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« I paint flowers so they will not die » – ft Elarielle
Scout Jenkins
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Scout Jenkins
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Lun 24 Juil - 1:34

08. « I paint flowers so they will not die »

Frida Kahlo

Un de tes trucs préférés avec le fait de devoir prendre le bus pour aller à la fac, c’est que le trajet était assez long, et la route assez peu bumpy pour que tu puisses faire des portraits rapides des autres usagers. Pour se faire la main, c’est vraiment important de dessiner rapidement des modèles qui risquent de bouger à tout moment. Capturer leurs mouvements le plus rapidement et clairement possible. Maintenant que tu es à Leoska, tu as plus ou moins perdu cette habitude. Aujourd’hui, tu décides de renouer avec cet entrainement particulier, parce que tu manques profondément d’inspiration. Tu as un projet d’installation à réaliser, et tout ce que tu gribouilles est vraiment mauvais. Alors tu as besoin de sortir ce qui bloque ton cerveau, le rebooter un bon coup pour pouvoir te remettre au boulot. Le dessin d’observation, c’est mécanique et rapide et tu noircis plusieurs pages de carnet de silhouettes sans visages – actuellement elles ont un visage, seulement il s’agit d’une poker face schématique – avant de décider qu’il va falloir passer à autre chose. Tu soupires, pas hyper motivé mais suffisamment dans la merde pour pas trop avoir le choix. Tu secoues ton poignet meurtri par la tension et l’usage, et décides de changer de spot. Tu as déjà assez creeped dans les parages, time to be a weirdo somewhere else. Tu embarques ton sac à dos – parme, assorti à ton vernis à  ongles et à ton fard à paupières à paillettes – ton carnet et tes fusains, et vas t’installer un peu plus loin pour trouver des modèles unsuspecting.

Tu marches un petit moment en cherche d’un visage intéressant, situé assez près d’un endroit où s’asseoir. Ton choix se porte plus facilement sur une fille, parce que tu préfères généralement dessiner des traits féminins, mais ça implique aussi que tu vas avoir l’air d’un stalker le nez dans ton carnet et les yeux rivés sur elle. Tu essaies d’afficher un air discret, de te faire tout.e petit.e, et de ne pas avoir l’air d’um gros.se weirdo, which is, like, really hard for you mais dans les faits, tu passes ton temps à relever le nez, fixer la meuf, remettre le nez dans ton carnet, rince and repeat. Comme elle bouge pas trop, tu espères qu’elle est focus sur quelque chose et qu’elle ne va pas t’apercevoir, mais tu n’as pas toujours cette chance. Ugh, et ton cerveau qui ne se libère même pas du poids de l’art block. Tu détestes ça. Tu pourrais dessiner ton OC spécial.e art block, mais tu préfères commencer par des exercices académiques, histoire au moins de pouvoir remplir ton carnet de croquis à défaut de trouver l’inspiration. Ce ne sont que les premiers pas après tout. Tu peux faire le portrait de quelques étudiant.es, et si ça ne marche toujours pas, passer à la gouache ou à l’aquarelle. Puis à l’OC du désespoir. Puis au feu. En cas d’extrême urgence seulement. Tu fronces le nez trois ou quatre fois pour faire remonter tes lunettes – d’énormes lunettes rondes qui te servent pour le dessin, parce qu’elles évitent à tes yeux de se fatiguer – et quand ça n’est pas assez, tu utilises le plat de ta main pour ne pas t’étaler de charbon partout. Echec, parce que tu ne résistes pas à l’envie de te gratter le nez. Tu regardes la jeune fille que tu as pris pour modèle – très jolie, bien habillée, une moue qui donne envie de la dessiner – et essaies de te souvenir des différentes marques qu’elle pourrait avoir sur la peau, rougeurs, boutons, taches de rousseur… le problème, c’est que ta mémoire de travail est pathétique et que tu dois te concentrer pour garder toutes ces informations en tête. C’est aussi ta partie préférée, celle des détails les plus insignifiants qui donnent de la vie à un dessin.

Awful


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Elarielle
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Elarielle
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Lun 24 Juil - 14:37
« I paint flowers sot they will not die » - ft. Scout
Elarielle errait dans la cour à la recherche d'un endroit tranquille. Elle avait passé un moment à aborder des élèves de l'école, tenter de créer des liens et de se faire quelques connaissance. Elle n'avait pas vraiment trouvé son bonheur, surtout une floppée d'étudiants au caractère plat, très faciles à convaincre avec un simple sourire. Globalement, la jeune femme s'était ennuyée.

Elle marchait donc, livre à la main, à la recherche d'un endroit assez paisible pour pouvoir se concentrer un peu dans sa lecture d'un nouveau roman policier. Tout comme le sport, elle aimait entretenir son esprit et la lecture était un exercice qu'elle appréciait beaucoup. Elle lisait de tout, allant d'écrits réfléxifs aux romans érotiques. Le but était de toucher à tout pour pouvoir être à l'aise sur tous les sujets. Elle avait également passé une bonne partie de son temps à lire des critiques à propos du cinéma, du théâtre, peinture et dessin. Elle avait vraiment apprécié les derniers.

Elle s'assit dans l'herbe, ayant enfin trouvé un endroit sympa. Plongée dans son livre, elle ne faisait pas vraiment attention à son environnement. Mais quelque chose finit par la sortir de sa concentration. Elle avait l'impression d'être observée. Elle leva les yeux et regarda autour d'elle. Elle aperçu une silhouette non loin qui releva la tête pour la regarder. Il était positionné face à elle, crayon en main et carnet sur les genoux. Il la regarde au travers d'une grosse paire de lunettes rondes. Elle plisse les yeux. Autant elle apprécie qu'on la regarde, autant elle se méfie des gars un peu bizarre comme celui-là. Elle hésita une demi-seconde avant de refermer son livre, de se lever et de se diriger vers lui. Elle ne vint pas de manière particulièrement hostile, juste prudente et un peu curieuse de qui étant cette étrange personne. Elle aviserait si elle devait devenir plus méchante selon ce qu'il lui voulait.

Elle le regarda avec un sourire. « Salut toi. Qui es-tu donc, jeune personne qui m'observe de loin ? Tu sais que ça peut paraître super étrange de regarder quelqu'un comme sans même lui avoir dit bonjour avant ? »

Elle en profita pour jeter un regard sur le carnet qu'il avait sur les genoux pour y découvrir une ébauche de portrait. De son portrait. Elle ne savait pas vraiment comme réagir, plongeant encore plus dans son hésitation entre apprécier attirer l'attention ou lui dire qu'il était vraiment très bizarre.


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Scout Jenkins
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Lun 24 Juil - 23:41

08. « I paint flowers so they will not die »

Frida Kahlo

Whoops. Busted. Act normal. Elle sourit, ce qui peut indiquer qu’elle n’a pas envie de t’arracher les yeux pour t’éviter de recommencer d’espionner les gens de la sorte. C’est un point positif. Point moins positif, tout le reste. Même si tu n’as aucun autre motif que le fait de dessiner le portrait d’autres étudiants sans rien avoir à faire avec eux et en oubliant leur existence à l’instant où tu refermeras ton carnet, tu ne renvoies pas exactement une image d’innocence. Au contraire, le portrait est peut-être même plus incriminant. Ce qui est un problème en soi. Tu grimaces.

- Welp. This is awkward. Je suis Scout, je suis désolé. Je te promet que je suis pas un stalker, or something. Je suis étudiant.e en arts, je dessine des gens au hasard pour m’exercer. Enfin, au hasard…

Pas exactement. Tu l’as prise comme modèle parce qu’elle a un beau minois et qu’elle avait l’air trop concentrée sur son livre pour se rendre compte que tu la fixais. Echec.

- Ça te dérange ? Parce que je peux arrêter. Ou te donner le dessin une fois qu’il sera terminé. Ou le jeter pour ne pas le garder dans mes affaires comme un gros weirdo.

Ah oui, et tu t’es présenté.e, mais tu n’as pas songé à lui rendre sa salutation. Tu ajoutes avec une bonne dose d’anxiété sociale :

- Bonjour ?

Tu poses ton fusain dans l’herbe, dans petite trousse rose en fourrure à côté de ton genoux et te dit que la moindre des choses serait de lui tendre ton œuvre pour qu’elle puisse décider elle-même ce qu’elle en pense, alors tu retournes le carnet et le met à sa hauteur. Le dessin, en style réaliste, est assez achevé pour qu’on puisse la reconnaître aisément, lorsqu’elle se tient près de celui-ci, malgré quelques erreurs dues à la distance entre elle et toi quand tu as commencé à gribouiller. En noir et blanc, parce que tu n’as pas encore eu le temps de décider de l’agrémenter de traits de marqueur bien placés ou non. Il est relativement fidèle à la réalité, et tu espères qu’elle ne s’agacera pas de certains détails comme d’autres personnes ont pu le faire avant elle quand tu les as pris.es pour modèles.

Awful


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Elarielle
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Dim 30 Juil - 21:47
« I paint flowers sot they will not die » - ft. Scout
Elarielle eut un petit sourire en coin quand elle entendit que Scout suggérait que le choix de la dessiner elle n’était pas un hasard. En admettant qu’il parle de sa beauté, cela ne l’étonnait pas mais lui faisait plaisir quand-même. Disons que cela flattait son égo. Ou alors juste il la suivait depuis un moment. Mais bon, il venait d’affirmer qu’il n’était pas un stalker, donc à priori ce n’était pas le cas.

La jeune femme ne savait pas vraiment si cela la dérangeait. Effectivement, être observée de la sorte était dérangeant, c’était un peu intrusif. Venant de quelqu’un qu’elle connaissait de longue date, l’observation l’aurait peut-être moins dérangée, mais là… Elle ne fit pas attention à son bonjour à retardement. Dans une autre situation elle n’aurait pas manqué de le relever pour le mettre encore plus mal à l’aise mais elle avait décidé de lui faire une fleur.

Elarielle attrapa le carnet qu’il lui tendait. Elle plissa un peu le nez pendant qu’elle analysait l’œuvre qu’elle avait devant elle. Elle connaissait assez bien son visage mais elle savait que la perception des autres était toujours différente de la perception que l’on pouvait avoir de soi-même. Scout ne faisait pas exception, ayant réhaussé des points auxquels elle-même ne prêtait que peu d’attention. Il n’était pas si mauvais ce dessin, ça évitera à son interlocuteur de subir son mécontentement. Scout avait un certain talent.

Elle lui retourna le carnet. « Je suis Elarielle, enchantée de te rencontre Scout. Ecoutes, j’estime que ton croquis n’est pas assez catastrophique pour que je commence à te sermonner de m’épier depuis tout à l’heure. Donc je te laisse généreusement l’occasion de le finir mais je veux bien le récupérer, en effet. Ça évitera que la situation puisse devenir gênante. »

Elle s’assit face à lui. Maintenant il n’aurait plus à la regarder de loin pour pouvoir la voir, et il pourrait peaufiner les détails. Cependant, rester en place pendant un long moment sans rien dire ni bouger était assez compliqué pour elle. Il allait falloir qu’elle trouve comment s’occuper, et pas uniquement en faisant la conversation. Elle tendit sa main manucurée.

« Est-ce que tu accepterais de me filer une feuille et un crayon que je te dessine aussi ? Comme ça on est à égalité, je t’observe autant que tu le fais. »

Cela faisait longtemps que la belle blonde n’avait pas dessiné, et elle n’estimait pas exceller là-dedans, mais disons qu’elle se savait avoir un bon sens artistique. Bien que les fruits et les image fixes étaient sûrement beaucoup plus simples à reproduire qu’un humain qui bouge et qui respire. Mais bon, ça l’occupera.


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Scout Jenkins
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Scout Jenkins
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Mer 2 Aoû - 1:08

08. « I paint flowers so they will not die »

Frida Kahlo

« Généreusement », mh ? Tu ne peux pas t’empêcher de sourire, amusé.e par sa formulation. C’est une bonne chose qu’elle le prenne de la sorte, tu n’avais pas imaginé que ça pourrait se terminer de la sorte mais maintenant que tu y penses, tu aurais peut-être pu te faire accuser de harcèlement de rue, à la dessiner sans son consentement et à la fixer comme un mec hyper bizarre. C’est cool que ça se passe pas comme ça, ton modèle est sympa malgré le fait qu’elle t’ait pris la main dans le sac. Ou dans la trousse, disons. En plus, elle a la gentillesse de s’asseoir devant toi, tu vas beaucoup moins galérer et plisser les yeux pour réussir à peaufiner le croquis, c’est parfait.

- Fine by me ! j’ai plus besoin de l’exercer que de garder la trace de l’exercice.

Dans les faits, garder la trace de l’exercice c’est généralement pas mal, ça permet de revenir dessus et de voir les erreurs commises. Mais tu ne vas pas râler, de toute façon c’est la vérité : le plus important pour l’instant, c’est la maitrise du geste. Des gens à dessiner, tu en trouveras un tas qui ne te grilleront pas et dont tu pourras garder le portrait comme un collectionneur bizarre de photos d’inconnu.es.

Elle te tend la main, et tu hésites un peu. Est-ce qu’elle attend de l’argent ? Un brin d’herbe en gage de remerciement ? Ah, non, juste de quoi dessiner. Ce qui tombe bien parce que tu as largement de quoi faire en terme de papier comme de stylos, crayons et autres mediums de dessin. Tu détaches délicatement une feuille et la lui tends, puis vides ta trousse entre vous deux pour qu’elle ait accès à différents crayons, liners, gommes et estompes. Puisque tu ne connais pas son niveau en dessin, tu préfères lui laisser le choix de l’outil. Tu n’es pas gêné d’être observé, parce que tu as l’habitude de servir de modèle : tous les étudiants y passent à un moment où un autre pour permettre à leurs camarades de dessiner d’après modèle. Et puis tu n'es pas non plus embarrassé par ton physique, alors tu n’as pas de raison de te sentir mal à l’aise sous le regard observateur d’Elarielle.

Tu as du mal à faire autre chose quand tu dessines : écouter de la musique passe, et tu peux suivre un podcast, mais parler est plus complexe parce que ça demande une implication personnelle plus importante, ça demande de séparer son attention en deux et de les poser sur deux sujets différents l’un de l’autre. La galère. Mais comme c’est toi qui a provoqué cette situation, tu estimes aussi que c’est à toi de faire en sorte que l’ambiance ne soit pas trop bizarre. Les yeux rivés sur ton croquis, tu cherches un sujet de conversation, n’importe quoi qui pourrait faire l’affaire et te souviens que tu l’as interrompue en pleine lecture. Bingo.

- Qu’est ce que tu lisais pendant que je t’espionnais sournoisement ?
Awful


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Elarielle
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Mer 2 Aoû - 13:01
« I paint flowers sot they will not die » - ft. Scout
Elarielle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait accepté de s’asseoir comme ça pour lui laisser finir le dessin. Elle devait être dans une bonne journée, c’était la seule explication. Après, rien ne l’empêchait de le laisser finir le portrait et puis de le mettre mal à l’aise par la suite. Elle aviserait selon comment évoluera la situation.

Je regarde la trousse qu’il vient de vider entre nous deux. On ne peut pas dire qu’il est débutant en dessin, ça c’est certitude. Il y a tout le matériel nécessaire pour faire quelque chose de très bien, tellement qu’Elarielle n’est pas sûre de connaître l’utilité de tout ce qui se trouve devant elle. Elle ne prit pas grand-chose, juste un crayon et de quoi estomper, cela suffirait pour le croquis qu’elle voulait faire. La jeune femme commence à scruter son modèle, enregistrant ses traits avant de le reproduire. Il semblait être tout à fait dans son élément, nullement gêné par son regard. Décevant. Ça aurait été très drôle de lui faire remarquer sa gêne alors qu’il espionne les autres, mais bon ce n’est pas le cas. Tant pis.

Elle se mit donc à tracer des traits, concentrée sur son travail. Les contours du visage, puis positionna les yeux et autres éléments qui composaient son visage. La tâche lui semblait jusque là assez aisée, les gestes et les traits semblaient couler naturellement, sa main semblait prendre le contrôle pour simplement reproduire ce que ses yeux pouvaient observer. Mais les cheveux commencèrent rapidement à lui donner du fil à retordre. Elle n’arrivait pas au résultat escompté. Elle était tellement concentré qu’elle avait presque oublié que son modèle était vivant, jusqu’à ce qu’il interrompe le silence, posant une question.

Son geste se suspendit. « Sournoisement », l’adjectif était bien choisi.

« Un livre sur les tueurs en série. Le livre noir des Serial Killers, pour être plus précise. C’est un auteur qui est allé parler à des meurtriers pour qu’ils lui racontent leurs crimes dans les détails, les raisons, enfin bref un peu tout, et qui a remis ces interview à l’écrit. C’est assez sombre mais très intéressant. »

Elle ne pensait pas apprécier autant ce livre qui lui glaçait le sang autant qu’il la fascinait. Certaines histoires lui rappelaient celles des prisonniers qui la hantaient quand elle utilisait ses pouvoirs, tout cela lui parlait, lui rappelait sa vie en prison. En expliquant ça à Scout il y avait de grandes chances qu’il la prenne pour une folle. Ou une psychopathe. Cela ne la dérangeait pas tellement, elle était à l’aise avec l’idée d’inspirer la peur. Elle tenait le respect des gens parfois par l’amour mais également par la peur, ça faisait partie de ses méthodes.

« Je te le prêterais si ça t’intéresse. Il faut juste que tu sois un peu accroché, mais sinon ça se lit bien. T’en penses quoi ? »

Elle tendit le dessin vers lui. Il n’était pas finit, il manquait évidemment les cheveux sur lesquels elle bataillait et les ombres. Mais elle n’était quand-même pas mécontente du résultat.


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Scout Jenkins
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Scout Jenkins
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Jeu 3 Aoû - 23:05

08. « I paint flowers so they will not die »

Frida Kahlo

Elle a le même air concentré que lorsqu’elle lisait, ce qui est plutôt pratique, ça t’évite de devoir changer son expression sur le croquis. Tu ne peux pas voir son œuvre de là où tu es, mais tu peux constater qu’elle s’applique pour la réaliser. Bien, au moins cette séance d’espionnage servira à plusieurs personnes. Tu l’écoutes ensuite parler de son livre avec intérêt. Le problème, c’est que ça fait naitre une réflexion dans ton esprit, que tu ne parviens pas à bien traduire en français : tu n’as tout simplement pas le vocabulaire adapté, parce que les sources qui te permettent de réfléchir à ces questions sont généralement en anglais, et que tu n’en as jamais parlé avec des étudiants francophones auparavant. Tu vas donc devoir faire avec la barrière de la langue, ce qui est agaçant et te fais froncer le nez plus d’une fois tandis que tu cherches tes mots, ou des tournures de phrases qui te permettraient de contourner le problème.

- Ça doit être passionnant. Aller à l’intérieur de l’esprit d’un tueur en série doit beaucoup questionner… les arguments anti-prison, qu’on entend beaucoup dans les milieux anarchistes. C’est une question intéressante à se poser, quand on a comme exemple concret des cas aussi extrêmes. Aussi, se plonger dans l’esprit de personnes qui ont une vision du monde de ce genre qui provoque des actes aussi violents doit être… dérangeant, mais intéressant. C’est un peu plus intense que de simples truecrime podcasts. J’ai lu sur le site de la BBC que l’audience pour ce genre de choses est principalement féminine. Je ne sais pas ce que ça vaut, mais j’ai trouvé ça curieux. Il y a peut-être des études sociologiques sur cette question… ou c’est un phénomène trop récent, je sais pas…

Voilà, tu parles trop. C’est un sujet passionnant. Elle te montre sa feuille, et tu te tais pour observer ce qu’elle a fait en détails. Les ombres ne sont pas posées, donc le tout manque de relief, mais les formes sont correctes, et le trait n’est pas trop mal assuré. Tu lui fais un thumbs up, et commentes :

- Yup, les traits sont justes, je pense qu’on me reconnaît. Tu dessines souvent ? on voit que tu sais ce que tu fais.

Tu pourrais en profiter pour tourner le carnet dans son sens, mais tu décides d’être considerate et de pas lui mettre dans la tête le fait que tu fais ça depuis presque vingt ans, plusieurs heures par jour au moins – la joie des hyperfocus TMTC – et que le portrait est fidèle et le medium plutôt bien maitrisé. Tu réfléchis à ce que tu pourrais faire pour faire passer le croquis de son statut de croquis à quelque chose de plus abouti.
Awful


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Elarielle
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Elarielle
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Sam 5 Aoû - 17:45
« I paint flowers sot they will not die » - ft. Scout
Les fameux arguments anti-prison, les anarchistes. Elle avait déjà eu à faire face à ces personnes-là, évidemment, étant dans le milieu dans lequel elle était. Son avis était assez arrêté sur la question, elle savait très bien que pour elle les prisons étaient nécessaires. Rien ne pourrait remettre en question cette idée. Tout la dérangeait dans ce que disait Scout, cette histoire d’anti-prison et ce truc de l’audience féminine. Elle s’en foutait un peu à vrai dire, elle se demandait même quel est l’utilité d’avoir ce genre d’informations.

« Oui, ça les questionne en effet beaucoup, sûrement parce qu’ils ont besoin d’être questionnés. En mon sens on ne peut pas vraiment s’en passer, je ne pense pas qu’une absence de prison ferait disparaitre ces ordures. Je pense que dans certains cas, au-delà d’être une punition, elle sert à protéger les gens de l’extérieur de certains psychopathes.
Et pour l’étude je ne peux pas te dire, je n’ai pas forcément plus de renseignements, après je ne sais pas si c’est vraiment intéressant comme information. »


Elle se renferma, prenant un air impassible. Elle n’avais pas envie de continuer une discussion à propos de ça, ça allait peut-être lui faire remonter un peu trop de souvenirs. Des bons, c’est sûr, mais peut-être des moins bons aussi. Après elle l’avait cherché, c’est elle qui avait commencé à s’étaler sur son livre.

« Je sais pas si je sais vraiment, je ne dessine pas non plus très régulièrement, mais j’aime bien ça. C’est rare que je dessine quelqu’un, en général j’en reste à des trucs immobiles. »

L’activité du jour lui donnait presque envie de s’y remettre plus sérieusement. Le fait de savoir qu’elle n’avait pas tout perdu lui donnait un peu confiance pour s’y remettre. Elle ne serait clairement pas au niveau de Scout, elle l’avait très vite compris, mais il y avait possibilité de faire des trucs pas trop mal.


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Scout Jenkins
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Lun 7 Aoû - 22:56

08. « I paint flowers so they will not die »

Frida Kahlo

Sourire en coin un peu moqueur. La question, maintenant, c’est de savoir si tu vas lui sauter sur le paletot avec des arguments anti-carcéraux et être honnête avec toi-même quitte à te prendre une feuille de papier froissé à la tronche, ou si tu vas sagement garder les fruits de ta réflexion et de tes lectures sur le sujet pour toi. Et très honnêtement ? Fuck this, tu la connais pas et t’es parti pour devoir lui refiler le portrait anyway donc t’as aucune raison de gentiment fermer ta gueule. She can suck it. En plus l’argument psychophobe sur les psychopathes aide pas à vouloir maintenir la paix sociale. Uneducated, at best. Tu hausses les épaules, relèves officiellement les yeux de ton croquis et lui souris sombrement.

- Mh, c’est une façon de voir les choses. Comme le français n’est pas ma langue maternelle je vais peut-être avoir du mal à me faire comprendre, mais je suis pas d’accord avec ce que tu viens de dire. Déjà, parce qu’il y a des preuves que punir ne supprime pas les crimes, alors qu’éduquer, oui. Donc l’argent utilisé pour maintenir les prisons pourrait être utilisé dans l’enseignement, la culture. De façon plus pertinente en tout cas. Il faut revoir l’éducation en fonctionnement, c’est une évidence. Bien sûr tout le monde ne peut pas être éduqué, mais une société plus juste protégerait de ce genre de crimes. Ensuite, pour les psychopathes à propos de quoi tu parles, tu penses que la place d’une personne malade est en prison plutôt que dans un endroit où recevoir des soins ? les interner protège tout autant les gens de l’extérieur. Sauf qu’ils sont suivis pour de vrai et pas juste enfermés pendant dix ans puis relâchés sans suivi. En plus de ça, je trouve que c’est compliqué d’être pro-prison quand on est um mage. Vu qu’on se fait enfermer injustement, tout ça… tu sais combien de personnes de couleur sont enfermées injustement chaque année parce que la justice est raciste ? je ne trouve pas ça juste.

Pour ce qui est de l’intérêt ou de la pertinence de l’article de la BBC… bah ça peut être un sujet de conversation, c’est tout ça va pas plus loin. Tu t’attendais pas à un exposé sur les raisons qui peuvent pousser les femmes à consommer plus de contenu true crime que les autres personnes, juste un questionnement en réponse ou une hypothèse. Elle lit un livre sur le sujet, tu trouves ça plutôt pertinent comme remarque. Mais bon. Pro-jail. Pertinence. Tout ça. C’est facile comme remarque hein, mais bon. Tu reportes ton attention sur le dessin pour smother the flare of annoyance that crept inside of you. Y a plein de gens pas hyper déconstruits et pour qui ce genre de choses sont des évidences. Y a moy qu’elle te reprenne si elle te croisait en train de tagger ACAB sur un mur. Techniquement tu es jamais contre une discussion, c’est ce qu’il s’est passé avec Aelig, mais Aelig était chill et sympa. Là, y a anguille sous roche elle se ferme direct alors qu’il y a pas tant de chances que ça qu’elle soit touchée de près par le contexte de prison. Tu connais pas sa vie, obviously, mais le plus souvent c’est juste le produit du fait que la personne se soit pas posé de questions ou refuse de le faire. T’as l’habitude, tu vois ça en permanence. Mais quand même… être pro-jail en tant que mage… ça passe bof.

- Le corps humain est beaucoup plus complexe à apprendre. Si ça t’intéresse y a plein de comptes YouTube où des gens posent pendant un temps pour exercer. Avec l’écran y a pas cette question de distance, de perspective, qui est essentielle…mais ça reste très utile quand y a pas la vraie chose.

Heureusement que t’as commencé le dessin tôt et que t’étais fier.e de toi quand tu dessinais, parce que si t’avais dû apprendre tout ça plus tard, tu t’y serais jamais remis.e sérieusement. Apprendre des trucs nouveaux, et aussi difficiles, l’angoisse. Tu auras plus de respect pour elle si elle se mettait sérieusement à l’art après ça. Si ça ne part pas en débat électrique, that is.
Awful


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Elarielle
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Elarielle
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Mar 8 Aoû - 1:31
« I paint flowers sot they will not die » - ft. Scout
C’est quoi ce sourire ? Il était en train de se moquer d’elle ? Ce n’était pas bon signe du tout. Elarielle sentait qu’elle n’allait pas aimer ce qui allait suivre. Ok, dès sa première phrase elle savait que le débat qui allait suivre allait s’avérer très pénible pour elle. Oh, d’accord, elle voyait où il voulait en venir. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait eu cette discussion avec quelqu’un, ni le nombre de fois où elle avait perdu patience à tenter de raisonner ses opposants. Elle n’était pas en totale désaccord avec ce qui était dit, simplement elle n’avait pas la même approche des choses. Elle se raidit quand il se mit à parler des mages. Le lien tissé était très réducteur et ça l’énervait. Seulement, elle avait bien compris que la carte de la colère n’était pas celle à jouer dans ce genre de situation. Elle sortie alors son meilleur jeu d’actrice, faisant une moue donnant l’impression qu’elle était en train de réfléchir.

« Je pense qu’il y a débat. Je ne suis pas en désaccord avec tout ce que tu dis, effectivement, l’éducation est importante. Question innocente qui me vient en tête, est-ce que les deux sont incompatibles ? Je veux dire, tu le dis toi-même, on ne peut pas éduquer tout le monde. Certains sont même parfois assez réticents à s’intéresser à ce genre de choses. Je suis pour une révision du fonctionnement de l’accès à la culture, mais conserver le système pénal en parallèle ne me semble pas totalement insensé. Concernant les personnes psychopathes, une autre question me chiffonne, c’est de savoir si moralement tu accepterais que quelqu’un qui aurait commis des crimes atroces envers ta famille soit en train de se faire soigner, sans aucune notion de sanction. Evidemment que le suivit devrait être plus régulier, je ne le nie pas, mais de là à les faire soigner je suis assez dubitative. »

Elle était plutôt fière de sa réponse. Habituellement elle aurait simplement répondu d’aller se faire foutre, ou encore d’aller bosser dans une prison le temps de se rendre compte de la réalité des choses. Tous les hommes ne sont pas récupérables et certains méritaient de souffrir. Elle ne voulait cependant pas révéler tout de suite son ancien métier à son compagnon de débat, elle savait que cela risquait de clore la discussion plus rapidement que prévue.

« Pour ce qui est des mages, je pense faire une grande différence entre une prison « normale » et les camp pour mage. Les camp sont une aberration et je n’ai pas besoin de te faire un dessin. La situation n’est absolument pas la même, les droits non plus, les règles non plus, les conditions d’enfermement non plus. Bref, je trouve que c’est très réducteur de rapprocher ces deux situations qui n’ont de point commun que l’enfermement. »

Elle n’alla pas plus loin, ne jugeant pas nécessaire de devoir expliciter ce qu’elle sous-entendait. Les camps étaient déjà assez terribles comme ça, elle ne souhaitait pas s’étendre là-dessus. Même dans sa vie d’avant l’école elle était déjà horrifiée par ce qu’il se passait là-bas. Elle avait assez bien saisit les subtilités présentes entre les deux milieux, mais il est vrai que cela pouvait rapidement être rapprochés lorsqu’on ne vivait pas en prison. Ou qu’on avait pas le même avis qu’elle.

Le retour au sujet du dessin lui offrir la parfaite distraction pour conserver son masque de fausse naïveté. Elle hocha la tête, légèrement enthousiaste par les conseils de Scout. Elle n’avait pas l’intention de continuer à s’entrainer, le dessin actuel était juste une excuse pour se garder occupée, mais elle devait le brosser dans le sens du poil.

« Oh, merci du conseil ! J’irais regarder ça, ça pourrait être vraiment cool pour une remise en jambe. Je ne pense pas atteindre ton niveau mais je pourrais peut-être finir par dessiner des portraits de gens random dans la rue qui sait. »


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Scout Jenkins
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Mar 22 Aoû - 23:31

08. « I paint flowers so they will not die »

Frida Kahlo

T’étais pas parti pour entrer dans un débat avec une autre étudiante, mais il semble que c’est la voie sur laquelle tu t’es engagé.e sans même t’en rendre compte. C’est bien ta veine que son bouquin parle de tueurs en série et que tu aies décidé de réagir à ça. Bon, elle a pas l’air trop NRV pour l’instant ça passe, même si elle a un point de vue très conventionnel et… bah, faux quoi. M’enfin, au moins elle t’a pas encore mis de beigne donc c’est que ça se passe bien.

On pourrait croire que c’est un développement désagréable pour toi, parce que tu étais innocemment en train de décider et que tu te retrouves confronté à quelqu’un qui a des avis politiquement diamétralement opposés aux tiens, ce qui fait rarement plaisir, mais en vérité, tu es toujours content.e d’avoir des conversations intelligentes et challenging avec d’autres personnes. Bien sûr, tu sais pertinemment que tu ne changeras pas d’avis, mais elle pourrait. Ce serait une petite victoire sur le système. Tu ne te fais pas trop d’espoir quand même, ce genre de choses arrive moins souvent qu’on peut l’espérer. Elle tempère, et pose une question pertinente – et un peu fourbe – à laquelle tu as déjà été confronté et qui ne te prend pas un temps fou à réfléchir. Seulement à formuler.

- Le système ne peut pas être reposé sur les sentiments de quelques uns. Si quelqu’un s’en prenait à ma famille, je ne sais pas comment je réagirais. Mais la justice n’est pas une question de vengeance. La punition est censée faire que les gens ne recommencent pas. Ici, une punition ne serait pas utile, puisque la personne est malade, donc pas maitresse d’elle-même.

Bien sûr que tu aurais envie de venger les gens que tu aimes et que tu aurais la haine et envie de voir la personne responsable souffrir en retour. Mais c’est justement la raison d’être de la justice, que tu ne te fasses pas justice toi-même. Parce que quelqu’un qui souffre n’est pas le meilleur juge pour dispenser une punition légitime et cohérente. Par ailleurs la question de l’éducation en parallèle d’un système punitif est intéressante, mais encore une fois elle peut rapidement être désamorcée : certains ne s’intéressent pas à l’éducation, d’accord, mais quelles sont leurs raisons ? et est-ce qu’on parle de l’éducation maths-français-histoire ou d’une éducation plus appropriée et adaptée aux individus ? la distinction est capitale. Tout le monde n’est pas obligé d’aimer l’école, mais l’éducation ne passe pas que par ce biais. Un apprentissage manuel peut être le lieu de l’éducation, parce que la personne apprend un métier et les valeurs qui vont avec le travail manuel, ce genre de choses. Malheureusement, tu n’as pas le vocabulaire adapté, en français, pour expliquer ce que tu penses en détails. C’est chiant, cette barrière de la langue qui fait qu’on manque parfois de capacité de compréhension. Tu n’as aucun mal à comprendre ce qu’elle dit, mais expliquer ce que tu penses est plus tricky.

- Ta question sur les psychopathes montre aussi qu’on les… monstrifie ? No, I don’t think so………………………………… diabolise ? je crois. Qu’on les diabolise beaucoup, alors que ce sont juste des personnes malades. En plus, la plupart du temps s’ils sont dangereux c’est seulement contre eux-mêmes. Si quelqu’un en arrive à commettre des crimes atroces, c’est la faute du système, parce que leur situation est particulière.

Il y a tout un tas de pathologies au-delà de la simple psychopathie, bien sûr, et elles sont censées faire l’objet d’un suivi. Le problème, c’est que c’est rarement fait correctement. En plus, on met immédiatement en avant les potentiels troubles psy des gens qui commettent des crimes suffisamment choquants pour qu’on en parle dans les médias – à moins que le responsable soit une personne de couleur, évidemment. Ça diabolise effectivement les personnes qui ont des troubles psy alors que dans les faits iels ne sont pas plus agressifs ou dangereux que quelqu’un qui n’ait pas de troubles. C’est un véritable problème.

Pour ce qui est de la comparaison entre prison et camps, tu comprends que quelqu’un qui ne soit pas opposé aux prisons pense que le rapprochement est facile et peut-être un peu mal venue. Tu grimaces. Tu n’es jamais entré dans une prison, tu n’as pas cet argument. Mais tu as participé à des débats et à des réunions anti-carcérales et tu as vu la reproduction des dimensions d’une cellule de prison. Peut-être que les conditions sont différentes, tu ne peux pas le nier, mais à tes yeux, les camps ne sont que le prolongement logique d’une prison dans un système où la pénalité est l’emprisonnement, la perte de liberté, d’agentivité et d’humanité.

- Les camps sont beaucoup plus stricts et violents que les prisons, mais dans un monde où la prison existe, l’existence des camps est beaucoup moins étrange. Ça reste un espace violent, où les surveillants ont tous les droits, et où les détenus sont en danger en permanence, parce que si ils se font tabasser à mort, on ne viendra jamais les défendre, et parce qu’ils n’ont aucun droit. En plus, le racisme du système fait que la majeure partie des détenus sont des personnes de couleur qui n’auraient pas forcément été mises en prison pour leurs crimes si iels avaient été blanc.hes. Le racisme, le sentiment anti-mages… ça a des similitudes.

Tu n'es pas sûr que l’argument passera. It’s a stretch, that much is true, mais tu vois réellement ça comme une suite logique. Tu as plus de connaissances sur le système pénitencier britannique, évidemment, mais tu doutes sincèrement que les différences soient flagrantes.
Awful


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Elarielle
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Elarielle
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Jeu 14 Sep - 13:45
« I paint flowers sot they will not die » - ft. Scout

Elle évite de le regarder, sachant pertinemment que si elle le faisait elle pourrait simplement l’assassiner avec ses yeux. Tout son discours, tout ce qu’il était en train de proférer la faisait lentement bouillir, au point où elle se retenait presque de se jeter sur lui pour le faire taire, de lui hurler dessus, peut-être bien les deux à la fois. Il n’avait pas l’air très solide en plus de ça, il ne devrait pas être bien compliqué à mettre à terre. A cela s’ajoute le fait que pour le moment elle avait plutôt bien réagit au fait qu’il était en train de la mater comme un vieux pervers depuis les buissons, mais il n’était pas à l’abri qu’elle décide soudainement de changer d’attitude. Son hésitation sur un terme lui donne la parfaite opportunité pour changer de sujet, parce que c’est exactement ce qu’elle a besoin de faire à l’instant T.

« Je vois, je reçois ce que tu me dis. Je ne sais pas si je suis d’accord avec toutes tes pensées, mais c’est bien d’avoir beaucoup réfléchi à cette question et d’avoir autant d’idées là-dessus. C’est bien d’être investi pour défendre ton avis, cependant soit prudent, tu pourrais parfois tomber sur des personnes qui ne sont pas aussi ouvertes et qui pourraient tout à fait t’en coller une. Tu ne perdrais rien à être un peu plus… délicat. »

Parce que la délicatesse ce n’était visiblement pas son fort, et à vrai dire elle avait très envie de ne plus l’être non plus. Elle inspira longuement en faisant mine de se concentrer sur son dessin. Cela lui permet d’accorder une pause à son cerveau et de faire légèrement diminuer sa rage grandissante.

« Ça n’a rien à voir mais, dis-moi, je t’ai entendu chercher tes mots tout à l’heure. Tu m’as dit que ce n’était pas ta langue maternelle mais on a pas eu l’occasion d’en parler plus. Tu viens d’où ? Comment tu t’es retrouvé ici ? »

Non c’est faux. Elle n’en avait absolument rien à foutre. Elle déviait juste la conversation.

« C’est vrai, après tout on a même pas fait connaissance, je ne connais que ton nom, pas ton pouvoir ni rien. »

Si, elle connaissait aussi son avis sur les prisons, avis qu’elle aurait aimé ne jamais connaitre. Mais passons. Elle continuait à gratter la feuille en même temps, ajoutant des nouveaux détails. Elle faisait les traits machinalement mais ça l’apaisait. Ça faisait très longtemps qu’elle n’avait pas fait ça mais elle se surpris à apprécier son travail.


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