La brise légère balayait les pâturages créant des vagues d’herbe fraiche. Le soleil commençait à décliner vers l’horizon et l’ambiance commençait à se rafraîchir. Tous semblaient si paisible et si calme. Un jeune homme se trouvait là, en haut d’une petite colline, sous un arbre, entrain de regarder les deux uniques maisons en face de lui. Dans un cri lointain, il entendit son prénom. Sa mère qui l’appelait surement pour mettre la table et l’aider à préparer le dîner. Il souffla et descendit de son petit lieu paisible en direction de sa maison. En arrivant, une femme d’un certain âge, plutôt plantureuse, les cheveux attachés en un chignon en désordre, l’attendit devant la porte.
« Allons Noir, tu sais bien que le repas ne va se faire tous seul. »
« Je sais ma’… »
Elle lui souriait à pleine dents et le fit rentrer dans la vieille maison de pierre avant elle. La maison était un ancien corps de ferme tout en pierre qui avait été aménager avec des poutres, du parquet pour en faire une grande maison chaleureuse. L’intérieur était plutôt rustre et dans un style simple. Dans la cuisine, la petite famille s’affairait à préparer le dîner. Les deux petites s’occuper de mettre la table. La plus grande, aider Ma’ à faire la cuisine. Noir connaissait son rôle dans se rituel de tous les soirs. Il partit dans le garage chercher le bois, le jeta dans l’âtre et alluma le feu. Le samedi soir, c’était repas au chaudron ! Une fois tous prêt, la petite famille s’installa autour de la table et partagèrent le repas accompagné de discussion animé.
L’heure du couché était arrivé et Noir, bien confortablement installé sous ses couvertures dans sa petite chambre, attendait que Ma’ viennent le bordé. Sa grande sœur pensait qu’il était trop vieux pour ça, mais sans honte, il tenait à ce petit rituel de tous les soirs.
« Bonne nuit mon trésor, fais de beau rêve »
« Bonne nuit Ma’ »
En sortant, elle éteignit la lumière et ferma la porte, le laissant seul dans l’obscurité de sa chambre. Comme chaque nuit, Noir appréhender ce moment, et comme à chaque fois il se disait que ça irait. Il ferma les yeux, laissant Morphée l’emportait dans les méandres du sommeil.
***
Le froid était mordant. Tous son corps tremblait sous le froid et l’humidité. Tout était sombre, tout était sale. Rien n’allait. Mais il était là, assis dans cette pièce sombre où il ne pouvait qu’entendre le ruissèlement de l’eau et de la pluie qui tombé dans cette pièce. Son petit corps était frêle, sale, remplie d’ecchymose et de sang sécher. Il entendit des bruits de pas dans le couloir qui se trouvé derrière l’unique sortie de cette pièce, ce qui le fit tressaillir et bougé les lourde chaine qui pesé sur ses membres affaiblit.
Je pourrais les enlever. Je pourrais m’enfuir de cet enfer et enfin être libre. La porte devant lui s’ouvrit dans un fracas. Par reflexe, il se blottit encore plus contre le mur où il était assis et ne regarda pas la personne qui été entrer.
« Je sais ce que tu penses gamin… » L’homme se rapprocha de lui et pris le visage de Noir dans sa main et le força à le regarder. « Mais c’est bientôt la fin pour toi. Les garde du camp ne vont pas tarder à arriver. Et je suis ravis de t’échanger contre la somme que l’on m’a promise. Je comprends tellement que ta mère tes abandonner dans la rue. Tu n’es qu’un monstre, bon qu’à être dans un camp. »
Sans plus attendre, l’homme propulsa Noir par terre et sans le laisser se relever, le pris par le bras et le souleva.
« J’espère que tu te souviendras de moi, une fois là-bas. »
Il sourit. Des larmes coulaient à flots sur le visage de Noir. L’homme le lâcha d’un coup et sans que Noir n’est le temps de se relever, lui asséna un coup de pied assez violement dans le ventre. Encore. Et encore. L’enfant n’en pouvais plus. Prisonnier de ses fers il ne pouvait rien faire.
Si. J’ai encore une solution.En réussissant à rassembler le peu de concentration qu’il lui restait, Noir pris de toutes ses forces ses chaines. L’homme ne remarqua rien, trop absorber à faire du mal. Soudain, les chaines se brisa ou plutôt… s’effrita sous les doigts du garçon. Dans ses derniers retranchements, le petit garçon trouva la force de rouler en arrière, de se lever et de courir le plus vite qu’il le pouvait dans ce couloir sans fin. Il avait mal, très mal. Tous son corps était endolori et affaiblit. Des pas se rapprocha derrière lui, plus vite qu’il ne l’aurait cru. Et avant qu’il ne comprenne que c’était la fin, une main l’attrapa par les cheveux. Il lâcha un cri de douleur.
« Où croyais tu partir comme ça, sale monstre ? »
Ce n’était plus de l’amusement qu’il y avait dans le regard de l’homme, mais de la haine.
« J’ai encore un peu de temps avant que les gardes n’arrivent. Tans que tu restes vivant, ils t’accepteront.
-Non… Non… »
Sur tous le long du couloir, Noir fut trainer par les cheveux. Il se débattait, essaya de se défaire de cette emprise. Arrivé à la cellule, l’homme le jeta devant lui, entra dans la pièce et ferma la porte derrière lui. L’horreur se lisait sur le visage du petit garçon. Il avait si peur. Si froid. Si mal.
« Essaye encore une fois d’utiliser cette abomination et je te coupe la main. »
L’homme sorti de sa veste un couteau et s’approcha du garçon. Terrifié, il recula le plus qu’il put, mais l’homme se jeta sur lui. Après tous, ce n’était qu’un enfant.
Un cri terrible de douleur déchira le silence de la pièce.
***
Noir se releva d’un coup, en sueur, haletant. Dans un excès de panique, il chercha la lampe de chevet et l’alluma. Il mit ses lunettes, et encore sous la surprise, pris le temps de ralentir sa respiration et d’observer la pièce où il se trouvait. Doucement, son rythme cardiaque ralentit, il retrouva l’odeur de la lessive des couvertures qu’il avait sur les jambes, les étagères en vrac en face de son lit, les bruits familiers du plancher qui travail. Encore ce cauchemar.
Il sortie de son lit et pris sur son bureau, un paquet de cigarette. Avant de descendre et de sortir dehors, il passa discrètement dans la salle de bain se rafraîchir le visage. Son regard se croisa dans le miroir, où, derrière ses lunettes, il vu l’horreur de cette fameuse nuit. Cela ne dura qu’une fraction de seconde. Il descendit à pas de loup dans le salon, et sortie par la porte fenêtre. La lune éclairé la nuit par sa clarté laiteuse et pur. Noir s’assit sur les petites marches du perron et s’alluma une cigarette. La première bouffait calma le fond d’anxiété qu’avait laissé cet horrible cauchemar.
Quelque seconde plus tard, la lumière du perron s’alluma.
« Ma’ ? Qu’est ce que tu fais debout ?
-Je devrais te dire la même chose, lui répondit-elle avec un léger sourire. » Mais il s’estompa quand elle le vu se retourné, l’air grave.
Elle vint s’assoir à coter de lui et lui tendis une tasse chaude. Son regard était rivé sur son visage, avec le retour du sourire. Noir ne pu s’empêcher de le lui rendre et d’attraper la tasse. Il s’agissait d’un chocolat chaud.
« Encore le même cauchemar ? demanda-t-elle. »
Il lui répondit juste en hochant la tête. En le voyant, elle passa son bras derrière ses épaules et l’attira vers elle, réconfortante. Tous les deux restèrent dans le silence pendant un petit temps.
« Je ne veux plus rester comme ça.
-Je sais.
-Je veux pouvoir faire quelque chose pour que… des enfants ne subissent pas la même chose…
-Je sais, mon trésor. »
Sa cigarette terminait, Noir savoura la tasse de chocolat. Ma’, quant à elle, observé les étoiles et la lune.
« Tu sais, quand je t’ai recueilli, j’ai tout de suite vue du potentiel en toi. Mais je ne voulais pas t’influencer. Je voulais vraiment que tu prennes ton temps, que tu goûtes au bonheur d’avoir une vraie famille.
Il lui sourit.
« Je sais que ta magie grandit, qu’elle a du potentiel. Et que tu peux t’en servir pour faire le bien et la justice… Mais tous cela dépend de toi. »
Noir regarda la lune. Il prit une grande inspiration.
« Je pense que j’en ai marre de vivre dans cette peur d’affronter le monde extérieur. J’ai besoin de réussir à faire bouger les choses… Du moins à essayer. »
Ma’ sourit et Noir la pris dans ses bras. Dans cette étreinte, il ne pu s’empêcher de lui dire :
« Je n’oublierais jamais le jour où tu es venue me sauver, il y a 10 ans maintenant. »
Elle lui rendit son étreinte, puis elle le recula d’elle.
« J’ai entendu parler d’une école… »