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I stopped being a kid the day you sent me there to die [ft Lucas Meister] - Abandonné
Aprilynne Beaufort
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Aprilynne Beaufort
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Mar 13 Oct - 18:04
002
the Day You Sent Me There To Die
I Stopped Being a Kid
Avec Lucas Meïster
Toujours, je dis bien toujours traiter les autres mages comme de potentiels alliés. Chacun d’entre eux pourrait être la personne qui fera la différence dans le combat contre l’obscurantisme humain. Sauf Lucas. Fuck Lucas. Il peut être un mage comme tous les autres, il restera au fond de lui-même un humain de la plus basse faction. Le découvrir professeur ici, à Leoska, un havre de paix et un lieu de protection pour les mages, t’a profondément outrée. Tu t’es demandé pendant quelques jours comment lui rendre la pareille. Comment exercer une vengeance suffisamment acide pour regagner une parcelle de ta dignité perdue. Tu as eu de nombreuses idées, certaines plus appétissantes que d’autres. La mort te parait trop douce. Comme pour chacune de tes cibles, mais la sienne en particulier te donnerait l’impression d’avoir avalé la pâtisserie sans la déguster. Alors tu as dû trouver autre chose. Tu as envisagé de le dénoncer. Pas la peine de le signaler aux autorités—il est protégé au sein de l’école, mais de façon plus pernicieuse : un courrier adressé à ses parents. Comme il serait chagrin de ne plus pouvoir se lamenter dans les jupes maternelles. Tu as aussi envisagé de détruire sa réputation, pièce par pièce. Puis tu t’es rendu compte que le trainer dans la boue serait charmant, mais que tu pourrais encore plus profiter de la situation. Parce que si le coup est violent, l’appréhension le rend d’autant plus douloureux. Et savoureux pour toi. Alors tu as trouvé un moyen simple, efficace de le faire payer. Et un moyen qui le fera payer dans tous les sens du terme. Déjà, parce qu’il restera en vie alors que tu ôteras celle de ses parents, l’un après l’autre. Ensuite, parce que tu as besoin d’une manne financière pour mener le train de vie que tu t’es longuement promis de mener durant les années sombres. Et enfin parce qu’il aura tout le temps de voir que tu pourras changer d’avis et te retourner contre lui dès que l’envie te prendra.

Tu as aussi longuement réfléchi à la façon dont tu allais lui annoncer tout ça—parce que tu as prévu de tout lui raconter en détails, ça fait partie du jeu. L’expérience avec d’autres camarades t’a prouvé qu’il valait mieux faire ça dans un cadre plus restreint, plus privé. Il n’a fallu, à partir de ce moment, que quelques semaines pour te familiariser à son emploi du temps, et découvrir où se situait son logement et comment y pénétrer. Tu as aussi repéré les jours pendant lesquels il sortait avec son instrument, et ceux où il le laissait chez lui—cette partie sera importante pour la suite, je vous assure. Après un rapide apprentissage de ses habitudes, tu as remarqué avec amusement que Lucas est une créature particulièrement routinière et prévisible. Rien de bien étonnant, mais savoir que ton retour dans sa vie va bouleverser ses habitudes te réjouis particulièrement. Il est grand temps que ce garçon expérimente la détresse, et tu te portes garante de lui en faire l’apprentissage.

Pénétrer chez quelqu’un est rarement recommandé lorsqu’on est dans une situation aussi fragile que la tienne, spécifiquement s’il s’agit de la demeure d’un enseignant. Mais tu sais que si tu te fais attraper, tu pourras mentir facilement, et qu’une fois rentrée dans la maison il ne pourra rien faire contre toi. Tu t’es débrouillée pour déglinguer le mécanisme de verrouillage d’une des fenêtres les plus accessibles de la maison, et n’a eu qu’à hisser ta petite personne à son niveau, la faire coulisser et rentrer, ni vue ni connue, dans son intimité. Avec l’heure à tuer que tu as prévu, tu en as profité pour te promener et observer le contenu des pièces, avant de trouver son bureau ; tu t’es servi un verre de vin dans la cuisine, que tu as laissé trainer sur la table sans aucun égard à l’idée de trahir ta présence et a emporté la bouteille. Tu as parcouru sa bibliothèque avec attention, avant de sélectionner un ouvrage, que tu as emporté. Tu en as bourré quelques uns dans ton sac, avant de te diriger vers sa chambre, pour faire le tour de sa penderie. Eternellement soigneux, tu as pu découvrir dans la penderie de Lucas une quantité folle de chemises pressées et repassées, parfaitement organisées. Après en avoir bourré quelques unes autres dans ton sac, tu es allé t’installer ; les pieds callés sur le bureau, le violon dans une main et un livre dans l’autre, la bouteille entamée sur le bureau, tu t’es résolu à attendre son arrivée en malmenant l’instrument.



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Lucas Meïster
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Lucas Meïster
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Jeu 31 Déc - 3:47
Lucas sortit de l'amphithéâtre, un petit sourire illuminant son visage. Enfin, de là à parler de sourire... Il s'agissait plutôt d'un petit rictus qui étirait à peine le coin de ses lèvres. Ceci dit, pour quiconque le connaissait un peu, c'était à peu près tout ce dont il était capable.

A la limite de l'apathie, Lucas n'exprimait pas ou peu, ses émotions.

Aujourd'hui il était particulièrement content parce qu'il avait eu l'occasion de débattre avec des élèves aux points de vue aussi différents, qu'intéressants. Ses propres neurones bouillonnaient encore tant cette discussion l'avait passionné. Son coeur qui battait la chamade, se calmait à peine.

Le sport cérébral dépassait de loin toutes les sensations que pouvait procurer une simple activité physique, qu'importe son intensité, du moins était-ce l'opinion de Lucas.
C'est donc tout content, ses quelques affaires sous le bras, qu'il traversa les couloirs de l'académie en se dirigeant vers son domicile. Il avait hâte de pouvoir relire ses notes, les mettre au propre et soigneusement les classe  rpour pouvoir les consulter plus tard.

Il en tirait une satisfaction maladive. L'ordre et le rangement l'obsédaient.

Il se voyait déjà en train d'épousseter sa bibliothèque avec amour, allumer l'aspirateur qui se promènerait dans la maison sans son aide, puis s'installer dans son bureau pour s'exercer au violon.
Le violon était pour Lucas, tout autant une passion qu'une nécessité absolue. Il ne manquait pas un jour sans s'entrainer au moins deux heures minimum. Car sa magie était tout à fait dépendante de ses talents de musicien. Et la musique était un domaine qui nécessitait rigueur et patience.
Sans son instrument, ses boucliers n'étaient que de frêles barrières tout juste capables d'arrêter une pierre lancée en plein visage.

Il était donc tout naturellement très fier mais aussi très angoissé et obnubilé par son instrument. Sans lui, il n'était plus mage, tout juste un être humain avec de drôles de tours de passe-passe.

C'est tout juste s'il n'avait pas nommé le violon et fait faire un lit sur mesure. Quoique...

Arrivé devant sa maison, Lucas sortit sa clef de sa poche, l'enfonça dans laserrure puis lui fit faire deux tours complets. Il déposa soigneusement ses affaires sur le meuble dans l'entrée. Il retira puis rangea ses chaussures vernies auprès d'autres, du même modèle, mais aux coloris diffénrets. Il se dirigea ensuite vers la cuisine dans le but de se déshydrater après avoir tant parlé.

Il s'arrêta net dans l'encadrement de la porte.

Là, au centre de la pièce immaculée, un verre de vin à moitié vide qui n'avait aucune raison d'être là. Lucas plissa les paupières.
Cela faisait bien une semaine qu'il n'avait pas bu un verre d'alcool...
Surtout pas de si bon matin, juste avant un cours. De plus, il n'aurait jamais laissé un verre à pied rempli au milieu de sa cuisine de manière aussi négligeante.

Aurait-il pu oublier ? Lui ? Lucas Meïster ?

Il pénétra finalement dans la pièce. Il prit le verre par le pied, l'air presque dégouté, en vida négligemment le contenu au moins aussi cher que ses chaussures dans l'évier, puis déposa le verre dans le lave vaisselle vide.
Empreint d'un doute inexplicable et d'un mauvais pressentiment, le professeur décida de vérifier chaque recoin de sa demeure afin de s'assurer que tout le reste était bien à sa place. Jamais il n'avait eu ou même imaginé avoir des problèmes d'intrusion à Léoska.

Il inspecta le salon, ne trouva rien de suspect, jusqu'à ce qu'il jette un coup d'oeil à la bibliothèque. Tous ses livres étaient presque parfaitement rangés. Et c'était bien ça le problème. Le désordre ou le demi-rangement n'existait pas chez le professeur aux cheveux noirde jais. Il était beaucoup trop maniaque pour cela.

Là il manquait des ouvrages, il y avait des trous. Comme un sourire auquel il manquerait des dents. Lucas en grimaça. Pas de doute cette fois, quelqu'un s'était bien introduit chez lui et lui avait dérobé non seulement des livres, mais s'était aussi permis(e) de se servir dans sa cave à vin personnelle ! Une telle ignominie ne pouvait pas rester impunie.Lucas pensa immédiatement à son violon chéri. Si des ouvrages de moindre valeur avaient disparu, alorspeut-être que le voleur s'était emparé de quelque chose avec BEAUCOUP plus de valeur marchande.

Un violon enchanté pour un mage...

Lucas se sentir pâlir, il en eut la nausée. Il ne perdit pas une seconde de plus et se précipita vers son bureau. Quand il ouvrit la porte, son coeur rata un battement et il en oublia de respirer quelques secondes. Le pire des scénarios se tenait devant ses yeux.

Les pieds sur son bureau, avachie dans sa chaise la plus confortable, une jeune fille à la chevelure d'un rose tendre qui n'allait pas du tout avec son tempéramment de feu. Là sur ses papiers, une bouteille de vin ouverte capable de se renverser à tout moment. Un livre qu'elle venait visiblement de dérober dans la bibliothèque de Lucas.
Mais pire que tout. Elle tenait son violon en otage et sans aucune tendresse. Lucas s'en mordit la langue. Une colère sourde à laquelle se mêlait une angoisse étouffante remontait depuis le fin fond de ses entrailles.Il n'était pas en position de la provoquer mais connaissant cette furie qui s'était invitée chez lui et avait profité des lieux, faire profil bas lui attirerait beaucoup plus d'ennuis que de faire mine de n'en avoir rien à faire. Même si Lucas était certain qu'elle ne tomberait pas dans ce piège il devait le tenter.

-C'est une blague n'est-ce pas ? Vous savez ce que vous risquez à vous infiltrer dans les appartements privés d'une professeur de l'académie Léoska ? Professeur principal des mages blancs qui plus est. Ce sont les ennuis que vous cherchez mademoiselle ? Car vous avez clairement sauté les pieds dans le plat.

A l'intérieur il se sentait déjà mourir. Il l'imaginait déjà noircir le bois du violon avec ses pouvoirs de pyromane...

-Vos choix littéraires auraient pu être meilleurs, clairement. fit-il en lui adressant unsigne de tête, sans oser faire ne serait-ce qu'un pas de plus dans la direction de la jeune femme
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Aprilynne Beaufort
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Aprilynne Beaufort
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Sam 2 Jan - 18:33
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Avec Lucas Meïster
Tu es profondément réjouie par la réaction qu’il ne parvient pas à déguiser, lorsqu’il te voit chez lui. Un grand sourire mauvais aux lèvres, tu l’observes et lui laisses le temps de reprendre son souffle. Il en aura besoin. Il n’a pas l’air d’apprécier ta position, la présence du vin, ou la façon nonchalante dont tu tiens son instrument de musique. Tant pis pour lui.

- Oh, Lucas, Lucas, Lucas, arrête ton acte sil te plaît. Le vouvoiement, vraiment ? Tu timagines que ce genre de distance factice te sauvera ? vraiment ? je ne me souviens pas que tu étais si naïf, auparavant Peut-être quavoir une enfance dorée a ramolli ton esprit critique Professeur principal des mages blancs quest ce que tu penses que lAcadémie ferait de son cher professeur, si elle venait à apprendre quil a dénoncé dautres mages ?

Tu lui fais un sourire carnassier, colle le violon sous ton menton et pince l’une des cordes. Le bruit déplaisant qui s’en échappe t’amuse profondément. Tu n’as jamais eu l’occasion de poursuivre ton apprentissage de la musique. Tu le décoinces pour le garder dans une main, et te penches en avant pour attraper la bouteille de vin, que tu portes à tes lèvres souriantes.

- Quelle impolitesse, tu noffres pas à boire à ton invitée ? mhmhmh, Lucas, je pense que ta maman serait déçue de te voir cracher au visage des convenances pas aussi déçue dapprendre que son fils est un monstre, malheureusement. Dis, par qui devrais-je commencer pour le jeu des révélations ? ton adorable génitrice, ou la directrice ?

Tu jettes un coup d’œil au bouquin dont tu as complétement oublié l’existence, dans ta grande joie de voir ta victime s’enfoncer dans ton piège. Tu arques un sourcil et hausses les épaules, peu marquée par la remarque qu’il vient de te lancer.

- Pour être honnête, je n’avais pas grand-chose à lire là où j’étais. Je n’ai pas eu l’occasion d’étudier les grands classiques mon cher Lucas, Lucas, Lucas. J’aurais surement été une grande lectrice, si je n’avais pas été écartée aussi brutalement. Encore une chose que tu m’as dérobée… je vais faire une liste, tu veux bien ? Une liste de toutes les choses que tu m’as coutées. Mon innocence, déjà, comme c’est cliché, et mon enfance aussi, ma jeunesse, mon avenir, mon héritage, mes rêves Lucas, mes rêves, parce que je ne fais plus que des cauchemars… mon anglais ! j’ai un niveau à peine tolérable ! moi qui étais une si bonne élève ! mon éducation, ma santé… j’en oublie tellement, mais ça ne t’intéresse pas. Tu ne veux pas savoir ce que j’ai perdu, tu veux savoir ce que j’attends en retour, non ?


Tu pointes le violon dans sa direction pour appuyer tes dires. Tu reposes la bouteille et t’empares d’un stylo, que tu utilises comme archet. Les cordes grincent. Sourire faussement navré. Tu t’humidifies les lèvres et te concentre quelques instants sur l’instrument dans tes mains. Comme tu peux sentir la magie qu’il renferme. Comme il doit être précieux pour son possesseur.

- Dis moi, Lucas, si je le perce est-ce que tu saigneras ?



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Lucas Meïster
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Sam 2 Jan - 22:24
Un mot, fit immédiatement écho dans l'esprit de Lucas : "acte". Un choix fort judicieux. En un sens, il pensait que ce terme convenait tout à fait. Leur relation (s'il y en avait une) n'était rien de plus qu'une pièce de théâtre larmoyante. Un drame de plus dont ils étaient les principaux acteurs et dont les spectateurs se délectaient perversement. Une pièce dans laquelle, l'issue restait encore à définir. Une œuvre dans laquelle, Lucas le savait déjà, tous les coups étaient permis.

Lorsque April était entrée sur scène, le même frisson avait secoué l'acteur principal et le publique. Une forme d'effroi et d'incompréhension. Elle était dotée d'un tel charisme qu'elle n'avait laissé personne indifférent. On percevait une certaine férocité se dégager de son corps d'apparence fragile, dont les joues encore émaciées témoignaient d'un passé douloureux.

Lucas n'avait aucun doute sur les intentions de l'insolente importune. Elle n'était pas venue pour parler de leurs souvenirs en communs, du bon vieux temps, et encore moins pour échanger des fleurs.

Il s'agissait d'une histoire de vengeance.

A peine plus haute que trois pommes, la donzelle n'était pas connue pour faire preuve de miséricorde. Elle était déjà une petite peste dans l'âme. Et déjà elle savait se montrer sournoise et dangereusement habile pour manipuler son entourage. Des talents innés qui avaient sûrement eu l'occasion de mâturer après tant d'années passées à survivre dans un environnement aussi hostile que les usines à mages.

Elle était miraculée.

April ne se fit pas prier pour passer à l'attaque. Elle noffrit pas à Lucas, l'occasion de reprendre ses esprits ou d'élaborer une quelconque stratégie.
Elle le menaça de le dénoncer. Elle était revenue de l'enfer et c'est sur Lucas qu'elle avait jeté son dévolu pour déverser sa colère.

"DÉLATEUR ! TRAÎTRE !"

Ces mots rebondissaient contre la paroie de sa boîte crânienne. Il entendait les chuchotis se métamorphoser en cris accusateurs.
La rumeur se reprendrait parmi les élèves avides de scandales en tout genres, comme une traînée de poudre. Les professeurs et enfin la directrice... Tous en auraient vent rapidement.

Sa réputation serait ruinée. Que ce soit en tant qu'enseignant ou en tant que mage. Plus personne ne lui ferait confiance. Il serait renvoyé de l'académie, haï de ses pairs et condamnés à vivre parmi les gens "normaux". Ceux-là même dont il devait sa cacher s'il ne voulait pas voir sa force sucée jusqu'à la moelle.
Il ne pourrait même pas trouver refuge chez ses parents. Peut-être ne serait-il qu'un fugitif et ce, aux yeux du monde entier.

Malgré son angoisse grandissante, Lucas fit de son mieux pour garder la face. S'il s'avouait vaincu, alors elle aurait eu tout ce pourquoi elle était venue jusqu'ici.
Il refusait catégoriquement de se laisser humilier de la sorte par une gamine.

Pourtant il ne pu que crisser péniblement des dents quand April tortura les cordes de son précieux instrument. Les notes discordantes de son violon, résonnaient à son oreille comme des hurlements de douleur et des appels au secours. L'angoisse se méthamorphosait peu à peu en une sourde colère.

La seule manière pour lui de s'en sortir c'était de la décridibiliser au maximum et chercher à exploiter toutes ses faiblesses. Il ne se laisserait par marcher sur les pieds. Une fois la situation sous contrôle, peut-être à viserait-il une approche différente.

- C'est vraiment ce que tu penses ? Qu'on écoutera une pauvre rescapée qui, après des années dans une usine à mages, accusés un professeur respectable au sein d'une académie tout aussi respectable ? Alors que j'ai d'abord été élève puis enseignant en ces murs ? Même toi tu sais que ce je ne suis pas ce genre de personne April. Je n'imagine pas ce que tu as vécu là bas, mais il est évident que tu cherches un responsable à ta colère. Sauf que tu te trompe de personne. Tu t'es inventée une réalité alternative dans laquelle je suis ton némésis. Si cette rage est ce qui t'a permis de survivre jusqu'à ta libération, sache le, j'en suis ravi. Il est cependant temps de laisser tomber ces chimères et de revenir à la réalité. Tu es en sécurité maintenant. Défais toi de ce tissu de mensonges avant que tu ne commences à nous faire du tord, à tous les deux.

Lucas n'espérait pas seulement s'en sortir grâce au bluff. Il devait développer une autre statégie. Néanmoins il espérait effacer cet insupportable sourire carnassier qu'elle arborait sur ce petit minois au teint de porcelaine.

Sa priorité absolue était également de sauver son si précieux instrument des mains de sa geôlière. Mais il était beaucoup moins sûr de lui, quant à cette partie là du plan.

- T'offrir à boire ? Je pense que tu as su trouver ma meilleure bouteille de vin par toi-même, à en juger par le verre négligemment laissé dans la cuisine. Tu es particulièrement mal placée pour parler de bonnes manières ma très chère. Je n'y peux rien si t'es parents ont préféré se défaire de toi plutôt que de poursuivre ton éducation. Car vois-tu, ça n'est pas et ça n'a jamais été mon devoir de t'enseigner les bonnes manières.

Saigner ? Si seulement la perte de ce violon n'aurait pour conséquences que quelques gouttes de sang... Pas la peine de lui mentir, elle le saurait immédiatement.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Plus vite tu me le diras et plus vite tu pourras t'en aller élaborer tes plans machiavéliques et enterrer tes trésors dans un bac à sable.
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Aprilynne Beaufort
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Aprilynne Beaufort
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Dim 3 Jan - 21:08
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Il a toujours été un peu stupide… non, pas stupide. Pas vraiment. Pas naïf non plus, il est trop intelligent pour ça. Il a toujours fait preuve de trop d’espoir, voilà. Aller annoncer à un couple qui—tu l’as appris à tes dépends aux usines, a mené une politique de lutte anti-mage jusque dans son propre foyer, que leur enfant fait partie des démons apparus sur terre pour tester leur foi… il était encore jeune à cet âge-là, mais tu étais plus jeune que lui et tu savais déjà ce que vous risquiez si vos parents vous démasquaient. Il n’a aucune excuse. Et maintenant ? se faire passer pour un innocent, vraiment ? tu brûles de l’intérieur. Mauvaise idée, provoquer ce genre de réaction chez toi, de la part de quelqu’un qui n’a pas pris la peine de faire ignifuger ses quartiers… ou le médium de son pouvoir. Il a toujours pensé que des négociations, des offrandes, des excuses suffiraient à réparer ses tords. Ton sourire de façade laisse place à une rage flamboyante qui redonne un peu de vie à tes yeux ; tu confirmes involontairement ses dires : c’est la haine qui t’a maintenue en vie toutes ces années, la haine et le désir de vengeance. Mais il fait erreur s’il croit que tu accepteras de laisser ça derrière vous. Il est responsable. Il est coupable. Il va payer. Tu as payé, il n’y a aucune raison qu’il s’en sorte mieux que toi.

- Je pense que oui, Lucas. Je pense qu’on m’écoutera. J’ai vécu un enfer et je ne le souhaite à personne d’autre. A personne d’autre que toi. Tu sais que je ne t’ai jamais dénoncé ? ils m’ont demandé, à plusieurs reprises, de dénoncer d’autres mages. Est-ce que je l’ai fait par magnanimité ? parce qu’aucun mage ne devrait avoir à subir ça ? sans doute pas. Tu n’es pas un mage. Tu es l’équivalent humain d’une petite pile de déchets radioactifs. Je voulais t’étrangler moi-même. Béni sois-tu, j’ai eu le temps de réfléchir et j’ai trouvé une bien meilleure idée ! mais continue à jouer l’innocent, à te plaindre… je t’expliquerai quand tu seras fatigué de parler. Ou que tu auras compris que je n’hésiterai pas à détruire ce magnifique instrument…


Et poursuivre, il le fait. « Négligemment ». Peut-être qu’il est réellement stupide. Comme si tu étais négligente. Comme si tu étais négligente au point de laisser des traces de ta présence en voulant la dissimuler. Tu voulais qu’il la voie. Tu voulais qu’il anticipe. Parce qu’après tout, s’inquiéter, c’est souffrir deux fois. Tu as appris ça aussi, grâce à lui. A cause, de lui. Et il semble vouloir changer de tactique. Les insultes maintenant. Quelle idée somptueuse. Parler de ses parents à une enfant à qui ils se sont arrachés. Parler de ces personnes, que tu détestes tant que tu en rêves la nuit. Parler du cœur même de toutes tes angoisses, toutes tes colères, tous tes traumatismes. Pendant que tu as un tel objet dans les mains. Alors que tu l’as déjà menacé, explicitement, à plusieurs reprises. Pendant que tu lui as clairement expliqué ce que tu ferais à son instrument. Quel dommage, il était de si belle facture. Mais la colère ne se contient pas chez les personnes comme toi. Et le feu non plus.

Pas de quoi déclencher un brasier, évidemment. Mais tes doigts s’éclairent, ta peau se réchauffe, les cheveux qui débordent de ton chignon s’enflamment. L’odeur du bois réchauffé te parvient, puis celle du bois brûlé. Et tu penches la tête sur le côté, comme surprise de ce qui est en train de se passer. De ce que tu es en train de faire. Une corde éclate. Puis une autre. Puis une autre. Une entaille se dessine sur tes doigts, là où tu tenais le manche. Une autre, sur la tranche de ta main. Une nouvelle, sur ta joue, à chacun des endroits que les cordes ont fouetté et coupé en rebondissant. Trois traits écarlates, trois filets écarlates. Aucune réaction. Un filet de fumée, cette fois. Epaisse.

- Tu étais plus brillant dans mes souvenirs… tant pis. Je vais l’épeler pour toi, puisque tu n’es pas capable de reconnaître une menace quand elle t’est faite : m e n a c e. Je viens t’annoncer que j’ai l’intention de trancher la gorge de ton père, dont je me moque grandement. Puis de ta mère. Tu y tiens énormément, pas vrai ? ça n’a sans doute pas changé… je me souviens encore de l’odeur de ses vêtements. Ensuite, je m’occuperai de mes parents. De mon père, d’abord, parce qu’il a toujours été plus indolent que sa femme, et enfin de ma mère. Je me la réserve pour la fin, parce que c’est elle qui a pris la décision fatale. A laquelle tu l’as poussée. Et ensuite, peut-être, si tu ne t’es pas montré assez convaincant, je m’occuperai de toi. Ne t’inquiète pas, ce sera beaucoup plus long, et beaucoup plus personnel. D’ici-là, j’ai l’intention de te faire du chantage. Si tu ne veux pas que je dise à tout le monde qui tu es, ce dont tu es capable et le danger que tu représentes pour les élèves à qui tu enseignes, si tu veux que ce secret reste entre nous, il te faudra acheter mon silence. Littéralement. Ou tu pourrais partir, mais tes parents recevront une lettre signée de ton nom leur révélant ta véritable nature. Vraiment, ce serait plus simple pour toi de commencer à économiser. Et je préférerais de l’argent en liquide. Comme tu t’en doutes, je n’ai pas de compte en banque.



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Lucas Meïster
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Ven 19 Fév - 13:11
"Tu sais que je ne t'ai jamais dénoncé ?"

Lucas serra la mâchoire en entendant cette simple phrase. Aprilynne était bien des choses : une petite peste manipulatrice, une princesse capricieuse, une diva envahissante, mais elle n'était pas une délatrice. Pas comme moi aurait-il dû penser en déglutissant. Sauf que Lucas était intimement persuadé qu’il n’était pas responsable des mésaventures de la demoiselle, raison pour laquelle il était confus qu’elle choisisse de décharger sa colère sur lui...

Par le passé, elle n'avait pas hésité à se servir du mensonge pour obtenir ce qu'elle voulait. Quel enfant ne l'avait pas déjà fait ? Mais cette fois-ci, elle disait la vérité et il le savait. Autrement, il se serait jamais retrouvé bien sagement assis sur les bancs de l'académie Léoska. Il l'aurait suivie en enfer. Car il n'avait absolument aucun doute sur le fait que ses propres parents se seraient hâtés de le confier aux autorités, en espérant qu'ils pourraient éventuellement le "soigner" de sa "maladie".

Or Lucas n'avait jamais rien connu d'autre que la sécurité.

Alors évidemment, il ne pu s'empêcher de se demander : POURQUOI ? Pourquoi ne l'avait-elle pas simplement dénoncé ? Pourquoi avoir gardé le secret ? N'était-ce pas plus facile de se venger de cette manière ? D’autant plus qu’il n'y avait aucune raison logique qui laissait entendre qu'elle serait un jour délivrée et qu'elle serait capable de se venger elle même. Il s'agissait d'un pur miracle !

Le professeur n'avait même pas envisagé qu'elle survivrait. Un aussi frêle créature dans un endroit aussi diabolique ? Il se surprit à ressentir de la pitié pour cette jeune femme en laquelle il ne voyait qu'un fantôme du passé. Il l'avait enterrée aussi bien dans son cœur que de sa vie. Pourtant elle était là, dans sa maison, assise à son bureau l'air de rien.

Aprilynne n'était pas d'une nature très patiente et le temps qu'elle avait passé dans l'usine à mages n'avait pas dû adoucir ce trait de sa personnalité, car Lucas ne pu que péniblement regarder les cordes de son violon sauter une à une, blessant la peau de la jeune femme jusqu'au sang. Elle n'eut aucune réaction visible, pas même un tressaillement. Il n'y a pas pire adversaire que celui qui n'a pas peur de la douleur et encore moins de la mort. Or Lucas devait à présent faire face à sa propre création, bien qu'il ne puisse l'admettre.

Il eut envie de hurler. De se jeter sur elle, de la faire tomber de sa chaise afin de récupérer son violon si précieux.
Fasciné, il ne pu que rester immobile.
La bouche semi-ouverte, spectateur de la destruction de l'objet qui avait le plus de valeur à ses yeux. Il pouvait sentir la magie s'en échapper, son propre pouvoir défaillir à chaque nouvelle flame qui noircissait le bois autrefois brillant et éclatant.

Elle était devant lui, trop impressionnante pour qu'il ose bouger. Son regard était si intense qu'il était cloué sur place. Ses cheveux s'enflammaient, sans qu'elle n'ait l'air d'en souffrir d'une quelconque manière que ce soit. En une fraction de seconde, elle le dépossédait de tout. Sans ce violon, sa magie ne valait pas plus que celle d'un aspirant, tout juste initié aux premières règles de la magie. Il n'était même pas capable d'entourer l'objet d'une bulle de protection pour lui épargner les flammes, elle ne serait ni assez grande, ni assez solide. De plus sans son catalyseur, cela lui demanderait beaucoup trop d'énergie et s'il y avait bien une chose pour laquelle il devait garder sa magie, c'était bien pour protéger son intégrité physique.

Lucas ne pouvait plus se vanter de connaître Aprilynne sur le bout des doigts. Il le voyait bien dans son regard : il n'était même plus sûr de savoir à qui il faisait face désormais.

"ARRÊTE ! C'est bon j'ai compris ! Arrête !"

Il avait presque crié, se surprenant lui-même. Il n'avait pas su dissimuler son angoisse et sa colère comme il l'aurait voulu. Sa situation était bien assez délicate sans qu'il ne laisse l'infâme April se délecter de son désarroi. Il s'adressait aussi bien à ses paroles pleines de venins, qu'au feu qui se nourissait de sa magie pour brûler.
Il serra les poings dans l'espoir de reprendre un tant soi peu de contenance. Les sourcils froncés, il avait bien conscience de ne plus avoir le choix. Il ne pouvait pas la laisser insulter ses parents de la sorte. Pourtant, avec son coeur entre les mains, elle était en position de force.

- J'ai compris...

Même s'il était persuadé de ne pas être en faute, il ne pouvait pas laisser une gamine pareille ternir sa réputation alors qu'il venait tout juste d'être promu professeur principal des mages blanc cette année. Lui dont l'essence même des leçons était la confiance en soit et celle que l'on peut porter à nos coéquipiers. Il ne pouvait y avoir plus mauvaise publicité. De plus, ayant fréquenté les salons mondains toute sa vie, il savait très bien que d'une seule rumeur, il en naîtrait des miliers. Toutes plus affreuses les unes que les autres.
Il devait tout faire pour empêcher une telle chose d'arriver. Bien sûr, tuer Aprilynne était totalement hors de propos quoique probablement plus facile que de devoir la supporter. Malheureusement Lucas ne pourrait jamais s'y résoudre, son propre code de conduite le lui interdisait.

L'argent ? Il n'en manquait pas. Aprilynne le savait très bien. Il savait aussi qu'elle ne se contenterait pas d'une paire de chaussure bon marché. Non, April visait toujours le haut du panier. Lucas pouvait se permettre de telles frivolités sans problème, il avait toujours été éduqué dans ce but de toute manière : épouser une femme et combler le moindre de ses caprices était l'un de ses devoirs en tant qu'héritier.
Sauf qu'il n'était pas marié et que même si ses parents faisaient la sourde oreille dans un premier temps, ils viendraient mettre leur nez dans ses affaires, trop heureux d'imaginer qu'il ait pu trouver chaussure à son pied après tant d'années de tentatives infructueuses de le marier.
Ca s'annonçait pénible, mais pas insurmontable. De plus, à bien y réfléchir, tant qu'elle serait à Léoska Aprilynne ne pouvait pas représenter de véritable danger pour leurs parents. Lucas pouvait être témoin de son évolution et mieux apprendre à connaitre ses forces mais surtout ses faiblesses...

Lucas savait qu'il y avait bien des choses auxquelles il n'avait pas pensé et qui mériteraient qu'il se penche dessus mais dans l'immédiat il devait donner une réponse à April avant qu'elle ne decide de mettre le feu à sa maison toute entière.

- Ma foi, tu as toujours su utiliser des arguments de poids. Si c'est de l'argent que tu veux, je t'en donnerai. Ce n'était pas la peine de ruiner mon violon. J'apprécierai grandement que tu me le rendes d'ailleurs. Tu sais à quel point il est important pour moi.

Après tout si elle lui rendait le violon maintenant il n'aurait besoin que d'effectuer quelques réparations, du moins, c'est ce qu'il espérait.
Peu importe, il devait à présent se réaffirmer d'une manière ou d'une autre. Il ne pouvait pas laisser Aprilynne mener la danse sans tenter de lui écraser le bout des orteils.

Lucas rompit le contact visuel avec la sauvageonne et se dirigea vers la grande fenêtre du bureau. La fumée produite par le bois du violon brûlé lui piquait de plus en plus la gorge à mesure qu'il respirait. Il ouvrit le volet de la fenêtre qui était le plus éloigné de son bureau et donc, de vous-savez-qui.
Il sortit une cigarette de la poche de son pantalon, la pinça entre son index et son majeur en s'accoudant au rebord de la fenêtre.

- Tu avais autre chose à me demander ou tu comptes aussi t'installer chez moi de manière permanente ? Mine de rien je suis un homme occupé et si je ne travaille pas dans la garde d'enfants à domicile c'est bien parce que c'est loin d'être ma tasse de thé. Si tu veux mon argent tu peux commencer par ce qu'il y a dans le second tiroir du bureau sur lequel tu as posé les pieds.

Il tendit nonchalemment la cigarette en direction de la jeune femme :

- Et si tu pouvais avoir l'extrême amabilité de me l'allumer avant de partir, je t'en serai éternellement reconnaissant, fit-il avec un sourire insolent et beaucoup de sarcasme.
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Aprilynne Beaufort
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Lun 22 Fév - 0:18
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Une joie sombre, féroce, se love au creux de ta gorge. Son expression d’impuissance totale te réjouit profondément. Tu accèdes à sa requête et cesse de ravager l’instrument par le feu, te contentes de le laisser tomber nonchalamment sur le sol. Le bruit qui résonne dans la caisse du violon est déplaisant. Tu profites de ta liberté de mouvements retrouvée pour lécher le sang qui a coulé en filet sur ta main. Le gout du fer te donne la nausée et fait remonter des souvenirs déplaisants, aussitôt étouffés par les flammes de ta rage et les carillons de la justice désormais—enfin !—atteignable.

Il a mis quelque temps à comprendre qu’il n’avait aucune chance face à toi. Qu’il n’avait rien à gagner contre quelqu’un qui n’a plus rien à perdre. Mais il a fini par saisir l’étendu de tes pouvoirs sur son avenir, et par s’incliner. Probablement temporairement, s’il ressemble à l’enfant qu’il a été. Des victoires et des défaites temporaires ont pavé votre enfance. Bien que te découvrir en vie a du le surprendre, si la douceur de la vie ne l’a pas trop ramolli, il devrait commencer rapidement à planifier ta chute. Ou ta défaite. Quoi exactement… tu lui laisses l’occasion de trouver. S’il est malin, il se souviendra de ta réaction brutale à l’eau durant sa classe. Sinon… il devra chercher. Tu ne sais même pas ce qui pourrait lui faire gagner de l’avance sur toi. Tu ne ressens plus les choses positives aussi intensément qu’auparavant, difficile alors de t’en ruiner le gout d’une manière ou d’une autre. Il va devoir faire peur d’ingéniosité. Tu as hâte de voir ça. Pour l’instant, tu as surtout une garde-robe à fournir de pièces chères et somptueuses.

- Evidemment. Reprends-le,tu pousses le violon du bout du pied, dans sa direction. La provocation. Pour linstant, largent fera laffaire. Je reviendrai te voir quand jaurai une meilleure idée, nhésite pas à laisser ta porte déverrouillée si tu ne veux pas que je la brûle pour entrer !

Tu ôtes tes pieds du bureau et te penche pour en récupérer ledit argent, que tu fourres sans aucune manière dans ton sac. Il sera vite dépensé. Tu te lèves ensuite et enjambes le violon pour te diriger vers la sortie.

Sourire joueur. Bien. Il se reprend enfin. Il a employé des techniques plus stupides les unes que les autres au cours de ce bref échange d’amabilités, mais semble enfin se souvenir des pas de votre danse. Tu fais volte-face pour te planter devant lui et lui subtilises la cigarette pour la porter à tes lèvres. La colère s’est pour l’instant tarie : tu l’as torturé à ta façon et tu lui as craché du venin au visage, le pus a cessé de couler. Pour l’instant. Tu utilises donc une autre émotion tout aussi négative, la joie malsaine que tu as ressenti à voir son visage se tordre de surprise, de crainte, de colère lorsque tu as fait flamber son précieux catalyseur et allume la cigarette en tirant sur le filtre et en te concentrant sur tes émotions. Une flamme, qui disparait lorsque tu aspires un peu de fumée. Que tu lui souffles, évidemment, au visage, avant de lui tendre la cigarette. Tu lui tournes le dos et quittes la pièce. Dans l’escalier, à voix haute pour être certaine de te faire entendre :

- Maman serait déçue si elle savait pour les cigarettes, Lucas !



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Lucas Meïster
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Mer 24 Fév - 7:36
Un frisson parcourut le corps de Lucas tandis que son violon s'écrasait durement sur le sol. Difficile pour lui de résister à l'envie de se précipiter pour le ramasser et le cajoler comme on le ferait avec un enfant en train de pleurer. Mais tant qu'April était là, et qu'elle le regardait, il ne pouvait pas se permettre de donner une telle image de lui-même. Autrement elle pourrait changer d'avis et décider de définitivemenent réduire l'artéfact en cendres. Or Lucas souhaitait à tout prix éviter une telle chose. Il était  tout juste parvenu à convaincre la pyromane de déposer les armes. Du moins, temporairement...

Nul doute qu'elle reviendrait à la charge.

Lucas dû détourner les yeux lorsque le pied d'April lui fit l'affront insolent de pousser le violon dans sa direction. Il en eût un pincement au coeur. Décidémment, elle n'avait aucun respect pour les choses de valeur.
Se souvenait-elle au moins de la valeur des choses ? Après tant d'années aux camps ?
Qu'avait-elle vécu là-bas ?
Une curiosité malsaine rongeait subitement l'esprit de Lucas. Bien sûr qu'il avait envie de savoir, qui oserait prétendre le contraire ? Le morbide et le scandale attiraient toujours l'esprit humain, le professeur n'y faisait point exception.

Pourtant il ne pouvait se résoudre à poser directement la question à la sale gamine qui venait d'entrer par effraction dans sa demeure, qui l'avait menacé de mort lui et sa famille, et à qui il se voyait contraint d'offrir le premier pot de vin d'une longue série.

Il était beaucoup trop pudique pour cela.


- La porte déverouilllée ? Et puis quoi encore ? Un trousseau de clef personnel pour Mademoiselle la marquise ? Tu feras comme les gens bien éduqués et tu passeras aux heures convenables de visite. J'ai d'autre choses à faire que gérer tes intrusions impronptues,
fit-il avec une pointe d'agacement perceptible dans la voix.

Ele ne prit même pas la peine de compter le nombre de billets avant d'enfoncer le tout dans son sac. Sac qui était particulièrement bien remplit par ailleurs. Lucas n'eût pas le temps de s'attarder sur ce détail d'une importance tout à fait relative car elle se redressa, enjamba le violon non sans causer le début d'une crise cardiaque au professeur, qui craignit qu'elle ne tente de l'écraser d'un coup bien placé du talon -ce qu'elle ne fit pas- puis se planta devant lui.
Elle alluma la cigarette en utilisant sa magie, lui souffla au visage avant de la lui rendre sans plus de cérémonie.

Un petit sourire se dessina sur le visage de Lucas. Cette insolence naturelle... que de souvenirs.

Il ne savait pas vraiment s'il était content de la revoir ou s'il aurait préféré qu'elle soit morte. Il était toujours furieux qu'elle se soit permise d'agir ainsi, même s'il ne prenait pas toutes ses menaces au sérieux. On peut dire beaucoup de choses mais peu de gens se donnent la peine d'aller jusqu'aux actes. Il savait qu'il devait se méfier malgré tout, elle était Aprilynne et s'il y a bien un mot qui la décrivait parfaitement c'était bien imprévisible.

A peine eut-elle tourné le dos, il s'empressa de pincer sa cigarette entre ses lèvres et se précipita pour ramasser son pauvre violon.
Il était dans un sale état.  La base était sévèrement brûlée et la majorité des cordes avaient cédé à cause de la chaleur. Peut-être était-il envisageable de le rafistoler, en tout cas, la magie qu'il contenait s'était en grande partie dissipée.
Il ne pouvait cependant pas s'attarder davantage dessus, car la lionne à la chevelure rose était toujours dans sa demeure, et qui savait quels dégâts elle était encore capable d'occasionner ? Lucas ne voulait prendre aucun risque inutile.
Raison pour laquelle il déposa son instrument avec beaucoup de délicatesse sur son bureau, non sans le caresser une dernière fois du bout des doigts.

- Attends moi veux-tu ?


Il en profita pour récupérer la bouteille de vin à moitié consommée et emboîta le pas à l'intruse. La remarque légère d'Aprilynne contrastait avec la scène qui venait juste de se produire entre les deux protagonistes, remarque qui ne manqua pas d'amuser le professeur.

- Et bien sûr, ton père serait ra-vi de te voir avec une teinture pareille. Le rose, c'est très approprié pour une jeune femme qui se prétends héritière d'un tel nom que le tien. Alors quoi ? Tu vas écrire une lettre au père noël pour lui dire que j'ai été un mauvais garçon ?

Il descendit rapidement l'escalier derrière elle.

- Si tu pouvais me débarasser de cette bouteille, fit-il en tendant l'objet en question avec un certain dédain, je n'ai pas l'intention de boire après toi ni de laisser un aussi bon cru être gaché. Par ailleurs très chère, que tu t'en prennes à mon argent c'est une chose, que tu me voles mes livres en est une autre. Surtout que si tu dois me voler des ouvrages, autant le faire correctement ! Tes choix littéraires sont quelque peu... on va dire dépassés.

Lucas peinait à croire qu'il était presque sur le point de lui donner des conseils de littérature alors qu'elle était sur le point de le faire brûler vif quelques instants auparavant... Il ne pouvait l'expliquer, mais il ressentait une sorte de familiarité vis-à-vis de la jeune femme qu'il avait perdue il y a dix longues années.

- Et puis... tu vas vraiment repartir et laisser tes cheveux dans cet état ?
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Aprilynne Beaufort
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Aprilynne Beaufort
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Dim 28 Fév - 20:06
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Ah, les personnes bien élevées. Quelqu’un lui dit ? Quelqu’un pour lui laisser savoir que tu n’es pas « bien élevée » ? Quelqu’un pour lui rappeler qu’il t’a couté le privilège d’une bonne éducation ? tes manières sont rouillées, datées, en plus d’être celles qu’on a appris à une enfant de dix ans. Et pour ce qui est de tes manières vis-à-vis de Lucas, pas la peine de prétendre que tu as l’intention de bien te comporter avec lui. Il a toujours eu le don de faire ressortir ce qu’il y a de plus bas et de plus sournois en toi. Au diable donc les bonnes manières.

- Vraiment ? Pourtant, tu devrais avoir quelques heures de libre, maintenant que tu n’as plus de catalyseur pour ta magie… tu ne vas plus être qualifié pour donner des cours pratiques pendant quelque temps… après tout, tu n’es pas vraiment capable de grand-chose sans, n’est-ce pas ? mmmh, je me demande ce que ça fait, de se savoir aussi faible. Tu n’as pas trop la sensation d’être un imposteur ? professeur principal des mages blancs et aussi impuissant qu’un oisillon dès que quelqu’un s’empare de ton jouet fétiche…

Il frappe là où ça fait mal, tu ne vas pas te priver pour en faire autant. Tu ne connais pas son rapport à sa propre magie et tu es toi-même incapable de maîtriser la sienne. Tu te contentes de lui apposer tes propres craintes et tes propres souffrances. Un catalyseur. Voilà une piste vers laquelle tu peux te tourner. Pour l’instant, détruire émotionnellement ta némésis. Puisqu’il a décidé de te poursuivre dans les escaliers, et que tu as ralenti le pas pour le laisser te rattraper, tu auras l’occasion d’enfoncer le clou un peu plus profondément. Le regard que tu lui lances est glacial. Tu n’es pas une héritière, il a fait en sorte que tu perdes ce titre. Tu claques de la langue et poses la main sur la rampe pour te retenir de le gifler. Tu te contentes d’imprimer la trace de ta paume dans le bois poli et vernis. Une odeur désagréable se dégage, mélange de produit chimique et de bois brûlé.

- Je n’ai plus ces prétentions, Lucas. Je ne suis plus une héritière. Je fais partie des gens du peuple désormais, tu devrais le savoir, c’est toi qui m’as couté mon titre et mon héritage. Je préfère décevoir un homme en sursis et pouvoir supporter l’image que me renvoient les miroirs que devoir ressembler une seconde de plus à ma mère. Quant à la tienne… je n’ai aucune raison de prendre contact avec elle avant de lui enfoncer un poignard dans la gorge et de la laisser se vider de son sang sur l’un de vos tapis luxueux, tu ne crois pas ? je pense qu’à ce moment, savoir que son fils fume ne lui apportera pas grand-chose.

Il te tend la bouteille et ses mots dégoulinent de dédain. Son ton t’agace profondément. Tu l’empoignes par le goulot et passe le bras en dehors de la cage d’escalier. Tu hésites à laisser le verre s’écraser sur le carrelage, tu peux visualiser la trajectoire de la chute et l’impact. Le fond qui se brise en premier, le vin qui se déploie, une tâche immense. Avec la hauteur à laquelle tu lâcherais la bouteille, le carrelage pourrait se fendre. Mais ce serait gâcher un grand cru. Tu prends plutôt la peine de répondre à sa remarque sur tes choix en matière de littérature.

- Tu me laisseras, s’il te plait, en être le juge ? je n’ai pas eu l’occasion de les lire donc mon avis est pour l’instant inexistant. Pour une étudiante en lettres modernes, tu avoueras que c’est problématique. Ta faute, encore une fois. Si c’est tout ce qui t’importe, je te les rendrai une fois que je les aurai terminés. Je suis ouverte à des conseils avisés, cela étant. Avisés, pas complètement subjectifs.


Tu fronces le nez et portes une main à ta chevelure. Tu te tournes vers lui et lèves ta main chargée de la bouteille de vin pour lui montrer que tu ne seras pas capable de le faire toi-même et arques un sourcil dans sa direction.

- Je ten prie, aide moi à être présentable. Rends toi utile, un peu.





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Lun 1 Mar - 7:37
Aprilynne avait toujours eu ce don, celui de frapper au centre de la cible. Un talent incroyable pour trouver les faiblesses de ses connaissances, et adapter son venin en conséquence. Celui de voir au travers des autres comme s’ils n’étaient rien de plus que des livres ouverts. Lucas en faisait à présent les frais, et il avait oublié à quel point les fléchettes empoisonnées d’une amazone pouvaient être douloureuses.

Il n’avait même pas pensé qu’il allait devoir réorganiser tout son planning et ses cours parce qu’elle avait rendu son catalyseur inutilisable. Il devrait sans doute prévenir quelqu’un de l’administration, en prétendant avoir fait tomber son violon dans sa cheminée… Il aurait l’air d’un idiot. Il en était un de toute manière, pour s’être laissé manipulé et piégé aussi facilement. Lui qui devait enseigner le self-contrôle à ses élèves et qui n’avait même pas été capable de gérer une négociation avec une simple élève. Il en entendrait parler pendant encore longtemps.

- Un catalyseur n’est qu’un extenseur de pouvoir. Je n’en ai pas besoin pour faire de la magie. Enfin je ne vais pas te faire la chance de t’offrir une leçon particulière, tu finiras par l’apprendre avec tes professeurs.

Lucas ne mentait pas. Il pouvait faire de la magie sans son violon, mais comme April l’avait savamment souligné, il n’était qu’un « oisillon » démuni à présent.

Le regard qu’elle lui lança en se retournant ne laissa aucun doute à Lucas sur le fait qu’il avait touché un point sensible. Pas étonnant, la propre famille d’April l’avait dénoncée. Ils n’ont jamais émis le moindre regret ou du moins, ne l’ont-ils jamais montré en public. Les relations entre la famille de Lucas et d’Aprilynne n’étaient pas vraiment au beau fixe depuis le départ de la jeune fille à cette époque. Était-elle vraiment déshéritée ? Seul un œil sur un éventuel testament pourrait le confirmer, bien que Lucas ne se soit jamais posé la question, la réponse lui avait toujours semblé évidente. Bien sûr qu’elle était dépossédée. Supposer qu’elle ne l’était pas n’était qu’une maladresse de sa part, du moins, c’est ce qu’il devait lui faire croire, pas la peine de trop la provoquer, elle est si instable qu’elle pourrait faire exploser la maison en une fraction de seconde. L’odeur de brûlé n’échappa pas à Lucas, qui regarda en coin, la rampe de son escalier être ruinée par la magie de la jeune femme.

- Tu sais ce que cette rambarde m’a coûté ?

Malgré l’expression d’April, Lucas ne pouvait pas croire en ses menaces. Elle était sous l’effet de la colère certes, mais elle ne ferait jamais une telle chose, jamais elle n’oserait se présenter chez leurs parents et les assassiner tous les quatre. Elle était bien trop fragile pour cela.

- Ma mère a toujours été une femme un peu… Un peu fantasque. Qui sait ce qu’elle pourrait bien dire sur son lit de mort ?

Débarrassé de la bouteille Lucas ne se fit pas prier plus longtemps. Voir les cheveux d’April dans un tel état avait tendance à le chafouiner. Il prit la main libre de la jeune femme dans la sienne, avec délicatesse et la conduisit vers le salon, où il l’invita tout d’abord à prendre place sur un grand canapé blanc, avant de se souvenir qu’elle avait une bouteille de vin rouge en main. Vin qui ruinerait totalement son mobilier et il y avait eu bien assez de destructions dans ses appartements pour aujourd’hui. Il la conduisit plutôt vers la chaise à bascule en face dudit canapé, là où il aimait s’installer pour lire ou fumer. Il rapprocha la table basse en verre, pour que April puisse y déposer la bouteille de vin. Il tira sur sa cigarette, expira profondément :

- Tout dépend de ce que tu souhaites lire ma très chère. Que recherches-tu dans un livre ? L’aventure ? La connaissance ? Les émotions ? Veux-tu quelque chose à étudier ou un ouvrage qui saura te transporter dans une toute autre réalité ? J’ai plusieurs bibliothèques, si tu t’ennuies en attendant de pouvoir me dérober mes effets personnels et mon argent, tu n’auras qu’à y jeter un coup d’œil. Mais sachez mademoiselle qu’il s’agit d’emprunts à durée limitée, pas de charité.


Lucas pinça la cigarette au coin de sa bouche en se plaçant derrière April avec l’intention de commencer à la coiffer. Il prit quelques secondes pour réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir lui faire. Cela faisait bien quelques mois qu’il n’avait pas touché les cheveux d’une dame pour les lui arranger. Une tresse serait sans doute adaptée ? Pas quelque chose de trop simple non plus… Une couronne de tresses ? April avait l’air d’avoir la longueur nécessaire. Il devrait sans doute s’y reprendre à plusieurs fois mais, ce n’est pas comme si elle était pressée de partir n’est-ce pas.

Ainsi, il glissa ses doigts dans les cheveux de la jeune femme et commença à les arranger très soigneusement.

Lucas ne s’y trompait pas. Même s’il ressentait une certaine nostalgie dans cet acte simple qu’était de coiffer ce qui pourrait s’apparenter à une sorte de petite sœur pénible, il savait pertinemment qu’ils étaient ennemis. Il savait qu’il devait gagner sa confiance pour mieux la faire tomber. Lui faire croire qu’il était dans son camp jusqu’à ce qu’il soit hors de danger et, pourquoi pas, qu’elle abandonne ses projets de vengeance. De plus, bien qu’elle se soit montrée irrespectueuse en s’infiltrant chez lui, elle restait élève de l’Académie Leoska et il avait un devoir de professeur voir, de tuteur. Sans doute avait-elle besoin de voir qu’un autre chemin que la vengeance et la violence était possible. Les mots que Lucas prononça alors, lui brûlèrent les lèvres, mais il devait faire le premier pas :

- Je suis… je suis désolé de ce qui t’es arrivé. Sincèrement.

Il dû marquer une pause, en sachant pertinemment qu’il regretterait un jour d’avoir dit ça :

- Je ne peux pas changer le passé, mais je peux t’accompagner dans le présent, si c’est ce dont tu as besoin.

Il était sincère. Il voulait aider April. Mais il voulait aussi et surtout que son secret soit bien gardé.
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Aprilynne Beaufort
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Lun 1 Mar - 18:42
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Il a le don de t’exaspérer. Il pourrait prendre le temps de t’apprendre les fonctions des catalyseurs. S’il aime toujours autant entendre le son de sa propre voix, vous seriez tous les deux gagnants. Et tu ne vois pas ce qu’il a de mieux à faire, présentement. Maintenant que tu fais à nouveau partie de sa vie, tu ne sais pas pourquoi il penserait à consacrer son temps à autre chose qu’à toi. Votre relation n’a pas à être entièrement conflictuelle : tu as l’intention de tuer ses parents l’un après l’autre de la façon la plus cruelle et efficace possible, mais tu ne peux pas t’en prendre directement à lui dans l’enceinte de l’école. Autant profiter du temps en sa compagnie pour apprendre ce qu’il a eu l’occasion d’apprendre durant ton emprisonnement. Il pourrait être moins difficile et accepter de partager son savoir. Mais Lucas a toujours été individualiste. Tu lèves les yeux au ciel, agacée par son refus. Sa réaction face à la dégradation de son mobilier n’aide en rien. Tu pouffes. Pauvre chaton.

- Dix années de ta vie ? non ? dans ce cas, je pense quil serait sage que tu te taises. Quand je suis en colère, les choses prennent rapidement feu. Si tu veux préserver ton mobilier, une seule chose à faire : ne ménerve pas.

Fantasque. Le mot est faible. Tes souvenirs sont tous entachés de la trahison de Lucas. Puis de celle de sa mère qui a décidé de révéler à la tienne un secret qui ne lui appartenait pas. Tu as eu une enfance heureuse, dorée. Tu avais le dessus sur Lucas parce que tes joues rondes et tes boucles rousses te donnaient un air angélique. Tu as énormément profité de l’affection que ces adultes avaient pour toi. Tu les appréciais sincèrement. Mais ils ont trahi la confiance que tu avais placée en eux ; ils t’ont fait du mal. Et ces souvenirs seront toujours entachés de cette trahison, de la souffrance qu’elle a causé, qu’ils ont causée. Tu sais ce que tu attends d’elle, les mots que tu veux qu’elle prononce avec son dernier souffle. Tu penches la tête sur le côté.

- Nous verrons. Sils me plaisent, peut-être que je te les répèterai. Ny compte pas trop, cela dit. Elle na jamais été très portée sur le bon mot et les traits desprits.

Il n’a pas confiance en ta capacité à rester sagement assise sans détruire une autre de ses propriétés. Crainte justifiée : au premier mécontentement, tu te feras un plaisir de renverser la bouteille sur le sofa blanc avec l’intention de le tâcher définitivement. La chaise est un choix plus judicieux, plus prudent. Tu prends place et déposes la bouteille sur la table basse en verre et déposes les bras sur les accoudoirs du fauteuil.

- Pour linstant, mon soucis principal est les études ; je me suis lancée dans la littérature sans avoir eu loccasion de lire pendant dix ans, jai besoin de reprendre depuis le début. Je ne recherche pas quelque chose qui me transporte. Je cherche à consommer le plus douvrages importants possibles en un temps record. Et, accessoirement, je cherche de linspiration pour mes assassinats à venir. Il me semble que les romains étaient doués pour décrire ce quils faisaient de leurs adversaires. Si tu as les mémoires de Cicéron, ou de César, je serais ravie de men inspirer.

Tu sursautes lorsque tu sens ses doigts contre ton crâne. Alors que tu lui as demandé toi-même d’arranger ta coiffure. Tu fronces les sourcils. Tu n’apprécies pas que ton corps réagisse de la sorte, mais tu ne peux pour l’instant rien faire pour lutter contre ces mouvements involontaires. Tu fermes les yeux et penches la tête en arrière. Cela fait si longtemps. Dur de croire que le premier contact humain bienveillant depuis celui du personnel de santé du côté des mages vienne de Lucas. Mais in n’est pas désintéressé. Son objectif est évident : gagner ta confiance, ton pardon, peu importe et ne pas se faire éliminer. Ou gagner ta confiance, ton pardon, peu importe et ne pas se faire dénoncer. L’idée est là. Les excuses qui suivent ne font que te conforter dans cette perspective.

Il va être désolé. Il s’en mordra les doigts. Peut-être qu’il a changé. Probablement n’est-il plus le petit garçon qui a dénoncé la fille des amis de ses parents, n’est-il plus le responsable de ces dix années de souffrance endurées. Et qu’est-ce que ça change ? le temps a passé. Il a grandi dans le confort et le luxe pendant que tu as été confrontée à la peur et à la saleté. Il a eu la chance de grandir pour devenir une meilleure personne. Tu as grandi rongée par la haine et le désir de vengeance. Peu t’importe qu’il aie changé, tu as changé aussi. Peu t’importe qu’il soit désolé. Il t’a envoyée à la mort, et il a échoué. Il aurait pu gagner, définitivement, votre petite rivalité. Il l’a transformée en une vendetta lorsqu’il n’a pas prévu que tu survivrais. Comment un chose si frêle aurait-elle pu survivre à l’horreur des camps ? Tu ouvres les yeux et cherches son regard. Le tien est glacial, sans merci.

- Ce dont jai besoin, jai appris à le prendre, pas à le demander. Garde tes excuses pour le moment où je te les arracherai, ne gaspille pas ta salive dici-là.

Tu n’as pas de temps à perdre en fausse bienveillance. Il n’agit pas de façon désintéressée. Il n’est pas désolé. Pas encore.



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Lucas Meïster
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Ven 5 Mar - 22:06
Il ne fallut pas bien longtemps pour que Lucas comprenne que les reproches deviendraient une sorte de slogan. Le refrain préféré de la chanson « April et son petit nombril ». Elle le chanterai à tue-tête jusqu’à ce que Lucas n’en puisse plus et finisse par se crever les tympans tout seul. Et il savait à quel point elle pouvait se montrer bornée une fois qu’elle avait une idée dans le crâne. Nul doute, au fond, elle restait toujours la même petite demoiselle au visage d’ange vêtue de mousseline, plus grande manipulatrice que la terre n’ait jamais portée.

Pas la peine de rebondir sur le sujet du mobilier, Lucas savait qu’elle aurait réponse à tout et poursuivre sur cette voie n’amènerait que de nouveaux conflits. Or il avait déjà eu sa dose pour le restant de la semaine, si ce n’était pas trop demander. Connaissant April, elle serait de retour dès le lendemain matin. En espérant qu’elle n’ait pas le culot de dormir ici bien évidemment. Voilà une situation plus que déplaisante qui serait la source de rumeurs infondées et calomnieuses. Peut-être même pires qu’une élève qui dit avoir été dénoncée dix ans auparavant, une élève abusée par un professeur… Désastreux.

- On ne peut pas non plus dire qu’elle s’est bonifiée avec l’âge. Elle s’est mise à parler aux plantes… Je ne sais même plus quoi en penser, fit-il en tentant de quitter le sujet des meurtres et de la torture pour quelque chose de plus léger.

Il avait beau ne pas croire April capable du moindre mal, il ne supportait pour autant pas l’idée qu’elle parle d’égorger ses parents encore et encore. Elle en faisait une véritable obsession.

Ce n’était pas la première fois que Lucas se faisait menacer par un élève. Quand on fait des cours de self-contrôle avec des élèves potentiellement instables et aux histoires aussi différentes que terribles, il n’est pas rare de devoir faire face à des cas parfois extrêmes. Des élèves incapables de contenir leurs émotions et leurs pouvoirs, il en avait vu passer quelques-uns. Il devait cependant avouer que ça avait une toute autre saveur de la part d’une personne qui avait un jour été aussi proche de lui. C’était devenu trop personnel.  De plus, Aprilynne était beaucoup plus sournoise. Et Lucas ressentait poindre en lui, une angoisse.

- Aprilynne… Je suis un professeur, pas un tueur en série et encore moins un psychopathe. Je dois bien avoir quelque chose sur l’embaumement d’une momie mais ma collection d’ouvrages nécrologique s’arrête là,il faudra te renseigner auprès de la bibliothèque de l’académie. J’ai certainement quelques romans policiers et des livres d’études en psychologie, mais pas en assassinat ni en torture.

Lucas ne réussit à tout à fait contenir son sourire mi-amusé, mi-agacé.

- Mon pouvoir est plutôt basé sur la réparation, non pas la destruction. Que ce soit de l’esprit, ou du corps.

Il ne rajouta pas « mais je ne peux plus rien faire maintenant que tu as brisé mon violon mais tu as déjà eu ta petite démonstration en cours pratiques n’est-ce pas ? » bien qu’il en ait eu terriblement envie. S’il n’avait pas oublié son catalyseur et qu’il avait pu apaiser son esprit ne serait-ce que temporairement, leur situation n’aurait pas eu lieu d’être. Du moins, temporairement.

Quand elle le foudroya du regard, là, bien installée dans la chaise à bascule, la tête renversée en arrière, ses longs cheveux dans les mains de Lucas et son teint de porcelaine bien qu’accompagné d’une mine sévère, il ne fut pas capable de la prendre au sérieux. Il ne pu contenir le rire qui s’échappa alors de sa gorge.

- Ahaha ! J’ai l’impression de te revoir quand tu ne mesurais pas encore un mètre et que tu boudais pour un rien !

Il lui aurait volontiers caressé la joue pour appuyer son sentiment et faire comprendre à la jeune femme qu’il ne voyait en elle, pas plus de danger que lorsqu’il regardait une poupée -même si elle lui faisait un tout petit peu peur-. Cependant, la réaction d’April n’avait pas échappé à Lucas lorsque celui-ci avait glissé ses doigts dans ses cheveux. Volontaire ou non, il était capable de reconnaître un traumatisme quand il en voyait un. Malgré tout, ce fut plus fort que lui. Sa main gauche s’échappa momentanément de la chevelure de la jeune femme pour lui pincer gentiment la joue, comme il l’avait toujours fait lorsqu’ils étaient encore enfants.

- Ça a beau faire dix ans, tu as exactement la même bouille et tes sourcils s’arquent exactement de la même manière c’est presque trop mignon ! Tu sais bien que je te donnerai le bon dieu sans confession si tu me le demandais avec cette moue en particulier ahaha !

Il secoua la tête de droite à gauche en souriant pour chasser son hilarité. Il relâcha la joue de April et reprit le tressage de ses cheveux.

- Et en dépit de ce caractère de cochon et tes comportements obsessionnels et de tes manières de lavandière, tu as trouvé des esclaves qui veulent bien te servir de repose-pieds à l’académie ?

Manière détournée de demander s’il avait su se faire des amis. Sauf qu’April n’a pas d’amis, juste des connaissances qui peuvent s’avérer utiles à un certain moment donné.
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Aprilynne Beaufort
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Lun 8 Mar - 17:02
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Tel l’enfant qu’il est toujours, il n’a pas l’air de prendre bien au sérieux ta déclaration. Probablement parce qu’il n’imagine pas comment une jeune personne au physique délicat, encore affaiblie de son séjour dans une usine à mages pourrait avoir envie d’autre chose que de repos et de confort. Ce n’est certainement pas la perspective du repos et du confort qui t’a maintenue en vie—les premiers mois, peut-être, quand tu croyais encore que tu n’étais là que pour peu de temps—mais bien la perspective de prendre ta revanche sur la vie et sur les cinq personnes qui ont constitué pendant dix ans ton entourage proche. Qu’il pense que tu n’es pas capable de mettre en œuvre ce que tu lui as décrit te fait tiquer, mais tu choisis de ne pas insister. Puisqu’il pense que tu aboies plus fort que tu ne mords, il apprendra lui-même de ses erreurs. Tu lui as, pourtant, laissé la possibilité de faire son deuil en douceur : il sait qu’ils vont mourir, mais ne fera rien pour les en empêcher, s’il ne t’en croit pas capable. Un enfant qui a vécu dans un environnement douillet, cotonneux, ne peux pas s’imaginer qu’une de ses connaissances puisse chercher volontairement à se tâcher les mains du sang de ses proches. Il ne grandira pas. Pas tant qu’il n’aura pas compris que la vie n’est ni aussi douce, ni aussi simple que ce qu’il s’imagine. Tu n’es pas là pour l’éduquer. Pas exactement—il ne s’agira pas d’une démonstration destinée à Lucas, uniquement d’une vengeance pour ton intérêt personnel. Tu viens de lui coûter son catalyseur, et il n’a toujours pas saisi à quel point ta rancune et ta rage te rendent dangereuse. Grandir sans concurrence ne lui a pas réussi. Il est devenu naïf. Il aurait appris à se méfier si tu avais fait partie de sa vie plus longtemps. Il aurait été plus vif.

- Un simple « non » aurait suffis, Lucas. Pas la peine de mexpliquer pourquoi tu ne possèdes pas dans ta collection les penseurs et les historiens antiques. Cest suffisamment embarrassant en soi, tentendre te justifier aggrave ton cas. Je présume que la bibliothèque devra suffire.

Tu lèves les yeux au ciel face à sa remarque enfantine. Vraiment, tu es déçue par sa candeur et par sa douceur. Il n’était pas doux, avant. Il sera presque trop facile à détruire.

- Et comment ce que tu répares en vient-il à avoir besoin dêtre réparées ? Tu ne peux pas tintéresser aux choses sans comprendre comment elles sont devenues ce quelles sont devenues : cassées. Tu dois comprendre ce qui détruit pour comprendre comment soigner. Tu es sûr dêtre suffisamment qualifié pour enseigner ? entre ça et ton pouvoir balbutiant sans catalyseur

Tu hausses les épaules. Tu n’es pas à la tête des recruteurs de l’Académie et, honnêtement, tu ne leur jettes pas la pierre. Lucas est charismatique et présente bien, il est sans doute bienveillant vis-à-vis de ses élèves et globalement suffisamment éduqué pour faire un enseignant convenable. Son pouvoir n’est pas l’élément le plus important. Tu appuies uniquement sur la plaie pour la rappeler à son souvenir.

Son rire te surprend autant qu’il assombrit encore ta moue. Ce n’est pas le moment. Il n’est pas censé rire ! tu es en train de le menacer, de l’insulter et de le victimiser ! il n’est pas censé s’amuser, certainement pas à ton détriment. Et ses mots frappent si fort. Est-ce qu’il a conscience de la violence des souvenirs qu’il te renvoie au visage ? Pour lui, votre passé partagé est un bien, une mémoire paisible et plaisante. Pour toi, il s’agit d’une brûlure fraiche et aigue qu’on ne cesse de tâter et de réveiller. Il n’y a rien d’amusant à voir en toi la petite fille que tu étais, parce que cette petite fille a souffert pour devenir la jeune femme que tu es désormais et tu n’arrives plus à penser avec plaisir au temps que tu as passé hors des usines à mage. Un temps passé avec ceux qui t’y ont conduite. Offerte en pâture. Trahie. Abandonnée, laissée pour morte. Et finalement, moquée. Il te pince la joue et ce geste provoque plusieurs émotions contradictoires en toi. Plaisir d’un geste affectueux que tu n’avais pas ressenti depuis une éternité. Fureur qu’il se permette autant de familiarité après t’avoir vouvoyée pour prendre de la distance par rapport à toi—et probablement à ses actes. Rage qu’il s’imagine avoir le droit d’être affectueux après ce qu’il t’a fait. Comme s’il n’avait toujours pas appris la leçon. Tu concentres toute ta chaleur dans ta joue, pour lui brûler les doigts, lui faire comprendre, encore une fois, qu’il doit faire attention à ses paroles. Tu n’as pas compté les avertissements… c’est au moins le troisième que tu lui donnes et l’information n’est toujours pas passée.

- Evidemment, puisque mon visage na pas changé ! est-ce que tu es stupide ?

La réponse est « oui ». Un « oui » indiscutable.

- Non. Pas de connaissances, pas damis. Et croit le ou non, quand on est exploité pour sa magie et pour sa force de travail, on naime plus trop le mot « esclave ». Est-ce que tu penses aux mots qui sortent de ta bouche avant de les débiter ou tu nas juste aucune gêne par rapport à ce que tu dis aux gens ? est-ce que tu réfléchis, parfois, aux implications de tes questions ? Et, plus important encore : quest-ce que ça peut te foutre ?

Monsieur se débarrasse de toi, te considère comme morte, comme un mauvais souvenir, un spectre du passé, et est soudainement investi dans ton existence, intéressé de savoir si tu t’es fait des amis ? Bien sûr. Tu ne t’es pas fait d’amis. Tu ne connais personne ici. Tu ne sais pas comment parler aux autres, tu n’as pas l’impression d’avoir une personnalité. La seule chose qui fait de toi qui tu es est ton passé. Ton enfance doré et ton adolescence dans les camps. Maintenant tu es une adulte qui n’a aucun objectif à long terme, aucune raison de vivre qui ne soit pas la vengeance. Et même cette partie de toi, il n’est pas capable de la comprendre. Alors vraiment, qu’est-ce que ça peut lui foutre ?




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Dim 13 Fév - 3:50
Lucas dû se mordre l'intérieur de la joue pour ne rien laisser paraître, lorsque la vipère eut l'indécence de qualifier son pouvoir de "balbutiant". Une remarque fort désagréable qui ne manqua pas d'atteindre sa cible en plein cœur. Un mot qu'il avait si souvent utilisé, et qu'il n'avait encore jamais eu à encaisser auparavant.
Difficile de se retrouver de l'autre côté du miroir, sans pouvoir se défendre.

Lucas ne manquait pas de confiance en ses capacités, en son potentiel de manière plus générale, cependant il ne pouvait nier que sa plus grande force était aussi son plus gros point faible. Son violon permettait d'amplifier sa magie et de la rendre plus versatile, d'améliorer son champ d'action entre autres choses. Malheureusement, les cendres dudit violon étaient quant à elles, dépourvues de magie Sans ce simple objet à l'importance pourtant démesurée, il n'était rien. Presque nu comme un ver, face à la personne contre laquelle il aurait aimé pouvoir se parer de la plus puissante des armures.
Soit, elle venait de mettre un grand coup de pied dans sa fierté, en plus d'avoir déjà envahi  son espace vital, mais il ne se laisserait pas distraire pour si peu. En tant que professeur, en tant que noble, en tant que personne, il avait déjà fait face à toutes sortes d'individus qui maniaient le verbe avec plus ou moins de virulence. Il leur avait fait face, il en était ressorti indemne, le plus souvent. Même s'il fallait bien avouer qu'April n'avait à ce jour, aucun rival.

Malgré les années écoulées, elle ne semblait avoir rien perdu de son mordant. Ce qui inquiétait Lucas, tout autant que cela l'amusait. Il ressentait des émotions très contradictoires, dont il ne comprenait pas le sens. Un flot d'excitation et d'euphorie auquel se mêlait une part de crainte et de regret. Un cocktail qu'il savait acidulé et délicieux, duquel il ne pouvait pas prendre la moindre gorgée. Dont les couleurs enivrantes l'appelaient. Tout dans l'aspect le tentait. Toutefois, il ne cèderait pas. La nostalgie ne prendrait pas le pas sur sa logique. April restait une bête enragée, et le feu qui brûlait dans ses yeux et au bout de ses doigts ne laissait pas de place au doute : elle l'empoisonnerait.

Evidemment, son éducation de gentleman -et le fait qu'April soit aussi instable que têtue- l'empêchait de la jeter à la porte sans la moindre considération pour la relation qu'ils avaient auparavant entretenu. En homme de bonne famille, il la congédierai en temps voulu, et avec les égards. Après tout, il savait combien il était difficile pour les adolescents de contrôler leurs émotions et de prendre conscience que leurs actions pouvaient avoir de graves conséquences (comme s'introduire chez son professeur et le menacer par exemple). Le grand et miséricordieux Lucas, lui accorderait le bénéfice du doute. Le pensait-il sincèrement ? Hélas.

- C'est fort aimable à toi de me donner des lignes de réflexion sur ce qui précède les conséquences, ou ce qui provoque la destruction de ces choses "cassées" comme tu le dis. Mais je te trouve bien mal placée pour me faire d'aussi jolis discours. Enfin qu'importe.

Lucas savait que ce n'était pas la peine de s'étaler davantage sur le sujet. Il ne voulait pas revenir au conflit, alors que l'atmosphère semblait un tout petit peu plus détendue que précédemment. Au contraire, son but était plutôt d'apaiser la situation, afin de pouvoir mieux la comprendre, et la contrôler.
April acceptait plus ou moins bien le contact physique que Lucas lui avait imposé, disons-le. Nul doute que s'il s'y prenait correctement, il réussirait à l'amadouer. Mais pour ce faire, il savait qu'il devait se montrer très patient et surtout très prudent et observateur. Pour l'instant, il préférait se concentrer sur les mèches de cheveux entre ses doigts, qu'il nouait avec minutie et précaution, tout en tâchant de peser ses mots pour répondre au mieux à la jeune femme qu'il venait tout juste de froisser, et dont l'interjection finale l'avait quelque peu secoué.

Qu’est-ce que ça peut te foutre ?
Bien sûr, elle savait qu'il n'avait pas d'intérêt particulier à lui demander si elle avait des amis ou non. C'était même plutôt grotesque après tant d'années, d'essayer de prétendre commencer une conversation normale de la sorte. Alors que la situation était bien loin d'être normale. Au final, il avait rendu la situation plus gênante qu'elle n'aurait pu l'être s'il s'était simplement contenté d'être silencieux.
Cela dit, une part de lui était réellement curieuse et désireuse d'en savoir davantage sur la manière dont Aprilynne s'habituait à sa nouvelle vie, à Leoska. Savoir avec qui elle se lie, pourrait permettre à Lucas de mieux comprendre quel genre de personne elle est devenue, ou ce qu'elle aspire à être à présent. Mis à part une boule de nerf et de colère, bien sûr.

Le but n'étant pas de faire remonter en tension la demoiselle, Lucas soupira et  tenta de paraître désolé, autant que cela pu être possible pour lui dans un contexte où il ne l'était pas forcément. Il recentra son regard sur la chevelure d'April qui commençait à prendre forme, bien qu'encore inachevée.

- Ce n'est pas la peine de te mettre dans des états pareils pour une simple question. Tu te feras des amis quand tu se sentiras prête. Ou tu ne t'en feras jamais, qu'importe ? Si tu trouves ton propre équilibre dans la solitude ou dans le fait d'être entourée, ça te regarde. Je souhaitais juste prendre des nouvelles d'une personne qui a partagé une grande partie de ma vie, je suis désolé que tu l'ai si mal interprété.

Lucas leva les yeux de son ouvrage l'espace d'un instant, pour examiner la grosse horloge dans le salon. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, il savait ce qui pourrait réconforter quelque peu sa meilleure ennemie.

- Oh tiens, je viens de me souvenir mais j'ai tout un assortiment de biscuits et de thés aromatisés dans la cuisine. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais peut-être pourrais-tu en prendre le temps d'en goûter quelques uns avant de partir ? A moins que tu n'aies autre chose de prévu bien sûr ?

Il se garderait bien de lui dire qu'il les avait faits lui-même, parce qu'il n'avait surtout pas envie d'être assailli de questions et pire encore, il ne voulait pas qu'elle connaisse son penchant pour la pâtisserie. Lucas trouvait toujours beaucoup de plaisir dans des tâches qui requéraient minutie et exactitude. Que ce soit dans le travail ou dans ses loisirs, tout cela le tenait beaucoup à cœur.
Il retira sa main des cheveux tressés d'Aprilynne, non sans une petite caresse sur la tête et un sourire de satisfaction en voyant le résultat. Il s'agissait d'une couronne qui partait du sommet du crâne et qui se rejoignait adroitement là où elle avait commencé en faisant le tour de la tête. Il n'avait pas prit énormément de temps pour le faire mais il s'était appliqué et il espérait que cela plairait aussi à sa cliente.

- Bon, j'ai terminé. Tu peux aller voir dans le miroir, il y en a un peu partout dans la maison mais plus pratique reste celui de la salle de bain, tu peux le faire pivoter si tu veux regarder. Sinon, je vais commencer à préparer le thé et les biscuits dans la cuisine, donc tu pourras me rejoindre à ce moment là. En tout cas, je te trouve très élégante comme ça.

La laisser vagabonder dans la maison à sa guise sans aucune surveillance ? Elle avait déjà détruit tout ce qui comptait aux yeux du mage blanc, il ne lui restait plus grand chose à brûler si ce n'était la bâtisse elle-même à ce stade...
Il n'attendit pas particulièrement de réponse de sa part, et prit la direction de la cuisine. Il espérait secrètement qu'elle préfèrerait s'en aller, mais il savait déjà qu'il ne fallait pas trop conter dessus. D'un autre côté, il se surprenait à apprécier sa compagnie.

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Aprilynne Beaufort
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Dim 13 Fév - 15:27
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Tu dois avouer qu’il reste un partenaire de joute verbale décent. Si tu n’étais pas aussi furieuse contre lui, tu lui accorderais ce point. Malheureusement pour lui, il sait frapper exactement là où ça fait mal. Ce qui signifie que tu vas rendre les coups. Tu ne sais pas encore exactement comment, puisque tu ne peux pas te venger physiquement. Tu ne peux pas laisser de marques trop visibles sur son corps, au risque de devoir expliquer devant un conseil les raisons qui t’ont poussée à violenter un professeur et ainsi perdre toute chance de rétribution. Tu ne sais pas s’il a conscience de ce manque dans tes possibilités d’action. Espérons que ce n’est pas le cas, qu’il est trop concentré sur ton irruption dans son intimité, ton retour à la vie et le chemin de destruction que tu laisses derrière toi. Bien sûr qu’il va appuyer sur ce que tu es toi-même cassée. Sans aucune gêne quant au fait qu’il est la raison de cet état. Soit il est un très bon acteur—ce qui ne t’étonnerait pas vraiment—soit il se juge réellement innocent dans cette affaire sordide. Tu ne sais pas ce qui serait le plus rageant. Il faut qu’il prenne conscience de ce qu’il t’a fait. Il faut qu’il expie ce crime impardonnable. Tu le lui feras regretter, tu le feras te supplier de lui accorder ton pardon, à genoux s’il le faut. Tu peux prendre ton temps pour ça. La vengeance est, après tout, un plat qui se mange froid.

Dos à lui, tu ne peux pas jauger ses réactions. Le seul indice d’une quelconque émotion : ses mains dans tes cheveux, qui s’arrêteraient momentanément de tresser. Mais il ne semble pas perturbé par les montées en tension, et tes pouvoirs ont déjà dégouliné de toi à plusieurs reprises, ils tardent de plus en plus à sortir d’eux-mêmes au fil de quelques utilisations. Tu sens déjà les conséquences de leur apparition sur la peau de tes mains, qui commence à te démanger. D’ici quelques heures, elles seront surement cloquées. Tu espères qu’il n’en sera pas de même pour ton cuir chevelu : avoir les mains abimées est déjà suffisamment pénible comme ça. Il a donc de la chance : tes cheveux ne prennent plus spontanément feu. Il ne se brulera pas sur toi aujourd’hui, à moins de sortir une énormité qui fera tomber les barrières entre toi et tes pouvoirs.

Tu plantes les doigts dans le bois du fauteuil, comme si tu pouvais espérer entamer le bois avec la force de ta poigne. Rien ne bouge, mais ta colère trouve un point d’ancrage. Ses mots sont d’une nonchalance qui te frappe avec une force incroyable. Prendre de tes nouvelles, comme le feraient de vieux amis qui ne se sont pas croisés depuis longtemps. Comme si l’un d’entre eux n’avait pas jeté l’autre en pâture aux chiens. Et son semblant d’excuse t’offusque particulièrement. « désolé que tu l’aies si mal interprété ». Quel culot. Quelle outrecuidance. S’il n’avait pas les mains dans tes cheveux, tu te serais sans doute retournée pour le gifler.

- Ne me parle pas comme à une enfant. Je nai plus dix ans, et tu es certainement assez intelligent pour savoir que ce genre darrogance te coutera très cher.

Et il change de sujet pour gagner ton calme avec la perspective de quelques pâtisseries. Quand vous étiez enfants, c’était déjà de cette façon qu’il calmait tes foudres. Heureusement pour lui, tu ne peux pas lui dire à quel point la perspective de grignoter te terrifie. Tu ne sais pas comment ton corps réagira aux biscuit qu’il te propose. Nausée immédiate ou possibilité d’attendre d’être chez toi pour te soulager d’un poids inconfortable à l’intérieur de ta gorge ? refuser serait étrange de ta part. Tu déplies les doigts des accoudoirs pour planter tes ongles dans tes paumes et te préparer au pire. Peut-être que le thé aidera à faire passer tout ça. Peut-être pas. Malheureusement, impossible de te préparer plus longtemps : il a terminé de natter tes cheveux et tu es contrainte de te lever avec le plus de grâce possible pour ne pas lui laisser entendre que tu as un problème avec sa proposition. Tu ouvres les mains et portes délicatement tes doigts à tes cheveux, convaincue qu’il a fait un bon travail mais désireuse de vérifier toi-même ce qu’il en est. Tu hoches la tête, et pars en quête d’un miroir. Evidemment, il y en a plusieurs chez lui. Il a toujours été amoureux de son reflet—comme si ce n’était pas ton cas, avant que ton image ne ressemble trop à celle de ta génitrice.

Tu trouves une salle de bain, et comme promis, un miroir. Tes cheveux roses sont parfaitement coiffés. Tu devrais lui demander de t’apprendre à te coiffer de la sorte. Pour l’instant, tes talents en matière de stylisme capillaires sont assez peu développés. Tu ne perds pas espoir, cependant, et tu es sûre d’être un jour capable de transformer tes cheveux de la sorte. Tu profites d’être à nouveau seule pour te recentrer. Pour observer les marques que les conversations précédentes ont laissé sur ton visage, et les lisser délicatement. Tu prends le temps qu’il faut pour retrouver un visage neutre et te préparer à devoir prétendre être ravie de t’empiffrer. Tu places tes mains en face de toi et ne sors que lorsqu’elles arrêtent de trembler. Tu es parfaitement capable de jouer la comédie, de lui faire croire que tu es ravie de taper dans ses réserves de nourriture. Le thé aidera à faire passer tout ça. Tu pourras prétexter avoir trop bu pour trop manger. Tu es parfaitement capable de gérer cette situation. Tu passes délicatement ta main sur ton front, tes yeux, tes joues, ton menton, pour effacer les traces d’angoisse qui pourraient s’y être logé. Tu inspires profondément, sors de la salle de bain en quête de la cuisine. Tu y retrouves Lucas, occupé à arranger les pâtisseries et t’installes sur l’une des chaises à disposition.

- La coiffure est plutôt réussie. Tu as lair davoir de la pratique derrière toi. Mes parents ont eu une autre fille sur laquelle tu as pu tentrainer ?

Tu attends tranquillement que le thé soit prêt. Cette question, posée sur le ton de la plaisanterie t’intrigue désormais. Et s’ils avaient eu d’autres enfants, pour compenser l’échec de leur première progéniture ? ils ont, après tout, besoin d’héritiers. Tu fronces les sourcils, poses les deux coudes sur la table, sacrilège, et cales ton menton sur te mains jointes. Tu n’es pas sûre de la réaction à adopter, s’il s’avère que tu as des frères et sœurs. Comment ça changera tes plans de vengeance. Ils n'auraient tout de même pas pris le risque de mettre de nouveaux mages au monde…pas vrai ?





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Lucas Meïster
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Mar 15 Fév - 1:16
Ne me parle pas comme à une enfant.

Cette phrase repassait en boucle dans la tête du mage blanc, tandis qu’il la suivait discrètement du regard. Lucas n’avait pas du tout confiance en Aprilynne, mais il devait calmer ses craintes et se persuader qu’elle ne mettrait pas toute la demeure à sac.

Comment devait-il lui dire, que c’est justement ce qu’elle représentait à ses yeux ? Qu’il était impossible pour lui de ne pas la voir avec ses jolies joues roses et bien remplies ? Dix longues années s’étaient écoulées depuis leurs derniers mots échangés. Il l’avait imaginée de mille façons, dans mille vies différentes. Il s’était accroché à cet espoir infime que l’amour de ses parents serait plus fort que leur aversion pour la magie. Qu’ils la cacheraient du monde, qu’elle serait en sécurité et en bonne forme. Espoir qui s’était estompé avec le temps qui s’écoulait, espoir dont il fit le deuil. Sa grande ennemie, mais aussi sa plus proche amie, celle qui était autrefois, une sorte de petite sœur. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ce visage, cette nuque et ces épaules si fines et si frêles qui se mouvaient pourtant avec une confiance démesurée.

Lucas dû secouer la tête de droite à gauche pour reprendre ses esprits. A quoi pensait-il ? Comment pouvait-il avoir pitié d’elle dans un moment pareil ? Le moment n’était pas opportun, bien au contraire. Il devait rester impassible et sur ses gardes, afin d’emmagasiner le plus d’informations possible. Mais comment faire face à toutes ces questions ? A tout ces souvenirs qui ressurgissaient du fond de son être ?

Une fois dans la cuisine, il préféra se focaliser sur la préparation qui l’attendait. Des placards, il sortit minutieusement l’un de ses plus prestigieux services à thé, qu’il disposa sur un plateau, lui-même placé sur l’îlot dans la cuisine. Il était composé d’une théière en porcelaine blanche, aux motifs dorés, accompagnée de deux tasses élégantes. Sur les soucoupes aux bords ondulés, deux petits oiseaux scintillants. Le jeune homme mit l’eau à chauffer, puis il ouvrit une petite boite, dans laquelle reposaient déjà des petits biscuits aux glaçages différents et colorés, qu’il disposa dans une petite assiette. Il s’absorba dans sa mise en place, arrangeant chaque détail avec un perfectionnisme frôlant la folie, cherchant à oublier à quel point il était anxieux de LA voir revenir.

Il était si concentré sur sa tâche, qu’il ne la remarqua pas lorsque Aprilynne s’installa. C’est sa question, aussi saugrenue qu’inattendue qui le tira de ses rêveries. Sans parler du fait qu’elle venait de luis glisser un compliment. Il fronça sensiblement les sourcils, pas tout à fait sûr de la manière dont il devait interpréter la question. La demoiselle n’affichait pas de moue particulière, mais son ton indiquait qu’elle était plutôt en train de faire preuve de sarcasme ? Soit, un peu de légèreté ne ferait pas de mal à leur conversation. Lucas arbora un sourire, ou plutôt une sorte de rictus mi-figue mi-raisin.

- C’est absurde de demander une chose pareille… Pourquoi voudraient-ils d’une fille et payer une dot, quand ils peuvent faire de moi leur fils adoptif, mmh ?

Evidemment, il « plaisantait » également. Voilà une chose que la famille Beaufort ne ferait jamais, ne serait-ce que par fierté aristocratique. A dire vrai, Lucas ne savait pas beaucoup de choses sur leur situation, étant donné qu’il n’était qu’assez peu impliqué dans les affaires de sa propre famille les Meïster. Ses parents géraient tout et n’avaient pas l’air de vouloir que cela change d’aussitôt, ils ne s’étaient jamais exprimés sur ce sujet. Quand bien même, l’idée de taquiner April l’amusait, c’était plus fort que lui. Il se retourna vers l’eau qu’il avait mise à bouillir plus tôt, il la versa soigneusement dans la théière puis y ajouta du thé à la rose, assez peu original mais bien souvent apprécié par la gente féminine. Il prit place à son tour, en face de son interlocutrice. Assez loin pour qu’elle ne lui arrache pas les yeux à coup de cuillère, mais suffisamment près pour pouvoir attraper la théière le premier si les choses devaient mal tourner.

- N’est-ce pas présomptueux de suggérer que la seule relation que j’ai pu entretenir avec le sexe opposé soit lié à la famille Beaufort, et donc, à toi, ou a une possible sœur dont je n’ai pas connaissance ? Considère simplement que cela fait partie de mon éducation. J’apprécie simplement le fait de pouvoir sublimer la beauté.

April était une sacrée peste, certes, mais on ne pouvait pas lui enlever qu’elle était jolie -du moins, était-ce l’avis de Lucas-, et cette coiffure mettait en valeur la nouvelle couleur de ses cheveux. Le bleu et le rose de mêlaient agréablement au niveau de sa nuque. Elle paraissait plus douce, et un peu moins sauvage ainsi coiffée.

Lucas prit le temps de servir le thé infusé, en commençant par son invitée. Puis il l’invita à se servir dans la petite assiette pleine de biscuits si elle le souhaitait. Il n’avait pas envie de devoir étaler sa vie personnelle et expliquer comment il s’était en effet exercé. D’abord sur sa mère, pendant de longues années, puis sur des amies et enfin des compagnes…

- Y en a-t-il un qui te fasse envie ? Je n’ai pas grand-chose d’autre à te proposer, malheureusement, je n’attendais pas d’invité… Enfin. Es-tu arrivée à Leoska depuis longtemps ? Ta chambre te convient-elle ?

Le service à thé *o*:
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Aprilynne Beaufort
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Mar 15 Fév - 22:16
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Puisqu’il ne te regarde pas, tu t’autorises un sourire amusé. Il plaisante sans doute, mais c’est une remarque pleine de bon sens. Vos familles ont toujours été très proches, et tu présumes que la « tragédie » qu’ils ont vécu en « perdant » leur fille n’a fait que rapprocher tes parents de ceux de Lucas. Quitte à faire hériter quelqu’un, autant qu’il s’agisse d’une personne de confiance, en qui ils auront foi et qui ne risquerait pas d’être un ignoble mage. Remarque qui te donne également une idée : s’ils faisaient de lui leur héritier, il te serait aisé de récupérer l’argent qui te revient de droit. La maison familiale, sans doute pas, y mettre les pieds serait le meilleur moyen d’être retrouvée par les autorités. Mais l’argent… voilà qui te permettrait de vivre confortablement. Et tu n’aurais pas besoin de garder Lucas en vie pour accéder à sa propre fortune. Ta vengeance serait totale.

Tu te surprends à trouver étrange la perspective de l’assassiner alors qu’il est en train de disposer des biscuits dans une assiette, mais ne prends pas la peine de te sentir mal à ce sujet. Il ne s’est certainement pas senti mal lorsqu’il t’a dénoncé et t’a couté tout ce que tu avais.

- Ce n’est pas complètement stupide. J’irais même jusqu’à te payer le compliment qu’il s’agit d’une bonne idée… de cette façon j’aurais enfin accès à ce qui me revient de droit… c’est une perspective à réfléchir, merci de l’avoir soulignée, Lucas.

Les remerciements sonnent faux, à juste titre. Tu le regardes verser le thé, glisser l’assiette en ta direction et feins l’intérêt pour ce qu’il te propose en mordant avec un faux appétit dans une pâtisserie au glaçage délicat et coloré. Le goût est plaisant, mais tu regrettes d’emblée ta décision lorsque tu dois avaler ta bouchée. Tu poses une main devant tes lèvres, comme pour dissimuler tes dents, et peines à faire descendre la pâte au fond de ta gorge. Tu as envie de croquer à nouveau, de dévorer la totalité de ce qu’il a disposé sur le petit présentoir. Tu as envie de vomir. Bien. Tout va bien se passer. Tu déposes le biscuit entamé sur la coupelle de ta tasse et porte celle-ci à tes lèvres. Le thé devrait aider à faire passer la bouchée plus facilement. Sa chaleur est réconfortante sous tes paumes. Tu ne prends pas la peine de la tenir par la hanse, mais poses tes deux mains en contact avec la porcelaine. Sa remarque est légitime et te distrait temporairement de ce qui a lieu dans ta gorge. Tu hausses les épaules avec indolence.

- Loin de moi lidée de te blesser en supposant que tu nas pas connu le contact dune femme autre que celui de mon éventuelle sœur ou de ta mère, Lucas. Jai juste du mal à timaginer en dehors de notre cercle familial puisque, tu ten souviens peut-être, je nai pas eu loccasion de te voir fréquenter dautres personnes en grandissant. Cétait aussi plus à ton honneur davoir tissé des liens avec ladite « possible sœur », cela tévitait simplement davoir eu besoin de tentraîner sur ta charmante génitrice.

Dans ton esprit, et bien qu’il soit dix ans plus vieux que dans ton souvenir, il est resté le même adolescent qui ne fréquentait pas grand monde en dehors de vos familles respectives et avec lequel tu passais le plus clair de ton temps, à son grand désarroi. Difficile de l’imaginer en compagnie de qui que ce soit d’autre, même si pour arriver là où il se trouve aujourd’hui, il a de toute évidence eu une scolarité ici, à Leoska. Ironique que vous vous retrouviez ici, de tous les endroits où vou sauriez pu être à nouveau réunis. Tu décides de répondre à ses questions pour ne pas avoir à croquer à nouveau dans la pâtisserie, gardes la tasse au bord de tes lèvres.

- Pas exactement. Quelques semaines tout au plus. Ton cours était le premier auquel jassistais, dailleurs. Autant dire que ma scolarité a commencé sur une note désastreuse. Et la chambre me plaît, oui. Je vis seule pour linstant, donc jai pu minstaller et prendre mes aises. Cest un luxe dont javais perdu lhabitude. Tu as étudié ici, je présume ? cest ironique.

Tu déposes finalement ta tasse sur la coupelle, et t’efforces de prendre une autre bouchée du biscuit, en espérant que la question le distraie suffisamment pour qu’il ne se rende pas compte de la lenteur avec laquelle tu manges. Au pire, tu pourras lui dire que tu as appris à savourer la nourriture depuis ton séjour aux camps.





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Lucas Meïster
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Lucas Meïster
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Dim 7 Mai - 22:35
Lucas retint, non sans difficulté, un soupir agacé. Ses sourcils se froncèrent légèrement l’espace d’un instant, avant qu’il ne s’en rende compte et n’en reprenne le contrôle. Il tâcha de détendre les muscles de son front, tandis qu’il portait la tasse à ses lèvres.

Les insinuations de plus en plus persistantes d’Aprilynne quant à son manque d’interaction avec les femmes, l’irritaient sensiblement. Il savait cependant qu’il ne devait pas le lui montrer, autrement, ses remarques ne s’en feraient que plus virulentes encore. Il n’avait pas envie de se justifier auprès d’elle. Elle se souvenait d’une époque révolue depuis longtemps. Le petit garçon rougissant sans cesse n’était plus. Il était un homme à présent.

En y réfléchissant bien, pouvait-il seulement lui en vouloir ? Eux qui avaient vécu 10 années diamétralement opposées ? Bien qu’il fût toujours la même personne, le temps avait permis à Lucas de mûrir et de d’acquérir davantage de confiance en lui, ce dont il manquait cruellement adolescent. Rien d’étonnant alors, à ce qu’April ne puisse l’imaginer vaincre sa timidité, encore moins entamer une relation qui n’était pas purement contractuelle avec une personne du sexe opposé. Ou avec un autre être humain, disons-le.

- Enfin voyons, ma famille n’était pas assez désespérée pour me fiancer à « la sœur » d’Aprilynne Beaufort, qui n’aurait été qu’une pâle copie de son aînée si elle avait effectivement vu le jour et ce, peu importe les efforts qu’elle aurait pu fournir.


C’était la pure vérité, car April faisait la fierté de la famille Beaufort lorsqu’elle en faisait toujours partie. Elle était intelligente, bourrée de talents et promettait enfant déjà, d’être une femme splendide. Elle était un si bon parti que même les Meïster gardaient un œil aiguisé sur la jeune fille. Rien que d’y penser, Lucas mourrait d’envie de crisser des dents. Rien de pire pour lui, que d’imaginer un mariage avec une petite peste pareille à l’époque.

- Il aurait fallu que l’aristocratie toute entière s’écroule pour qu’une telle alliance s’effectue, surtout après les conditions fort mystérieuses qui précédèrent la disparition d’une jeune femme aussi prometteuse que toi sur la scène du mariage.

Lucas sirota doucement son thé, puis déposa la tasse sur sa soucoupe sans pour autant retirer ses doigts de l’anse dorée.

- Nous pouvons spéculer pendant des heures mais j’avoue ne pas avoir la moindre nouvelle concernant les Beaufort, si ce ne sont que des bribes de rumeurs que me rapportent ma mère, et dieu sait ce qu’elle aime les ragots sans fondements.

Il secoua la tête de droite à gauche, pour bien montrer à quel point cela ne lui plaisait guère. Plus sa mère prenait de l’âge et plus elle devenait commère. Une malédiction selon son père, et un spectacle plutôt comique qui égayait le quotidien parfois morne et solitaire de Lucas.

Lucas manqua de s’étouffer avec son thé lorsque April évoqua le cours dans lequel ils s’étaient retrouvés nez à nez pour la première fois depuis 10 ans. On pouvait clairement parler de fiasco. Rien ne s’était passé comme prévu. Lui qui venait d’être promu professeur principal des Mages Blancs, avait presque laissé la situation déraper de la pire manière imaginable. April, à elle seule, avait fait perdre le contrôle à presque tous les élèves. Des élèves qui avaient particulièrement du mal à gérer leurs pouvoirs. Une matinée pour le moins explosive… Il ne savait pas comment il s’en était tiré en un seul morceau. Il n’était pas totalement tiré d’affaire d’ailleurs, puisqu’en plus de le harceler pendant ses heures de cours, April était entrée chez lui par effraction une heure plus tôt… Et la connaissant, il ne s’agissait que du début d’une longue série. Culottée comme elle l’était, elle n’hésiterai pas à s’approprier la maison toute entière dans les prochaines 48heures.

- J’ai étudié ici en effet. J’ai eu la chance d’être guidé, à présent c’est à mon tour d’apporter mes connaissances aux plus jeunes.

Il n’avait pas très envie de s’attarder sur la question. Une sorte de gêne s’était installée au creux de son estomac, tandis qu’il repensait ressassait ses années d’apprenti magicien, tandis qu’en parallèle se formait l’imagine d’une jeune femme maigre et frêle qui se battait chaque jour pour sa survie.
Il chassa cette pensée désagréable, mais la boule dans ses tripes persistait.

Il se concentra davantage sur son interlocutrice. Il avait laissé libre cours à ses pensées alors qu’il savait pertinemment de quoi elle était capable. Il savait qu’il pouvait la maitriser si cela s’avérait nécessaire, que ce soit physiquement ou même magiquement, il l’avait déjà fait. Il préférait ne pas tenter le diable cependant, sa maison n’était pas pourvue des mêmes protections magiques que la salle de classe, et le pouvoir de la jeune femme pouvait faire énormément de dégât avant que Lucas ne parvienne à la restreindre tout à fait.

Ainsi donc il remarqua qu’elle tenait la tasse à pleine main, ce qui ne manqua pas de le surprendre. N’importe qui se serait brûlé ou aurait fait une grimace. Ce qui n’était pas du tout le cas de la demoiselle, qui paraissait tout à fait à l’aise. Peut-être avait-elle acquis une certaine résistance à la chaleur grâce à sa nature de Pyromancienne ? Peut-être même résistait-elle aux flammes ? Une information qu’il classa immédiatement dans son esprit comme étant de très grande importance. Car si le feu était son élément de prédilection, on pouvait rapidement en conclure que la glace pouvait être son plus gros point faible.

Peut-être se résoudrait-il à ramener un seau de glaçon qu’il pourrait lui jeter à la figure à volonté si elle se montrait peu coopérative lors de leur prochain cours. Si prochain cours il y avait. Mieux encore, devait-il envisager de faire ses leçons dans la chambre froide de l’académie ? La question restait à creuser.

- Si tu as des difficultés particulières concernant tes apprentissages et, dans la limite de mes connaissances, et bien sûr aux heures raisonnables auxquelles un élève peut venir s’adresser à un professeur, je serai ravi de pouvoir t’aider.

Lucas jeta un coup d’œil à l’horloge accrochée au mur de sa cuisine.

- As-tu quelque chose de prévu ? Je pourrais préparer le dîner pour deux.

Lui-même ne savait pas trop pourquoi il venait d’inviter une cambrioleuse pyromane à partager son repas qui aurait lieu dans quelques heures. La nostalgie peut-être ? Car bien que féroce, il ne pouvait s’empêcher de la revoir flottant dans ses soieries, car telle était l’image qu’il avait gardé d’elle dans son esprit. Il ressentait une pointe de tendresse.
Peut-être devait-il profiter de l'occasion pour lui enfoncer la tête dans son frigidaire ? Histoire de vérifier sa théorie rapidement ?
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Aprilynne Beaufort
Messages : 206

Feuille de personnage
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Pouvoir: Pyromancie
Aprilynne Beaufort
Premier de la classe



Mar 9 Mai - 0:15
002
the Day You Sent Me There To Die
I Stopped Being a Kid
Avec Lucas Meïster
TW : mention de meurtre, de TCA, classisme

S’il y a bien quelque chose que tu ne regrettes pas, c’est ta liberté en ce qui concerne qui partagera ou ne partagera pas ton avenir et ton lit. Le sacrifice est bien trop important et tu aurais de toute façon trouvé un moyen de te rebeller contre un mariage de raison, tout en gardant ta fortune de préférence, mais… c’est un maigre problème qu’il aurait été simple de régler, mais auquel tu n’as plus besoin de penser désormais. Quant à ton hypothétique successeure, tu ne ressens pas grand-chose en apprenant à qu’elle n’existe pas. Ça aurait grandement compliqué la situation, qu’est-ce que tu aurais fait ? Tu aurais pu la poignarder sous les yeux de ta mère avant de t’occuper d’elle, ou tu aurais pu la laisser vivre sa vie de princesse pomponnée. Le fait est que la question ne se pose pas. Pas de changement de plan, donc. Bien.

- Ne cherche pas à macheter avec des biscuits et des flatteries creuses. La bourgeoisie est un fléau. Je trouve surprenant quon ne taie pas encore passé la bague au doigt de force.

Il provient lui aussi d’une bonne famille et tu doutes que maman chérie ne l’assomme pas de questions sur le moment où il choisira enfin une bonne épouse et fondera un foyer. Un petit foyer bourgeois anti-mages, prêt à enfanter une nouvelle génération de petits bourgeois anti-mages. Avec le seul inconvénient que Lucas ne rentrera pas dans le moule. Si elle savait.

Tu prends une gorgée de thé – à la rose, délicieux – et contemples le carnage que serait la vie de Lucas si ses parents apprenaient la vérité. L’espace d’un instant tu hésites. Et si tu changeais de plan ? Il aurait le cœur brisé… mais il n’est pas la seule personne envers qui tu aies un devoir de vengeance. Ses parents seraient atterrés, évidemment, mais ce serait prendre le risque qu’ils l’acceptent tel qu’il est. Non. Le plan original est plus intéressant. Moins de variables incertaines. Quand il mentionne sa mère et son appétence pour les ragots tu roules des yeux avec sarcasme.

- Tu ne m’apprends rien, cette femme est une menace pour la société entière. Elle ne vaut guère mieux qu’une commère de basse extraction. Bien, je devrai mener mes propres recherches. Une nouvelle progéniture serait un problème, mais rien d’infranchissable. Les enfants brulent tout aussi bien que leurs parents quand on a le carburant adapté.

Tu ne précises pas que ledit carburant n’est autre que ta haine, ta vengeance ou ta colère, il a saisi l’idée et ce serait de toute façon bien trop peu subtil. A la place, tu t’efforces à continuer de manger le biscuit à peine croqué et tente de déguiser ton dégout en mépris. Tu le laisses changer de sujet et parler de l’Académie et de ô combien la guidance de ses prédécesseurs a du lui être chère, tu lèves les yeux au ciel avec tellement d’entrain qu’un pic de douleur traverse ton crâne juste derrière tes sourcils. Tu lis quelque chose de furtif dans les traits de Lucas, mais tu doutes qu’il s’agisse de culpabilité. Si tu as bien compris, cet imbécile heureux ne se sent pas coupable pour ce qui t’est arrivé, tu ne vois donc pas pourquoi il culpabiliserait. Peut-être est-il embarrassé d’aborder ses années à l’Académie en ayant conscience que, tandis qu’il s’amusait, apprenait et découvrait sa magie, tu te battais pour un morceau de pain rassit et pour garder ta « couverture » la nuit.

- Incroyable. Je crois en les valeurs que l’Académie essaie d’inculquer à ceux qui s’y réfugient pour étudier, mais je suis quand même à deux doigts de rendre ce que j’ai mangé devant tant de mièvrerie. La transmission des connaissances. Bien sûr. Tu as arrêté de ne t’intéresser qu’à ta petite personne ? il me semble que c’est un prérequis pour enseigner. Oh, tu es sans doute aussi bon acteur que dans le temps, peut-être que tu réussis à les feinter. Ou ils ont pitié de tes tentatives… Eh bien, voilà un mystère à résoudre !


Tu prononces cette dernière phrase avec entrain et fourres le reste du biscuit dans ta bouche dans une tentative pour paraitre effrontée. Et non à deux doigts de, comme tu l’as si joliment formulé, « rendre ce que tu as mangé ». Il va vraiment falloir que tu règles ce problème. Avant de savoir que Lucas enseigne ici, tu étais déjà parvenue à la conclusion que c’était trop dur de laisser tes troubles alimentaires diriger ta vie, mais maintenant que tu sais qu’il est ici, en position de supériorité hiérarchique qui plus est, tu ne parviens à voir ce problème que comme une faiblesse qu’il pourrait exploiter. Peut-être une fois retournée dans tes appartements déserts, tu parviendras à voir les choses normalement à nouveau mais pour l’instant il s’agit de quelque chose dont tu dois te débarrasser avant qu’on ne l’utilise contre toi. Tu ne sais pas exactement comment. Tu sais juste que c’est urgent. Un frisson parcourt ton dos, et un goutte de sueur roule le long de ta colonne vertébrale. Non. Tu es partie trop loin, tu dois revenir à la surface. Tends la main. Saisis la tasse. Portes la tasses à tes lèvres. Prends quelques gorgées de thé pour noyer le sucre de la patisserie. Lucas t’empoisonne sans même s’en rendre compte. Il avance des pièces sur un échiquier imaginaire sans s’en apercevoir, et tu n’es pas loin de perdre quelques pions.

Tu le dévisages avec stupeur. Quelle proposition saugrenue. Comme si tu avais l’intention de montrer des faiblesses devant lui et de lui avouer que tu n’as pas compris quelque chose. Non. Si tu veux jouer sur un pied d’égalité, tu devras exceller sans son aide. Tu n’as plus sept ans et besoin que quelqu’un te réexplique comment réaliser une division. Tes problèmes sont bien plus grands et embarrassants. Comment contrôler ton pouvoir, comment apprendre à l’utiliser pour repousser les effets de ton contrecoup. Il ne peut pas savoir que ta maîtrise est pathétique. Tu continues de fanfaronner avec tes petits tours de magie, allumer une cigarette, brûler ton empreinte sur la rampe de l’escalier, réduire une partie de son instrument de musique en cendres. Mais de vraies flammes ? un brasier, comme celui que tu comptes allumer dans la maison de ton enfance – après l’avoir vidée de ses biens précieux évidemment – tu n’as pas ce qu’il faut, pas encore. L’offre n’est pas tentante. Venant d’un autre adulte, elle le serait et tu n’hésiterais pas à t’en saisir, en particulier un professeur de magie blanche qui pourrait t’apprendre le contrôle et l’économie. Mais il s’agit de Lucas et l’idée de lui demander de l’aide provoque une réaction épidermique de mépris et d’arrogance. Je vaux mieux que cela. Peut-être, peut-être pas. Toujours est-il qu’il est hors de question que tu t’abaisses à lui demander de l’aide. Il se contentera de payer la note en billets de cent. Tu secoues la tête.

- Je nai jamais eu de difficultés dapprentissage, je ne compte pas en développer maintenant que je suis adulte. Jai du retard, mais je ne suis pas [i]désespérée[/i]. Et jai toute laide quil me faut grâce à lAcadémie.

Tu passes énormément de temps à étudier pour les matières purement théoriques, et as déjà lu bon nombre des classiques que tu aurais du lire en grandissant, mais tu n’as fait aucun progrès en ce qui concerne ta magie. Quand les cours pratiques commenceront, tu en profiteras pour t’entretenir avec læ professeur.e. D’ici là, tu emprunteras des livres à la bibliothèque et essaieras d’appliquer les théories. Tu fais craquer ton cou et ta nuque et portes à nouveau la tasse à tes lèvres pour te laisser le temps de réfléchir à une excuse. Tu bois, mets de l’ordre dans tes pensées et finis par poser la tasse sur la coupelle, délicatement. Jettes un oeil en direction de la pendule. Secoues la tête.

- Jai rendez-vous dans une heure avec une fille de ma promotion pour un cours de soutien en anglais.

Tu n’élabores pas, ce serait trop suspect. Bien sûr il n’y a ni fille ni cours de soutien – bien que tu en aies grandement besoin – et tu espères que l’excuse n’en demeure pas moins crédible. Tu ne comprends de toute façon pas très bien pourquoi il cherche à prolonger ta présence dans ses quartiers alors que tu t’es introduite chez lui clandestinement et que tu as volé dans ses affaires. Est-ce qu’il a prévenu l’administration et cherche à te distraire jusqu’à ce qu’ils arrivent ? tu fronces les sourcils.

- Il y a quelque chose de suspect dans cette proposition. Je ne doute pas que ma présence soit un délice, mais je métonne que tu prennes le temps de badiner alors que tu pourrais gondoler de tes larmes le bois de ton violon ruiné




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