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1 heure du mat'. Los Angeles. Début de l'opération Chandeleur [PV Oris]
Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Lun 1 Mar - 20:57

Oris

Saphirre
Lacey

「 1 heure du mat'. Los Angeles. Début de l'opération Chandeleur 」


Uuuugh. Il est une heure du mat’ et j’ai tellement pas sommeil, j’ai l’impression d’être Elias.

Wait, no, si j’étais Elias, il serait probablement 4 h du mat’, mais l’esprit est le même. J’m’ennuie. J’peux pas aller dans le salon sinon j’vais réveiller toute la clique. J’peux juste lire ou jouer aux jeux vidéo en attendant que j’me fatigue. Ou aller courir dehors. On verra, c’est plus une méthode de secours si vraiment ça s’arrange pas.

Je me connecte sur Steam pour lancer un jeu et aperçois une agréable surprise. Oris connecté et joue à Stardew Valley. M’okay, choix très Orissien, mais en tout cas il est connecté à une heure du mat’ et ça, c’est cool. Je l’interpelle avec un GIF « nerd alert » puisqu’il a l’air d’être une partie sur une bonne nuit de jeux vidéo.

Wesh wesh canne a pêche. Comment tu vas Saphouille ? ça te dérange pas si je dis Saphouille ?
Wsh, pas ouf le surnom tu peux trouver mieux. Insomnie toi aussi ?
Saphonette c’est mieux ? Ouais j’dors pas du coup je cueille mes radis.

What? Appelle-moi Savonnette tant que t’y es. T’veux que j’te trouve des surnoms à chier tant que j’y suis ? Genre,« Au riiis, la saucisse ». Non ? Bon. On s’calme alors.

Toi aussi t’as faim ? J’ai des trucs qui se mangent, mais qui quand on les mélange font un truc qui se mange plus mieux.


Je lui envoie une image de Arthur de Kamelott clamant « Je crois qu’il faut que vous arrêtiez d’essayer de dire des trucs » pour toute réponse à ses tentatives de surnom. Oris a un peu de Perceval vibe, c’est encore plus accurate avec lui.

Bref. La dalle aussi. Nous on n’a rien d’intéressant. T’as quoi en vitrine qui se mange "plus mieux" ?

J’ai fait une pâte à crêpe, mais c’est parce que mes œufs périment demain

Comme ton humour ?

Waaah t’es en mode arme automatique aujourd’hui
Même si on n’est pas aujourd’hui
Vue qu’on est le soir
J’ai toujours faim au fait


Oook, 4 notifications en deux secondes, son potentiel de spam est improbable.

MAIS KALM TOI.

Gros daleux.

Remarque…

Je réfléchis un instant. Hmm. Des crêpes à une heure du mat’ ça sonne quand même comme la best idée. On peut pas les faire dans nos apparts sans réveiller des gens, mais… J’ai pas pris en photo les papiers des surveillant pour rien. Ça pourrait être l’occasion de se servir des données accumulées ces dernières années. Merci sweet, sweet Paulia. T’aurais pas dû laisser tes docs si facilement accessibles.

Si tu veux je connais les horaires de tours des pions, ça t’dit on va aux cuisines ? Le prochain devrait y passer dans les 10 prochaines minutes, donc le temps qu’on s’rejoigne on devrait être poseeeey

Oh cooool ! je prépare la pâte et ma best crêpière, Tu viens me chercher ? J'vais encore me perdre sinon


J’arrive l’artiste

Parce qu’artiste, il l’est. Bien plus par son état d’esprit révolutionnant les lois de la logique et de la réflexion, que par ses capacités de peintre. Et pourtant il est bon peintre.

Histoire d’éviter de choper froid en short de nuit t-shirt, je prends une robe de chambre brodée de grosse diva, obtenue tout à fait légalement, ouiouioui, pour me couvrir. Et un sac à dos évidemment, pour transporter le matos nécessaire à notre escapade du soir. Bien, j’suis fin prêt. Roule Raoule. Quoi c’est cool Raoul c’est ça ? Mais c’est qui qui conduit du coup ? Ah oui, en voiture Simone. C’est c’que je voulais dire.

J’envoie un SMS à Oris une fois devant la porte pour éviter de réveiller sa reusse.

Chuis là. Bouge ton boule qui chamboule, on décale.

Puis plus rien. J’attends. Les minutes défilent sur mon téléphone et damn, heureusement que j’ai couru pour venir chez lui parce qu’il va foirer notre timing d'arrivée. Je joue avec ma barbe d’un air ennuyé à l’attendre derrière la porte.

Cliquetis de clés. Espoir. Et naaan toujours rien. Aaah ? Non on dirait genre, un objet amorti. Il jette des trucs sur son lit ? Sur sa sœur ? Il fout quoi ?

« Qu’est-ce que tu branles ? J’entre ? »

Je tente d’ouvrir, mais y’a une chaise posée out of nowhere devant la porte. Avec… un lapin de garde ? Qu’est-ce que quoi ? Bon t’façon je vois rien d’autre.

« Oriiiis ? Tu t’noies dans ton saladier ou bien ?

- Chuuuuuuuuuuuuuuuut ! La pâte est trop liquide je cherche ma fécule de pomme de terre, mais je sais plus où je l’ai mise.... Attends. C’pas facile dans le noir…. C’est bon j’ai ! Je verse je mélange j’arrive. Pardon de me préoccuper de la consistance de ce que tu vas déguster. C’est de l’art la cuisine mon p’tit slash grand pote.

– Oui m’enfin, c’que tu vas déguster comme art c’t'un amicale coup de pied au cul si tu fais pas ça vite, c’pas grave la consistance, les pions c’est plus grave si on s’fait choper. Aller, verse ça, hophophop »

QU’IL EST LONG. On s’en fout de si la pâte est pas parfaite c’est forcément des crêpes de la dèche passée minuit. J’ai pas plus d’ambition culinaire que ça, j’ai juste la dalle et si tu bouges pas on va de toute manière devoir se contenter de pain de mie tartiner assis comme des prolos au milieu du couloir. Et ça s’rait hyper triste à voir. Beaucoup moins glorieux que le scénario cuisine privée.

« Jme dépèèèèèèèche. Hop ça y est ! »

Oris sort, fait un bisou à son lapin qui, j’en suis quasiment certain, m’a mal regardé. Il pose son saladier, me claque la bise, reprend son saladier, le repose, redresse ses lunettes, puis le reprend. Bien. Ok. Soit. C’est une sorte de danse de salutation ? Un rituel ? Ou c’est pour la consistance de la pâte à crêpe ? Non, mais me jugez pas comme ça, c’est Oris, on peut s’attendre à tout.

« Bon on y va ? Tu attends un truc ?
- J’sais pas. Ça dépend, tu comptes faire des squats avec ton saladier ou on peut y aller ?

- Faut que je te suive sinon je vais encore me perdre. T’imagines ? Un gars en pyjama télésiège avec un saladier de pâte à crêpe perdu dans l’école à 2 h du mat’ ?

- Yup. Clairement un individu suspect et dangereux si on s’en réfère au choix du motif. »

Je soupire et commence à avancer en rangeant la poêle qu'il me file dans mon sac à dos. Yep’, Oris a beaucoup de qualité, mais fashion victim’ n’en fait pas partie. Comme beaucoup de personnes de mon entourage. Moi compris, malgré ma superbe robe de chambre pastel. Mais personne au niveau du motif télésiège en tout cas, ça s'rais pas lui j'aurais fait cramer son pyjama.

« À partir de ce passage… Si on s’fait choper, Paulia viendra te poursuivre en hurlant pour toute la suite de ta longue vie pour avoir voulu faire des crêpes en toute illégalité après minuit. Alors, fais-moi plaisir, ne te fais pas remarquer.
- Hein quoi! … Oké compris. Mode camouflage enclenché. Ninjaaaaa »

J’ai. Si peu. Mais alors si peu confiance en ses capacités à être discret. Il pose son saladier, remonte son col autour de son visage, reprend son saladier pendant que je pouffe, une main sur le visage. Non, mais quand il est là, j’ai l’impression d’être bourré, sérieux. Je me permets juste un « Chhhht » avec le signe qui va avec (un index sur la bouche, pas un doigt d’honneur, vous me prenez pour un sauvage ?). Parce que si je rentre dans son jeu c’est foutu, on n’est pas arrivé avant 4 h du mat’.

On file discrétos en silence jusqu’au bâtiment du réfectoire. Je prends appui d’une main sur la rambarde qui borde la petite pente d’accès au bâtiment pour sauter par-dessus. Purement pour le style. J’aurais parfaitement pu faire le tour comme le saladier d’Oris. Enfin, Oris quoi.

Je sors de mon sac mes outils de crochetage une fois devant la porte avant de m’atteler à son déverrouillage. Bien sûr que j’ai investi dans de quoi crocheter dignement une porte. Depuis longtemps. C’est hyper chiant de voler des clefs, vous auriez voulu que je fasse comment ?

« Awé comment t’es vraiment trop doué Saph. Jte l’ait déjà dit ?
– Je sais que je le suis. Mais continue de le répéter si tu veux, j’aime bien.

– Tu sais ouvrir les portières de voiture ? Et les coffres-forts ? C’trop dark. »

Tiens c’est la première fois qu’on me dit que c’est dark. Les adjectifs en principe varient de « Utile » à « Débile ». Et ça rime pas pour rien. Mais c’est p't’être un compliment de sa part. Continue de me faire mousser Oris.

« Non, j'ai jamais eu d'occasion de voler des bagnoles figure-toi. J'ai pas mon permis.  Atta… Ah ! Ça y est, allez, gogogo. »

On entre dans le bâtiment et je referme délicatement la porte dernière nous, passant le couloir, slalomant pour arriver au coeuuur de la maison… la cuisine. C’est nous. Et… Et heu, le saladier.

J’allume la lumière.

« Regarde Oris. Toute cette immensité baignée de lumière est notre royaume. Le temps que passe un roi à gouverner ressemble à la course du soleil. M’enfin. Quelques heures en tout cas. Avant qu’les pions débarquent. »







1 heure du mat'. Los Angeles. Début de l'opération Chandeleur [PV Oris] Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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Oris Akina
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Sam 13 Mar - 20:59
Ça se déguste des coup de pieds dans les fesses? C'est une réflexion du narrateur rapport au message d'avant.

Ahem pardon, on va reprendre depuis le bédut.

Donc il est 1h du matin. Ava est roulée en boule dans sa couverture comme un "grand" maki parfum mage noir. Oris est en tailleur sur son lit, entrain de récolter ses radis. Sur Stardew valley hein. Bah oui y'a pas des radis dans la chambre égnégné. Jsai que ça peut paraitre bizarre mais là Oris il est posey. Il est tranquillou dans son pyjama rouge a motif télésiège avec marqué "Pyjama d'altitude". Il a Floof lové dans ses jambes en tailleur et un début de poème pour leur anniv avec Ava posé sur un post it.
Oris est une quiche en poésie. Du coup il a stolen des paroles d'Anne Sylvestre.

Sûr qu'on ne s'est jamais quittées depuis ce jour fleuri de roses
Où sans y comprendre grand chose, toi et moi, on a débarqué
On a grandi sans y penser, je t'ai fait prendre quelques bûches
Tu m'as évité les embûches, des lunettes et des bras cassés
La fièvre, moi, je l'aimais bien quand tu me collais des angines
Je voyais des dragons de Chine s'agiter sur mon papier peint A changer ça sonne pas de ouf très cool

Le soleil se couche sur sa ptite maison et il doit rentrer les moutons. Il entend le "tadoum" de messenger. Y'a qui qui dort pas? Saph? Hyper étonnant. Oris avait pas trop posé de question mais il avait compris que Saph faisait pas que dormir la nuit. Iel doit avoir un jeu vidéo hyper prenant pour avoir des cernes pareil le matin. En plus iel vient d'envoyer un gif nerd! Roh.

Jvou passe la discussion zètes des gens hyper malins vous l'avez déjà lu. Toujours est t'il que le frisé se retrouve à fouiller en vitesse et dans le noir sa fécule de pomme de terre, pressé par um Saph qui a la dalle de ouf.

Chuuuuuuuuuuuuuuuut ! La pâte est trop liquide je cherche ma fécule de pomme de terre, mais je sais plus où je l’ai mise.... Attends. C’pas facile dans le noir…. C’est bon j’ai! Je verse je mélange j’arrive. Pardon de me préoccuper de la consistance de ce que tu vas déguster. C’est de l’art la cuisine mon p’tit slash grand pote.

Farfouillant dans le placard il fini par trouver un paquet. Hop deux coup de cuillère à soupe dans la pâte, on la mélange un chouille... et TADA. Une pâte bien plus ferme, bien plus onctueuse et bien plus délicioso.

Pour l'infiltration Oris était carrément au taquet. En mode Ninja avec son saladier. Quand ils sont arrivés dans l'immense cuisine vide il a été un poil soulagé de pas s'être fait choper. Tfaçon il risquait rien il était avec Saph.

Regarde Oris. Toute cette immensité baignée de lumière est notre royaume. Le temps que passe un roi à gouverner ressemble à la course du soleil. M’enfin. Quelques heures en tout cas. Avant qu’les pions débarquent.

Le binoclard se tourna vers Saph.

Punaise j'ai la ref! C'est le roi lion! Bon allez zou! Au travail! Trouves moi deux poêles on ira plus vite.

'kep

Iel se mis a farfouiller dans les placard pour en sortir deux grandes poêles, en faisant sauter une dans sa mains pour le style.

Chose your weapon

Oris alluma les gazinières et posa sa propre crêpière dessus. Il fouilla dans un placard et trouva de l'huile et une patate. Il pris ensuite les deux poêles des mains de Saph. Les jaugea. Testa leur équilibre et leur maniabilité comme on teste une épée en tranchant l'air devant lui.

J'prend celle ci, elle a un déséquilibre sur l'avant. Je te laisse celle ci elle nécessite une poigne ferme. Je sais que d'habitude la casserole choisi son cuistot mais on a pas le temps. Première règle en cuisine Saph?

On ne parle jamais du cooking club ?


Nan on se LAVE LES MAINS! Allez hop va te frotter les mimines.

Saph, visiblement pas convaincu, parti se laver les mains.
Extrêmement déçu, tu pourrais avoir une règle qui claque plus que des mains propres sérieux

Ça claque moins fort quand c'est propre les mains? Fin jveu rien savoir on se lave zou.

Les poêles étaient bien chaudes, Oris fit craquer ses doigts.

T'es ptet lae pro d'l'infiltration mais là tu m'écoute ok jeune padawan? Faut rester souple sur le bassin. Frotter ta demi patate sur la poêle après l'avoir trempée dans l'huile. T'es prêt.e? zé partiiiiii!

Pendant toute la conception des pâtes Oris veille à la bonne consistance des crêpes de Saph en plus des siennes. Lui rajoute du liquide ou en enlève. Lui dit quand faut tourner et quand faut attendre sinon ça va coller. Faire des crêpes réussies c'est un art à part que même le narrateur ne maitrise pas. Au bout d'un certain temps une mécanique s'enclenche. Oris gère plus ou moins les trois poêles et Saph fout rien. Après avoir fouillé dans la cuisine iel revint.

Tu t'en sort? Ça c'est mon poulain ça!


Grande claque dans le dos remplie d'affection virile. Oris eu un pti sourire. Ouais ctun contact physique ouais.

Je gère la fougère. Essai de nous trouver de la confiture et de la chocopate pour manger avec. Tu veut une loupée? T'en à fait plein.

Cpas méchant. C'est juste réaliste. En plus les crêpes loupées elles ont toujours un cœur un peut fondant. D'ailleurs celle ci ont un parfum sympa! Peut être que le rhum était aux herbes, Oris a pas fait gaffe.


Dans l'appart des jumeaux, Ava se lève pour aller aux toilettes. Elle allume la veilleuse "Le manège enchanté". A la lueur rouge de la petite ampoule, on peut distinguer des lettres sur le paquet de fécule de pommes de terre.

Strigifeuille en poudre. Usage médical.

Et un peu plus bas.

Une pincée en infusion pour 1 litre de thé. Respectez la posologie.


1 heure du mat'. Los Angeles. Début de l'opération Chandeleur [PV Oris] Oris-s10
Merci infiniment à Saphouille pour ce kit Thème du personnage
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Dim 14 Mar - 21:22

Oris

Saphirre
Lacey

「 Opération Chandeleur 」


CW : consommation de substance psychoactive.

I see you’re a man of culture as well. I’m so proud of you Oris. T’as une ref. Tu comprends presque enfin c’que j’débite. Parce que la réciproque n’est étrangement pas toujours vraie.

Oris active le mode Gordon Ramsey et passe toutes ses phrases à l’impératif. Venant de quelqu’un d’autre ça m’aurait saoulé, venant de lui c’est franchement drôle et je consens à aller lui chercher ses armes contondantes pour faire le taf. Des poêles, pas des gourdins bande de shlag, putain vous avez jamais vue raiponce ?


«  J'prends celle ci, elle a un déséquilibre sur l'avant. Je te laisse celle ci elle nécessite une poigne ferme. Je sais que d'habitude la casserole choisi son cuistot, mais on a pas le temps. »


Apparemment il me choisit une poêle sur-mesure parce que j’ai une « poigne ferme », ce a quoi je répond par un subtil clin d'oeil. S'tu savais.

Il me parle alors de première règle en cuisine (réglementaire. Pas mon cycle, r à voir), qui n’était malheureusement pas une sublime référence a fight club. Tellement dommage. Ni fight. Ni club secret de cuisine. Je ne vous cache pas ma déception.

« Extrêmement déçu, tu pourrais avoir une première règle qui claque plus que des mains propres sérieux. »

C’est vrai, c’était l’occasion de faire dans le spectaculaire. Ou même garder celle du film, ça passait hyper bien. Personne ne parle du cooking club. Quand quelqu’un crie stop, la crêpe est finie. Seulement deux personnes par cuisine, un plat à la fois. Et enfin sixième règle c’était quoi dans le film ? Pas de chemise ni de chaussures. Wah, mais c’est chelou un peu des gens qui fond des crêpes torses poil et pied nus dans des cuisines interdites a une heure pareille. J'préfère pas avoir à expliquer ça si quelqu'un nous trouve. On va rester sur se laver les mains en fait.

« Ça claque moins fort quand c'est propre les mains ? Fin jveu rien savoir on se lave zou. »

Sage décisions. On est d'accord pour skip.

Après ça, Oris est partie, son âme perdue dans l'art ancestral de la cuisine. Je tâche d’en faire quelques-unes avec ma poêle à main ferme pendant qu’il élabore ses masterpiece à côté. On en grignote quelques-unes entre temps. J’en crame. Il recup ma poêle, pimps mes essais, les refaits et j’lâche l’affaire au bout de pas beaucoup de temps. Ouaiii ça m’saoule quand on me reprend autant, j’pref échoué tranquille avec mes crêpes moches donc s’il en veut des belles il a l’air de très bien se débrouiller seul. Ça m’laisse le temps d’explorer la cuisine en graillant une loupée encore chaude. Ma longue robe de chambre scintillante de tissus noble vole derrière moi tandis que je prends le virage d'un air pressé pour visiter.

D’un côté parce qu’on n’y a pas accès donc chuis curieux d'explorer. De l'autre parce qu’on sait jamais, quelqu’un pourrait avoir oublié son sac à main, ou les casiers du personnel pourraient être dans le coin.

Je fouine je fouine, trouve les meilleurs spots pour s’installer manger nos crêpes avec une jolie vue du parc en dessous. Edgy as fuck. I love it.

Puisqu'aucun sac n'est à l'abandon, je rejoins Oris pour faire semblant d’être utile via quelques encouragements et une p’tite tape dans le dos. Tavu comme je suis un bon support teammate ? Épatant. Qu’est-ce que tu ferais sans moi Oris.

« Je gère la fougère. Essai de nous trouver de la confiture et de la chocopate pour manger avec. Tu veux une loupée ? T'en as fait plein.
- Ouaiii j’sais les loupées sont les meilleurs, jalouse pas trop. »

Pauvre humain condamné à réussir ton entreprise. J’en prends deux et retourne dans la réserve où il y avait des choses intéressantes, finissant mes deux crêpes mourantes sur le chemin. Je manque plusieurs fois la poignée et fronce les sourcils. Whut ? C’est truqué ? Bon.

Je mets la main dessus et fou un coup d’épaule de grosse brute dedans pour entrer de manière fracassante. Coup d'éclat qui n'est pas nécessaire, mais in fact, ca m'as agacé de raté donc, méthode bélier.

Je repère de quoi nous faire un festin : chocopate, crème de marrons, confiture, sucre glace, miel. Ça va être bien. Ça va être très bien même. Il faudra que j’compense tout ça par le sport, mais well, j’ai envie de ce casse-dalle de l’insomnie donc j’me le fais.

J’arrive vers Oris, mes bras encombrer de pot, et je pose le sucre glace sur la ta-
… Sur le sol ?

Gmglgr. Waah, mais coopère la gravité, sérieux c’quoi le souci j’aurais juré avoir bien visé. Eh, c’p’t’être la fatigue ? Normalement je suis putain d’adroit.

Par méfiance au vu de mes précédentes bourdes, je tiens solidement contre moi tous les condiments, me mets BIEN au-dessus de la table en me repérant au fait qu’elle touche mon ventre, et lâche tout.

ZBAM.

Rien n’est cassé. Mais je plisse les yeux, le vacarme causé par le verre étant étrangement désagréable.

« Uh. T’as fini Oris ? Là-bas y’avais des plans de travail prés d’une fenêtre on serait grave posé pour grailler. Par contre j’te laisse porter les pots, j’dois être claqué j’fais tout tombé c’est insane.
- Hahaha ben alors on tient plus debout ? T'as l'air de pas tenir la fatigue. »

Eh. Si normalement j’tiens grave bien juge pas comme ça. Je m'appuie sur le meuble de derrière par sécurité, et croise les bras en regardant Oris, sourire en coin.

« Tu connais un truc qui tient pas la fatigue aussi ?
- La fatigue ? »

Techniquement… Oui. Mais est-ce qu’un concept est concerné par la propre réalité de ce qu’il incarne ? Wait. C’est pas le sujet. Je divague grave aujourd'hui. Pourquoi il a dit ça déjà ? Ah oui.

Je glousse un peu à la réflexion de la situation puis pointe du menton la poêle de Oris.

« Wah. Mindblow. Mais mauvaise réponse, c’était ta crêpe chacal, ça crame raide.
- Quoiiiii »

Oris tente de porter ses mains à sa tête, mais se loupe et se gifle. Et comme chuis un con, j’me moque allégrement de lui en riant aux éclats. La scène était absolument formidable.

« Mince j'avais même pas senti. Attends... Ouais j'avais pas senti. »

Et bah si même ton flair te fait défaut on est mal barré si t’avais l’intention de chasser la crêpe. Même si tout de suite y’a pas que son flair qui s’est fait la malle, la bouffe aussi. Il essaie de la faire glisser dans le plat, elle tombe au sol. Je la ramasse et manque de me casser la gueule. Mais j’crois qu’il s'est rendu compte de rien. Bon la règle des cinq secondes et respecté, donc je me l'enfile même si elle est un peu cramax max.

« Je crois qu'on en a assez. Let's make some fuuuun. »

Il part avec le plateau de condiment et j’ai malheureusement pas fini de me relever. Mais pourquoi il parle a 120 décibel ? ... Non c'est pas ça. J’entends ses pas hyper fort aussi.
Qu’est-ce-qu’il-ce-passe. Le sommeil ? Non j’ai pas sommeil. Je suis juste détendu. J’sais pas trop. On se posera ces questions plus tard, là faut pas que j’perde mon pote ça sera déjà bien.

« Atteeeend. Tu vas beaucoup trop viite, Hé, calmos Sonic. »

Je le rattrape un peu laborieusement. Près de la fenêtre et me pose à côté de lui en essayant de grimper sur le plan de travail. J’pique une crêpe, la tartine de crème de marrons la tendant vers Oris pour lui proposer « Santé ? » comme pour trinquer des verres de champagne. Mais Oris n’a pas fini sa « crêpe ». Oui c’est entre guillemets. Parce qu’avec 15 cm de contreplaqué de chocopate, on est plus sur un mur porteur qu'un en-cas. Il prend le temps de rajouter de la chantilly et je le regarde d’un air blasé, ma crêpe en l’air depuis au moins 2 jours.

« Santé ! Jsuis trop content qu'on mange des crêpes à 1h du mat.
- Yup, moi aussi, n'app Oris, c’t'un plaisir de transgressé les lois de l’école avec toi. »

Et une crêpe. Et deux crêpes. Et de trois allez hop, on enchaîne et on s’goinfre comme des malpropres.

Seulement voilà, au bout d’un moment a enjoy la bouffe en papotant… À quasi plus de crêpe. Enfin s’il en reste, mais on a assommé la majorité du tas.

Et.

Chuis iiiiiiiienb. Faudrait faire ce genre de soirée plus souvent.
C’est vrai chuis quand même quelqu’un de nature nerveuse, mais là… wah, mes muscles sont hyper détendus je connaissais pas cette sensation. Ni stressé, ni sur mes gardes, ni à deux cents à l’heure, ni agressif. Nan, chuis juste... tranquille. Les cuisines c’est un spa ou bien ? Pourquoi personne ne m’a jamais dit c’que ça faisait de pas être une boule de nerf ?

Ca fait beaucoup de surprise non ?

Pourquoi Oris il est pas à l’endroit ? Et pourquoi j’ai l’impression que la crêpe dans ma main vibre ? Chelouuu gars.

Ça le fait avec tout ?

« Oris, je crois que j’entends avec mes mains. »

Je tente de toucher l’épaule de Oris pour voir, enfin, entendre, mais lui mets la main sur la face. Oups. Il est figé. Oris est jamais figé ? OH NON J’L’AI BEUGNÉ ?  J’enlève ma main. Ouf. Il a les yeux ouverts. Et j'entendais pas avec ma main. C'est juste que... c'est flou.

« Jcrois j'entends les odeurs, mais jles sent plus.
- UUUH ça s’tient, mais pourquoi tu cris !? »

J’ai l’impression que quelqu’un a foutu le volume de la vie À FOND. Les bruits se hiérarchisent mal, leurs provenances aussi. Le goutte à goutte de l’évier résonne comme dans une église, le gloussement amusé de Oris s’éloigne et s’approche à nouveau et je phase complètement, amorphe.

« Je crie pas. Alley on est aprti pour un ASMR okalm »

Je te suis infiniment reconnaissant du chuchoter, mais...

Ce que tu dis n’a aucun sens ou alors c’est mon cerveau qui n’en a plus aucun.

« Jcomprend rien à ce que tu racontes gros. Tu veux faire d’l’assémére avec les bruits des odeurs ? Chéper... Wow... Fait chô en plus. On a p't'être besoin d'un peu d'eau ?
- Ouyais dlau c'est bien dlau. »

Ouaiiii… Genre boire, c’est vraiment un super concept. Je glisse une jambe en dehors du plan de travail. Une deuxième. Et je chute à plat ventre sur le sol, le regard plissé au loin, la tête penchée.

Les murs pivotent ou c’est seulement mes perceptions ? Je me redresse, m’appuie lentement contre le placard et me colle à lui, ayant l’impression de tomber dessus comme s’il était mon nouveau sol alors que je perds pied.

La cuisine tourne, tourne et la gravité danse, danse. Et je suis au milieu de ce boxon de sens, à entendre les sons amplifier, déformer. À ne plus savoir où mon corps se situe, à ne plus pouvoir croire ce que ma vue susurre, ce que ma peau observe.

Et je me sens si calme et si apaisé au milieu de tout ça. La carcasse alanguie, l’esprit engourdit en un délicieux nœud de pensées floues, un non-sens libérateur. Le monde est distordu, déviant, mais quelle importance tant qu’on s’y sent bien.

« Oris tu vois tout ça aussi ? J’sais pas ce qu’il se passe maiiiis… »

Je ris, tout simplement, pour aucune autre raison que le fait d'être aussi serein.

« J’crois que j’aime bien. Mais que même si j’aime bien, j’peux pas aller chercher d’l’eau mdr. Pas grave. On n’est pas bien là, toi, moi, et la lune au-dessus du parc ? So romantic. »




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Sam 10 Avr - 18:04
Pétédeher en fait c'est le bazar. On pourrais dire que c'est même le bazazar. Oris a pas trop écouté Saph qui proposait de l'eau. Il était trop occupé à renifler la chocopâte. Figurez-vous qu'elle a pas d'odeur...

J’crois que j’aime bien. Mais que même si j’aime bien, j’peux pas aller chercher d’l’eau mdr. Pas grave. On n’est pas bien là, toi, moi, et la lune au-dessus du parc ? So romantic.

Nan mais c'est pas grave. Si on a la bouche pâteuse on reprendra des crêpes. On est hy-per bien là. Je suis très très bien posay.

Le frisé posa sa main sur l’épaule musclée de lae dreadeux.se et renifla sa chevelure. pas d’odeur non plus.

Tu fait quoi gros tu m'as pris pour un rail de verveine ?

T'as entendu?

C'est le veeent, du changement. Saph regardait le vide d’un air stun.

Comme un bruit de truc awesome, ah mais non c'est toi .

Iel ris sincèrement avant de voir la mine déconfite d’Oris.

Ah mais chuis vraiment un boloss en faite j'avais r capter.








T’inquiètes, t'es chou gros.



Faut vous avouer qu'à partir de ce moment là ça commence à monter. La strigifeuille monte au cerveau dans une belle artère juste ouverte rien que pour elle. En biig défilé vers les neurones. Les bottes qui claquent, les drapeau "Drug nation" et tout le toutim. Et c'est pas les trois super-vitamines que Oris a mangé en CM2 qui vont les arrêter. Déjà que l'odorat s’était fait la malle, des petits vertiges arrivent en mode sneaky pour tej les oreilles internes. Un frisson remonte le long de la colonne. C'est juste le tissu du pyjama qui touche les vertèbres, pourquoi c'est aussi plaisant? Oris frotta ses doigts et se chatouilla lui même en sursautant.

Saph c'est trop golri jme chatouille tout seul!

Mais what que passa? Il a eu des fourmis dans tout le corps pendant une nanoseconde et maintenant vla que le meuble dans son dos lui fait presque mal. Cette position est pas confortable. Alors Oris essaie sur le sol mais le carrelage parait hyper froid! Comme si c'était des kinder pingui qui sortent du frigo. Faut tenter un autre moove... Debout? Pire idée il arrive pas à se relever. Il faudrait une surface tiède et ferme. Mais faut oser demander. Oser Saphirr'meh.

Jpeu m'allonger sur... Ouais fin là quoi? J'ai froid sur le meuble.

Oris posa sa tête sur les genou/cuisse fermes de Saph. Ah ben c'est déjà mieux! Y'a pas de fourmis chelous ou quoi. Mais c'est un contact physique so...

Ptdr, c'est trop marrant parce que j'arrive pas à comprendre ou t'es c'est n'imp. Also, j’espère que je suis pas en train de me casser la gueule sur toi.

Nan j'ai la tête sur tes genoux. C'est bizarre comme sensation... T'as déjà eu la tête de quelqu’un sur tes genoux?

Non jamais je leurs ai coller dans le nez avant en principe. Tu fait ça souvent toi ?

Oris tendit la tête pour capter le regard de saon poto.

Taper les gens? J'aime pas. Jme dit que si ça devait m'arriver j'aimerais pas donc je tape pas. Et pi j'arrive pas à en vouloir aux gens. Et toi?

MDR la question à vingt euros. Vu le nombre de castagne desquelles iel rentrait quand iel venait gouter la question elle est vite répondu.

T'es sur de vouloir entendre la rep ?

Nan mais j'osais pas dire que je la connais. A trois on l'a dit ensemble?

Okay.

Une...

Deux...

Trois...

Ensemble ?

T'es gentil mais tu tapes souvent parce que c'est plus simple pour toi comme ça tu as l'impression de vite régler les problème alors que c'est pas le cas? Oh...

Le frisé venait de capter les yeux sombre de Saphirre. Comme du chocolat noir on aurait pu se noyer dedans. Iel s'attendait pas du tout à une réponse pareille et avait un regard dur, presque mûr lol.

Wesh c'est quoi ce snipe ? Enfin... C'pas faux. C'est plus simple. Mais ça règle plus de problème que c'que tu crois.

Oris reposa sa tête. Bon ben c'est pas dans son état qu'il va lae faire changer d'avis. Et puis faut bien qu'iel se défoule aussi.

Mais du coup on s'perd dans l'sujet. T'aimerais des fois avoir un kelkun sur les genoux? Chaipa. Quelqu'un que t’aime bien.

Heu. J'sais pas c'est chelou un peu non ? J'ai jamais été hyper affectueuxe donc j'pourrait pas te dire.

Iel agrémenta sa phrase d'un patpat sur ses cheveux chatains et Oris se mis a ronronner. C'est plus fort que lui, quand on touche à ses cheveux avec l'invention massage du diable là, il se contrôle pas. Mais là en plus ça fait comme une mini explosion atomique dans son cerveau. Il arrive pas à réfléchir.

Hé mais t'es soyeux ???

Xdghejrv Gnampoing à l'gneuf... mais jme suis mal exp.... exprimééééé.

Oris posa sa tête de coté histoire que la zone la plus érogène sensible soit loin des mains de Saph.

Y'a bien quelqu’un que tu aime beaucoup? A qui tu aimerais faire d'énormes câlins? genre tes parents ou tes frères et sœurs.

Uh. Non. Leur cracher a la gueule serait plus approprié.

Ok. Si on utilise le traducteur de Saph ça doit vouloir dire que ses parents iel les aime pas du tout.

Oh... Toi aussi ils s'occupaient pas trop de toi?

Heu. On va dire ça. C'est le cas pour toi ?

Je les aimes beaucoup hein... Mais quand ils étaient a la maison ils se criaient tout le temps dessus et j'aime pas ça. Du coup Ava et moi on restait dans la chambre.

Ah fuck ils s'entendaient pas ? Chié. Ça devait être reloue. T'sais des fois les gens devrait arrêter de s'obstiner à vivre ensemble si c'est un calvaire pour eux, c'est chiant que ce soit dans vot' gueule que ça retombe.

Le gamin porta ses doigts à son nez. Il sentait toujours rien. EN plus il commençais a avoir des vertiges et des yeux humides.

Bah maman est avocate avec un pouvoir de persuasion. Papa est comptable avec un pouvoir mémoriel. T'imagine?

Uh. Tendu. Enfin, individuellement pratique mais j'imagine que ça devait pas être hyper fair si iels s'engueulaient. Tu les voies toujours ?

Oris posa sa son visage tête bèche pour pouvoir croiser le regard de saon poto. Étonnamment il stime pas, il est juste posay. Pas de claquement de langue, de jambe qui tressaute ou de signe d'hyperactivité. Oris t'es dead? Ca tourne un peu. les nerfs sont au taquet par contre. Il a l'impression d'avoir plein de petites chair de poule sous la peau. Comme du sucre qui pétille.

Je les appelle des fois. Et toi c'est quoi les métiers de tes papa maman?

Ce qui me sert de daron travaillait dans un hôpital, puis il a du arrêté pour pouvoir m’élever donc il est devenu instructeur. Ma génitrice c'est .... C'est une salope de militaire c'est tout.

Le frisé releva la tête.

Vu comment tu dit on dirait que c'est une méchante.

Hmm. Qu'elle crève.

Il est pas psy le Oris. Il est même pas non-cheper. Mais ça se voit dans son visage que Saph parle d'un sujet pas cool pour elui.


Saphouille?


Saph. Mais ouais ?


Tu va me renvoyer bouler comme disent les jeunes mais... Ça te dit un câlin? Ça résous pas le souci mais ça fait du bien.


Heu, si tu veux ? Enfin, chais pas, c'est p't'être pas 100% le moment là. Ça va, t’inquiète...

Avant qu'iel ai pu terminé sa phrase, Saph se retrouva avec un nain de jardin frisé et binoclard sentant bon les crêpes accroché au cou. Un big câlin plein d’affection. Iel tapota son dos d'un geste vague. Oh tiens c'est comme Mitre! Décidément. Oris fait peut être mal les câlins. En tout cas les coups répétés dans le dos firent vibrer les vertèbres nouvellement très sensible. Oris mis donc rapidement fin à l'étreinte. les joues rouges. Tant qu'il était là avec une personne qui... qui s'y connait on va dire. Peut être qu'iel pouvait l'aider.


Saph? Tu as l'air de t'y connaitre en... En truc d'amoureux...


Truc amoureux ? Tu veux dire pour bouyave ?

Le retour du stim. Oris tortillait la ficelle de son tablier à toute vitesse.

Oui mais non. j'y connait rien en fruit exotique. Jte parle du fait que t'es une personne stylée donc t'as forcément déjà du avoir des copains ou des copines et jme disais que ... Tu pouvais ptet m'aider...

Ouai, j'm'en sort pas trop mal pour pécho mais ça dep' du contexte.

Iel posa sa tête sur sa main comme une diva et souris à nouveau

Vasy Oris, racoooonte moi dont tes déboires je suis toute ouïe.

Ben eux...

On vous a déjà dit que Saph était adorable avec son sourire de canaille? Ce pti sourire en coin qui remonte les fossette et accompagne les yeux.

C'est cette histoire de crush...

Regard ambre face à regard chocolat. Une pointe d'inquiétude dans les yeux du plus ptit.

C'est quoi la règle? C'est forcément une seule personne?
Quand Ava a crush sur Lucas c'était évident apparement. Sauf que moi ce que j'ai compris c'est qu'il lui plaisait énormément. Mais des gens qui me plaise énormément y'en a plein. C'est lequel mon crush?


1 heure du mat'. Los Angeles. Début de l'opération Chandeleur [PV Oris] Oris-s10
Merci infiniment à Saphouille pour ce kit Thème du personnage
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Lun 12 Avr - 20:06

Oris

Saphirre
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「 Opération Chandeleur 」



La tête dans les nuages, les nuages dans les yeux. Le regard perdu dans le vague, et les vagues dans les écoutilles. Parce qu’elles, sont grandes ouvertes et entendent tout. Tout ce qui est réel comme la respiration de Oris, le vent dehors, le craquèlement du bois. Des choses plus fiables que les masses informes, colorées, saturées qui semblent danser pour moi ce soir.

Je crois que je suis stone. Je sais pas. On parle, on parle avec Oris, et j’ai juste envie de rire bêtement parce qu’il est… chou et drôle. Et que je me sens léger. J’ai très peu conscience de mon corps, de sa position, mais je pense… m’être appuyé contre le meuble. Oris m’affirme que sa tête est sur mes jambes, mais je ne perçois pas assez bien mon environnement pour m’en rendre compte. Imaginez voir uniquement des formes à l'aspect instable, et ne plus savoir où vous situer dans l’espace ; c’est donc un miracle que ma main ait rencontré ses cheveux. Grave soyeux d’ailleurs. Sa réaction quand je caresse sa tignasse par réflexe me fait rire. Alright then, i don’t want to break your nerve, you can just tell me to ‘nop’.

La discussion dévie, prend un virage brutal qui n'annonce rien de bon. Mon imagination trace les métaphores de ce que je perçois, comprend, dans les taches de couleurs.

Une route anguleuse et sombre sur un fond rosé comme un printemps. Route sur laquelle l’accident est vite arrivé. Voiture Bordeaux.

Les parents, Oris, vraiment ? Ça me tend. Je flotte trop pour stopper la bagnole, mais j’essaie d’orienter la conversation vers lui. Sa famille. Ça n’a pas l’air fun entre eux.

La route se divise, s’effiloche en myriade de fils qui s’assemblent et se désassemblent en une étrange chorégraphie ondulatoire. Des silhouettes sombre comme le goudron se forme dans une gestuelle saccadée, se dispute et brise leur cadre.

« Je les aime beaucoup hein… Mais quand ils étaient à la maison ils se criaient tout le temps dessus et j’aime pas ça. Du coup Ava et moi on restait dans la chambre. »

L’éclat d’un débris tranchant brille puis il se mue en liquide, coule en plusieurs longs tracés de sépias. Leur trajectoire droite dévie pour y dessiner deux formes discrètes, cachées. Le vent souffle. L’encre séchée s’envole en myriade d’oiseaux de papier.

J’arrive à lui répondre, au fur à mesure en me concentrant sur ce que j’écoute, sur ce qui est réel. Mais c’est étrange. D’être perdu entre deux connexions. Celle de ce que je vois et celles de ce que j’entends. Tout est divisé, mais si bien rangé qu’il n’y a pas de problème à le suivre.

« Je les appelle des fois. Et toi c’est quoi les métiers de tes papa maman ? »

Les oiseaux de papier se réunissent en nuée. Elle grouille, fourmille en remous, pullule, grossit puis se rigidifie en arme à feu.

Concentre-toi. Arrête de te crisper. Écoute.

« Ce qui me sert de daron travaillait dans un hôpital, puis il a dû arrêter pour pouvoir m’élever donc il est devenu instructeur. Ma génitrice c’est .... C’est une salope de militaire c’est tout. »

L’arme tire et se déforme à nouveau en masse fragmentaire et indigeste dans son recul. Le plomb qui en est sorti tombe à terre comme une balle de jeu, rebondit au sol. Puis s’élabore en grandissant, transmutes-en une créature à quatre pattes immense et instable, se distinguant par l’intérieur de sa gueule, entièrement blanc dans la forme noire.

« Vu comment tu dis on dirait que c’est une méchante.
— Hmm. Qu’elle crève.»

La masse fragmentaire est devenue silhouette, la silhouette devient fragment lorsque la créature claque sa mâchoire dessus. Tout devient un ramassis chaotique de fil, de vague et de géométrie agressive.

« Tu vas me renvoyer bouler comme disent les jeunes, mais… ça te dit un câlin ? Ça ne résout pas le souci, mais ça fait du bien. »

Mes yeux se sont humidifiés. Mon souffle est différent ? Peut-être qu’il l’a vue ? Pourtant j’ai réussi à répondre. Pourtant il ne devrait pas voir si je ne le veux pas.

Ma réponse est bafouillée. Pas assez clair, pas assez sûr, pas assez fausse.

Mais je sens les bras de Oris s’enrouler autour de moi et les images retombent. Littéralement.

Les tracés s’écrasent gravitairement en flaques et éclaboussures et se rétractent pour s'étendre à nouveau et dévorer l’horizon. Le lac de reflet est calme pour l’instant.

Mes épaules se détendent. Je ne sais pas si je voulais d’un câlin, mais il faut croire que… ça a aidé ? Mes émotions se balancent de l’une à l’autre et j’en suis seulement devenu le spectateur, le regard dans le vague depuis tout à l’heure puisque je suis pas capable de voir autre chose que le film de mes pensées.

C’est hors de contrôle. Mais on dirait que les visuels s’apaisent au fur et à mesure que l’on parle ?


« Saph ? Tu as l’air de t’y connaitre en… En truc d’amoureux… »

Les éclats de gloussement y créent des éclaboussures joyeuses, de texture et couleurs variées, des remous nés de ce rythme.

« Oui, mais non. j’y connait rien en fruit exotique. Jte parle du fait que t’es une personne stylée donc t’as forcément déjà dû avoir des copains ou des copines et jme disais que… Tu pouvais ptet m’aider… »

Les effervescences moirées s’accentuent en geyser et vague amusé comme si un groupe de personne s’y bousculait, mais le paysage est vide et la houle, solitaire. La cadence des secousses s’apaise pour redevenir une surface plane et lénitive.

Il me fait marrer à me prendre pour un expert en amour alors que je ne suis jamais sortie avec personne. Je suis déjà tombé amoureux. Je me souviens d’Ellie par exemple. C’était agréable de parler avec elle. De se laisser porter par des choses simples. Mais dès que les idées se précisent et que quelque chose de sérieux semble envisageable, les gens en attendent toujours trop. Qu’on partage ce qu’il y a en nous. Qu’on les comprenne. Qu’on leur fasse suffisamment confiance pour chuter dans le vide les yeux fermés parce qu’on est censé savoir qu’ils sont là pour nous rattraper.

Tombe, tombe, tombe. Sens le vent qui mord ta peau, claque et soulève le tissu de tes vêtements, t’envole. Les cheveux ondoient, puis disparaissent en courant d’air. Qui de mieux que la brise pour tracer les sinuosités de l’interrogation ?

Je n’ai aucune légitimité à conseiller Oris, mais je vais le faire quand même. Moqueur que je suis, je glisse une main sous mon menton d’un air amusé, pour jouer l’élégance par les gestes puisque j’en suis incapable par les mots.

« Vasy Oris, racoooonte moi donc tes déboires je suis toute ouïe.

— Ben eux… C’est cette histoire de crush… C’est quoi la règle ? C’est forcément une seule personne ?
Quand Ava a crush sur Lucas c’était évident apparemment. Sauf que moi ce que j’ai compris c’est qu’il lui plaisait énormément. Mais des gens qui me plaise énormément y’en a plein. C’est lequel mon crush ? »

Éclat de rire amusé, des notes dans le vent, encore.

Il est tellement perdu c’est adorable.

« Oris, tu as déjà entendu parler de polyamour ? Visiblement non. Mais en gros c’est tout à fait possible d’être amoureux de plusieurs personnes. Le tout c’est que si effectivement, relation il y a, tout le monde soit ok. Donc faut en parler. Mais t’as pas à choisir de crush. » j’hausse les épaules « Ça serait hyper bizarre.
— Alors jsui normal ? »

J’hausse un sourcil, le regard toujours figé dans le vague, un sourire au coin des lèvres.

« Heureusement qu'non. Si on était pas des weirdos ca s'rais chiant, t'es bien plus fab que normal.»

Plus de paysages, de concepts construits. Juste des lueurs chaleureuses flottantes, irréelles, et distendue comme la voute d'un tunnel routier, néons dénaturé par la vitesse.

« Dit Oris… juste une petite seconde toi aussi tu voies plein d’images bizarres ?
—Tu sais tu dis que je suis fabuleux, mais je sais pas si mels crush s’en rendent compte… Des images bizarres ? genre quoi ? »

Hmm… je suis pas en mesure de traiter de deux sujets à la fois je… on va se centrer sur l’essentiel. Le reste de toute façon… c’est là. Et ça ne me perturbe pas. J’ai l’impression que c’est normal, que ça fait partie de moi, c’est étrange.

« … Non laisse tomber c’est pas important. C'est qui ces fameux crush ? »

Je l’entends gigoter. Peut-être que le sujet est pas confortable ? Au pire il me le dira.

« Tu dis rien hein ? Jsai que jpeut te faire confiance, mais on sait jamais. Tu dis rien hein ? Steuplé.
- Oris, j’suis peut-être pas fiable sur tout, mais j’suis certainement pas une balance t’inquiète. »

Et c’est vrai. À quelques événements près, je suis une tombe. C’pas mon genre d’aller cafter, et si ça concerne mon cercle j’vois pas pourquoi je lâcherais quoi que ce soit.

« Bon alors… » J’ai la vague impression qu’il tire sur mon t-shirt « Déjà y’a Bitre. Je lae trouve trop fabuleux on dirait un elfe. C’est lui qui m’a offert mon lapin pour Noël tu savais ? Tu crois que c’est un signe ? En plus une fois j’avais de la pâte à crêpe sur la joue il l’a enlevé. Il est vraiment chou.

— Bitre ? » Je ricane « Lae grand.e avec le raton là ? J’sais pas si je dirais chou, mais giga bg par contre carrément. Vous avez l’air proche. Tu lui en as parlé ?
— Lui en parler ? Comment tu fais ? Moi quand j’essaie j’ai plus les mots dans le bon sens quoi… iel a des cheveux de fou. ET en plus les yeux waouw »

Oh c’est plutôt simple. Je ne fais pas. Le peu de fois où ça m’est arrivé ça n’avait pas assez d’importance pour que je surmonte ça. Ou c’était peut-être juste une époque ou pas grand-chose n’avait d’importance ? Ça finit avec ce que je sais faire ; le conflit. Alors, savoir comment en parler…

« Je… j’sais pas. Comment. Enfin c’est pas que… Au pire tu lui dis comme tu le sens non ? Même si les mots ne sont pas dans le bon sens. Qui en a quelque chose à foutre du sens. »

En tout cas, aussi chéper, personne.

« Oui, mais dit comme ça ça a l’air facile. Tout le monde est aps aussi magnégnegnétique que toi »

Je sens un truc qui me tape. Je porte ma main vers mon plexus pour capter ce qu’il se passe et je crois qu’il m’a juste mis une frappe affectueuse. Je ris à sa réflexion.

« Ça aide juste à plaire physiquement et a pécho ça. Pas pour le reste. » Je lui adresse un sourire taquin « Et juste lae grand.e blond du coup ?
— Alors non… Y’a aussi ton colloc… Il est si chou… Avec ses cheveux noirs »

Mordred ? Legit crush. J’veux dire, on en a même parlé avec April. Il a un potentiel qui crève le plafond. Et ouais damn ses cheveux ils sont tellement soyeux et élégants. Et il a un visage de dingue. Des traits super fins, mais une vraie vraie gueule.

La clarté croît, les halos se multiplies doucement, occupent de plus en plus l’espace par pas pour l’envahir ; pour le combler.

« Ouai… Pour le coup complètement d’accord avec tes goûts Oris. Il est hyper beau. Et il a un sourire de dingue. »

Genre, cet air un peu taquin, joueur. Non, mais soyons clairs ; s’il faisait l’effort il pourrait faire craquer n’importe qui avec sa gueule d’ange autant que sa sale face de provocateur des fois. C’est une différence que j’ai notée avec les gens que je considère bg juste parce qu’ils le sont. C’est difficile a expliqué, mais comme si ce que je trouvais vraiment beau, même si son visage l’est, c’est ce qui ressort de ses expressions. De sa gestuelle. De lui.

« Et puis la silhouette fine. Andromysogyne on dit ?
— Androgyne. Mais même c’est pas qu’une question d’apparence j’veux dire… Il est amusant, intelligent, intéressant, et… Enfin j’me suis rarement autant entendu avec une personne. »

Tout est naturel avec lui. Le silence a le poids qu’il faut. La parole va de son gré. Discuter avec ne demande d’effort, pas comme avec les autres. Au contraire ça me recharge. Ça me conforte. Ça fait cette sensation chouette de chaleur, au niveau du plexus solaire. C’est agréable.

« C’est toujours… hyper plaisant de parler avec lui tu trouves pas ? »

Les lueurs occupent tout l’espace sauf des interstices entre elles. De minces étoiles noires aux fines branches, une forêt enneigée vue du ciel. Les traits qui pourraient être des rameaux bougent, se manifestent pour pousser, s'étirer. Ils esquissent les contours d’un visage, dont tu parles, un visage, qui lui, trace ton sourire.

C’est étrange, je n’arrive pas à visualiser les choses autrement… Les images n’apparaissent plus dans ma tête, mais se forment sous mes yeux, remplissent l’espace de l’environnement que je ne perçois plus.

« Sisi a fond. En plus il a toujours de bons conseils. Franchement y aurait pas ma sœur ce serait le best mage noire de l’école
— Ouai c’est clairement une tête. Il est vraiment doué. Je sais pas s’il se rend compte d’à quel point.
— Bref voilà jl'aim beaucoup. En plus c’est tellement un artiste. »

Un artiste ? Ouais, alors ta vision de l’art Oris elle est quand même space. C’pas une flèche dans les activités en question. Enfin si, y’a une certaine forme d’art dans la stupidité dont on peut faire preuve parfois. Ça demande créativité, technique dans la réalisation, volonté de l’artiste, message à faire passer. Tout y est. Mais pas dans le bon sens. Alors je ricane allégrement.

« Un artiste de la connerie surtout pour le coup.
— Ben non il peint super bien ! Je te montrerai ce qu’il fait au club d’art c’est ouf !
— … Mais attends tu parles de qui ?
— Mais toi tu parles de qui ? »

Qu’est-ce que… Non… J’aurais pas... mal compris ? Je sens mon visage se réchauffer. Non, je suis quand même pas en train de rougir, je…

Tout bouge beaucoup trop vite. Les branches vues du ciel sont tombées en bas de l’image comme des étoiles de bois noires et elles partent en fumée. Trop de fumée, beaucoup trop par rapport au volume de la matière de laquelle naissent. Des volutes démesurées, des circonvolutions qui masquent la vision.


« Bah… De Mordred ? Je sais pas t’as dit… Oh.
— Mais attend... Mordred c’est un mage noir ? »

Fuck, il parlait bien de Elias. Mais putain il n’aurait pas pu être plus clair ?! J’veux dire il a juste dit « Ton coloc chou avec les cheveux noir » donc j’ai cru… Enfin ça collait davantage quoi ! J’aurais pu poser la question, mais… Dans l'hypothèse, ça paraissait logique.

« Mais, évidemment, c’est… »

Je tente un facepalm, mais ne trouve pas mon visage.

« T’es tout rouge… Ça va ?
— Heuuuu ouai, tranquille, c’est à cause de la luminosité. »

Je sais pas. Je… C’est un peu la honte du quiproquo et beaucoup d’incompréhension. Je ne saisis pas. Y’a un truc qui cloche dans l’échange. Oris éclate d’un rire cristallin, mais moi je ne rigole pas du tout.

« Ouais la luminosité ouais
— T’insinues quoi ?
— Ca va, ça va je rigole. Mais j’osais pas trop te l’avouer, mais mon crush numéro un c’est un peu beaucoup Mordred aussi »

Je plisse les yeux, toujours dans le vide. Y’a trop de choses qui m’échappent. Je crois que je ne comprends rien. En fait, je crois que je n’ai jamais rien compris.

« Mais quoi ? Attends “Mordred aussi” ? Pourquoi tu dis ça ? Et pourquoi t’osais pas trop me l’avouer ? »

J’ai l’air perdu et le fait que je ne sache pas où poser mon regard n’aide pas à me donner l’air moins nerveux. J’ai besoin qu’on m’explique. Qu’on ne me prenne pas l’épaule pour me guider pas à pas à ce qui est en train de se dérouler hors de mon contrôle, pour démêler le vrai du faux, et me confirmer que ça va bien se passer. Parce que les informations sont si lentes à émerger. Si complexe à saisir. Tout m’échappe ce soir. Mon cœur s’emballe et chaque battement ponctue mon esprit d’un nouveau point d’interrogation. Et ça s’accélère. Ça s’accélère.

« Non, mais c’est parce que t’as l’air de vachement crusher dessus aussi. Désolé je voualsi aps te mettre dans l’embarrassementage »

C’est ça.

Mais oui c’est ça.

Pourquoi c’est ça ?

Lentement je remonte mes mains sur mon visage. Je suis obligé de leur faire frôler mes épaules et mon cou pour situer les choses, et réfugie ma tête dedans. Putain. Non. Enfin si. C’est évident. J’aurais pas parlé comme ça de Elias, Ingi, April où Oris. On n’a pas envie de se noyer dans le regard de ses potes bordel de Saphirre fucking Lacey. On n’a pas cette même envie de construire un truc avec, de s’en rapprocher pour tisser quelque chose de nouveau et d’aussi amoureux que ça sonne dans ton crâne. Putain.
Comment j’ai pu être aveugle à ce point.

Ça fait des mois. Des mois que ça traîne. Des mois que j’me traîne. Dans un ramassis d’excuses. Pourquoi ? Ça me fait peur à ce point ?

Les volutes tourbillonnent, tourbillonnent puis cessent leur démarche si lente qu’elle en était étouffante. Elles se figent dans l’instant et se rigidifient comme la peinture qui sèche sur un tableau en une myriade de griffures et d'arceaux qui s'entrecroise, des arabesques de givre fumé.

Oui, c’est absolument terrifiant et précisément parce que je tiens à lui plus qu’à tous les autres. Ça, c’est clair. Depuis un moment. Mais ça signifie aussi que je veux pas risquer de piétiner ça. Où seulement que je suis pas encore prêt à me dire que j’ai vraiment envie de plus que de juste le terme d’amitié.

« Et puis aussi paske… C’est chiant… Si tu sort avec Mordred je perd deux crushs… »

Je relève la tête de mes mains, ce qui ne change foncièrement rien.

Oris crush… sur moi aussi ?

Je prends une longue inspiration.

« Un. Seul. Mental. Breakdown. A. LAFOIS. File-moi une crêpe stp. »

J’ai besoin de me changer les esprits et je suis en incapacité physique de me diriger vers l’eau. Alors je choisis ce qui vient. Je l’aurais bien pris en main malgré mes difficultés, mais Oris m’a directement foutu la crêpe dans la bouche comme une grosse brute.

« CHUI DÉSOLÉ »

Je menace de m’étouffer et croque et avale en urgence la partie en phase critique de la crêpe et récupère la partie encore intacte dans sa main. Je tousse pour essayer de me remettre de cet acte de brutalité sans nom.

« ORIS PUTAIN, J’AI RIEN CONTRE LE FAIT QUE TU M’ACHÈVES BIEN AU CONTRAIRE, MAIS FAIS LE BIEN. »

Fait moi plaisir, fait en sorte que ce soit le coup de grâce, rien à faire que mon épitaphe raconte une histoire de crêpe. Ça sera, in fact, plus simple que de réfléchir. Et que de te répondre. Putain tu me sors de mois de déni, et tu m’annonce ça à la suite à quel point tu n’as aucune race Oris. DOUCEMENT. Mais non. Il se jette à mon coup en psalmodiant.

« pardonpardonpardonpardon
- Non mais ça, c’est pas grave putiiiiiin. Uh.’

Je jette ma crêpe je ne sais où, pas en mesure de la ranger ou de la bouffer. Je passe mes bras autour de Oris et réfugie juste ma tête contre son épaule parce que je suis en train de décéder de questionnement et que… Haaaa. Ouais. Pour une fois. Ok. Câlin.

« Nan, mais jte met dans le mal en t’avouant un crush. Jsui pas normal Saph.
— Oris, j’suis assez grand pour me mettre dans le mal tout seul rassure toi t’y es pour rien. J’crois que je suis juste beaucoup plus à l’ouest que ce que je pensais. »
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Oris Akina
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Mar 28 Déc - 21:42
Non mais faudrait réfléchir. Jveu dire là c’est coincé on n’arrive à rien ça donne que dla purée. Le cerveau est complètement engourdi… Vous savez comme quand on est dans un énorme plaid en hiver et qu’on veut pas aller à l’école. Bah voilà. Oris il veut pas aller à l’école. Non j’ai pas dit ça…

C'est grave d'être très à l'ouest ? Paske jme sent bizarre aussi


A l'ouest ? Iel ricana  Bitch,you high as fuck, c'pas la meme direction.

De koua? Pas compris. Dans le doute on se cudlle un peu plus contre saon poto. Oui ça veut rien dire.

Bon ben du coup c'est une bonne chose si tu réalises que t'es à l'ouest ?

Iel s'est un peu crispé. Heu. Ouai. J’en sais foutrement rien pour l’instant, j’imagine que oui ? T’pose de ces questions.
Y'a un moment de silence. Tu peux me lâcher ? J’aime pas qu’on me tienne trop quand je suis… comme ça.

Le frisé lâcha précipitamment. Rouge brique oui.

DESOLE

No prob.

Vite vite trouver un truc à faire pour dissiper le malaise. Oris marcha à quatre pattes jusqu'à la crêpe laissée au sol et la posa soigneusement sur le tabouret, comme un napperon.

Ça fait longtemps que tu crush ?

Sacrebleu. Tout à coup le tabouret est vachement intéressant. Les mains du frisé laissent entrevoir des brillances dorées.. Comme s'il avait mis des paillettes. WTF il se passe quoi?

Sur qui ? La ptite voix qui connaît la réponse.

Sur ouam. Si j’ai bien compris ?

Oris retourna s'adosser contre saon poto. Le dos frissonne toujours au moindre contact avec quoi que ce soit même le pijou. C'est terr-i-ble-ment plaisant mais ce serait chelou de le dire à voix haute.

Tu sais au début t'étais juste cute et puis on se balaye on fait des blagues c'est marrant... A un moment t'as du changer un truc ptet? Mais ouais c'est ta presentance quand t'es dans une pièce ptet...

Fichtre il a pas eu le temps de finir sa phrase que Saph lui prend doucement l'épaule et passe ses jambes par dessus celles du ptit. Sa peau frissonne beaucoup trop au contact de saon pote.

Tu sais, c’est pas parce que j’aime pas être contraint que ça me dérange de tenir les autres. T’es assez mignon dans le genre "pas mon style".

Saph est au dessus. Genre. Litérallement. Le pti Oris est completement rouge carmin et ça va pas s’aranger. Pourquoi les tempes de saon poto sont pailletées de doré ? Et les yeux aussi pourquoi… Waw. Oris se pert dans la contemplation des concentrés de galaxies pailletées et brillantes que sont devenus les iris bruns de Saph. C’est une alu ? C’est les crêpes. C’est sans doute les crêpes.

Wesh par contre c'est juste pour le fun et pour ce soir, mais si t'es ok with it on peu try des trucs f...

A peine avait-il terminé sa phrase que le frisé plongea sa tête vers le haut pour cueillir un baiser sur ses lèvres. Une sensation chelou de ouf mais tellement plaisante. Comme si son cerveau fondait dans son crane et qu’il réchauffait tout son corps sur le carrelage. Le touché à vif frissonnant du contact entre les deux andouilles. Le coeur bât à l'enfer. Au lieu de faire fomp fomp il fait pomf pomf.

C’est quoi ce sentiment ? L’impression qu’on sourit jusqu’au oreille alors que nos lèvres sont occupées à embrasser quelqu’un… L'estomac ait des salto mais ça au moins c'est pas à cause des crêpes. iel à les lèvres trop cool. On y touche presque un goût. C'est le cerveau qui le fait croire ou y'a vraiment une goût de chocolat?

La chocopâte. Merci la chocopâte.

Cherchez pas les responsables du cerveau d'Oris, ils se sont barrés au Brésil. Où à Grenoble allez savoir...


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Saphirre Lacey
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Lun 31 Jan - 22:26

Oris

Saphirre
Lacey

「 Opération Chandeleur 」



CW : Contenue à caractère sexuel jusqu'à la fin de cette rep, si les messages suivant sont concernés ce sera précisé à nouveau


Wowowo. J’fous quoi de ces infos daubées ? Ça craint de ouf. À part me planquer dans ces cuisines pour les années à venir ou bouffer plus de crêpes pour faire un black-out j’vois pas. Merde.

Oris est toujours accroché à moi, mais j’ai rapidement retiré ma tête du câlin. Ça se tolère parce que je suis def, mais ça va bien deux minutes.  

« C’est grave d’être très à l’ouest ? Paske jme sent bizarre aussi.

— À l’ouest ? » Je ricane. « Bitch, you high as fuck, c’pas la même direction. »

Ouais parce que j’sais pas avec quoi tu les as chargés tes crêpes là, mais dude, parti du postulat ou j’ai l’impression que des lumières twerk d’vant moi c’est violent. C’est juste plus chaud d’voir la différence chez toi comme t’as l’air naturellement un peu trop à donf pour pas être aidé par une connerie de substance.

« Bon ben du coup c’est une bonne chose si tu réalises que t’es à l’ouest ? »


Il se colle davantage contre moi en ramenant le sujet et ça me met sur la défensive. Mes muscles deviennent raides comme la justice et je fais violence pour me retenir de me dégager brutalement. Hmm. Ça m’énerve. J’ai l’impression qu’il essaie de me rassurer en me f’sant un câlin, mais j’ai pas envie d’être rassuré, j’ai envie d’oublier . Ça m’saoule. C’est pas le moment. J’ai rien en main. J’capte queud. Et le fait de tout percevoir à des échelles différentes n’arrange rien. Les murmures sont plus bas que le grincement du bois dans son dos, tandis que les sons de l’extérieur s’étouffent comme dans une masse de coton omniprésente. Je ne suis pas censé entendre les choses de cette façon.

« Heu. Ouais. J’en sais foutrement rien pour l’instant, j’imagine que oui ? T’poses de ces questions. »


J’ai pas envie d’y répondre ET j’ai pas de réponse. Parce que foncièrement à part me retourner le cerveau l’information change rien ; comment je pourrais parler d'ça à Mordred ? Non ça me fait complètement baliser. Soyons réalistes, j’suis juste incapable de gérer ces conneries. Faut pas que j’y pense. Ouais, ça s’trouve demain j’aurais tout oublié, c'est pas si improbable. Ça serait simple, loin derrière.

M’enfin si déjà j’avais pas des bras proches de la gorge j’srais pas tendu comme un string. Je suis pas en état de me défendre convenablement donc personne me tient d’cette façon, c’est comme ça.

« Tu peux me lâcher ? J’aime pas qu’on me tienne trop quand je suis… comme ça.

— DÉSOLÉ »

En un instant il s’éloigne et je sens mon souffle reprendre un cours plus calme comme si on m’avait enlevé une enclume de la cage thoracique. Bien. On s'détend.

L’environnement bouge. Les formes qui le composent se distendent, se contractent puis s’expandent de façon vertigineuse.


Je ferme les yeux. Avoir la tête dans les vapes est suffisant, j’ai pas besoin de m’choper le vertige assis. e. Inspire. Expire. J’tourne pas rond, mais faut admettre que ce qu’on a pris aide grandement à relâcher plus facilement toute la pression. P’t’être qu’il faut juste arrêter de constamment lutter. Baisser les armes. Voir jusqu’où le courant peut me porter plutôt que s’évertuer à le remonter. Ne plus penser à rien. Ouaii… ça parait cool.

Hmm. Ouais. Définitivement plus cool. T’sais quoi. J’abandonne. J’ai le cerveau encore plus cramé que d’habitude, ça s’rait dommage de se prendre le chou alors qu'on pourrait en profiter. Fais péter le dernier fusible, histoire de griller les lumières restantes, à défaut d’jamais les avoir eus à tous les étages.

Ce soir c'est celui des révélations qui se perdront dans les méandres de l'inconscient après le chômage technique de nos synapses. C’qui en fait par extension l’occasion de se montrer curieux et de s’amuser un peu.

« Ça fait longtemps que tu crush ?

— Sur qui ? »

Sourire. Ah oui, c’est vrai. PolyA disaster. Mais qu’il ait crusher sur Mitre le jour où il a acheté son premier slip ou mercredi dernier, j’m’en fou, ça change rien à ma vie. Donc, avec tout le plaisir que j’ai à être mégalo j’vais pas parler des autres. C’que je veux c’est comprendre c’est l’affaire qui nous concerne toi et moi chaton, les autres on s’en tape.

« Sur ouam. Si j’ai bien compris.



— Tu sais au début t’étais juste cute et puis on se balaye on fait des blagues c’est marrant. Et oui chaipa. "À un moment t’as dû changer un truc ptet ? Mais ouais c’est ta prestance quand t’es dans une pièce ptet"


J’hausse un sourcil amusé. Qu’il ait parlé de prestance ou présence, ça m’flatte. Mais j’peux pas m’empêcher de me poser un tas de questions merdiques. Il crush à quel point, genre il est à fond ou j’suis juste une possibilité envisagée de loin ? Et puis quel type de crush surtout. Du romantique ? Ou comme d’autres il a pensé que se taper mon cul pourrait être sympa ? J’sais que sexuellement j’peux intéresser pas mal de monde, autant des crushs amoureux ça m’concerne étrangement moins, et la réciproque est vrai, j'sais ce que je recherche avec les autres. Jveux connaître les baiiiiils. Quoique. Non. Si c’était sentimental ça serait chelou et ça m’avancerait à rien de savoir vu qu’il y a aucune réciproque, et qu'y'en aura probablement jamais. C’est pas mon genre, c’est comme ça.

Après… J’crois que je m’en fous pour ce soir qu’il soit pas mon style. Uniquement pour ce soir. J’veux oublier le reste et me marrer un peu, entre potes. Évidemment c’est même pas envisageable que ce soit du sérieux, maiiis ce pourrait être fun s’il est ok. J’ai envie tester des sensations intéressantes, voir le visage qu'elles prennent à cette hauteur. Et de le chercher un peu aussi. Juste pour voir.

Je rouvre les yeux.

Luminosité irréelle de lumière de bar, chaude et étiré par des mouvements pourtant inexistants, aveuglantes et pourtant aucunement source d’éclairage.


J’crois que j’suis sacrément déchiré. Distinguer Oris est un putain de casse-tête au milieu de toutes ces formes. Je le cherche laborieusement de la main pour situer ses jambes et sa tête. Une fois l’orientation estimée je laisse glisser ma main à côté de lui et me rapproche au-dessus en l’effleurant de manière parfaitement calculée pour paraître involontaire jusqu’à me retrouver face à lui.

Largement plus grand, je me penche, le visage assez proche. Les yeux se closent en partie, la voix se fait glissante et basse.

« Tu sais, c’est pas parce que j’aime pas être contraint que ça me dérange de tenir les autres. T’es assez mignon dans le genre ‘pas mon style’. »


Franchement une fois formulé à voix haute c’est gravement une phrase d’accroche de connard, mais j’ai le mérite de la jouer honnête non ? Hmm. J'suis trop engourdi pour me poser des questions c’est même pas qu’ça fiche mal au crâne c’est juste que concrètement, plus rien ne fonctionne.

Sourire en coin à son adresse, accompagné d’une main qui se dirige vers sa joue pour s’y lover, mais qui s’interrompt pour l’effleurer curieusement à cause de… Wow. C’est hyper planant. Est-ce que j’hallucine ? Ou c’est réel ? J’ai l’impression qu’il brille. Une myriade paillette d’écaille lumineuse dans des tons orangé chaud sur son visage dont les contrastes d’intensité marquent des formes que j'estime être ses pommettes, l'arrête de son nez, la ligne de son front, le contour de ses lèvres. C’est tout ce que je distingue de lui, de la lumière. C’est vachement joli et improbable, j’pourrais regarder ça pendant des heures. Mais heureusement y’a encore plus intéressant.

Hmm. Hésitation. Les dents qui se plantent un instant dans la pulpe des lèvres.

Oh et puis merde. Pourquoi pas ? J’ai juste besoin d’une confirmation.

« Wesh par contre c’est juste pour le fun et pour ce soir, mais si t’es ok on peut test des trucs f... »


Ses lèvres rejoignent les miennes avant la fin de ma phrase. La surprise étire les miennes en un léger sourire qui ne m’empêche pas de répondre au baisé. Donc t’es le genre preneur d’initiative ? Intéressant. Voyons jusqu’où tu tiens cette assurance. J’s’rais pas ramollie du bulbe par la substance ça m’donnerait envie de te choper par le col et de te faire comprendre que je décide. Mais t'es chanceux. C'est toi, et ce soir, exceptionnellement, je suis de la trempe des pacifistes. Chuis juste bien. Vraiment, tranquille, on y va lentement, c’est cool.


Je prolonge l’instant jusqu’au moment où nos lèvres se détachent, je mordille doucement la sienne en le regardant droit dans les yeux -ou du moins là où j’estime qu’ils sont probablement ?- pendant que ses mains glissent dans mon dos. Les tissus se froissent, une mélodie proche de celles de l’agitation du vent, rampant directement sous mon crâne. Je réprime un frisson de surprise et intensifie le baiser, ma main glissant de sa joue à ses cheveux alors qu’il ronge la distance entre nous. Guidé par son contact, sa chaleur, je laisse mon esprit se dissoudre dans l’instant.


Toile polychrome, déversement d’or et sillage d’argent sur les ambrures de supposée peau, les arrêtes miroites comme les bordures de la chair suggérant des contours qui s’efface dans un magma brumeux.

D’un mouvement ferme, je relève légèrement sa tête pour embrasser la ligne de sa mâchoire puis tracer celle de son cou. Je le sens trembler sous mes lèvres et ça répand une chaleur dans ma poitrine. Le bout de ses doigts franchit la barrière de mon débardeur, frôle ma hanche, mes côtes, mon dos. La tête enfouie dans son cou je l’embrasse, le test pour voir ce qui a l’air de lui plaire, laisse courir ma langue, mon souffle. Eeeeet… j’aurais pas dû. Je le sens s’agiter, je crois qu’il s’essuie, mais j’suis plus sûr de grand-chose visuellement.

« C’est super froid… t’as la langue qui râpe. »


Uh, j’suis vraiment trop con, merde, j’aurais dû demander avant. Je recule, presque assis sur lui, un peu confus.

« Oh. Désolé. »


Attends… « qui râpe » ?

Je fronce les sourcils, sceptiques, et passe rapidement un doigt sur ma langue, mes canines… RAS, mon pouvoir n'a pas fait des siennes. Cool. J’aurais pas été en état de gérer. Sur ces belles paroles, j’vais pas faire deux fois la même erreur.

« Pas de langue du coup, j’ai compris, j’aurais dû demander. My bad. Suçon et morsure c’est ok ?

— Oh.... »

Sourire dans la voix, j’entends presque son expression, mais tout ce que je voie c’est une légère nuance de couleurs sur les lumières vives qui composent son visage. C’est… vraiment fascinant. Je bug.

« Ça a l’air fun… »


Retour à la terre au son de sa voix. Ok. Ça marche pour les préférence.
Comme pour ponctuer, ses lèvres rejoignent les miennes et je le laisse faire, savoure. Putain j’ai chaud. Pourquoi, j’ai chaud ? Oh bordel te pose pas de question. Ma robe de chambre vole à côté de moi et j’essaie de l’embrasser à nouveau en retour, mais… rate ses lèvres.

« Merde. »


Chuis où. C’est sa joue ? Et bah on n'est pas sortie. Un léger rire m’échappe.

« Attends, si tu permets… »


Ma main se tend vers les lumières imprécises, je la laisse glisser sur ce que je reconnais être sa joue puis passe mon pouce sur ses lèvres. Ça a quelque chose de grisant, de voir au toucher, d’associer les textures bien plus à des sons qu’à des images. D’être obligé de l’explorer avant de pouvoir le goûter. Mes empreintes poursuivent leurs chemins, de ses lèvres à la base de sa mâchoire, sa nuque, son buste, jusqu’à sa taille que j’agrippe une fois que j’ai fini de le situer. Il a l’air si fin, si doux. Je le sens trembler sous mes mains et j’ai l’impression qu’il va se briser si je l’attrape trop fort.

« C’est mieux. »


Je souris lorsque je le sens gagner en aisance et faire pareil malgré une main hésitante. Hésitante, mais qui sait probablement où elle va puisqu’elle prend le temps de s’attarder sur mes abdos. C’est agréable. Mais attention à pas te couper, honey.

J’attrape doucement la limite de son haut. Y’a pas de raison qu’il soit le seul à pouvoir toucher, non ?

« Je peux ?
- mgnoui vasy »

La barrière du tissu tombe et je passe mes mains dans son dos autant pour le rapprocher que pour parcourir la longueur de ses dorsaux, en explorer la surface en épousant la forme de ses omoplates, effleurant les subtilités de sa colonne et de ses côtes, m’adaptant à ses réactions. Lui, s’attarde sur l’avant, remonte des abdos au torse. Je sens le soulèvement de sa main sur ma cage thoracique. Étrange. J’me rendais pas compte que j’avais le souffle aussi marqué. C’est plus raide que prévu de garder contenance.

Ne pas voir rend les choses d’autant plus intenses. J’ai l'impression de tout entendre au travers de chaque fibre de mon corps, de manière organique, presque vibrante. Le bruit de sa peau, le glissement de ses caresses, son pouls que je sens frapper à mes propres tempes. Le mouvement de sa main aussi près que ça de ma poitrine. Bordel. Ça et la sensation d’attentes, de longueur... ça m'fait vriller.


Une gravitation qui s’inverse, permute, mute, se transforme et vous reforme. Un principe dans l’univers aimanté par la chimie et l’expression algébrique de l’esprit, lorsque ce dernier tend à la fois vers l’infinie et le zéro absolu.  


Ma tête tourne, mais la sensation est planante, comme si elle volait ou flottait. J’sais plus trop. Je sais juste que… j’suis dans état mon gars, c’est grave. Je soupire. Me mords la lèvre. Hey, la horny jail, c’est encore le moment pour t’manifester. Non ? Bon. Alors, go with the flow.

« Et les griffures ?

— Attend quoi ? Pourquoi c’est dans les options ? »


Quelques notes de rire amusé. Il a p’t’être pas l’habitude ou c’est pas son truc. Donc on reste calme Saph. Cool. Mollo. Molloooxwciisdf HEY. Ses baisers sur mon torse, mon cou, mes lèvres, je… That’s not fair, man. Ça se paiera. Je plante mes griffes dans ma propre paume pour éviter de lacérer son dos et ferme les yeux. Alleeeez, continue, fais moi ressentir en caresse tout ce que je ne peux plus voir. Et en échange je te cède un peu terrain, qu’on partage l’instant, qu'on s'en délecte à tours de rôle.

J’inspire, me détends, profite langoureusement de son contact tout en glissant l’une de mes mains sur la jambe de Oris. Difficile de répondre quand on a envie de se laisser aller. J’ai pas envie de parler, j’ai envie de faire.

« Parce que ça peut être super fun aussi et qu’il y a des personnes qui aiment ça, honey. J’en fais partie. Mais si c’est pas ton cas, c’est noté. »


Move on. Assez jouer. À mon tour de revendiquer tes lèvres. Puis ton cou. Et chaque parcelle de ton corps qui aura le malheur de passer trop proche de mon souffle. T’inquiète. J’te laisserais pas languir. Ou alors seulement pour te faire plaisir.


J’aspire lentement la peau, l’embrasse, la malmène avec douceur et plus il tremble plus ça agît en turn-on. Quand il serre ses bras autour de ma tête par réflexe, ça m’achève. J’ai envie de l’entendre plus, de le voir se tendre, de savoir à quoi ressemble sa voix lorsqu’il perd pied. De le tester.

Je caresse délicatement le contour de son oreille du bout de mes doigts, et guidé par ses réactions, mords le lobe de la seconde. Son râle de plaisir qui provoque mes soupirs en écho, je lui vole sa voix pendant que lui vole mon souffle de sa main qui parcourt à l’intérieur de ma cuisse. Le désir découle de l’indolence de l’instant, des corps alanguies, frissonnants. Ma prise se resserre sur son dos, l’autre main glissant jusqu’à sa fesse. Mon corps ondule malgré moi et je sens les restes de ma rationalité flancher.


Non, pas maintenant. Pas encore.


Je le soulève en l’embrassant et le fait basculer au sol dans la direction approximative de ma robe de chambre. Je vire mon haut, et m’installe à quatre pattes au-dessus de lui, subtilise l’avantage.


Ok. Là on commence, là on discute. Viens. Qu’on se débarrasse de la prison des sens pour les recréer à notre image. Flou. Frissonnant. Puissant. Déviant. Peu importe tant qu’on trouve un putain de salut, un au-delà dans ce que l’on discerne. Ouais, c’est ça. Suspends-toi à mon cou, puisque de toute façon le monde est à l’envers, qu’est-ce que tu risques ?

Le monde tourne autour de vous, où vous tournez autour de lui. Les perceptions sont inversées, sans-dessus, mais surtout sans dessous, l’allure gauche, mais la colonne droite quoi qu’il en Est ou en Ouest.  


Les mains perpétuent leurs balais, la sienne de mon torse à mon ventre, les miennes dans ses cheveux et son dos pour le maintenir. Le derme qui vibre sous les empreintes, l’épicarpe brûlant un peu plus à chaque contact. Sa main continue son chemin à l’intérieur de ma cuisse et ma respiration se saccade. Le pire c’est ce que son corps raconte. J’entends chaque aspérité de son souffle comme une électricité dans l'air, un courant qui sillonne la chair. Chaque irrégularité du rythme de son cœur bat directement à mes lèvres. Lorsqu’il geint ouvertement ça me transperce, je craque, agit au réflexe mon corps se plaquant contre le sien, mes mains, mes bras compriment leurs prises, mon visage se réfugie dans son cou pour étouffer un gémissement hors de mon contrôle. Oh bordel, oui. Fais-moi planer plus haut, fais-moi oublier ce putain de sol, ce putain de monde, que plus rien n’ait de sens.

Sombre puis plonge, embrase la réalité transfigurée qui n'appartient plus qu’au monde des immergés à contre-jour en pleine nuit, contre-nui ce qu’il se joue.


Ses caresses continuent à monter, de plus en plus lentement en paradoxe avec mon impatience qui brûle, crame chaque parcelle de ma chair, chaque foutue pensée pour qu’il ne reste plus rien que de l’envie inassouvie. Je mords. Il geint de plaisir et ça me fait le plaquer au sol pour le mordre encore et encore. Je joue sur la durée de  l’emprise de mes dents, les laisse délaisser peu à peu sa peau pour l'embrasser, lui faire croire à un peu de répit avant de le bouffer à nouveau. Je le sens frissonner au bout de ma langue pendant que je me tends, ondule sous ses effleurements. Les respirations se saccadent, on se partage un même souffle et c’est précisément pour ça que je peux pas m’empêcher d’aller le voler égoïstement à même ses lèvres.


Lui, se jette sur les miennes, prend en assurance dans ses caresses, joue avec mon esprit en frôlant quand ça lui chante les zones les plus sensibles. C’est ça. Cherche-moi. Joue, dupe mes sens tant que je t’en donne l’autorisation et que tu en as les moyens. Parce qu’ensuite on sombrera ensemble dans la démesure et l’après. Je l’embrasse avec d’autant plus d’intensité, à bout de souffle. Goutte sa lèvre de bout de la langue, l’aspire, la mordille, étire l’instant comme sa peau. Puis m’en détache, lentement, non sans faire durer le fait de le tenir entre mes dents pour ne le libérer que sous condition. Ma main voyage de sa joue à son buste, son ventre, et mes baisers suivent la voie tracée par mes doigts jusqu’à s’attarder d’un air amusé au niveau de la ceinture. Je lui adresse un sourire joueur avant de virer son short pour le jeter je ne sais où.


Je tâtonne un instant le vide pour retrouver ses jambes et en caresse la longueur avant de rejoindre l’intérieur de ses cuisses du bout de mes lèvres. Il glisse, tremble, s’emballe, et j’embrasse, mordille, aspire, pour le plaisir d’entendre sa respiration se saccadée un peu plus à chaque instant. Je sens sa main atteindre le lobe de mon oreille, m’arracher un frisson le long de la colonne. Je remonte au niveau de son bas-ventre et me redresse légèrement. J’ai envie d’aller plus loin.

« Je peux ? »


Grognement affirmatif. C'est parti.

« Santa mierda… Si j’avais su, j’aurais pris rendez-vous. »


Hein ?

Mes yeux se plissent d’un air interrogateur. Rendez-vous ? Qui ? Quoi ? Pour la partie de jambe en l’air, les crêpes ou la cuisine ?



Putain, mais… attends… on est trois ? Pourquoi ? Keske ?

Écarquillement de réalisation. L'encéphale tourne définitivement sur modem 56k.

« Oh meeeeeeeeeerde c’est chaud gros, on s’est fait cramer, j’crois. »

Par acquit de conscience, j’essaie vaguement de rabattre la robe de chambre sur Oris, mais j’compte surtout sur lui pour le faire parce qu’il bloque les tissus et que j’sers à rien. Ma tentative pour me redresser se solde par un échec cuisant pour je me croute à moitié sur le sol, à moitié sur le meuble, sans savoir quel côté est quoi. Et ça me fait rire bêtement. Bon bah go with the flow again mais pas du tout le même flow faut croire. Tant pis inconnue de la cuisine, t’auras vu mes eins avant que j’voie ta face, c’est concept. Ça m'perturbe pas autant que ça le devrait, mais j'ai la décence de me rappeler que dans l’idéal un nom ça s’rait cool pour commencer à savoir à quel point on est dans la merde.

« Starfoullah t’es qui ? »






1 heure du mat'. Los Angeles. Début de l'opération Chandeleur [PV Oris] Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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