En le voyant, on dirait un vieux grincheux. Eh oui, encore un et pourtant, il n’est pas Français. Le cigare aux lèvres, assis sur son petit banc, ses yeux semblaient perdus.
À quoi pouvait-il bien penser ? À son existence ? Pourquoi vivre ? À quoi bon ? Avant de développer tout cela, commençons par le début.

Jack est né au Japon précisément. C’était un matin d’hiver et le niveau de la neige avait atteint des records. Il est issu de l’union de parent militaire. Son père, Shigeru est née à Tokyo au Japon et sa mère, June, est née à Chicago, aux États-Unis.
Durant l’accouchement, la future maman n’avait pas son âme sœur à ses côtés. Durant ce moment éprouvant et normalement joyeux, on pouvait voir des larmes en train de couler le long de ses joues.
June aurait tellement voulu qu’il soit là, son cœur se déchirer à chaque contraction. Malheureusement, quelques mois auparavant, Shigeru décéda en mission.
Elle est ne sut jamais ce qu’il c’était passé. C’était secret défense et dans le cercueil, il n’y avait pas de corps.

Jack arrive dans ce monde avec une mère au bord de la déprime et un père malheureusement absent. Sa jeunesse ne fut pas triste ou quoi que ce soit. Il n’avait jamais connu son père mais c’était un manque différent. Et June n’était pas vraiment présente pour son fils. La présence de Jack lui rappela énormément Shigeru.

Durant son enfance, il est clair qu’il avait un physique un peu hors du commun. Jack était plus grand que ses camarades de classe et il avait aussi une force au-dessus de la moyenne.
Les peu de fois ou sa mère interagisser avec, c’était pour lui apprendre à se défendre et lui dire de ne jamais montrer sa force aux autres, à aucun moment et peu importe la raison.
Le seul passe-temps qu’il avait durant son enfance était la musique. Depuis tout petit, il adorait cela. Il avait dans sa chambre plusieurs instruments de musique. Une guitare acoustique, une batterie et même un piano droit. Et c’est ce dernier ou il passe le plus clair de son temps.

Depuis qu’il est tout petit, Jack à une amie d’enfance, Yuki. Il était très attaché à elle et elle à lui. Inséparable et dès qu’il y avait quelque chose à faire, ils le faisaient ensemble. Cela ne fut guère étonnant que plus tard, durant l’adolescence, ils commencèrent à sortir ensemble.



Jacky boy était devenu adulte, avec sa de videur. Il savait depuis quelques années pour ses pouvoirs mais il a toujours réussi à le cacher.
Contrôler sa force au début ne fut pas évident mais il s’en est rapidement sortie. Ce n’est pas un pouvoir qui peut se voir donc cela facilite les choses. Grâce à sa mère, il put réussir à rentrer dans l’armée et à être surveillant dans une prison pour mages.
On va dire qu’il maitriser certains arts martiaux, merci maman. Et que sa carrure était appréciable. La mission était simple, surveiller les mages et les matter en cas de rébellion. Ce n’était pas compliquer.



Mais un beau jour, sont petits train-train changea. En passant devant une cellule, il remarque une mage. Les deux mages étaient en train de se fixer, sans rien dire.  Et lui, immobile, ne pouvait s’empêcher de détourner son regard du sien. Pourquoi son visage lui semblait si familier ? Est-ce que… ? Non, ça ne se peut pas.

« Est-ce que tu aimes toujours autant les sushis ? »

La jeune femme écarquilla les yeux. Elle ne pouvait pas y croire que c’était ce petit con devant lui.

« Et toi, tu fumes toujours autant ? »

Mais c’était bien elle ! Le mage ne pouvait s’empêcher de sourire. C’était elle ! Comment oublier son premier amour ? Son premier baiser ? C’était impossible... Le temps les avait séparé. Et le temps les rattrape soudainement. Ils étaient inséparables étant enfant, leurs liens était fort, tout comme ce qu’il ressentait l’un envers l’autre. Mais ses sentiments étaient mitigés entre le bonheur de la revoir et la tristesse de la voir ici.

Depuis ce moment-là, chaque fois qu’il passe devant sa cellule, il discute de court instant pour éviter de se faire remarquer. Mais les sentiments du mage le rendaient plus faible, moins prudent et sans qu’il le remarque, Jack faisait beaucoup d’erreurs.

Cette situation ne pouvait pas durer et il se voile la face. Il préfère ne pas y penser et profiter du moment présent. Mais quel con… Si un garde l’apprend, il ne fera pas de vieux os. Ce jour arriva. Durant sa ronde habituelle, un coup violent derrière sa tête l’assomme à moitié.
Ils étaient obligé d’être à deux pour le trainer sous les bras. Sa tête tourne, déséquilibrer, sur le point de s’évanouir. Il entend ses pieds en train de trainer sur le sol, une porte semblait s’ouvrir devant lui et les gardes l’installent sur une chaise.
Pieds et poings liaient à la chaise en question. Il entend la porte claquer et plus personne hormis lui était présent dans la pièce. Les heures passèrent, combien ? Très bonne question. A priori beaucoup. La porte s’ouvre enfin et trois gardes semblait être présent.

Un des gardes était en train de découper le haut de son vêtement pour préparer l’éventuel suite des événements. La lumière était aveuglante. Et les gardes étaient cagoulés.

« Bande de connards sans couille « Pensa t-il.

Le troisième s’approche de lui, à une certaine distance. Il observe Jack de haut en bas, le regarde avec mépris et se daigne à enfin ouvrir la bouche.

« Je sais que tu ne répondras pas facilement à mes questions. Tu es entrainé à résister. Mais je te garantis que tu vas répondre. Je te poserais qu’une seule fois la question. Qui est-elle ? »

Jack avait le palpitant. La peur l’envahi aux plus profonds de lui. Il n’a pas peur pour lui mais pour elle… Le garde avait raison sur un point et tors sur un autre. Il a appris les rudiments de la torture. Mais, le mage n’allait pas parler.
Sur son visage, se dessine un léger sourire et sa tête se lève doucement pour regarder son tortionnaire dans les yeux et afficher son plus beau sourire moqueur prétentieux. Ce sourire qui te dit bien poliment va te faire enculer.

Ni une, ni deux, le garde attrape deux pinces et commence à s’amuser avec son prisonnier. Les hurlements étaient intenses, cela devait résonner dans le couloir derrière la porte. Ses instants semblaient interminables. Mais Jack résiste tant bien que mal. Le garde savait très bien qu’il n’allait pas craquer avec l’électricité.
Il allait passer à la vitesse supérieure. Il décroche son couteau qui était au niveau de sa ceinture et s’approche de jack. Il l’attrape par les cheveux et bascule sa tête en arrière. Les hurlements reprennent de plus belle et cette fois-ci, c’était une douleur indescriptible.
Après plusieurs minutes interminables pour lui. Son oeil droit fut arracher. Et il prit enfin la parole.

« Maintenant, occupons-nous de l’autre. »

L’enfoiré approche sa lame sur son autre oeil. La mâchoire de Jack était en train de claquer, sa respiration de plus en plus rapide. Le garde baisse doucement son regard vers l’entre jambes du mage pour s’apercevoir qu’il était en train de mouiller son pantalon.

« C’est ça que je veux voir ! »

La lame s’approche doucement de son objectif et la lèvre du jeune homme mal-en-point s’ouvrît faiblement.

« Stop… C’est seulement une amie d’enfance… Je… Ça fait plusieurs années qu’on ne s'était pas vues. On n'a fait que… Discuter, rien d’autre. Je ne sais pas ce qu’elle faisait ces dernières années. C’est tout ce que je sais. »

Tout d’un coup, un autre garde le frappe sans crier gare au visage. Il avait tout dit et il n’en fallait pas plus pour les autres. La torture allait continuer encore un long moment, durant plusieurs jours. Il fut encore électrisé, bruler, ruer de coups de poing, parfois enroulé avec du barbelé.
Et bien sûr, privation de lumière, d’eau et de nourriture, sinon ce ne serait pas drôle.
Pourquoi ne pas s’enfuir ? Ils ne savaient pas pour ses pouvoirs et Jack pouvait briser facilement les liens autour de ses poignets et chevilles.
Mais s’il le fait, elle sera en danger, ils pourraient la torturer. C’était inenvisageable.



Les jours passèrent, les tortures diminuèrent peu à peu. C’est ça d’être soldat ? Est-ce normal de souffrir autant ? Pourquoi déteste-t-il autant les mages ? Il avait envie de les zigouiller un par un. Après plusieurs semaines, toujours enfermé dans sa cellule avec le minimum vital. Il entendait des hurlements dans le couloir. Cela venait surement de la cellule d’à coter. Mais son sang se glaça. Jack reconnaît très bien ses hurlements.

C’était insoutenable…
Ses yeux commencèrent à virer au rouge. Les hurlements de la jeune mage le rendaient fou. Ses veines étaient en train de sortir, ses muscles en train de se gonfler. Les poings serrés, ses menottes se brise ainsi que celle de ses cheville.
Une fois libéré, il s’empresse de quitter cette salle pour essayer de rejoindre l’autre. Pas de garde dans le couloir. Il ouvre la porte et voyait son amour d’enfance en train de se faire torturer. Et là, petit petage de plombs…
Un garde se retourne et voit le prisonnier devant la porte.

« Mais qu’est-ce que tu… »

Jack l’avait déjà attrapé par le cou, soulever du sol et un bruit sourd se fit entendre. Le garde tombe inerte sur le sol. L’autre s’empresse de prendre son arme pour tenter de stopper la folie de Jack mais sans succès. Il se retrouve dans la même situation et partage le même sort que son collègue. Les muscles de l’ancien militaire dégonflent doucement et on voyait sur son visage qu’il tire la grimace. Ça fait sacrement mal ce petit contrecoup. Il s’empresse d’aller rejoindre Yuki.
Il lui enlève les menottes à laide des clés prirent au garde.

« Excuse moi… Tout ça, je... C’est… »

La jeune femme lève doucement sa main pour aller caresser son visage et essaye de lui sourire tendrement.

« Arrête… C’est n’est pas de ta faute. Ce sont eux les fautifs… Maintenant, tirons-nous d’ici. »

Jack l’attrape et il la prend dans ses bras. Les larmes commencent à couler doucement sur son visage pour atterrir sur le visage de Yuki. Ils se dirigent vers le couloir et avaient espoir de passer inaperçu pour s’échapper de cet enfer. Mais non, ce n’est pas si simple…

Il s’arrête et se retourne. Plusieurs dizaines de gardes étaient déjà en train de pointer leurs armes sur eux. Et derrière eux, se trouve la porte de sortie. Yuki se glisse doucement pour se mettre debout à côté de l’homme mal-en-point. Elle glisse doucement sa main vers la sienne.

« Tu sais très bien que je ne pourrais pas sortir avec toi d’ici. Tu ne peux pas me le cacher, tu pleures parce que tu sais que je n’en n’ai plus pour longtemps. Échappes-toi d’ici. »

La jeune femme, dans un dernier effort, décide de déployer tout l’étendu de ses pouvoirs. Un mur difforme se forme entre eux et les gardes qui se mirent à tirer. Les balles à mi-chemin s’arrêtent nettes pour flotter dans les airs.

« Tu sais que je ne peux pas, ne me demande pas ça. Je ne te laisse pas, quitte à rester avec toi jusque-là fin. »

Elle s’attendait à cette réponse, typique de ce bougre.

« Tire toi… Ça ne sert à rien et tu le sais. Inutile qu’on soit deux à mourir. Profite de la vie qu’il te reste ! Savoure ces dernières années qu’il te reste bon sang… Casses-toi jack ! »

Les larmes coulèrent de plus belle. Sans elle, son existence disparaît. Il fallait être un putain de lâche pour se barrer maintenant ! Et la laisser seule était insoutenable. Qui serait-il et que deviendrait-il ? Il n’avait pas beaucoup de temps pour décider.
Il savait voir ses blessures que c’était la fin. Et que oui, il ne savait pas combien d’années il pouvait encore vivre mais, il n’avait pas envie de crever.
La peur le tétanise mais, il doit prendre la décision la plus difficile de sa vie.
Il s’en voudra toute sa vie…

Le mage s’approche doucement et pose délicatement ses lèvres sur celle de Yuki. En s’éloignant, il lui glisse quelques mots à côté de son oreille et la jeune femme se mit à sourire et verser elle aussi quelques larmes.
Et après ce doux moment, le déchirement de se retourner pour la laisser là.
Il essaye de courir tant bien que mal vers la sortie et ce fut une réussite. Une explosion se fit entendre à l’intérieur et Jack réussit à sortir du complexe.



Pourquoi continuer à vivre ? Quel est l’intérêt ? Qu’est-ce qui le rattache à ce monde ? Pourquoi se battre ?
Les regrets d’avoir laisser Yuki là-bas étaient omniprésent. Jack n’aurait jamais du la laisser… Jamais. Vivre avec tout cela, ce n’était pas possible.
Tant de questions étaient en train de le tourmenter. En plus d’être légèrement diminué physiquement, il y avait la douleur psychologique.

On voyait une ciboulette au loin, avec son parka beige. C’était un homme qui était en train de s’agenouiller devant une tombe. On voyait sa main se diriger vers sa poche intérieure et sortir une arme à feu. Il la pointe sur sa tempe. Au bout de quelques secondes, Jack ferme doucement les yeux et appuie sur la détente.

Les oiseaux s’affolent et s’envolèrent dans tous les sens. Un long silence planer dans le cimetière. L’homme au parka était toujours à genoux, les yeux écarquillé. Pourquoi ? Il regarde l’arme et la balle était restée coincé dans la chambre. Pourtant l’arme était entretenue à la perfection. Est-ce un signe ? Sans doute…

Avec les années, Jack c’était très bien entendu avec un groupe de mage avec qui il s’est lié d’amitié. Il leur avait appris deux-trois petites choses. En remerciement, le groupe lui parla d’une école où il pourrait faire sa fin de carrière là-bas.
Même si cela ne l’enchante guère, il n’était pas si vieux que ça. Mais c’était pas mal. Mais que faire dans cette académie Il n’était doué nul part. Les arts martiaux ? Moyen avec sa condition physique.
Ah... La musique ? Il n’était pas si doué que cela mais pourquoi pas ? Si bien sûr il y avait un poste à promouvoir. Sinon, ce sera autre chose. Même dans l’entretien, il s’en fou royalement. Tant qu’on lui casse pas les couilles, c’est le principal.