Elarielle a grandi dans une famille aimante, très aimante. Trop aimante selon elle. Ses parents, s’aimant depuis de nombreuses années, ont d’abord donné naissance à un grand frère beaucoup trop protecteur. Elle l’avait tout le temps sur le dos, à s’inquiéter pour elle, à vouloir la défendre, à vouloir l’étouffer. Parce que oui, l’amour ça étouffe.
Elle est ensuite arrivée comme une petite fleur, phrase que sa mère adore dire. Une enfance heureuse, elle ne manque de rien, elle a un chien, un poney, rien à demander de plus. Peut-être juste qu’on la laisse seule. Mais a priori ça ne faisait pas parti de leurs projets.
Ensuite la dernière est arrivée, une sœur. SU-PER un puceron de plus à s’occuper, comme si elle en avait pas déjà de trois.

Tous ont grandi, tranquillement, dans le miel dégoulinant de l’amour familial. Elle est allé à l’école, a eu d’excellents résultats. Tout allait bien, elle avait même commencé à se sentir utile au lycée à y remettre un peu d’ordre, un peu d’organisation. Fête de fin d’année, de milieu puis aussi de début en fait, c’était elle qui s’en occupait. Les nouveaux aussi. Pas par envie de les connaitre, juste par soucis de maitrise. Quand on connait, on maîtrise.

Puis finalement, elle a annoncé à ses parents avoir besoin d’air. D’autre chose. De se former ailleurs. D’aller se former pour devenir surveillante pénitentiaire. Evidemment, si c’était ce qu’elle voulait, comment pouvaient-ils refuser ? Ils l’aimaient après tout. Elle aurait pu faire ce qu’elle voulait, ils l’auraient toujours suivit. Ecœurant. Mais tant qu’ils ne l’en empêchait pas pourquoi se priver.

Elle est donc parti se former. Elle réussi évidemment. Elle n’échouait jamais, et surtout pas dans ce milieu qui la passionnait. C’était bien loin de son environnement familial et rien ne lui faisait plus plaisir. Evidemment ses parents n’étaient jamais bien loin, gardant le contact comme ils pouvaient. Mais cet équilibre avait commencé à lui convenir.

C’est lorsqu’elle voulut un jour, face à un prisonnier très réticent et montrant peu de remords face à son acte barbare, qu’elle découvrit son pouvoir. Elle était humaine, et l’absence de souffrance de cet homme l’écœurait plus que tout, elle la révoltait. Alors elle le fit souffrir, à sa façon. Ce fut le premier, quelques autres vinrent ensuite. Toujours des cas extrêmes et très rares. Mais lors du quatrième, elle se fit attraper. Et là ça devint compliqué.

Pour la première fois de sa vie, ses parents ne purent rien faire. Et pour la première fois, elle pleura. De rage de s’être fait prendre, de ces humains pourris et peut-être un peu de tristesse d’être emmenée comme une malpropre loin de sa famille. C’est sur le chemin, durant le convoi, qu’elle fut récupérée par les agents de Leoska et acheminée jusqu’à l’école.

Description pouvoir : Elle peut provoquer une nuée de chuchotements dans l’esprit d’une personne. Ces chuchotements vont aller chercher à créer un malaise chez la personne visée, en trouvant soit une de ses peurs ou tout simplement quelque chose qui le rend très inconfortable.  

Description contrecoup : Hanter les autres la hante aussi, les personnes qu’elle a tourmenté apparaissent alors sous forme d’ombre à côté d’elle. Elle seule peut les voir et plus la nuée de chuchotement est importante, plus elle prend de la place et plus il y a d’ombres qui apparaissent, plus elles deviennent oppressantes.