gronde gentiment le chien en lui balançant de l'eau en retour. Il lui relance le bâton et se redresse pour regarder autour à ma remarque.

« C'est vrai... C'est étrange. Il y en a peut-être plusieurs a Leoska c'est vrai que j'ai pas assez parcouru la forêt pour tout voir.
-On m'a toujours parlé que d'une rivière mais les gens vont peut-être pas si loin à chaque fois ? »

C'est une possibilité qui me rassure vachement donc j’y crois dur comme fer.

« Oui ça doit être ça et nous sommes donc des pionniers. Il faudrait qu'on mette un point sur la carte pour rapporter notre découverte. »

Il sort son téléphone mais il n'a plus de batterie.

« Ah merde. »

Je vais chercher le mien et le fais tomber dans l'eau. Il ne s'allume plus.

« Oh non ! »

Phil regarde nos deux portables. Il n'a pas l’air pas si inquiet que ça pour le moment.

« Bon on trouvera un moyen de le réparer ou d'en racheter un. C'est pas grave c'était juste pour l'emplacement de la rivière on retiendra juste ! »

Je suis plus inquiet que lui. Nos portables ont le flash pour nous éclairer la nuit venue.

« On a des lampes ? »

Phil sort de l'eau pour aller fouiller dans son sac. Il sort une lampe frontale d'un air triomphant.

« Oui c'est bon !! Bon par contre j'ai pas trouvé la boussole, je pensais l'avoir mise la. »

ça me soulage et je souris, plus du tout inquiet.

« Super !! C'est pas grave non, on saura se repérer. Enfin... J'ai pas le sens de l'orientation mais toi ça va ? »

Phil remet le minimum de vêtements pour être à l'aise puis sort le reste de l'équipement.

« Oui normalement ça devrait aller. Je pense. Bon, on se monte notre campement ? »

Je me sèche rapidement et me rhabille aussi. Puis j’aide Phil à sortir les affaires.

« Oui ! Comment on fait ? »

Phil commence à sortir tout ce qu'il faut. Il est confiant dans ce qu’il fait.

« Alors on peut faire un peu de place pour mettre la couverture par terre on mettra les oreillers dessus et puis les duvets. Et on peut monter la tente là au cas où. On fait un feu de camp ? »

J’ai tellement d’admiration pour ses connaissances ! Je l’aide à faire de la place.

« Oh oui ! Tu peux me montrer comment on fait ? »

Il a un grand sourire.

« Aller déjà il faut trouver des cailloux, des plutôt gros et on peut prendre ceux de la rivière, le but c'est qu'on foute pas le feu a toute la forêt. »

Je vais en chercher en faisant attention à la taille de ceux choisis par Phil.

« ça c'est bon ? »

Il inspecte les cailloux avant de les placer en cercle.

« Super ! Le but après c'est de vraiment débarrasser le sol, le mieux c'est qu'on mette le bois sur de la terre et au milieu du cercle de cailloux. Ah oui il faut du bois ducoup. »

Ok… Ma mission, débarrasser le sol. Je la remplis au mieux sans penser à poser les feuilles et autres que je ramasse.

« Euh... Faut garder tout ça ? »

Phil me regarde à nouveau avec un immense sourire. Ça me fait vraiment plaisir de le voir sourire comme ça !

« Comme tu veux on pourra essayer de les faire sécher de faire un truc en souvenir avec. Ou alors tu poses juste tout ça par terre.
-Je les pose en attendant ! Et maintenant ?
-Et maintenant on fout le feu. Mais toujours prudemment. »

ça fait peur ça, c’est mieux si Phil s’en occupe et je regarde juste. Il prend un briquet qu’il sort de sa poche et s’occupe d’allumer le feu tranquillement. Il souffle sur la braise en attendant qu’il parte.

« Au fait t'as pris quoi à manger ?
-Oui ! »

Je me rends compte dans la seconde qu’il m’a demandé ce que j’ai pris. Pas si j’ai pris à manger. Je vais chercher le sac de nourriture, contenant essentiellement du sucre et du chocolat en poudre.

« Ah j'ai oublié le lait... »

Phil jette un coup d'oeil au sac et rit.

« Bon au moins on a de quoi manger mais je peux rien cuisiner avec ça. »

Effectivement… J’avais oublié qu’on devrait dîner en allant camper.

« J'ai pris ça parce que je pensais au goûter, j'ai pas réfléchi... ça ira t'es sûr ? »

Je se sers des crêpes.

« On va pouvoir survivre avec mais c'est vrai que ce n'est pas ce qui va nous nourrir. J'aurais pu nous faire pousser des légumes mais je suis pas sûr d'en trouver en pleine forêt…
-Si on mange tout ça ça cale, mais je comprends ce que tu veux dire. »

Quel gros boulet sérieux. Je suis calé au bout de 3 crêpes, alors je délaisse la nourriture pour m’allonger et regarder le ciel. C’est parfait. La chaleur du feu, la beauté du ciel, Phil et Plou. Rien pour nous perturber.
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Alyn
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Alyn
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Ven 8 Sep - 22:49
N'est pas aventurier qui veut? – ft. Eizh
Je grignote quelques crêpes avant d’aller me coucher à côté d'Eizh en regardant le ciel. On voit super bien les étoiles, je m’amuse à essayer de repérer quelques constellations. C’est beau. Je repense au ciel que l’on a formé dans notre chambre.

"Franchement le nôtre n'a rien à envier à celui-là.
- Le nôtre ? Quel celui-là ?"

Je me décale un peu, de manière à pouvoir poser ma tête sur Eizh. Il en profite pour me caresser doucement la tête, j’adore cette sensation. Ça me berce.

"Notre plafond étoilé est super beau et je trouve qu'il est presque aussi beau que celui qu'on regarde là.
- Oh ! C'est vrai t'as raison ! On l'a bien réussi !C'est beau n'empêche, ça donne envie d'y être.
- J'ai l'impression de contempler l'infini, c'est vrai que ça donne envie mais en même temps ça fait un peu peur cette immensité sans fin.
- Pourquoi ça te fait peur ?
- Je ne sais pas, je ne me l'explique pas, le vide peut-être. Mais la beauté des étoiles prend quand-même le dessus.
- Je vois. Le vide fait moins peur quand on est plusieurs."

Il appelle Plou pour qu'il s'installe avec nous. Le gros sac vient s’affaler contre nous sans aucune finesse, se laissant tomber de tout son poids. Je le pousse un peu pour qu’il ne soit pas à moitié sur moi. Je lui attrape une main pour y poser un baiser la mettre sur ma poitrine en entrelaçant nos doigts.

"Oui, tout fait moins peur quand est bien accompagné."

Il me fait un bisou sur la tête pour y répondre.

"Je suis trop content de t'avoir rencontré"

Je le regarde, à la fois très sérieux mais très doux. Moi aussi je suis content, c’est même un mot beaucoup trop faible pour désigner tout le bonheur qu’il m’apporte au quotidien. Je dirais presque que j’ai de la chance de l’avoir rencontré.

"Moi aussi, tu n'imagines pas à quel point."

Il me sourit.

"Non, mais je peux imaginer que ça te fait autant de bien qu'à moi."

Il lève la tête quand trois personnes débarquent sur notre campement. Surpris, il reste silencieux et serre ma main. Je suis tout aussi surpris que lui, si bien que je ne bouge pas tout de suite, un peu sous le choc, serrant seulement la main de Eizh en retour. L'une des personnes prend la parole.

« Bonsoir, on est vraiment navré de vous déranger mais on ne trouve plus notre chemin dans la forêt et votre feu était la seule chose qu'on a pu repérer. Est-ce qu'on peut rester un peu le temps de reprendre des forces et pas se perdre toute la nuit ? »

Je se redresse enfin, reprenant mes esprits, gardant la main d'Eizh dans la mienne. Je plisse les yeux un peu méfiant. Trois personnes qui se baladent comme ça dans la nuit, même dans l’école c’est étrange. Et je préfère me méfier, on n’est jamais pleinement à l’abri.

"Bonsoir. Hum et bien si vraiment vous êtes perdus..."

Je tourne mon regard vers Eizh pour sonder son avis. Je n’ai pas envie qu’ils restent mais en même temps je ne me sens pas de refuser. Je lui demande donc implicitement son avis. Il se redresse à son tour, ne s’écartant pas d'un centimètre de moi. Son regard est rivé sur le sol et il hoche la tête pour dire qu'il est d'accord. Les personnes s'installent autour du feu. Le seul homme du groupe a un petit rire embêté. Mon regard passe sur les trois.

« On voulait faire une grosse randonnée autour de l'académie mais comme dit ma pote, on s'est paumés. ça manque de panneaux non ? »

J’affiche un air sûr et plutôt serein mais je commence à me dire que c'est étrange de voir encore des élèves que je ne connais pas. Ça fait beaucoup de nouveaux. Mais je ne veux pas inquiéter Eizh et montrer aux inconnus que je me méfie. Leur faire croire que je leur fait confiance nous donnera peut-être un avantage. Je fais donc un sourire à l'homme.

"Oh je sais pas trop vous ne savez pas randonner sans panneaux ? On a des portables maintenant."

L'homme a une grimace embêté

« On a plus de batterie... »

Eizh relève légèrement la tête pour les regarder. Il serre soudainement ma main. Je n’en connais pas la raison, peut-être qu’il est juste mal à l’aise, je serre donc sa main en retour pour le rassurer. Je ris légèrement à la réponse de l’homme, mais d’un rire qui n’est pas très sincère.

"Les trois ? C'est vraiment pas de chance ça dit donc."

L'une des jeunes filles prend la relève. Elle a l'air nonchalant.

« Nan, moi j'ai oublié le mien à l'académie. On est comme des cons sans, et on a croisé personne à part vous. Au pire, vous avez les vôtres pour qu'on regarder notre chemin dessus et qu'on vous dérange pas plus ? »

Avant que je n’ai le temps de répondre, Eizh se redresse un peu plus pour chuchoter dans mon oreille.

"Ils ont pas de bonnes intentions. Tu peux leur dire que je parle pas aux inconnus ? ça excuse pourquoi je te parle qu'à toi."

Je hoche la tête en direction de Eizh. J’ai compris le message. Il a dû voir leurs aura s’il me dit avec autant d’assurance qu’ils n’ont pas de bonnes intentions. Je fais donc bien de me méfier. Il faut qu’on s’en débarrasse. Je me tourne de nouveau vers les inconnus.

"Mon compagnon s'excuse, il ne parle pas aux inconnus. D'ailleurs, avant qu'on vous prête nos téléphones, bon parce qu'il va falloir que je retrouve le mien dans mon bordel, vous nous avez même pas donné vos nom."

La première personne à leur avoir parlé prend un air désolé.

« Mais oui ! On s'excuse, on a hâte de rentrer et ça fait des heures qu'on est perdu, on en oublie la politesse. Moi c'est Hortense, et mes ami.es Sarah et Connor. On peut vous aider à chercher votre portable peut-être ? »

Eizh secoue la tête pour refuser. Il garde ses yeux sur le sol. Je prend en considération sa réponse qui fait écho à mon propre avis et la formule à voix haute.

"Enchanté. C'est gentil pour nos téléphones mais on préfère être les seuls à toucher à nos affaires. Je comprends votre hâte mais c'est marrant vos noms ne me disent rien..."

Je serre un peu la main de Eizh. A ce moment Plou arrive, s'arrête à côté de moi et commence à grogner un peu sur les inconnus. Ok. Une boule de peur commence doucement à se former dans mon ventre. Je comprends progressivement qu’il va falloir partir rapidement, surtout qu’ils commencent à être un peu moins aimables.

« L'académie est grande, on peut pas connaître tout le monde. Vous devriez tenir votre chien. »

Eizh serre aussi ma main. Eizh semble se concentrer pour faire quelque chose mais je n’ai pas le temps de lui demander ce qu’il fait qu’Hortense s'approche.

« On vous stresse à ce point ? »

Je la regarde, mes yeux rivés dans les siens. J’attrape un bâton qui trainait par terre non loin, histoire d’avoir de quoi me défendre, même si ce n’est pas l’arme du siècle. Je ne veux pas qu’elle fasse un pas de plus vers nous, je ne le sens pas. Je me lève, le ton un peu plus sec.

"Non, je trouve juste que vous posez beaucoup de questions. Je tiens mon chien si je veux. Si ça ne vous plait pas vous pouvez toujours faire demi-tour et vous barrer."

Les autres se lèvent à leur tour. Ça ne sent vraiment pas bon.

« Pas besoin d'être agressif... Vous avez juste à répondre à une seule question. »

Eizh se lève à son tour pour se mettre derrière moi.

"Faut qu'on parte..."

Je sais Eizh, et c’est ce qu’on va faire. Mais il faut qu’on soit prudent, quelque chose me dit qu’ils ne vont pas nous lâcher aussi facilement. Je recule un peu en poussant doucement Eizh en espérant qu'il comprenne qu'il allait peut-être falloir ne pas tarder à courir.

"Plou, file."

Je m'assure que le chien parte hors de vue, n’ayant aucune envie qu’il devienne une victime collatérale. Je sais qu’il ne va pas aller bien loin, mais assez pour qu’on soit en sécurité.

"Entre nous, c'est vous qui êtes assez agressifs là. Et franchement, j'ai pas vraiment envie d'y répondre à votre question donc on va juste se barrer, vous vouliez un feu on vous le laisse."

Je libère mon bras de la prise de Eizh, le regarde et lui chuchote rapidement.

"Tu cours, grimpe dans un arbre et mets ta barrière. Je les ralentis et je te rattrape. Ne réfléchis pas, juste cours."

Eizh ne cherche pas à comprendre plus et part en courant. Comme je m’en doutait, ils ne vont pas nous laisser fuir facilement au vu de leur posture. Je regarde les deux qui sont restés face à moi et jure entre mes dents quand je me rends compte qu'une a disparu. Cette connasse doit être après Eizh. Je n'attends pas et au lieu de juste les déstabiliser je les entrave totalement dans toutes sortes de plantes. Je n’ai pas forcément de contrôle, je voulais simplement tenir les pieds mais le contrecoup fait qu'ils se retrouvent totalement recouverts avec seulement un espace pour qu'ils puissent respirer mais pas crier. Je m’occuperais de ça plus tard, l’angoisse de la situation dans laquelle se trouve Eizh me tordant l’estomac. Je me tourne et hurle en direction de la forêt.

"Tu lui fais du mal crois moi que tu vas vite apprendre à me connaître !"

Je jure une nouvelle fois et me mets à la recherche des deux, essayant de me guider au son de sa voix. Cependant j’ai beau avancer, je ne les trouve pas. Plus le temps passe et plus mon angoisse monte. Je me fais des films, imaginant les pires scénarios. Il ne faut pas que je pense à ça maintenant. Je le retrouve d’abord.

"Putain. PUTAIN. EIZH !"

Je commence à ressentir une pointe de rage qui se mêle à l'inquiétude. Je cours dans tous les sens, à l'affût du moindre son ou du moindre mouvement, mais ne trouve rien. La peur prend le dessus et étouffe mes sens. Je regrette d'avoir dit à Plou de partir, il aurait été plus efficace.

"Espèce d'enflure si t'as posé une main sur lui je suis la dernière chose que tu verras de ta courte vie."

D’un coup j’entends d'abord la voix de Eizh puis le bruit d’une chute. Je panique immédiatement et me rue dans cette direction, espérant ne pas arriver trop tard. Je hurle à pleins poumons.

"J'ARRIVE"

J’arrive en courant, essoufflé et me dirige immédiatement vers Eizh qui est par terre, en bas d’un arbre, Hortense derrière lui. Une haine monstrueuse monte envers elle alors que je me penche au-dessus du jeune homme, inquiet.

"Est-ce que ça va ? T'es blessé ?"
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Eizh
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Eizh
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Dim 10 Sep - 10:43

N'est pas aventurier qui veut [PV Phil] - FINI 79et

N'est pas aventurier qui veut

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Sous l’impulsion de Phil, je me mets à courir immédiatement à la recherche d’un arbre pour y grimper. Là, je monte le plus haut possible pour me protéger en attendant Phil. Il me faut une grande concentration pour mettre en place une barrière et me protéger pour de vrai, mais c’est difficile. Je dois me concentrer. Beaucoup. Je fais confiance à Phil pour les ralentir mais l’inquiétude me bouffe. L’identité de nos assaillants me fait trop peur. Elle me replonge loin. Très loin. Ça me terrifie. L’une des personnes arrive déjà et ma panique augmente. C’est pas le moment. J’ai pas le droit de céder maintenant. Ma barrière tient pour l’instant mais plus pour longtemps si ça continue. Hortense répond à Phil mais s’adresse surtout à moi tandis qu’elle grimpe de branche en branche.

« Répondez à notre question et personne fera de mal à qui que ce soit. »

Ma barrière lâche à ce moment-là et ma seule idée est de lui jeter des branches dessus pour la ralentir. Elle est suivi par une plus efficace : descendre de l’arbre lorsque la voix de Phil me parvient. Hortense me retient quand j’arrive à son niveau.

« Ah non, toi tu restes là. »

Mon coeur va exploser. J’ai terriblement peur de ce qu’elle peut faire et de l’issu de cette rencontre. On risque tous les deux d’être enlever et de subir l’inimaginable. J’essaie de me libérer.

« Phil ! On est dans un c- »

L’anti-mage plaque une main sur ma bouche. Elle doit se douter que si Phil arrive c’est qu’il a pu se débarrasser des autres. Quant à moi, je suis tétanisé. J’ai l’impression de mourir à nouveau, de perdre tout espoir qu’on s’en sorte. J’arrive pas à respirer avec sa main. L’instinct de survie prend cependant le dessus et je la mords. Elle lâche sous la surprise et je crie aussitôt le nom de Phil.
Maintenant, descendre. Je me laisse tomber sur les branches plus basses mais Hortense arrive rapidement derrière moi. Heureusement pour moi, je suis nettement plus maladroit. Mon pied glisse sur une branche et je dévale jusqu’en bas. Grimace. Mon épaule et ma hanche me lance terriblement. Avant que l’anti-mage arrive en bas, je réessaie de mettre une barrière. La douleur et la panique me déconcentre, c’est un énorme soulagement que Phil arrive pour l’enfermer dans des branches. Je sais pas quoi lui répondre par contre. Je veux pas l’inquiéter ni le ralentir, alors je lui indique la non-mage pour toute réponse.

« Est-ce que... Est-ce que tu peux t'en occuper ? Mes barrières sont trop instables, je sais pas combien de temps ça va tenir… »

Phil tourne les yeux vers la femme avec un regard mauvais. Il ne dit rien et fait juste pousser des plantes pour la recouvrir comme les autres en laissant la tête libre. Il s'approche.

« Bon qu'est-ce qu'on va faire de vous ? »

Je tire sur la manche de Phil avec mon bras valide.

« Phil... On va partir, on peut pas rester là. »

Hortense sourit.

« Vous voulez pas savoir qui on est et ce qu'on fait ici ? »

Je tire sur la manche de Phil avec plus d'insistance. On peut pas rester là. On va se faire attraper et on finira en camp. Ils sont dangereux, et nous on est que deux.

« Non. On va partir. »

Je vois Phil hésiter. Il finit par grogner de mécontentement. Il la bâillonne comme les autres avec les plantes.

« On part mais surtout il faut qu'on prévienne des gens qu'ils viennent s'en occuper parce que la ils partiront pas tout seuls. »

Je hoche la tête et le presse pour partir. Malgré mes boitillements, je fais au mieux pour avancer le plus vite possible et nous éloigner des personnes dangereuses. Je parle à voix basse :

« On a plus de quoi appeler l'académie... Et on est dehors visiblement... Comment on fait ? »

Je suis au bord du craquage. Tout est trop et ma stabilité ne tient qu’à un fil. Phil remarque que je boîte et il s'arrête. Il s'accroupit.

« Monte sur mon dos on ira plus vite et ça évitera que tu te fasses plus mal. On va déjà courir pour mettre de la distance entre eux et nous. Je vais essayer de rappeler Plou, il sait comment rentrer. »

Il siffle. Je monte sur son dos mais ça m'embête de possiblement le ralentir. J’essaie de pas pleurer mais c'est peine perdue.

« Ça ira ? »

Phil ne répond pas et part en courant. Il est plus lent qu'il ne l'aurait été seul mais il avance vite quand-même. Plou finit par sortir d'entre les arbres.

« Te voilà. Aller ramène nous à la maison Plou. »

Il suit le chien, ralentissant un peu le rythme.

« Eizh, tu sais qui étaient ces gens ? »

Je renifle.

« V-vu les qu-question et les... Auras... Des an-anti-m-m-mages. »

Le visage de Phil s’assombrit.

« Ok quand on arrive jte laisse à l'infirmerie ou tu veux venir avec moi avant pour prévenir des personnes compétentes ? Maintenant qu'ils nous ont vu je ne sais pas ce qu'ils vont en faire. »

Je n’arrive pas à répondre tout de suite. J’aimerais me calmer mais c’est trop de travail. Mes larmes inondent mon visage et des sanglots me secouent.

« L'infirmerie... Je... Je sais pas mais.... C'est dangereux.
-Oui ça l'est, c'est pour ça qu'on se dépêche. Ça va aller ok, je suis avec toi, on va s'en sortir. »

Je le serre dans mes bras sans répondre, sans croire que ça ira. La première fois qu’on m’a embarqué, je croyais aussi que ça allait, que c’était pour mon bien.

« Quelle idée de pas foutre des barrières ou un mur ou j'en sais rien bordel.
-Nor... Normalement il y en a... L'endroit est cen-censé être se-secure. Phil, repose moi. Tu dois fatiguer avec l'utilisation de ton pouvoir et on... On peut pas se permettre de s'épuiser tous... Tous les deux... »

Il hésite avant de me laisser glisser à terre.

« On ne devrait plus être bien loin. Et on pourra se permettre de leur dire qu'il y a une faille dans leur système alors ! »

Je grimace en touchant le sol mais reprends la marche quand même. Je prends la main de Phil pour me rassurer et ne réponds rien sur ce qu'on peut dire au personnel de l'académie. J’essuie mon visage dans son t shirt. Ma vision est trouble et j’ai si mal, on s’en sortira jamais.

« C'est elle qui t'a blessé ? »

Je secoue la tête.

« J'ai plus ou moins sauté dans le vide... En trébuchant et en rattrapant pas les branches... »

Phil est encore plus inquiet, je le vois à son aura.

« De haut ? T'as mal ailleurs qu'à la jambe ? »

Je renifle.

« A l'épaule. Et toi, t'as rien ? »

Il regarde droit devant lui.

« J'aurais du être là plus vite, ça t'aurais évité d'avoir à te confronter à elle. Et non ne t'inquiètes pas ils n'ont pas fait long feu. »

Je secoue la tête. Ma sécurité n’est pas sa responsabilité.

« N-non, c'est moi qui aurait dû mieux me débrouiller avec ma... Ma magie. »

Mes pleurs redoublent.

« Elle s'appelait comme ma sœur. »

Phil regarde derrière nous. On a beaucoup avancé, l’école ne doit plus être loin. Il s'arrête donc pour me serrer dans ses bras en me berçant doucement.

« Tu as fais comme t'as pu et t'as super bien géré ok ? »

J’en doute fort.

« C'est une sale coïncidence, mais elles n'ont de commun que le prénom, rien d'autre. »

Je lui rends son étreinte et pleure dans ses bras. Je secoue la tête.

« J'ai rien géré. Heureusement que t'étais là. »

Je ne m'attarde pas trop et reprends la marche assez vite. Traîner m’effraie plus que tout. Phil m’emboîte le pas, toujours aux aguets, et finit par reconnaître quelques endroits de la forêt.

« Eizh je crois qu'on est bientôt arrivé je commence à reconnaître. »

Je soupire de soulagement et essaie d'accélérer le pas. Ma hanche m’empêche de garder un rythme soutenu, ça me fait ralentir. Phil glisse un bras sous mes épaules pour me soutenir pour la fin du trajet.

« Ça va le faire pour aller voir le personnel ?
-Oui je pense. Je ne sais pas s'ils vont avoir besoin de moi pour les plantes tout ça. »

Je l'en remercie et me repose enfin quand ils arrivent à l'infirmerie. Phil part rapidement pour aller prévenir le personnel de l’incident, tandis que j’explique ma situation à l’infirmière. On me dit que je ne peux pas repartir tout de suite et je ne peux qu’être d’accord. Il faut que je me rétablisse physiquement et mentalement la situation m’atteint trop. Le traitement prend son temps pour faire effet et le soutien psychologique qu’on m’apporte sur le moment est à peine suffisant. Je n’arrive pas à voir plus loin que les événements et mon vécu.

Phil revient après un long moment avec un chocolat chaud dans un thermos. Il s’assoit vers moi avant de me le tendre. Ça me fait plaisir de le revoir, il me manquait déjà.

« Tiens. Est-ce que tu sais ce que tu as du coup ? En blessure je veux dire ? »

Je lui fais un câlin avec son bras valide puis prends le chocolat chaud.

« Luxation de l'épaule et de la hanche. Je sais pas comment on a fait pour rentrer haha.
-Ce qui me fait dire que j'ai bien fait de te porter, ça à du te faire carrément souffrir de courir ! »

Je n’ai pas envie de l’inquiéter ou de lui mentir, alors je change de sujet.

« Ça a été ? »

Il soupire.

« ça s'est fait on va dire. Il faut qu'ils vérifient beaucoup de choses, j'ai pas tout compris parce que je m'inquiétais pour toi mais globalement savoir de quoi ils étaient au courant. Et on risque de ne plus pouvoir sortir pendant un moment maintenant qu'ils connaissent nos gueules. »

Je réponds après avoir siroté mon chocolat.

« D'accord... Tu sors pas mal non ?
-Oui plutôt ... Mais c'est pas grave si c'est pour la sécurité de tout le monde je pourrais m'en passer.
-Ils t'ont dit comment ça se fait qu'on soit sorti ? On aura pas d'ennuis pour ça ? C'était pas un manquement au règlement hein ? »
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Alyn
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Alyn
Premier de la classe



Mer 20 Sep - 15:20
N'est pas aventurier qui veut – ft. Eizh
Je fais une moue.

"Non ils m'ont pas dit grand-chose, c'était surtout eux qui posaient des questions. Et non ne t'inquiètes on aura pas d'ennuis, tu as même déjà assez eu comme ça."

Je me laisse tomber en avant, la tête sur le lit mais de façon a pouvoir le voir quand même.

"Comment ça va ? Pas physiquement j'entends."

Il me prend la main, un peu hésitant.

"Je... Hm... Ça a fait remonter des trucs... Et toi ?
- Tu veux en parler ?"

J’élude volontairement la question, je n’ai pas vraiment envie de répondre à ça. Je culpabilise de l’avoir entrainé là-dedans, mais je n’ai pas envie de lui dire.

"Pas trop... C'est un sujet sensible pour toi ?"

Je soupire. Grimace. Cette satanée histoire d’aura.

"Quelle couleur ?
- Jaune terne. Ça veut dire quoi ?
- Je m'en veux. Pour ne pas avoir plus réfléchi avant de planter notre tente je ne sais où... Et... Pour avoir pensé à des trucs qui me terrifient après coup"

Il me caresse la main du pouce

"Tu pouvais pas savoir... On a été imprudent tous les deux. Tu as pensé à quoi ?"

Je me ferme, repensant à ce qui m’a traversé l’esprit quand j’ai paniqué, quand je les ai imaginé pouvoir faire du mal à Eizh. J’ai faillis péter un câble.

"A les étouffer."

Il regarde ailleurs le temps de réfléchir.

"Chéri... On était en danger, ces gens nous voulaient un mal pire que la mort. Je t'ai dit que détester ne servait à rien tu sais, et c'est vrai. Par contre, avoir l'occasion de les... Tuer... Je pense pas que ce soit aussi négatif..."

Au mot tuer je ferme les yeux, ça me met vraiment mal à l'aise. Je ne veux pas avoir ce genre de pensées, ça me fait trop peur. Je me fais peur.

"Je sais pas, peut-être, mais ça m'a fait peur d'y penser. De m'en sentir capable. Il suffisait juste que je serre.
- Je comprends. Mais tu l'as pas fait, et on est de retour ici en sécurité. Tu nous as permis de nous en sortir et ça c'est bien plus beau que toutes les mauvaises pensées que t'as eu"

Je lui réponds à demie-voix.

"J'ai eu peur qu'ils te fassent mal. Ou qu'ils t'emmènent. Encore."

Il inspire.

"M... Moi aussi... La première fois c'était aussi sournois que ça. J'ai eu peur qu'ils t'embarquent aussi. J'aurais pas supporté"

Je souris amèrement. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’y seraient essayés de toute façon.

"Oh ils ont déjà failli plusieurs fois mais je suis toujours passé entre les mailles. J'aurais dû être plus méfiant. Tu l'avais vu tout de suite qu'il y a un truc qui allait pas non ?"

Il est admiratif.

"Wow, la chance! Comment ça se fait ? Hm oui, leurs auras étaient noires.
- Qu'ils aient failli m'attraper ? Parce que j'avais encore moins de contrôle qu'aujourd'hui. Et ils n'ont jamais réussi parce que je bougeais beaucoup et je disparaissais assez vite." Je réfléchis. "Il faudrait qu'on trouve un signe pour que tu me fasses comprendre quand un truc ne va pas avec les auras.
- C'est incroyable, t'es trop fort" Il réfléchit. "Je peux... Tapoter mon bras ? Je sais pas, faut pas que ce soit voyant non plus."
- Trop fort je sais pas vraiment. Sûrement très chanceux surtout…Humph faut pas que ça soit voyant mais la ça l'est peut-être pas assez. Un mot sinon ? Ou... Tu pourrais juste m'appeler par mon nom complet dès qu'il y a un problème.
- C'est vrai que c'est beaucoup une histoire de chance. " Il hoche la tête. "On peut faire ça mais on fait comment quand j'arrive pas à parler ?
- Ah oui j'avais pas pensé à ça...
- Hm... Quand j'arrive pas à parler je te fais un câlin, sinon ?"


Je lui fais un câlin, en parler m’en donne l’envie.

"Mais tu me fais tous le temps des câlins mon coeur je verrais pas la différence. Par contre tu peux m'attraper le bras et le serrer."

Il me rend mon câlin et rit un peu.

"Ah oui c'est vrai j'oubliais. Ça marche. Et toi, qu'est-ce que tu dis si tu remarques qu'un truc va pas ?
- Cours ? ça me semble le plus utile." Je ris un peu. "Non plus sérieusement je peux juste te demander quelle couleur. On sait tous les deux à quoi ça correspond et on est les seuls."

Il rit.

"Faut pas que je me pète un truc à chaque fois alors.
- Oui nan il vaut mieux éviter ! Tu dois rester ici longtemps ?
- On m'a dit que je pouvais rester ici si je voulais. C'est peut être mieux. Autant physiquement ils avaient de quoi soigner avec la magie, autant mentalement... Mais en même temps j'ai pas envie d'être loin de toi Haha."

Je le regarde d'un air un peu désemparé quand il parle de mentalement. Je suis frustré de ne pas savoir comment l'aider.

"Tu veux que je me blesse pour que je puisse rester aussi ?"

Il panique un peu à ma question.

"Non non surtout pas ! Ça va aller en fait, je peux rentrer !
- Non Eizh. Tu as dit que tu avais besoin de rester là et ils t'aideront peut-être mieux que moi. Je vais demander si je peux rester."

Il s'enfonce dans son oreiller.

"O-ok... Je risque d'être abruti par les cachets, t'es pas obligé."

Je serre la main d'Eizh et la pose contre ma joue. Je me sens obligé, je ne veux pas le quitter si je sais qu’il ne va pas bien, ça serait un supplice.

"Je reste seulement si tu veux que je reste mais ça me fait plaisir."

Il tend ses doigts pour me caresser la joue et sourit un peu.

"D'accord. Merci. Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime. Repose-toi, je reste là ok ?"

Ça le fait rire. Il hoche la tête

"Ok. Tu veux t'installer sur le lit avec moi ? Je vais dormir je pense."

Il prend un anxiolytique après sa phrase, histoire de vraiment dormir.

"Comme tu veux, si tu veux être tranquille je te laisse tout seul sur le lit et je reste là, sinon je viens m'allonger avec toi."

Il sourit et me fait de la place

"T'as besoin de te reposer toi aussi, viens"

Il tend les bras pour me faire un câlin au passage. Je grimpe sur le lit et lui fais un bisous sur le front.

"Aller dors, je veille."

Il se blottit contre moi pour s'endormir, ce qui arrive assez vite grâce aux médicaments. Je décide de somnoler un peu mais je reste alerte au cas où Eizh aurait besoin de quelque chose. Il a le sommeil agité et finit par se réveiller après plusieurs heures, tout transpirant, le cœur battant à cent à l'heure. Il regarde autour de lui et essaie de calmer sa respiration. C'est compliqué. Il étouffe ses sanglots et se remet contre moi pendant que je passe un bras autour de ses épaules, attentif à lui.

"Ex-excuse...
- On respire ensemble. Tranquillement. Ça va aller t'es avec moi ici, tout va bien, on est en sécurité."

Il se concentre sur sa respiration comme il peut et a le réflexe de prendre des médocs. Sauf que cette fois il double voire triple la dose pour anesthésier ce qu'il ressent. Je le regarde faire sans rien dire, inquiet de la quantité de cachets.

"Merci encore, désolé de t'avoir réveillé...
- Ne t'excuse pas. Pas pour ça s'il te plait. Tu as le droit de paniquer et de pleurer."

Il hoche la tête pour dire qu'il comprend et se laisse à nouveau glisser dans le sommeil. Je ne me rendors pas, très inquiet. Je le serre contre moi et le garde dans ses bras pendant toute la durée de son sommeil. Il se réveille tard le lendemain.

"Coucou, t'as réussi à dormir ?"

J’ai l'impression d’avoir fait la fête toute la nuit tellement la fatigue me tabasse le crâne.

"Hey, j'ai fermé un peu les yeux mais dormir est un grand mot."

Il fait une moue et me câline.

"Vivement que tu rentres pour pouvoir te reposer pour de vrai.
- C'est pas grave si c'est pour veiller sur toi. J'aurais le temps de dormir plus tard.
- Quand ?"


Je me retiens de bailler.

"Quand je serais sûr que tu vas bien.
- Je vais mieux, et j'ai des rendez-vous aujourd'hui pour aller encore mieux. M'attends pas s'il te plaît, hier était éprouvant. Tu dois récupérer aussi"

J’hésite un peu. C’est vrai que j’ai besoin de sommeil mais je ne veux pas le laisser une minute seul.

"Je dormirai pendant que tu seras en rendez-vous alors. Pas avant. Et dès que tu en sors tu m'appelle pour que je revienne."

Il hoche la tête et se détache de moi pour se lever.

"Je vais y aller alors. Repose toi bien"

Il est un peu désorienté et se prend encore plus les meubles en passant à côté. Il s'arrête à la porte.

"Ah mais ! Mon portable est mort ! Je te rejoindrais à l'appart, ça te va ?"

Je grimace, compatissant, quand il se prend les meubles.

"Je pense qu'on a trop le choix donc oui."

Je rentre donc et me met sur le canapé. Je garde mon portable en main en cas d’urgence et attends. Je ne veux pas dormir, j’ai encore trop peur qu’il y ait un problème. Mais mon corps prend le dessus sur ma volonté et je finis par sombrer. Quand je me réveille j’ai un petit sursaut parce que je ne m'attendait pas à trouver quelqu'un à côté de moi. Eizh était apparemment rentré et attendait tranquillement à côté de moi. J’enroule mes bras autour de lui.

"Coucou toi.
- Pardon, je voulais pas te faire peur !! Ça va ?" Il se cale contre moi. "T'as pu récupérer ?
- ça va un ou deux cauchemars mais j'ai quand-même dormi." Je le regarde avec les yeux encore un peu remplis de sommeil. En vérité j’avais l’impression de ne pas avoir dormi du tout. "Et toi alors ça a été ?"

Il me câline.

"Oui ça va. Tu veux en parler ?"

Je me blottis contre Eizh.

"Non ne t'inquiètes pas c'était des trucs à la con mais pas trop horribles.
- D'accord. Hésite pas si tu as besoin. Ça te va si on se repose aujourd'hui ?
- Oui ça me va de toute façon j'ai dit que je ne te laissais pas donc si tu te reposes je le fais aussi."


On finit donc la journée comme des marmotte, tombant de sommeil autant l’un que l’autre. On en avait besoin tous les deux.
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